08/08/2007, 13:22
Bah, il ny avait pas encore de topic philosophique, alors forcément, ça manquait au forum. Ici je pourrais, et vous aussi, exprimer des théories fumeuses, et en discuter.
Premier sujet :
Sommes-nous libres du moindre de nos actes ? Avons-nous un destin, sans quil ait nul besoin dêtre décidé par un Dieu mais seulement par le hasard et les circonstances ?
Depuis quelques temps, nous sortons du manichéisme primaire quutilisaient les propagandistes et les dessins animés de Walt Disney. Même aux Etats-Unis, où on est encore fort porté sur la religion, avec le gouvernement et les citoyens américains qui servent le bien et combattent le mal comme les russes, les terroristes ou les extraterrestres, les pensées changent, des hommes dénoncent le fait que tout nest pas blanc ou noir. On explique un peu les actes de certains meurtriers, comme ces jeunes qui tuent leurs camarades de classes parce quils sont malheureux, abandonnés, quils vivent dans la pauvreté, quils ont des parents alcooliques, quils ont accès facilement à des armes, quils voient trop de films ou trop de jeux vidéos, quils ont de mauvaises connaissances, etc.
Cela permet de mieux pardonner, de les comprendre, voire de compatir un peu et surtout déviter que dautres personnes ressentent la même chose et refasse les mêmes erreurs tragiques. Cela permet dexpliquer que suivant les circonstances, que ce soit au niveau génétique ou au niveau environnemental, quelquun deviendra un bienfaiteur de lhumanité ou un dictateur. Le bienfaiteur nayant en réalité aucun mérite, ayant eu tout pour réussir, tandis que le dictateur aurait toutes les excuses. Si toutes nos actions sont explicables et liées à des facteurs dont le poids cumulé fait basculer dun côté ou de lautre, alors nous ne serions pas libres mais conditionnés. Les hommes qui ont plus dun chromosome Y sont plus susceptibles daller en prison à cause dune agressivité renforcée. Les jeunes dans les banlieues jalousent les riches quon montre à la télé, et ne pouvant asseoir leur besoin de domination autre part que dans les rues, et manquant de reconnaissance sociale, même à lécole parce que « cest la honte de réfléchir et de se prendre la tête en fayotant » forment des bandes avec leurs territoires pour assouvir leur besoin primaire de domination.
De plus en plus, dans les films, ce ne sont pas seulement les héros tout gentils qui ont souffert dans leur enfance, mais les méchants. On comprend de mieux en mieux le pardon de Jésus à tous les hommes, puisquon dirait que leur comportement nest pas seulement de leur faute. Cela nest plus à prouver. La question est : est-ce que les hommes ont vraiment le choix dans leurs actes, et lhumanité a-t-elle plusieurs destins potentiels ou tout est-il déjà tracé précisément ?
Des écrivains ont aussi dit que si une entité supérieure connaissait tous les facteurs qui régissent l'univers, les activités de chaque atome, le fonctionnement des planètes, du cosmos, et de chaque être vivants, elle pourrait prévoir l'avenir. Si nous navons quun avenir possible, où se trouvent nos choix libres ?
Comme les religions, la science-fiction soutient que nous avons un destin, puisque avec les voyages dans le temps, on a le même futur, et le même passé si on voyage en tant que spectateur invisible, sans interagir. Cela est en contradiction avec tous les soi-disant « facteurs aléatoires » quon cite pour expliquer les imprévus innombrables de nos vies. Si on avait une vision densemble des éléments qui nous entourent, aucun ne serait plus considéré comme aléatoire, chacun aurait sa place. Le résultat dun jet de dés sexpliquerait par la manière dont on la lancé, les conditions physiques du moment, le point de chute, la hauteur de chute, le frottement du sol On peut aussi supposer que si on avait un univers parallèle exactement identique au nôtre, que ce soit à partir daujourdhui ou dil y a 2 milliards dannées (on ne parlera pas de la naissance de lunivers, trop inconnue), tout se déroulerait de la même façon. Ainsi nous subissons une multitude de facteurs qui nous déterminent. On pourrait peut-être modifier l'avenir seulement avec la précognition, si elle existe, à moins qu'elle ne soit déjà dans la boucle temporelle ? Ou considèrerait-on la vision du futur comme un simple facteur de notre éventuel nouveau futur ? On garderait donc peut-être seulement une illusion de liberté et de nouveau choix, même avec ce genre de pouvoir métapsychique, bien que ce soit discutable.
Il est des tristes théories de ce genre, mais il faut se croire libre pour être plus gai et avoir une plus puissante volonté. Cette idée des facteurs multiples qui créent à lavance notre avenir est plus triste que le destin décidé par dieu pour chaque homme car ce serait le hasard qui créerait chaque destin. C'est moins rassurant, tellement terrifiant que cest peut-être la vérité, mais elle nest pas supportable.
Il faudrait donc l'oublier. Il ne faut pas s'encombrer de ça, mais plutôt avoir des illusions utiles, des valeurs, ne pas penser que nos actions sont uniquement dictées par la fuite de la douleur et la recherche du plaisir dont la manière de les atteindre dépend de tout sauf de notre volonté propre, si tant est quune telle volonté existe, puisque notre cerveau ne serait quune machine chimique et électrique, et ces processus chimiques logiques de même que les échanges neuronaux seraient bien entendus compris dans les « facteurs ». Non, que ce soit vrai ou faux, il ne faut pas y croire ou y penser, car une telle pensée modifie (ou plutôt fait partie des facteurs qui font notre futur) notre avenir, mais en mal, entraînant découragement, déculpabilisation, et pardon à tout va, empêchant dêtre motivé ou de pouvoir se décharger de lagressivité naturelle de lhomme sur quelquun quon considère en faute.
Bien sûr, on peut se rendre compte, avec raison, que ceux qui ont fait des choses qui nous blessent ne sont pas si coupables que cela, mais à condition que cela serve à quelque chose, que ce soit parce quon a besoin delles et quil nous faut pour cela ravaler notre fierté et pardonner, ou parce quon prend plaisir et fierté à pardonner gentiment quelquun qui nous a fait défaut. Mais qui peut dire quil pardonne tout et tout le monde pendant plus dune seconde ? Où déchargerait-il sa haine ?
Même si jessaie de ne pas y penser, jai tendance à croire que cette théorie est vraie, dans une certaine mesure. Je ne demande quà ce quon me montre que cette théorie est fausse.
Alors allez-y, défoncez-la !
Premier sujet :
Sommes-nous libres du moindre de nos actes ? Avons-nous un destin, sans quil ait nul besoin dêtre décidé par un Dieu mais seulement par le hasard et les circonstances ?
Depuis quelques temps, nous sortons du manichéisme primaire quutilisaient les propagandistes et les dessins animés de Walt Disney. Même aux Etats-Unis, où on est encore fort porté sur la religion, avec le gouvernement et les citoyens américains qui servent le bien et combattent le mal comme les russes, les terroristes ou les extraterrestres, les pensées changent, des hommes dénoncent le fait que tout nest pas blanc ou noir. On explique un peu les actes de certains meurtriers, comme ces jeunes qui tuent leurs camarades de classes parce quils sont malheureux, abandonnés, quils vivent dans la pauvreté, quils ont des parents alcooliques, quils ont accès facilement à des armes, quils voient trop de films ou trop de jeux vidéos, quils ont de mauvaises connaissances, etc.
Cela permet de mieux pardonner, de les comprendre, voire de compatir un peu et surtout déviter que dautres personnes ressentent la même chose et refasse les mêmes erreurs tragiques. Cela permet dexpliquer que suivant les circonstances, que ce soit au niveau génétique ou au niveau environnemental, quelquun deviendra un bienfaiteur de lhumanité ou un dictateur. Le bienfaiteur nayant en réalité aucun mérite, ayant eu tout pour réussir, tandis que le dictateur aurait toutes les excuses. Si toutes nos actions sont explicables et liées à des facteurs dont le poids cumulé fait basculer dun côté ou de lautre, alors nous ne serions pas libres mais conditionnés. Les hommes qui ont plus dun chromosome Y sont plus susceptibles daller en prison à cause dune agressivité renforcée. Les jeunes dans les banlieues jalousent les riches quon montre à la télé, et ne pouvant asseoir leur besoin de domination autre part que dans les rues, et manquant de reconnaissance sociale, même à lécole parce que « cest la honte de réfléchir et de se prendre la tête en fayotant » forment des bandes avec leurs territoires pour assouvir leur besoin primaire de domination.
De plus en plus, dans les films, ce ne sont pas seulement les héros tout gentils qui ont souffert dans leur enfance, mais les méchants. On comprend de mieux en mieux le pardon de Jésus à tous les hommes, puisquon dirait que leur comportement nest pas seulement de leur faute. Cela nest plus à prouver. La question est : est-ce que les hommes ont vraiment le choix dans leurs actes, et lhumanité a-t-elle plusieurs destins potentiels ou tout est-il déjà tracé précisément ?
Des écrivains ont aussi dit que si une entité supérieure connaissait tous les facteurs qui régissent l'univers, les activités de chaque atome, le fonctionnement des planètes, du cosmos, et de chaque être vivants, elle pourrait prévoir l'avenir. Si nous navons quun avenir possible, où se trouvent nos choix libres ?
Comme les religions, la science-fiction soutient que nous avons un destin, puisque avec les voyages dans le temps, on a le même futur, et le même passé si on voyage en tant que spectateur invisible, sans interagir. Cela est en contradiction avec tous les soi-disant « facteurs aléatoires » quon cite pour expliquer les imprévus innombrables de nos vies. Si on avait une vision densemble des éléments qui nous entourent, aucun ne serait plus considéré comme aléatoire, chacun aurait sa place. Le résultat dun jet de dés sexpliquerait par la manière dont on la lancé, les conditions physiques du moment, le point de chute, la hauteur de chute, le frottement du sol On peut aussi supposer que si on avait un univers parallèle exactement identique au nôtre, que ce soit à partir daujourdhui ou dil y a 2 milliards dannées (on ne parlera pas de la naissance de lunivers, trop inconnue), tout se déroulerait de la même façon. Ainsi nous subissons une multitude de facteurs qui nous déterminent. On pourrait peut-être modifier l'avenir seulement avec la précognition, si elle existe, à moins qu'elle ne soit déjà dans la boucle temporelle ? Ou considèrerait-on la vision du futur comme un simple facteur de notre éventuel nouveau futur ? On garderait donc peut-être seulement une illusion de liberté et de nouveau choix, même avec ce genre de pouvoir métapsychique, bien que ce soit discutable.
Il est des tristes théories de ce genre, mais il faut se croire libre pour être plus gai et avoir une plus puissante volonté. Cette idée des facteurs multiples qui créent à lavance notre avenir est plus triste que le destin décidé par dieu pour chaque homme car ce serait le hasard qui créerait chaque destin. C'est moins rassurant, tellement terrifiant que cest peut-être la vérité, mais elle nest pas supportable.
Il faudrait donc l'oublier. Il ne faut pas s'encombrer de ça, mais plutôt avoir des illusions utiles, des valeurs, ne pas penser que nos actions sont uniquement dictées par la fuite de la douleur et la recherche du plaisir dont la manière de les atteindre dépend de tout sauf de notre volonté propre, si tant est quune telle volonté existe, puisque notre cerveau ne serait quune machine chimique et électrique, et ces processus chimiques logiques de même que les échanges neuronaux seraient bien entendus compris dans les « facteurs ». Non, que ce soit vrai ou faux, il ne faut pas y croire ou y penser, car une telle pensée modifie (ou plutôt fait partie des facteurs qui font notre futur) notre avenir, mais en mal, entraînant découragement, déculpabilisation, et pardon à tout va, empêchant dêtre motivé ou de pouvoir se décharger de lagressivité naturelle de lhomme sur quelquun quon considère en faute.
Bien sûr, on peut se rendre compte, avec raison, que ceux qui ont fait des choses qui nous blessent ne sont pas si coupables que cela, mais à condition que cela serve à quelque chose, que ce soit parce quon a besoin delles et quil nous faut pour cela ravaler notre fierté et pardonner, ou parce quon prend plaisir et fierté à pardonner gentiment quelquun qui nous a fait défaut. Mais qui peut dire quil pardonne tout et tout le monde pendant plus dune seconde ? Où déchargerait-il sa haine ?
Même si jessaie de ne pas y penser, jai tendance à croire que cette théorie est vraie, dans une certaine mesure. Je ne demande quà ce quon me montre que cette théorie est fausse.
Alors allez-y, défoncez-la !