Guide des 50 Sections pour Mini-AVH
#15
Je sais bien que s'exprimer sur un sujet suppose de s'en écarter. Mais si les digressions sont souvent intéressantes, au vu de la, semble-t-il, difficulté du sujet, peut-être vaudrait-il mieux commenter les idées sur le nombre de caractères, le thème, le rôle des assesseurs ou de tout autre critère d'appréciation, sur un fil dédié afin d'éviter de noyer le sujet.
Je ne commenterai donc pas ici les arguments et idées avancées sur ces sujets, sauf s'ils sont en lien direct avec ce qui nous occupe.

Revenons sur la difficulté de la définition.
@ Thierry Dicule : « Mais je pense personnellement que, dans le cadre des mini-Yaz, il faut faire plus simple. »

Rien dans notre monde, n'est vraiment simple, ou pas grand chose. Le réel ne l'est pas. Les interactions humaines ne le sont pas. Et ce qui pourrait être qualifié de simple, bien souvent, dissimule sa réelle complexité. Il n'y a qu'à lire les débats sur l'organisation de ce concours pour s'en convaincre.

Je parle à présent de manière générale (pour personne/pour tout le monde). Vouloir systématiquement ne pas se confronter au difficile, au complexe, c'est réduire telle une peau de chagrin, sa fenêtre sur le monde, sa compréhension de ce dernier et surtout, sa capacité à intervenir correctement dessus.

Ramené à ce qui nous occupe, c'est dans une certaine mesure refuser d'essayer de comprendre les mécanismes qui se mettent en place au sein de la littérature lorsque celle-ci devient arborescente. Et ce sont des mécanismes qui sont compliqués, même si leur utilisation est simple. Parler est super facile pour à peu près tout le monde, mais expliquer la parole, bonjour. Cela peut même conduire à des théories fumeuses ou des tentatives de récupération que seule des études, de la recherche (souvent scientifique) sont à même de démonter.
Comme c'est un genre nouveau, à la marge, peu connu, il y a peu de recherches pour défricher le terrain. On a donc la chance, à notre niveau, de pouvoir explorer ce monde littéraire encore assez vierge.

Maintenant, le difficile ne doit pas s'inviter à toute la table. Il doit rester à l'entrée. Il est là pour comprendre ce que l'on fait, de quoi l'on parle, puis, à l'aune des analyses et des réflexions, pour nous permettre la mise en place d'un système cohérent et opérable, facile à comprendre et à utiliser. En bref, toujours à notre niveau, c'est comme d'expliquer la gravitation universelle (les maths) avec une pomme (la didactisation) [simple exemple sans valeur démonstrative].

Ensuite, nous débattons. Rien n'est gravé dans le marbre. Comme je l'avais indiqué, j'étais globalement d'accord avec Caïthness sur les simili-sections. Globalement. Mais effectivement, l'usage de tables, de tableaux, de cartes, n'est pas sans poser des problèmes auxquels il faudra s'attaquer de front pour affiner les définitions. C'est un travail qui demandera du temps et qui ne sera jamais fini, s'affinant avec les années et les réflexions.
Mais l'idée derrière tout cela est de pouvoir se doter d'outils qui fonctionnent et qui aident les auteurs, les lecteurs et les assesseurs. De fait, définir la section va bien au-delà du simple cadre du concours puisque par essence, c'est ce qui définit le genre ; je ne suis pas certain qu'entre les pages du forum il n'y ait pas de sujet plus important que celui-la.


@Flam : « Et je doute fortement qu'on arrive à un consensus sur une définition stricte du nombre de sections ».

J'espère que non. Mais cela ne veut pas dire que tout le monde sera d'accord, juste qu'un consensus aura été trouvé. C'est d'ailleurs pour cela, me semble-t-il, qu'un tel sujet existe.

Pour conclure.
Je me permets de reprendre mon ébauche de définition.

Section : partie du récit qui ne varie pas, comportant un accès, toujours le même, et éventuellement un ou plusieurs renvois, toujours les mêmes, qui n’introduisent aucune contradiction narrative entre eux.

Si on l'applique par exemple à la dernière AVH de Flam, Orisha, les tableaux de combat conduisent fondamentalement à deux issues : la vie ou la mort. Ils simulent la narration du combat, comme pourrait le faire des jets de dés successifs possédant une règle dès le départ (si vous faites un double 1, un double 6, si vous faites 2, 12...). Il faudrait ainsi en discuter, s'interroger sur cet objet pour savoir si chaque événement est une simili-section (si j'ai bien compté, 71), si seule l'issue compte (pas de simili-section) ou si la typologie de ces passages, finalement plus ou moins toujours la même, n'engendre pas qu'un unique nombre fixe : 4 (quatre phases) ou 15 (15 actions différentes possibles pour un combat, il en manque 2 dans les règles).
J'aurais tendance à choisir cette dernière possibilité (15 simili-sections), car elles font systématiquement varier le récit, mais j'y ôterais la perte de cheveux (les PV, perte qui est inhérente au combat), la mort de l'adversaire (idem) et la redondance des effets. Il n'y aurait donc au final que 5 simili-sections.
Pour arriver à ce résultat, je me suis servi de la définition, qu'il faudrait coupler avec une autre : qu'est-ce qu'un combat ? Comment l'aborder, l'intégrer, le comprendre (ce que j'ai fait in petto).
Goburlicheur de chrastymèles
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RE: Guide des 50 Sections pour Mini-AVH - par Astre*Solitaire - 20/09/2023, 21:24



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