Citation :Un graphiste/illustrateur utilisant l'IA saura sortir des rendus autrement plus originaux que la libre création de mes prompts : c'est un métier qui nait.
par contre, un graphiste/illustrateur n'utilisant pas l'IA, tout en étant "numérique", va exploser le cout/horaire
et le graphiste/illustrateur qui utilise des medium traditionnels (papier crayon) sera inimitable
Iain McCaig, il y a 2 ans à la FFF4, voyait l'IA comme une belle révolution où de nouveaux artistes émergeraient grâce au prompt en parallèle des illustrateurs "installés". Il y aurait certes des perdants, mais aussi des gagnants. C'est peu ou prou ton discours, ledahu : un nouveau métier qui nait, etc.
Cette année, McCaig a de nouveau été interrogé sur le sujet, et il a totalement changé d'avis. Je crois que dans toute la journée de la FFF5, c'est le seul moment où il n'a pas souri. En résumé pour lui, l'IA anéantit les meilleurs instants de la création, ceux qui forgent l'artiste et qui restent ancrés : l'apport de connaissance et la pratique, nécessaires à toute recherche. Ceux qui utilisent l'IA pour "gagner du temps" n'évoluent tout simplement pas. Et il a précisé que cela concerne tous les domaines où l'IA remplace l'humain.
Si l'on revient à notre niche des AVH (c'est quand même un peu le titre du sujet), je ne vois aucun mal pour un auteur à utiliser l'IA pour agrémenter son œuvre. Xicluna a utilisé l'IA avec de la retouche numérique pour son manuscrit (et c'était un sacré boulot), mais compte bien passer par un illustrateur pro s'il est publié. Alkonost, Posidonia, Scriptarium resteront fidèles aux petits illustrateurs pro comme Olivier "Koa" Raynaud, Vianney Carvalho, Gaucelm de Villaret et ma pomme, dans une moindre mesure, puisque je n'en vis pas.
Tous les noms que j'ai cités sont de la troisième catégorie que tu évoques et sont donc - pour le moment - inimitables, tout comme VS, en amateur. Moi, non. J'ai toujours considéré être de la deuxième catégorie, mes croquis en tradi étant surtout une base pour le numérique, sur lequel je passe 99% de mon temps. La grande majorité des illustrateurs actuels sont de cette deuxième catégorie. Ils sont moyens voire faiblards en traditionnel, mais arrivent à en vivre, chichement pour la plupart. Combien seront contraints d'abandonner leur rêve ? Combien promptent déjà pour tenter de survivre mais perdent quelque part leur âme ?