04/06/2018, 00:05
Azrael sourit à Pharéole. "Bien parlé. Tu es un digne successeur d'Héraklos, Ulixes et Vallandar. Si cela ne tenait qu'à moi, je te permettrai de retourner dans le monde d'en-haut et d'y poursuivre votre conflit contre les Archimages. Mais telle est la loi immuable de Dieu : je peux choisir les mortels à ma guise et au moment que je souhaite, mais je ne peux pas changer le nombre total des morts."
Il lève sa main massive du pommeau de son épée. "Vous allez à présent retourner dans le monde des mortels. Une fois que vous aurez fait vos adieux, je viendrai chercher celui qui s'est voué à moi."
Il lève son bras colossal vers le firmament et une nébuleuse entoure sa main. Il est en train d'ouvrir le passage vers le monde d'en-haut.
Le vent rugit à travers la plaine, soulevant un blizzard qui vous frappe de plein fouet. La neige recouvre votre peau et l'air est si froid que vous ne parvenez plus à l'inspirer.
"Grand Dieu !" criez-vous en sentant votre conscience vous abandonner.
La voix d'Azrael gronde à travers le blizzard : "Silence ! Ne tremblez pas et n'appelez pas le Seigneur à votre aide ! Ce n'est pas la mort que vous ressentez et que vous craignez en ce moment, c'est la sensation de revenir à la vie !"
Le froid et les ténèbres vous enveloppent. Entraînés par des forces surnaturelles, vous avez de brefs moments de conscience, comme des pauses au milieu d'une crise de folie. Vous êtes incapable de dire combien de temps a passé lorsque vous sentez enfin des mains se poser sur vous. Vous avez échoué sur une plage de galets et une femme de haute taille est en train d'appeler des serviteurs pour venir à votre aide. Vous la regardez : c'est la servante d'Entasius. Lorsque vous cherchez du regard ses assistants, vous ne voyez que des ténèbres...
Vous perdez conscience de nouveau. Lorsque vous vous réveillez, vous êtes de nouveau sur des couches de pierre froide, dans la salle où votre voyage vers le Shéol a commencé. La servante se trouve là. Elle vient d'humecter vos lèvres avec un elixir tiré d'un vase d'albâtre.
Vous vous redressez. Vous êtes vêtus de toges blanches et l'Épée de Légende se trouve dans la main de Pharéole. Cordélia se tient sur un lit de pierre voisin du vôtre, regardant tout ce qui l'entoure avec de grands yeux.
"Vous étiez nus lorsque nous vous avons trouvés sur la plage," explique la servante d'une voix apaisante. "Toutes vos possessions avaient disparu, à l'exception de cette épée, qu'il était impossible d'ôter de votre main."
Un sourire plisse les lèvres de Pharéole.
"Il sera bientôt temps pour de nouveaux adieux.
Je vais prendre au Shéol la place de Cordélia
et laisser notre quête aux soins de Milena.
Contre les Mages, je sais qu'elle fera pour le mieux."
"Il faut beaucoup de courage et d'honneur pour se sacrifier pour le bien des autres," lui dit la servante. "Ton nom sera mentionné avec respect partout où les héros se réunissent."
Elle se tourne vers Cordélia. "N"ayez aucune crainte. Vous êtes de nouveau dans le monde des mortels. Entasius est ici."
D'une voix faible, Cordélia répète : "Entasius..."
"Oui, mon amour." Le vieux magicien vient d'entrer dans la pièce derrière vous. "À présent, nous sommes réunis, et toutes les tempêtes de l'enfer ne sauraient nous séparer."
Elle tourne la tête et une exclamation désemparée s'échappe de sa bouche. "Non, non ! Tu n'es pas... tu ne peux pas être Entasius ! Mon amour était jeune et fort, plein de vie !" Elle se dérobe devant ses mains flétries. "Tu n'es qu'un vieillard."
La répulsion qu'il lit dans ses yeux arrache un cri à Entasius. "Est-ce ainsi que tu m'accueilles, moi qui t'ai aimé si longtemps ? Hélas, quelle cruauté !"
Il pousse un gémissement terrible. Puis, comme s'il sentait une présence derrière lui, il se tourne et fixe un coin de la pièce. "Ô Mort ! Pendant sept siècles, je t'ai défiée et, tout ce temps, j'ai aimé un fantôme. Approche à présent. Je désire le contact de ton aile."
Une ombre plane autour de lui. L'espace d'un instant, il vous semble distinguer une silhouette courbée, vêtue de noir. Puis une exclamation étouffée échappe à Entasius et il s'effondre sur le sol de pierre. Il est mort.
Un murmure distant parvient à Pharéole : "Tu es délié de ton engagement. Entasius est venu dans mon royaume en échange de la vie de sa bien-aimée, et le compte est de nouveau ce qu'il doit être. Mais bien sûr, le moment viendra où nous devrons nous rencontrer de nouveau..."
Un frisson parcourt le voleur, puis la Mort disparaît de la pièce.
Il lève sa main massive du pommeau de son épée. "Vous allez à présent retourner dans le monde des mortels. Une fois que vous aurez fait vos adieux, je viendrai chercher celui qui s'est voué à moi."
Il lève son bras colossal vers le firmament et une nébuleuse entoure sa main. Il est en train d'ouvrir le passage vers le monde d'en-haut.
Le vent rugit à travers la plaine, soulevant un blizzard qui vous frappe de plein fouet. La neige recouvre votre peau et l'air est si froid que vous ne parvenez plus à l'inspirer.
"Grand Dieu !" criez-vous en sentant votre conscience vous abandonner.
La voix d'Azrael gronde à travers le blizzard : "Silence ! Ne tremblez pas et n'appelez pas le Seigneur à votre aide ! Ce n'est pas la mort que vous ressentez et que vous craignez en ce moment, c'est la sensation de revenir à la vie !"
Le froid et les ténèbres vous enveloppent. Entraînés par des forces surnaturelles, vous avez de brefs moments de conscience, comme des pauses au milieu d'une crise de folie. Vous êtes incapable de dire combien de temps a passé lorsque vous sentez enfin des mains se poser sur vous. Vous avez échoué sur une plage de galets et une femme de haute taille est en train d'appeler des serviteurs pour venir à votre aide. Vous la regardez : c'est la servante d'Entasius. Lorsque vous cherchez du regard ses assistants, vous ne voyez que des ténèbres...
Vous perdez conscience de nouveau. Lorsque vous vous réveillez, vous êtes de nouveau sur des couches de pierre froide, dans la salle où votre voyage vers le Shéol a commencé. La servante se trouve là. Elle vient d'humecter vos lèvres avec un elixir tiré d'un vase d'albâtre.
Vous vous redressez. Vous êtes vêtus de toges blanches et l'Épée de Légende se trouve dans la main de Pharéole. Cordélia se tient sur un lit de pierre voisin du vôtre, regardant tout ce qui l'entoure avec de grands yeux.
"Vous étiez nus lorsque nous vous avons trouvés sur la plage," explique la servante d'une voix apaisante. "Toutes vos possessions avaient disparu, à l'exception de cette épée, qu'il était impossible d'ôter de votre main."
Un sourire plisse les lèvres de Pharéole.
"Il sera bientôt temps pour de nouveaux adieux.
Je vais prendre au Shéol la place de Cordélia
et laisser notre quête aux soins de Milena.
Contre les Mages, je sais qu'elle fera pour le mieux."
"Il faut beaucoup de courage et d'honneur pour se sacrifier pour le bien des autres," lui dit la servante. "Ton nom sera mentionné avec respect partout où les héros se réunissent."
Elle se tourne vers Cordélia. "N"ayez aucune crainte. Vous êtes de nouveau dans le monde des mortels. Entasius est ici."
D'une voix faible, Cordélia répète : "Entasius..."
"Oui, mon amour." Le vieux magicien vient d'entrer dans la pièce derrière vous. "À présent, nous sommes réunis, et toutes les tempêtes de l'enfer ne sauraient nous séparer."
Elle tourne la tête et une exclamation désemparée s'échappe de sa bouche. "Non, non ! Tu n'es pas... tu ne peux pas être Entasius ! Mon amour était jeune et fort, plein de vie !" Elle se dérobe devant ses mains flétries. "Tu n'es qu'un vieillard."
La répulsion qu'il lit dans ses yeux arrache un cri à Entasius. "Est-ce ainsi que tu m'accueilles, moi qui t'ai aimé si longtemps ? Hélas, quelle cruauté !"
Il pousse un gémissement terrible. Puis, comme s'il sentait une présence derrière lui, il se tourne et fixe un coin de la pièce. "Ô Mort ! Pendant sept siècles, je t'ai défiée et, tout ce temps, j'ai aimé un fantôme. Approche à présent. Je désire le contact de ton aile."
Une ombre plane autour de lui. L'espace d'un instant, il vous semble distinguer une silhouette courbée, vêtue de noir. Puis une exclamation étouffée échappe à Entasius et il s'effondre sur le sol de pierre. Il est mort.
Un murmure distant parvient à Pharéole : "Tu es délié de ton engagement. Entasius est venu dans mon royaume en échange de la vie de sa bien-aimée, et le compte est de nouveau ce qu'il doit être. Mais bien sûr, le moment viendra où nous devrons nous rencontrer de nouveau..."
Un frisson parcourt le voleur, puis la Mort disparaît de la pièce.