02/12/2007, 23:44
Alendir a écrit :Oui, je pense pareil que toi, Jehan. Faut savoir se retenir quand il le faut, mais aussi savoir se lâcher, sinon l'esprit peut déraper. Il faut écouter les limites de son corps, faire avec, trouver son équilibre, ses exutoires.
Bon, et j'écarte toute interprétation homophobe d'un de mes propos (que j'ai en fait repris d'une observation d'un livre) concernant la "dégénérescence" des hommes:
"Pour Morris, dans son livre « Le zoo humain », la ville nest pas une jungle de béton mais un zoo humain. Les déviations des hommes (attaques envers la progéniture, ulcères à lestomac, mutilations, masturbation, obésité, homosexualité) ne se retrouvent pas chez les animaux sauvages dans leur habitat naturel, sauf quand ils sont enfermés dans un zoo !"
Donc même si on peut considérer que l'homosexualité n'est pas totalement naturelle, je ne suis pas allé dans un zoo et dans la nature vérifier si les animaux ont de telles relations ou pas. Il est vrai qu'il y a déjà un temps, je me demandais si l'une des "vertues" ou des "raisons" de l'homosexualité n'était pas de freiner légèrement la croissance démographique, permettant en plus, dans notre société, de recaser des enfants abandonnés ou des orphelins. Si Morris dit vrai, c'est peut-être bien le cas. Bien qu'il faille observer également que l'homosexualité, même s'il est possible qu'elle soit liées à certains gènes, dépend aussi largement de l'environnement, de même que l'obésité, et bien entendu du suicide, etc... La capacité d'adaptation exceptionnelle de l'homme lui permet d'avoir un plus grand pouvoir de décision, grâce à son cerveau et sa raison, et grâce aux intéractions complexes avec les autres, que bien des animaux quant à son avenir. Je rejette donc le fatalisme et la dé-responsabilisation d'un certain trépignant nabot en short.
Au sujet de la "nature" (concept que les conservateurs manient comme ils maniaient autrefois celui de dieu...) et de l'homosexualité.
Un des problèmes peut être que nous considérons que les gènes fixent en quelque sorte quelque chose comme un "destin", une façon encore à venir (pour le foetus) d'être au monde.
On retrouve plus ou moins ce problème en philo : l'essence précède-t-elle l'existence? etc.
Une bonne partie des scientifiques, suivis assez facilement par une bonne partie des gens, adoooorent les histoires de déterminismes pour tout un tas de raisons (culturelles ai-je envie de dire). Comme si le génome, par exemple (mettez des scientifiques de spécialités différentes dans une même pièce, c'est très drôle -la "Vérité" n'est pas dans la science), était la "main" de la nature me façonnant comme autrefois le bon dieu nous pétrissait dans la glaise -50/100 de nature, 50/100 de culture comme on entend dire souvent.
Mais pour rigoler admettons que j'ai le gène de la connerie (en plus d'être con culturellement) -la connerie, que je sache, elle se détermine en fonction de critères culturels. Que l'on parle d'homosexualité ou de suicide, c'est pareil.
Un truc qu'adorent certains scientifiques, à intervalles réguliers, c'est nous parler d'art chez les animaux. On parle d'art abstrait chez nos amis les singes. C'est très fort, ça. D'où sort donc cette idée d'art abstrait? de la culture du scientifique. Mais celui-ci justifie tranquillement son truc en parlant du cerveau de l'animal qui s'active selon un projet -les mêmes zones cérébrales que chez l'humain, tu penses!!!
Donc évidemment qu'il y ait projet signifie oeuvre pour notre ami scientifique, d'où oeuvre signifie art. C'est logique vous trouvez?
Je suis sûr que lorsqu'on lance un dé, le lancer tout entier correspond à un ensemble de facteurs précis. Mais si j'obtiens "un" au dé et que tu en conclues que je joue mal, ce n'est pas scientifique. C'est un peu à ce que font certains scientifiques quand ils se mêlent de culture...
"Je chercherai à retrouver un rêve..."