J'ai triché. Ne souhaitant pas que ma tâche de voter se fasse au détriment de mon plaisir de jouer, c'est la version corrigée après le 31 mai que j'ai testée. Vu l'ambition technique démontrée par cette AVH, j'ai trouvé trop cruel de devoir me baser sur une version que l'auteur reconnaissait comme non fonctionnelle. Et d'entrée de jeu, on comprend que Yin Yang est une AVH qui se mérite.
Les rôlistes se souviennent certainement du légendaire et redoutable Rolemaster, ce JdR qui poussait le simulationnisme jusqu'à proposer dans ses manuels, pour résoudre toutes sortes de situations, une table de résolution toutes les deux pages (en moyenne)... Où, pour porter un coup dans un combat, des critères tels que la maîtrise de l'attaquant, le type exact d'arme, le poids de l'arme, l'encombrement de l'armure et même la force du vent (je caricature à peine) entraient tous en ligne de compte pour le résultat de l'action... Eh bien, sans être le Rolemaster de l'aventure en solo, Yin Yang y fait entrer un peu de cet esprit-là. Dès la création du personnage, le choix de celui-ci (sur deux, nous y reviendrons) et d'une personnalisation (via un des "hexagrammes du Yi-jing", nous reviendrons aussi sur cet exotisme-là) renvoie à une série de tableaux pour définir ses bonus de départ ainsi qu'une flopée de codes qui serviront pour les combats. Et alors, les combats... ! Re-bonjour les tableaux (un par combat... mais parfois plus) où pour chaque assaut, le résultat d'un unique jet de dé sera influencé par a) un choix tactique de départ et b) les codes obtenus à la création. Avantage : aucun combat n'est identique à l'autre, ce qui éloigne toute sensation d'affronter des ennemis "lambda". Inconvénient : la nécessité de consulter à chaque assaut un tableau à plus de deux dimensions nuit quelque peu au dynamisme... Mais je loue l'effort.
Plus convaincant : la possibilité de jouer l'aventure en solo ou à un contre un, certains paragraphes pouvant même être lus par l'un ou l'autre des joueurs. L'induction mutuelle des actions sur celles de l'autres, l'identification de qui est en action à tel passage sont gérées par une batterie de codes pas toujours intuitifs (du genre XM-NL ou WB-D) mais très efficaces (ah oui, il y a aussi des tableaux pour les cocher...). Il y a vraiment beaucoup de codes dans Yin Yang, ce qui rend la liste de choix de chaque paragraphe assez copieuse mais réussit à donner le sentiment d'une quantité appréciable de chemins et d'issues possibles. Et ajoute du piment au programme apparent de wu xia : dans la Chine médiévale, les personnages principaux, une guerrière et un mage, suivent des objectifs différents mais convergeant vers un duel immanquable - à moins que...
Techniquement plus pointue qu'une AVH ordinaire (avec les défauts de ses qualités), très bien écrite et fignolée pour donner corps à son univers (les paragraphes sont longs, descriptifs et sinisants comme il faut), Yin Yang est pour moi de la belle ouvrage, dont le plus gros handicap, dans le cadre de ce Mini-Yaz, est d'avoir raté son lancement à la date butoir. Lui en tenir rigueur serait, certes, conforme à la règle, mais fort dommage pour une telle expérience !
Les rôlistes se souviennent certainement du légendaire et redoutable Rolemaster, ce JdR qui poussait le simulationnisme jusqu'à proposer dans ses manuels, pour résoudre toutes sortes de situations, une table de résolution toutes les deux pages (en moyenne)... Où, pour porter un coup dans un combat, des critères tels que la maîtrise de l'attaquant, le type exact d'arme, le poids de l'arme, l'encombrement de l'armure et même la force du vent (je caricature à peine) entraient tous en ligne de compte pour le résultat de l'action... Eh bien, sans être le Rolemaster de l'aventure en solo, Yin Yang y fait entrer un peu de cet esprit-là. Dès la création du personnage, le choix de celui-ci (sur deux, nous y reviendrons) et d'une personnalisation (via un des "hexagrammes du Yi-jing", nous reviendrons aussi sur cet exotisme-là) renvoie à une série de tableaux pour définir ses bonus de départ ainsi qu'une flopée de codes qui serviront pour les combats. Et alors, les combats... ! Re-bonjour les tableaux (un par combat... mais parfois plus) où pour chaque assaut, le résultat d'un unique jet de dé sera influencé par a) un choix tactique de départ et b) les codes obtenus à la création. Avantage : aucun combat n'est identique à l'autre, ce qui éloigne toute sensation d'affronter des ennemis "lambda". Inconvénient : la nécessité de consulter à chaque assaut un tableau à plus de deux dimensions nuit quelque peu au dynamisme... Mais je loue l'effort.
Plus convaincant : la possibilité de jouer l'aventure en solo ou à un contre un, certains paragraphes pouvant même être lus par l'un ou l'autre des joueurs. L'induction mutuelle des actions sur celles de l'autres, l'identification de qui est en action à tel passage sont gérées par une batterie de codes pas toujours intuitifs (du genre XM-NL ou WB-D) mais très efficaces (ah oui, il y a aussi des tableaux pour les cocher...). Il y a vraiment beaucoup de codes dans Yin Yang, ce qui rend la liste de choix de chaque paragraphe assez copieuse mais réussit à donner le sentiment d'une quantité appréciable de chemins et d'issues possibles. Et ajoute du piment au programme apparent de wu xia : dans la Chine médiévale, les personnages principaux, une guerrière et un mage, suivent des objectifs différents mais convergeant vers un duel immanquable - à moins que...
Techniquement plus pointue qu'une AVH ordinaire (avec les défauts de ses qualités), très bien écrite et fignolée pour donner corps à son univers (les paragraphes sont longs, descriptifs et sinisants comme il faut), Yin Yang est pour moi de la belle ouvrage, dont le plus gros handicap, dans le cadre de ce Mini-Yaz, est d'avoir raté son lancement à la date butoir. Lui en tenir rigueur serait, certes, conforme à la règle, mais fort dommage pour une telle expérience !
Souris ! Tu ne peux pas tous les tuer...