05/06/2012, 19:30
Des trois aventures que Gilles St Martin a rédigées pour Heros, il s'agit de ma préférée.
J'ai apprécié le temps pris pour présenter et faire vivre nos compagnons (surtout les filles), l'inattendue dimension sentimentale, le système de règles, la variété des situations et la fin originale aux deux issues. Plusieurs choses m'ont pourtant gêné.
Le début regorge de termes maritimes précis qui semblent sortis tout droit de Wikipédia. Attention, ce n'est pas une accusation en règles. Gilles est peut-être passionné par le sujet ou c'est tout à son
honneur de donner vraisemblance à son récit en se documentant. Mais trop de termes techniques m'ont causé une certaine indigestion entre les aller-retours avec le dictionnaire et le sentiment qu'à certains moments, des mots plus courants auraient pu être placés pour alléger le style. Ceci dit, ce vocabulaire ultra-précis disparaît après la prise du Voliente.
Un autre regret concerne la personnalité de Marie. Je ne suis pas certain d'avoir saisi ses motivations. Est-elle amoureuse de nous? D'Anne? Des deux? Par ailleurs, je ne voyais pas Quetzalcoatl comme un dieu se focalisant sur l'Amour. Enfin, le coup des deux cubes numérotés chez les deux types de guerriers-animaux m'a trop fortement rappelé les deux clés à aller
chercher chez les hommes-rats et les hommes-lézards dans la Forteresse d'Alamuth.
Hormis ça, l'ensemble m'a bien plu et fait passer un très bon moment. Il s'agit d'une aventure fortement linéaire avec de longs paragraphes mais comme je l'ai terminée à ma seconde tentative, cet aspect ne m'a pas gêné. Le début conventionnel propose de s'immerger dans la peau d'un pirate avec les problèmes de son quotidien : manoeuvres d'abordage, autorité sur l'équipage, survie dans les îles tropicales... Puis le récit s'oriente très progressivement vers le mystique puis le surnaturel. C'est très agréable, sans coupure cassant le rythme. On ne sait pas trop si ça va devenir franchement surnaturel, un peu comme dans les Merveilleuses Cités d'Or. Les descriptions des vêtements, des bijoux sont soignées et mettent bien dans l'ambiance. Comme les illustrations sont réussies (j'aime beaucoup celles d'Anne et celle du capitaine espagnol), l'atmosphère est parfaitement rendue. La
situation très particulière avec les deux femmes travesties apporte une touche d'originalité et de piment à un postulat de départ très conventionnel.
Enfin, même si j'ai trouvé l'aventure assez facile, le jeu est intéressant. Particulièrement les combats qui bénéficient de règles à la fois simples, fluides, tendues et assez réalistes (on sent bien la différence selon que l'on combatte un adversaire isolé mais talentueux et un groupe de guerriers maladroits). La distribution des points au départ avantage grandement le joueur même s'il paraît logique que Rackham soit un bretteur hors-pair et charismatique. Un bémol : trop de possibilité de
regagner l'Endurance au cours du texte et surtout grâce aux 10 rasades de whisky. D'ailleurs ça m'a paru abusé que l'alcool ait un effet curatif aussi puissant, ça fait un peu Popeye avec les épinards!
Mais ça ne gâche pas le plaisir. Cette NVH immersive est très distrayante.
J'ai apprécié le temps pris pour présenter et faire vivre nos compagnons (surtout les filles), l'inattendue dimension sentimentale, le système de règles, la variété des situations et la fin originale aux deux issues. Plusieurs choses m'ont pourtant gêné.
Le début regorge de termes maritimes précis qui semblent sortis tout droit de Wikipédia. Attention, ce n'est pas une accusation en règles. Gilles est peut-être passionné par le sujet ou c'est tout à son
honneur de donner vraisemblance à son récit en se documentant. Mais trop de termes techniques m'ont causé une certaine indigestion entre les aller-retours avec le dictionnaire et le sentiment qu'à certains moments, des mots plus courants auraient pu être placés pour alléger le style. Ceci dit, ce vocabulaire ultra-précis disparaît après la prise du Voliente.
Un autre regret concerne la personnalité de Marie. Je ne suis pas certain d'avoir saisi ses motivations. Est-elle amoureuse de nous? D'Anne? Des deux? Par ailleurs, je ne voyais pas Quetzalcoatl comme un dieu se focalisant sur l'Amour. Enfin, le coup des deux cubes numérotés chez les deux types de guerriers-animaux m'a trop fortement rappelé les deux clés à aller
chercher chez les hommes-rats et les hommes-lézards dans la Forteresse d'Alamuth.
Hormis ça, l'ensemble m'a bien plu et fait passer un très bon moment. Il s'agit d'une aventure fortement linéaire avec de longs paragraphes mais comme je l'ai terminée à ma seconde tentative, cet aspect ne m'a pas gêné. Le début conventionnel propose de s'immerger dans la peau d'un pirate avec les problèmes de son quotidien : manoeuvres d'abordage, autorité sur l'équipage, survie dans les îles tropicales... Puis le récit s'oriente très progressivement vers le mystique puis le surnaturel. C'est très agréable, sans coupure cassant le rythme. On ne sait pas trop si ça va devenir franchement surnaturel, un peu comme dans les Merveilleuses Cités d'Or. Les descriptions des vêtements, des bijoux sont soignées et mettent bien dans l'ambiance. Comme les illustrations sont réussies (j'aime beaucoup celles d'Anne et celle du capitaine espagnol), l'atmosphère est parfaitement rendue. La
situation très particulière avec les deux femmes travesties apporte une touche d'originalité et de piment à un postulat de départ très conventionnel.
Enfin, même si j'ai trouvé l'aventure assez facile, le jeu est intéressant. Particulièrement les combats qui bénéficient de règles à la fois simples, fluides, tendues et assez réalistes (on sent bien la différence selon que l'on combatte un adversaire isolé mais talentueux et un groupe de guerriers maladroits). La distribution des points au départ avantage grandement le joueur même s'il paraît logique que Rackham soit un bretteur hors-pair et charismatique. Un bémol : trop de possibilité de
regagner l'Endurance au cours du texte et surtout grâce aux 10 rasades de whisky. D'ailleurs ça m'a paru abusé que l'alcool ait un effet curatif aussi puissant, ça fait un peu Popeye avec les épinards!
Mais ça ne gâche pas le plaisir. Cette NVH immersive est très distrayante.