27/04/2022, 16:36
(Modification du message : 27/04/2022, 16:41 par Voyageur Solitaire.)
Pour ma part, en tant qu'auteur, j'ai proposé d'incarner une femme dans le dernier opus de ma trilogie par rapport à l'univers présenté.
Dans le premier opus, on peut croiser Tananda, reine des amazones noires, avoir une relation avec elle et plusieurs paragraphes où elle intervient. Cela me paraissait donc bienvenu de faire figurer une de ces fameuses Amazones dans le dernier opus comme j'ai fait figurer d'autres peuples et ethnies dans les autres. Et puis, ça s'accordait avec le scénario où le chef d'un culte et d'une puissante secte a jeté son dévolu sur nous, pour faire de nous sa reine.
Après, pour "l'interprétation", j'ai fait dans le caricatural, avec cette souveraine Amazone méprisante envers les hommes et lesbienne (même si au fil de l'aventure, elle revient un peu sur ses préventions à l'égard de la gent masculine, notamment à travers son association avec Ronan). Je le reconnais, j'ai fait ainsi par facilité, quitte à tomber dans la caricature ou du moins le cliché. Mais c'était plus facile. Le seul moment où j'ai vraiment essayé de rendre ce que peut ressentir une femme dans un tel cas, c'est quand Kumbanigash pose ses mains sur nous, dans le but évident d'un viol. J'ai essayé (et c'était pas évident), de faire ressentir le dégoût et surtout la peur de l'héroïne, pour la première fois impuissante devant un adversaire masculin et menacée dans sa féminité. Et ce passage, pour court qu'il soit, a été très difficile à écrire.
Sinon, j'aime bien entretenir le flou aussi sur la sexualité du héros. Dans le premier opus de la trilogie, lorsque Tananda devient notre maîtresse, elle nous propose que son esclave masculin se joigne à nous ("Il tiendra le rôle que tu voudras"). Dans D'écume et de sang, lors d'un passage dans un bordel, le héros se verra proposer de passer un moment avec une partenaire ou un partenaire, selon son choix. Cela n'engagera à rien, ne modifiera pas le cours de l'histoire et si le lecteur est gêné par une des deux possibilités, il ne sera pas obligé d'y souscrire, il choisira simplement l'autre. Le seul changement sera pour moi puisque je devrai écrire la même scène, celle où l'on bavarde avec notre partenaire après l'amour, deux fois : une fois si on a choisi une partenaire, une autre si on a choisi un partenaire.
Après, en tant que lecteur, je suis d'accord avec Ashimbabbar : incarner une femme m'intéresse si ça apporte quelque chose en plus. Si c'est juste pour dire qu'on porte une robe au lieu d'un pantalon, je ne vois pas l'intérêt, ni pour l'auteur, ni pour moi. Là, c'est à l'auteur de m'apporter, de me proposer un "plus" dans le fait d'incarner une femme et de me le faire ressentir.
Après, Tholdur, je n'oublie pas notre conversation sur un héros hermaphrodite, je garde l'idée en tête. Là aussi, dans un contexte bien particulier, si ça apporte quelque chose (personnage pourchassé, sacré, maudit, en raison de cette particularité) et si c'est bien maîtrisé, pourquoi pas ?
Dans le premier opus, on peut croiser Tananda, reine des amazones noires, avoir une relation avec elle et plusieurs paragraphes où elle intervient. Cela me paraissait donc bienvenu de faire figurer une de ces fameuses Amazones dans le dernier opus comme j'ai fait figurer d'autres peuples et ethnies dans les autres. Et puis, ça s'accordait avec le scénario où le chef d'un culte et d'une puissante secte a jeté son dévolu sur nous, pour faire de nous sa reine.
Après, pour "l'interprétation", j'ai fait dans le caricatural, avec cette souveraine Amazone méprisante envers les hommes et lesbienne (même si au fil de l'aventure, elle revient un peu sur ses préventions à l'égard de la gent masculine, notamment à travers son association avec Ronan). Je le reconnais, j'ai fait ainsi par facilité, quitte à tomber dans la caricature ou du moins le cliché. Mais c'était plus facile. Le seul moment où j'ai vraiment essayé de rendre ce que peut ressentir une femme dans un tel cas, c'est quand Kumbanigash pose ses mains sur nous, dans le but évident d'un viol. J'ai essayé (et c'était pas évident), de faire ressentir le dégoût et surtout la peur de l'héroïne, pour la première fois impuissante devant un adversaire masculin et menacée dans sa féminité. Et ce passage, pour court qu'il soit, a été très difficile à écrire.
Sinon, j'aime bien entretenir le flou aussi sur la sexualité du héros. Dans le premier opus de la trilogie, lorsque Tananda devient notre maîtresse, elle nous propose que son esclave masculin se joigne à nous ("Il tiendra le rôle que tu voudras"). Dans D'écume et de sang, lors d'un passage dans un bordel, le héros se verra proposer de passer un moment avec une partenaire ou un partenaire, selon son choix. Cela n'engagera à rien, ne modifiera pas le cours de l'histoire et si le lecteur est gêné par une des deux possibilités, il ne sera pas obligé d'y souscrire, il choisira simplement l'autre. Le seul changement sera pour moi puisque je devrai écrire la même scène, celle où l'on bavarde avec notre partenaire après l'amour, deux fois : une fois si on a choisi une partenaire, une autre si on a choisi un partenaire.
Après, en tant que lecteur, je suis d'accord avec Ashimbabbar : incarner une femme m'intéresse si ça apporte quelque chose en plus. Si c'est juste pour dire qu'on porte une robe au lieu d'un pantalon, je ne vois pas l'intérêt, ni pour l'auteur, ni pour moi. Là, c'est à l'auteur de m'apporter, de me proposer un "plus" dans le fait d'incarner une femme et de me le faire ressentir.
Après, Tholdur, je n'oublie pas notre conversation sur un héros hermaphrodite, je garde l'idée en tête. Là aussi, dans un contexte bien particulier, si ça apporte quelque chose (personnage pourchassé, sacré, maudit, en raison de cette particularité) et si c'est bien maîtrisé, pourquoi pas ?
Anywhere out of the world