[04] Kandjar le Magicien
#1
Comparé à Caïthness et Keldrilh, j'ai trouvé le personnage de Kandjar moins haut en couleurs et moins attachant. Pourtant, l'accent est mis sur le caractère hautain du magicien, sur sa noblesse et sa supériorité sur les autres hommes (tant par sa grande taille, son rang social que par la puissance de ses sortilèges) mais justement, il aurait peut-être fallu insister encore plus sur ce caractère méprisant et en faire un anti-héros pour qu'il soit particulièrement marquant. A l'inverse, Kandjar fait à plusieurs reprises preuve d'humanité sous l'influence bénéfique du monde de Dorgan.
Son objectif est de créer une école de magie dans cette partie du monde. Ce leitmotiv revient à maintes reprises au cours de l'aventure, de manière presque insistante comme s'il n'était obsédé que par cette idée, ce qui crée une distance supplémentaire entre le lecteur et ce personnage.
Au niveau des évènements, l'auteur réussit une fois de plus à se renouveler malgré la similitude des lieux d'un tome à l'autre de la série. Mais je n'ai trouvé cette fois aucune situation vraiment originale.
Ce qui change vraiment, c'est la très faible difficulté. Notre magicien a des pouvoirs tels qu'il parvient à se sortir sans problème de la plupart des situations dangereuses et les PFA sont en conséquence très rares. Au niveau des combats, son total de magie est élevé et ses sortilèges très efficaces. Si Kandjar met la main sur un certain artefact particulièrement puissant, il a quasiment deux chances sur trois de vaincre le boss de fin en utilisant son sortilège ultime. On ne peut pas en dire autant des trois autres héros de la série...
Même en essayant de mettre de côté la lassitude à arpenter Dorgan pour le 3ème LDVELH de suite, j'ai trouvé celui-ci un peu moins intéressant. Seul l'épisode avec le ménestrel dans la Passe des Rocs m'a séduit. Ce personnage détient le record de l'allié à la plus faible durée de vie des LDVELH. Les 3 guides de Kalte et le semi-orc de la Créature sont battus haut la main!
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#2
ben c'est sûr que niveau social, il bt les autres à plates coutures, vu qu'il rencontre facilement le gouverneur de Fenga, le sénéchal d'elvanine, et Ninteholt.
C'est à peine si Péreim, le véritable "empereur" des quatres larrons, doit passer par la file d'attente à Fenga, et que les autres rencontrent le bouffon du coin ou les clodos.
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#3
J’ai moi aussi été un peu moins marqué par ce bouquin que par les trois autres. Il manque de situations marquantes, exceptées la bibliothèque et Sidon le saltimbanque — surtout par le côté décalé dû à la durée de vie du personnage ! Mais point de rencontre avec les gnomes des Barbes fleuries, ni avec le vieil homme de la plaine… Ça manque un peu de relief.

Ceci étant, ça reste un livre-jeu tout à fait correct. Le style de Gildas Sagot est toujours aussi bon et l’univers toujours aussi envoûtant.
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