10/08/2007, 10:27
ok, merci oiseau.
En remerciement, voici une autre thèse, tout de même nettement moins fumeuse que la précédente. Elle traite du côté animal de l'homme, de sa colèe innée, de ses origines, et donne quelques moyens de la combattre.
Le singe bipède
Lhomme nest-il quun singe intelligent, comme lont récemment affirmé de nombreux experts ? Penchons-nous sur la relation entre le comportement de lhomme et celui de lanimal, pour aboutir à des solutions qui donnent à réfléchir.
Lhomme ne serait-il quun singe nu ? Ils possèdent tout deux des doigts, un cerveau dà peu près la même taille et de mêmes instincts.
Pendant des millions dannées, les grands singes hominiens avaient un cerveau de 350 cm cubes environ. Puis vinrent lAustralopithèque (550 cm cubes) et lHomo habilis (750 cm cubes) qui coexistèrent jusquà 300 000 ans. Lhomo erectus avait un cerveau dun volume de 850 à 900 cm cubes. Puis il subit un accroissement massif pour atteindre 1400 à 1600 cm cubes.
Pourquoi un tel accroissement soudain ? Voici quelques théories :
-Un gros cerveau aurait été sélectionné par lévolution car lhomme avait besoin dune coordination améliorée entre ses mains et son cerveau, ainsi que pour coopérer avec les membres de son groupe, et mieux mémoriser. Mais lhomme eut ce cerveau des centaines de milliers dannées avant de vraiment lutiliser. LHomo sapiens na vraiment évolué que depuis 10 000 à 20 000 ans. Par quoi a été déclenchée cette explosion dintelligence ? Pourquoi lavoir développée sans valeur immédiate pour la survie ?
-En 1971, lécrivain allemand Oskar Maerth suggéra que le premier homme était un singe qui se nourrissait de cerveau de ses congénères. Ils étaient devenus cannibales dans leur soif de sexualité et désiraient avaler le cerveau des autres, mais le cannibalisme permit aussi el développement de lhomme. Manger du cerveau na quun effet court sur la sexualité, donc il fallait beaucoup de combats pour absorber beaucoup de cerveau, ce qui entraîna un accroissement durable de lintelligence. Comme preuve, Maerth cite que la plupart des crânes de singes hominiens dAustralopithèques et dHomo habilis ont la boîte crânienne ouverte comme une noix comme pour en extraire le cerveau. Le « fruit de la connaissance », dans la Bible, serait les cerveaux dévorés : la Genès donnerait une description symbolique « de lévolution anormale dun animal poilu qui, en mangeant le fruit de la connaissance, est devenu nu, troublé sexuellement et intelligent ». Cette théorie est axée sur l « hypothèse Mau-Mau » du docteur James McConnell : lintelligence pourrait se manger. McConnel, chercheur américain sur la mémoire, a démontré que le cannibalisme peut avoir pour résultat un transfert de mémoire dans les organismes inférieurs. Mais le système digestif des organismes développés est trop efficace pour que les molécules de mémoire demeurent intactes.
-Lécrivain Robert Ardrey a fait sa théorie sur lacquisition accidentelle du cerveau volumineux de lhomme appelée « la théorie dArdrey de lhomme accident cosmique ». Il y a environ 700 000 ans, un taux élevé de mutations fut créé sur Terre à cause dune collision avec un grand corps céleste, ce qui entraîna une inversion du champ magnétique. Il y eut une période transitoire de 5 000 ans où la Terre neut pas de champ magnétique, et donc pas de protection contre les rayons cosmiques générateurs de mutations, ce qui entraîna la naissance dun singe au cerveau plus gros. Mais cela ne peut être prouvé, et on peut contester cette hypothèse.
Il y a deux points importants à noter :
-Le gros cerveau de lhomme la rendu supérieur aux autres créatures depuis peu de temps.
-Pendant longtemps, il na pas utilisé ce don, continuant la vie du singe des prairies.
Le cortex est le siège des pensées et des activités de lhomme, mais les instincts contenus dans lancien cerveau nont pu être annihilés par le cortex, en quelques milliers dannées, alors quil existe depuis des millions dannées.
Pour les anthropologues littéraires comme Desmond Morris, Lionel Tiger ou Robin Fox, on comprend mieux le comportement humain si on considère quil est fondamentalement un primate, programmé comme les autres. Mais il y a une différence évidente avec les autres primates : les hommes sont beaucoup moins poilus. Pourtant, les poils protègent les peaux sensibles, gardent le corps à température constante : ils sont utiles.
On a plusieurs explication à cette parte de pilosité : quand ils devirent sédentaires, les hommes perdirent leur fourrure pour réduire linfestation de leur gîte par les parasites, ou parce quavec le feu, il ny avait plus besoin de poil pour avoir chaud, ou encor parce quun animal qui allait devenir un homme a été attiré par leau (comme les dauphins, baleines ou marsouins, qui sont des mammifères).
Morris, dans « Le Singe nu », suggère aussi que la perte de poil entraînait ainsi une exposition des organes génitaux et une sensibilité aux stimulations érotiques accrue. La sexualité intense permet de resserrer les liens entre mâles et les femelles, et davoir une société primate stable. Cela pouvait être aussi parce que la chasse était épuisante avec une fourrure qui causait une trop grande chaleur, ou du moins la retenait et lamplifiait, conduisant son porteur à un plus grand épuisement. Ainsi la perte de poils accroissait lefficacité et lendurance à la chasse, et la hausse du nombre de glandes sudoripares pour le refroidissement. Labsence de poils révèle que lhomme est un animal prédateur, porté sur la sexualité. Il est érudit aujourdhui et se donne des motifs élevés, mais lui il reste de nombreux buts plus terre à terre.
Pour Morris, nos ancêtres étaient des singes qui quittèrent les forêts pour les plaines où ils complétèrent leur régime végétarien par des protéines animales. Les femelles jouaient le rôle ancien de chercheuses de nourriture végétale, les mâles devenaient des chasseurs, utilisant leur bonne vue, leur rapidité, leurs mains, leur coordination.
Les gîtes permanents entraînent la création de couples mâles-femelle car cela permet la diminution des rivalités sexuelles entre les chasseurs qui perdraient autrement de leur efficacité, par ailleurs cela donne aux jeunes une longue période de dépendance pour leur développement physique et leur savoir. Le couple est gage de sécurité et de maîtres expérimentés. Tomber amoureux est appelé « limprégnation sexuelle » pour les zoologistes. Les femelles développèrent des moyen pour former un couple et consolider leurs liens avec les mâles, en étant disponible tout le temps pour lacte sexuel, et avec des transformations biologiques (lèvres rouges et charnues comme plus bas, poitrine rebondie comme les fesses bien que téter devienne plus difficile). Les femmes excitaient les mâles agressifs, ou obtenaient des avantage grâce au sexe (ce qui est toujours le cas). La vie moderne ne serait-elle quune façade, où travailler=chasser, mariage=lien du couple ? On a une analogie entre le comportement du primate et celui de lhomme dans le cadre de vie sociale, des affaires et de la politique. Cest une nouvelle voie dapproche de la condition humaine pour les ethnologues, comme le professeur Robin Fox et le docteur Lionel Tiger.
L « homme-chasseur » nest pas un ancêtre ou du passé : nous le sommes toujours, incarcéré, domestique, pollué, hébété.
Les sociétés primates sont structurées en hiérarchie : une troupe de 50 membres de babouins a 5 ou 6 mâles dominants autour desquels femelles et jeunes se rassemblent. Les autres mâles se placent en périphérie, plus vulnérables aux attaques des prédateurs. Les dominants conduisent la troupe, maintiennent lordre. Eux seuls ont le droit de féconder les femelles (sélection naturelle efficace) mais ils laissent les autres mâles copuler hors de la période dovulation (ce qui diminue la frustration des mâles secondaires et unit le groupe). Les femelles ont une certaine influence et les dominants ont intérêt à être indulgents envers leurs enfants. Tout comme les hommes politiques qui caressent la tête des marmots de nos jours. De même, on remarque que les jeunes humains se comportent souvent dune manière semblable à celle de leurs cousins primaires, les singes. Non seulement le fait de grimper aux arbres, mais aussi celui de babiller, de faire des mimiques et dêtre curieux sont caractéristiques des deux espèces. On a aussi le cas du « garçon-singe » de Burundi élevé dans les années 70 par une bande de singe pendant 4 ans. On le découvrit, très poilu, puis on le ramena à la civilisation, lappela Jean. Il perdit ses poils mais conserva un certain mutisme et des réflexes et instincts de primates.
Il y a une autre similitude dans leur politique : la « structure dattention » : les mâles dominants sont le centre de lattention. Il en est de même pour les aristocrates qui réussissent ou les dictateurs : ils ont ce que Max Weber, sociologue allemand du XIXème, appelait le « charisme ». Cette attention sur eux est accrue par des rites. Mais le système de bureaucratie est étranger aux primates car ne dépend pas de la dominance naturelle, mais du rang social. Les systèmes égalitaires sont difficiles à mettre en place, car linégalité entre les hommes et le partage inégal des pouvoirs selon les individus fait partie des gènes depuis des millénaires. Les idéaux ne sont pas inatteignables, mais demandent beaucoup defforts.
Autre caractéristiques communes aux humains et aux primates : les liens entre mâles en sus de ceux entre couple (qui sont renforcés par une cour prolongée chez lhomme qui possède un grand raffinement dans lattirance sexuelle). En effet, les singes chassaient en bande, puis firent la guerre ensemble. Les liens entre mâles étaient nécessaires pour une bonne coopération. Aujourdhui, on a des rites dinitiation, des rituels, des mystères, des blagues grossières entre hommes.
Les avantages des dominants sétendent toujours à lespace vital, au confort matériel, et parfois au choix des femelles.
Mais pour beaucoup, le système les frustre des fruits de leur travail, comme pendant la Révolution industrielle, mais aussi dassouvir leurs instincts prédateurs. Du coup apparaissent des syndicats agressifs, des bandes de jeunes avec chacune un territoire et des activités de prédateurs.
Lépouillage chez les singes correspond à nos soins médicaux, à léducation, aux services sociaux, aux actions sociales réciproques comme les bavardages au dîner.
Mais les singes naident guère gratuitement, tandis que lhomme redonne santé aux malades, maintiennent en vie les handicapés.
Chez lhomme, la sélection naturelle ne favorise plus seulement les plus aptes, ceux qui sont physiquement en meilleure santé. Elle a préservé lintelligent comme le musclé, ce qui permet de plus nombreuses variations de gammes de gènes possibles et cela devrait savéré utile pour les épreuves à venir.
Létude des animaux en captivité est mauvaise, irréaliste, comme ce fut fait par Sir Solly Zuckerman en 1932 qui sous-estima les singes, les prenant pour des dégénérés obsédés sexuels. Mais dans leur environnement, en milieu naturel, les animaux se révèlent pus intéressant comme lont montré ceux étudiés par le zoologue Adriaan Kortlandt et Jane Goodall qui vécurent avec les chimpanzés sauvages. On peut enseigner des choses aux chimpanzés (comme lapprentissage dun langage par signes). Les primates sont des animaux adroits, socialisés et intelligents.
La bête qui est en nous nest pas entièrement mauvaise, et même si il est difficile de concilier sa programmation de primate avec les exigences de la vie en société moderne, lhomme a un cerveau unique qui lui permet quelque peu de choisir quel singe il va être.
Voilà si vous avez des questions, je ne répondrai pas dans le 5 prochains jours, n'étant pas chez moi.
bye
En remerciement, voici une autre thèse, tout de même nettement moins fumeuse que la précédente. Elle traite du côté animal de l'homme, de sa colèe innée, de ses origines, et donne quelques moyens de la combattre.
Le singe bipède
Lhomme nest-il quun singe intelligent, comme lont récemment affirmé de nombreux experts ? Penchons-nous sur la relation entre le comportement de lhomme et celui de lanimal, pour aboutir à des solutions qui donnent à réfléchir.
Lhomme ne serait-il quun singe nu ? Ils possèdent tout deux des doigts, un cerveau dà peu près la même taille et de mêmes instincts.
Pendant des millions dannées, les grands singes hominiens avaient un cerveau de 350 cm cubes environ. Puis vinrent lAustralopithèque (550 cm cubes) et lHomo habilis (750 cm cubes) qui coexistèrent jusquà 300 000 ans. Lhomo erectus avait un cerveau dun volume de 850 à 900 cm cubes. Puis il subit un accroissement massif pour atteindre 1400 à 1600 cm cubes.
Pourquoi un tel accroissement soudain ? Voici quelques théories :
-Un gros cerveau aurait été sélectionné par lévolution car lhomme avait besoin dune coordination améliorée entre ses mains et son cerveau, ainsi que pour coopérer avec les membres de son groupe, et mieux mémoriser. Mais lhomme eut ce cerveau des centaines de milliers dannées avant de vraiment lutiliser. LHomo sapiens na vraiment évolué que depuis 10 000 à 20 000 ans. Par quoi a été déclenchée cette explosion dintelligence ? Pourquoi lavoir développée sans valeur immédiate pour la survie ?
-En 1971, lécrivain allemand Oskar Maerth suggéra que le premier homme était un singe qui se nourrissait de cerveau de ses congénères. Ils étaient devenus cannibales dans leur soif de sexualité et désiraient avaler le cerveau des autres, mais le cannibalisme permit aussi el développement de lhomme. Manger du cerveau na quun effet court sur la sexualité, donc il fallait beaucoup de combats pour absorber beaucoup de cerveau, ce qui entraîna un accroissement durable de lintelligence. Comme preuve, Maerth cite que la plupart des crânes de singes hominiens dAustralopithèques et dHomo habilis ont la boîte crânienne ouverte comme une noix comme pour en extraire le cerveau. Le « fruit de la connaissance », dans la Bible, serait les cerveaux dévorés : la Genès donnerait une description symbolique « de lévolution anormale dun animal poilu qui, en mangeant le fruit de la connaissance, est devenu nu, troublé sexuellement et intelligent ». Cette théorie est axée sur l « hypothèse Mau-Mau » du docteur James McConnell : lintelligence pourrait se manger. McConnel, chercheur américain sur la mémoire, a démontré que le cannibalisme peut avoir pour résultat un transfert de mémoire dans les organismes inférieurs. Mais le système digestif des organismes développés est trop efficace pour que les molécules de mémoire demeurent intactes.
-Lécrivain Robert Ardrey a fait sa théorie sur lacquisition accidentelle du cerveau volumineux de lhomme appelée « la théorie dArdrey de lhomme accident cosmique ». Il y a environ 700 000 ans, un taux élevé de mutations fut créé sur Terre à cause dune collision avec un grand corps céleste, ce qui entraîna une inversion du champ magnétique. Il y eut une période transitoire de 5 000 ans où la Terre neut pas de champ magnétique, et donc pas de protection contre les rayons cosmiques générateurs de mutations, ce qui entraîna la naissance dun singe au cerveau plus gros. Mais cela ne peut être prouvé, et on peut contester cette hypothèse.
Il y a deux points importants à noter :
-Le gros cerveau de lhomme la rendu supérieur aux autres créatures depuis peu de temps.
-Pendant longtemps, il na pas utilisé ce don, continuant la vie du singe des prairies.
Le cortex est le siège des pensées et des activités de lhomme, mais les instincts contenus dans lancien cerveau nont pu être annihilés par le cortex, en quelques milliers dannées, alors quil existe depuis des millions dannées.
Pour les anthropologues littéraires comme Desmond Morris, Lionel Tiger ou Robin Fox, on comprend mieux le comportement humain si on considère quil est fondamentalement un primate, programmé comme les autres. Mais il y a une différence évidente avec les autres primates : les hommes sont beaucoup moins poilus. Pourtant, les poils protègent les peaux sensibles, gardent le corps à température constante : ils sont utiles.
On a plusieurs explication à cette parte de pilosité : quand ils devirent sédentaires, les hommes perdirent leur fourrure pour réduire linfestation de leur gîte par les parasites, ou parce quavec le feu, il ny avait plus besoin de poil pour avoir chaud, ou encor parce quun animal qui allait devenir un homme a été attiré par leau (comme les dauphins, baleines ou marsouins, qui sont des mammifères).
Morris, dans « Le Singe nu », suggère aussi que la perte de poil entraînait ainsi une exposition des organes génitaux et une sensibilité aux stimulations érotiques accrue. La sexualité intense permet de resserrer les liens entre mâles et les femelles, et davoir une société primate stable. Cela pouvait être aussi parce que la chasse était épuisante avec une fourrure qui causait une trop grande chaleur, ou du moins la retenait et lamplifiait, conduisant son porteur à un plus grand épuisement. Ainsi la perte de poils accroissait lefficacité et lendurance à la chasse, et la hausse du nombre de glandes sudoripares pour le refroidissement. Labsence de poils révèle que lhomme est un animal prédateur, porté sur la sexualité. Il est érudit aujourdhui et se donne des motifs élevés, mais lui il reste de nombreux buts plus terre à terre.
Pour Morris, nos ancêtres étaient des singes qui quittèrent les forêts pour les plaines où ils complétèrent leur régime végétarien par des protéines animales. Les femelles jouaient le rôle ancien de chercheuses de nourriture végétale, les mâles devenaient des chasseurs, utilisant leur bonne vue, leur rapidité, leurs mains, leur coordination.
Les gîtes permanents entraînent la création de couples mâles-femelle car cela permet la diminution des rivalités sexuelles entre les chasseurs qui perdraient autrement de leur efficacité, par ailleurs cela donne aux jeunes une longue période de dépendance pour leur développement physique et leur savoir. Le couple est gage de sécurité et de maîtres expérimentés. Tomber amoureux est appelé « limprégnation sexuelle » pour les zoologistes. Les femelles développèrent des moyen pour former un couple et consolider leurs liens avec les mâles, en étant disponible tout le temps pour lacte sexuel, et avec des transformations biologiques (lèvres rouges et charnues comme plus bas, poitrine rebondie comme les fesses bien que téter devienne plus difficile). Les femmes excitaient les mâles agressifs, ou obtenaient des avantage grâce au sexe (ce qui est toujours le cas). La vie moderne ne serait-elle quune façade, où travailler=chasser, mariage=lien du couple ? On a une analogie entre le comportement du primate et celui de lhomme dans le cadre de vie sociale, des affaires et de la politique. Cest une nouvelle voie dapproche de la condition humaine pour les ethnologues, comme le professeur Robin Fox et le docteur Lionel Tiger.
L « homme-chasseur » nest pas un ancêtre ou du passé : nous le sommes toujours, incarcéré, domestique, pollué, hébété.
Les sociétés primates sont structurées en hiérarchie : une troupe de 50 membres de babouins a 5 ou 6 mâles dominants autour desquels femelles et jeunes se rassemblent. Les autres mâles se placent en périphérie, plus vulnérables aux attaques des prédateurs. Les dominants conduisent la troupe, maintiennent lordre. Eux seuls ont le droit de féconder les femelles (sélection naturelle efficace) mais ils laissent les autres mâles copuler hors de la période dovulation (ce qui diminue la frustration des mâles secondaires et unit le groupe). Les femelles ont une certaine influence et les dominants ont intérêt à être indulgents envers leurs enfants. Tout comme les hommes politiques qui caressent la tête des marmots de nos jours. De même, on remarque que les jeunes humains se comportent souvent dune manière semblable à celle de leurs cousins primaires, les singes. Non seulement le fait de grimper aux arbres, mais aussi celui de babiller, de faire des mimiques et dêtre curieux sont caractéristiques des deux espèces. On a aussi le cas du « garçon-singe » de Burundi élevé dans les années 70 par une bande de singe pendant 4 ans. On le découvrit, très poilu, puis on le ramena à la civilisation, lappela Jean. Il perdit ses poils mais conserva un certain mutisme et des réflexes et instincts de primates.
Il y a une autre similitude dans leur politique : la « structure dattention » : les mâles dominants sont le centre de lattention. Il en est de même pour les aristocrates qui réussissent ou les dictateurs : ils ont ce que Max Weber, sociologue allemand du XIXème, appelait le « charisme ». Cette attention sur eux est accrue par des rites. Mais le système de bureaucratie est étranger aux primates car ne dépend pas de la dominance naturelle, mais du rang social. Les systèmes égalitaires sont difficiles à mettre en place, car linégalité entre les hommes et le partage inégal des pouvoirs selon les individus fait partie des gènes depuis des millénaires. Les idéaux ne sont pas inatteignables, mais demandent beaucoup defforts.
Autre caractéristiques communes aux humains et aux primates : les liens entre mâles en sus de ceux entre couple (qui sont renforcés par une cour prolongée chez lhomme qui possède un grand raffinement dans lattirance sexuelle). En effet, les singes chassaient en bande, puis firent la guerre ensemble. Les liens entre mâles étaient nécessaires pour une bonne coopération. Aujourdhui, on a des rites dinitiation, des rituels, des mystères, des blagues grossières entre hommes.
Les avantages des dominants sétendent toujours à lespace vital, au confort matériel, et parfois au choix des femelles.
Mais pour beaucoup, le système les frustre des fruits de leur travail, comme pendant la Révolution industrielle, mais aussi dassouvir leurs instincts prédateurs. Du coup apparaissent des syndicats agressifs, des bandes de jeunes avec chacune un territoire et des activités de prédateurs.
Lépouillage chez les singes correspond à nos soins médicaux, à léducation, aux services sociaux, aux actions sociales réciproques comme les bavardages au dîner.
Mais les singes naident guère gratuitement, tandis que lhomme redonne santé aux malades, maintiennent en vie les handicapés.
Chez lhomme, la sélection naturelle ne favorise plus seulement les plus aptes, ceux qui sont physiquement en meilleure santé. Elle a préservé lintelligent comme le musclé, ce qui permet de plus nombreuses variations de gammes de gènes possibles et cela devrait savéré utile pour les épreuves à venir.
Létude des animaux en captivité est mauvaise, irréaliste, comme ce fut fait par Sir Solly Zuckerman en 1932 qui sous-estima les singes, les prenant pour des dégénérés obsédés sexuels. Mais dans leur environnement, en milieu naturel, les animaux se révèlent pus intéressant comme lont montré ceux étudiés par le zoologue Adriaan Kortlandt et Jane Goodall qui vécurent avec les chimpanzés sauvages. On peut enseigner des choses aux chimpanzés (comme lapprentissage dun langage par signes). Les primates sont des animaux adroits, socialisés et intelligents.
La bête qui est en nous nest pas entièrement mauvaise, et même si il est difficile de concilier sa programmation de primate avec les exigences de la vie en société moderne, lhomme a un cerveau unique qui lui permet quelque peu de choisir quel singe il va être.
Voilà si vous avez des questions, je ne répondrai pas dans le 5 prochains jours, n'étant pas chez moi.
bye