19/09/2019, 14:09
(Modification du message : 19/09/2019, 14:37 par Voyageur Solitaire.)
Et paradoxalement ça peut être moins gênant de jouer une personne qui est aux antipodes de ce qu'on est, l'homosexualité est un exemple, que de jouer quelqu'un qui nous ressemble et qui ne fait pas ce qu'on aurait fait
Je ne peux pas être moins d'accord avec toi. J'adore Loup Solitaire mais je n'ai jamais pu m'identifier à lui, non seulement à cause du physique mais aussi parce que certaines de ses réactions, imposées par l'auteur ou par son état de Seigneur Kaï, m'ont parfois gavé, parce que là, c'était pas moi. Raison pour laquelle je préfère un héros le plus neutre possible, physiquement et caractériellement, pour que je puisse vraiment me l'approprier.
Pour ce qui est du public féminin, sur La Taverne, Antarès (membre féminin) avait beaucoup aimé Retour à Griseguilde et j'en avais profité pour la questionner un peu, histoire de savoir comment elle avait réagi déjà au fait d'incarner un homme et à la scène où l'on couche avec Yatéli : ça ne lui avait causé aucun problème. Elle se situe donc sûrement dans la seconde catégorie proposée par Gynogege : elle se met dans la peau d'un autre, le temps d'une lecture. Il y a aussi le fait que la scène est "soft". Si j'avais écrit une vraie scène de sexe plus "hard", sans doute l'aurait-elle, en tant que femme, moins bien appréciée...
Le public féminin est très intéressant à étudier.
Grand fan du jeu GTA, en fréquentant quelques forums consacrés à ce jeu autrefois, j'ai été surpris par le nombre de filles qui y jouent, vraiment fans, alors que c'est un jeu déjà majoritairement masculin, dans un univers tout aussi mâle. Mais on a également l'inverse avec combien d'hommes qui jouent à Lara Croft. Se considèrent-ils comme incarnant pleinement le personnage (ils sont donc une femme) ou comme jouant avec un personnage extérieur, qu'ils dirigent ?
Sinon, pour revenir aux propos de Skarn sur les couples masculins de la BD franco-belge, certains auteurs allaient quand-même loin pour l'époque, malgré la censure. Je pense au personnage d'Alix et à son compagnon Enak. Au fil des albums, on aperçoit des seins nus, on voit les deux compagnons dormir ensemble et nus comme dans Le spectre de Carthage (avec toujours un coussin ou un vase grec idéalement placé il est vrai, cachez ce sexe que je ne saurais voir…), on y trouve dans L'enfant grec un jeune androgyne qui se travestie en femme et dont on apprendra qu'il est en fait une fille se faisant passer pour un garçon, on y voit même dans Le fils de Spartacus le préfet Livion Spura, homme âgé, se baigner nu avec des enfants qui lui font des "taquineries sous l'eau" selon ses dires...
Alors c'est vrai, l'Antiquité romaine avait d'autres mœurs et à cette période, un couple comme Alix/Enak n'avait rien d'anormal, quelles que soient leurs relations. Mais quand-même, on se demande comment certaines cases ont pu passer à l'époque dans des publications destinées à la jeunesse.
Je ne peux pas être moins d'accord avec toi. J'adore Loup Solitaire mais je n'ai jamais pu m'identifier à lui, non seulement à cause du physique mais aussi parce que certaines de ses réactions, imposées par l'auteur ou par son état de Seigneur Kaï, m'ont parfois gavé, parce que là, c'était pas moi. Raison pour laquelle je préfère un héros le plus neutre possible, physiquement et caractériellement, pour que je puisse vraiment me l'approprier.
Pour ce qui est du public féminin, sur La Taverne, Antarès (membre féminin) avait beaucoup aimé Retour à Griseguilde et j'en avais profité pour la questionner un peu, histoire de savoir comment elle avait réagi déjà au fait d'incarner un homme et à la scène où l'on couche avec Yatéli : ça ne lui avait causé aucun problème. Elle se situe donc sûrement dans la seconde catégorie proposée par Gynogege : elle se met dans la peau d'un autre, le temps d'une lecture. Il y a aussi le fait que la scène est "soft". Si j'avais écrit une vraie scène de sexe plus "hard", sans doute l'aurait-elle, en tant que femme, moins bien appréciée...
Le public féminin est très intéressant à étudier.
Grand fan du jeu GTA, en fréquentant quelques forums consacrés à ce jeu autrefois, j'ai été surpris par le nombre de filles qui y jouent, vraiment fans, alors que c'est un jeu déjà majoritairement masculin, dans un univers tout aussi mâle. Mais on a également l'inverse avec combien d'hommes qui jouent à Lara Croft. Se considèrent-ils comme incarnant pleinement le personnage (ils sont donc une femme) ou comme jouant avec un personnage extérieur, qu'ils dirigent ?
Sinon, pour revenir aux propos de Skarn sur les couples masculins de la BD franco-belge, certains auteurs allaient quand-même loin pour l'époque, malgré la censure. Je pense au personnage d'Alix et à son compagnon Enak. Au fil des albums, on aperçoit des seins nus, on voit les deux compagnons dormir ensemble et nus comme dans Le spectre de Carthage (avec toujours un coussin ou un vase grec idéalement placé il est vrai, cachez ce sexe que je ne saurais voir…), on y trouve dans L'enfant grec un jeune androgyne qui se travestie en femme et dont on apprendra qu'il est en fait une fille se faisant passer pour un garçon, on y voit même dans Le fils de Spartacus le préfet Livion Spura, homme âgé, se baigner nu avec des enfants qui lui font des "taquineries sous l'eau" selon ses dires...
Alors c'est vrai, l'Antiquité romaine avait d'autres mœurs et à cette période, un couple comme Alix/Enak n'avait rien d'anormal, quelles que soient leurs relations. Mais quand-même, on se demande comment certaines cases ont pu passer à l'époque dans des publications destinées à la jeunesse.
Anywhere out of the world