20/02/2023, 14:33
Skarn m'avait demandé ici comment je m'organise par rapport à la complexité des AVH et j'étais bien en peine de répondre. En prenant un peu de recul par rapport à l'AVH que je suis en train d'écrire (Liens invalides), je peux toutefois essayer de dégager une démarche que je suis dans mes AVH les plus complexes:
1. Le décollage: c'est incontestablement la partie la plus facile, on écrit le 1er paragraphe, puis les suivants, etc... à ce stade j'ai une idée du début et de la fin, mais assez peu de compréhension de la manière dont le héros peut naviguer de l'un à l'autre. Je fais ce que j'appelle "ouvrir des portes", c'est à dire créer des situations non résolues et pour lesquelles je ne décide pas de manière absolue de comment elles vont fonctionner.
2. Le bordel: j'ai une meilleure idée du scénario et des situations qui vont permettre de faire avancer l'intrigue. J'ouvre de plus en plus de portes et je commence à essayer d'en fermer quelques unes, c'est à dire que je "résous" les situations en fonction des choix scénaristiques que j'ai commencé à poser. A ce stade les "chemins" commencent à se dessiner, cad des voies qui vont permettre au héros de "réussir" l'AVH d'une certaine manière. C'est la phase pendant laquelle il est le plus tentant de laisser tomber parce que la complexité engendrée paraît parfois insurmontable. Il faut savoir renoncer à certaines voies pour éclaircir, comme on taille un pommier si vous voulez. Mais pour moi il est important de ne pas tout résoudre et de laisser des options ouvertes.
3. L'atterrissage: la phase la plus jouissive. Il s'agit "tout simplement" de refermer les portes, cad de connecter entre elles toutes les situations qui ont été posées et de solidifer les voies qui permettent de traverser l'aventure. Dans cette étape, et du fait que les portes ont été laissées ouvertes, il est possible d'insérer un certain nombre d'idées qui répondent à la fois au scénario et à la structure et enrichissent l'AVH. Vu de moi, il est impossible d'anticiper ces idées en début d'écriture, à un moment où ni le scénario ni la structure n'ont convergé... et c'est précisément pour ça que je ne souhaite pas tout figer à l'avance, c'est la maturation créée par le processus qui leur permet de voir le jour.
4. Le peaufinage: une fois qu'à la fois la structure et le scénario semblent tenir la route, il faut évidemment tout relire et tester, à la fois en terme d'écriture et de rééquilibrage. Dans cette étape il est encore possible d'ajouter quelques pistes alternatives, qui ne viennent toutefois pas bouleverser l'équilibre. Idéalement il faudrait réécrire tout le texte à partir de ce point mais je ne vais pas jusque là...
1. Le décollage: c'est incontestablement la partie la plus facile, on écrit le 1er paragraphe, puis les suivants, etc... à ce stade j'ai une idée du début et de la fin, mais assez peu de compréhension de la manière dont le héros peut naviguer de l'un à l'autre. Je fais ce que j'appelle "ouvrir des portes", c'est à dire créer des situations non résolues et pour lesquelles je ne décide pas de manière absolue de comment elles vont fonctionner.
2. Le bordel: j'ai une meilleure idée du scénario et des situations qui vont permettre de faire avancer l'intrigue. J'ouvre de plus en plus de portes et je commence à essayer d'en fermer quelques unes, c'est à dire que je "résous" les situations en fonction des choix scénaristiques que j'ai commencé à poser. A ce stade les "chemins" commencent à se dessiner, cad des voies qui vont permettre au héros de "réussir" l'AVH d'une certaine manière. C'est la phase pendant laquelle il est le plus tentant de laisser tomber parce que la complexité engendrée paraît parfois insurmontable. Il faut savoir renoncer à certaines voies pour éclaircir, comme on taille un pommier si vous voulez. Mais pour moi il est important de ne pas tout résoudre et de laisser des options ouvertes.
3. L'atterrissage: la phase la plus jouissive. Il s'agit "tout simplement" de refermer les portes, cad de connecter entre elles toutes les situations qui ont été posées et de solidifer les voies qui permettent de traverser l'aventure. Dans cette étape, et du fait que les portes ont été laissées ouvertes, il est possible d'insérer un certain nombre d'idées qui répondent à la fois au scénario et à la structure et enrichissent l'AVH. Vu de moi, il est impossible d'anticiper ces idées en début d'écriture, à un moment où ni le scénario ni la structure n'ont convergé... et c'est précisément pour ça que je ne souhaite pas tout figer à l'avance, c'est la maturation créée par le processus qui leur permet de voir le jour.
4. Le peaufinage: une fois qu'à la fois la structure et le scénario semblent tenir la route, il faut évidemment tout relire et tester, à la fois en terme d'écriture et de rééquilibrage. Dans cette étape il est encore possible d'ajouter quelques pistes alternatives, qui ne viennent toutefois pas bouleverser l'équilibre. Idéalement il faudrait réécrire tout le texte à partir de ce point mais je ne vais pas jusque là...