08/09/2017, 16:03
Quatrième tentative — Où l’on survit aux hommes-oiseaux… pour se faire poutrer par un gnome
Revenu du côté obscur, je décide de reprendre la route de la capitale, dans l’espoir d’arriver à conclure la conversation avec ma sœur sur un ton un peu plus amical que la dernière fois. Ensuite, j’aviserai.
Pour cette tentative, je reviens à un profil privilégiant la discrétion, et pour la première fois, je ne prends pas le Navitamentum. Mes choix se portent sur Lepospiritus (m’en servirai-je un jour ?) et Transmateria.
Urgut
Introduction, 1, 56, 72, 13, 84
Je n’avais pas vraiment fait attention à la colonne de lumière qui jaillit de la demeure du héros lorsqu’il invoque Vassago. Ce n’est pas des plus discrets… mais je me demande s’il compte revenir à Urgut ? Après tout, il est prêt à laisser un cadavre derrière lui.
En tout cas, l’amulette m’est trop utile pour que je ne retourne pas voir l’usurier. Cette fois, j’essaye quand même de négocier, mais devant son intransigeance, je redemande à Grix de l’occire. Je lui ai laissé une chance…
La chasseuse de mages
84, 39, 54, 43, 99, 66
Ici, je ne change pas mon fusil d’épaule. Économiser mon énergie me paraît trop important, j’esquive donc Olga comme à l’accoutumée.
Bekabad
49, 8, 95, 102, 112, 73, 61, 34, 101, 58, 87, 64
Je prends de nouveau le collecteur d’impôts en filature, mais j’évite de l’assassiner dans la ruelle car je souhaite garder mon score de noirceur bas, tant pour des raisons de jeu (je vise la fin « bonne ») que R.P. (mon personnage ne tue pas de manière aussi insouciante que son alter ego de l’essai précédent). Il ne se présente toutefois pas d’autre opportunité, puisque l’homme finit par entrer dans une maison gardée. Tant pis, je m’y attendais un peu, de toute façon.
Devant la cour du justice, j’hésite un instant à employer le Lepospiritus, mais je me dis qu’il ne vaut pas la peine de prendre un risque, fut-il minime, alors que je sais que la Transmateria me permet de passer pour un coût de mana modique.
Comme la dernière fois, je demande Alyona, m’en vais la trouver et engage la conversation avec elle. Je ne compte toujours pas lui parler de la mission confiée par Vassago… mais mon personnage ne me laisse pas le choix ! À partir du moment où je pose la main sur son épaule, il lui révèle tout.
Le plus surprenant est sa réaction. Je m’attendais à ce qu’elle me fasse arrêter aussitôt, mais elle se contente de me dire qu’elle ne m’aidera pas — encore heureux — et de me donner un conseil pour me libérer de l’emprise du démon : pénétrer dans le domaine des hommes-oiseaux et récupérer la ceinture d’Okhrid (qui m’aurait peut-être fait gagner à ma deuxième tentative si je l’avais eue), une relique sacrée dérobée par eux.
Je reste perplexe. Que le héros aille demander de l’aide à une représentante de la justice pour un assassinat, je veux bien le mettre sur le compte d’un optimisme certain et d’un certain manque de discernement. Qu’une juge laisse un assassin en liberté dans la nature au nom des liens familiaux qui l’unissent à lui, à l’extrême limite… Mais les deux ensemble, je trouve que c’est trop, ça manque de crédibilité.
Au moins, mon fameux frère est enfin évoqué, et plus que par une simple allusion. Son nom est Dimitar, et tout ceci est visiblement une histoire de compétiton entre lui et moi. C’est intéressant.
La ceinture d’Okhrid me semble effectivement être un atout très fort dans l’optique de ma confrontation finale avec Vassago, et un peu de nouveauté m’enthousiasme, aussi je suis le conseil d’Alyona et part à la rencontre des hommes-oiseaux.
Les Collines hurlantes
5, 156, 179, 166, 178, 249, 143, 215, 225, 256, 272, 297, 122, 168, 233
Ces collines se révèlent être des monts enneigés. On commence par un carrefour, et comme à chaque nouveau choix gauche/droite, je prends… à droite, oui, comment avez-vous deviné ? Apercevant un abri, je m’y réfugie. Grix joue de nouveau les scribes — le passage du journal à propos de la sœur du héros est éloquent —, puis je vais m’allonger. Mon repos est interrompu par l’occupant des lieux. Le montagnard est en colère, car je ne me suis pas contenté de squatter son lit, j’ai également mangé ses provisions. Je pourrais laisser Grix mettre fin à ses réclamations, mais je ne vois pas ce que j’y gagnerais d’autre qu’un peu de noirceur supplémentaire, aussi je l’arrête. Le type a la vie sauve, et réalise que c’est déjà beaucoup…
Un autre choix se profile : escalader la montagne, ou s’aventurer sur un terrain plus plat. Le terrain en question ressemble quelque peu à un lac gelé, ce qui ne m’inspire guère confiance. Je choisis de grimper, mais suis alors surpris par un éboulement ! J’ai le choix entre descendre, ce qui devrait m’assurer l’ensevelissement, ou courir un peu plus loin sur le chemin, ce qui me paraît offrir de meilleures chances de survie, pour peu que j’arrive à me plaquer contre la paroi et sous un affleurement rocheux. Mais au dernier moment, je repère une fois de plus un chiffre bien caché, et je me réfugie finalement dans l’abri providentiel.
Le périple continue. Passant devant l’entrée d’une caverne, un vent très violent me projette soudainement en dehors du chemin, c’est à dire dans le précipice qui le borde… Accroché dans une position précaire à une sorte d’excroissance rocheuse, je préfère utiliser la magie pour calmer la tempête plutôt qu’attendre que le vent s’arrête de lui-même. Seule la Transmateria peut me tirer de ce mauvais pas, et je provoque un petit éboulement qui bouche l’entrée de la grotte, mettant fin au blizzard. Je suis curieux de savoir ce qui se passe si l’on utilise le Lepospiritus, vu qu’il n’y a aucun être vivant en dehors de Grix et du héros dans cette scène… En tout cas, je sais maintenant d’où vient le nom de cette région.
Je n’ai guère le temps de me remettre de mes émotions, car voilà qu’une créature fond sur moi toutes serres dehors ! C’est un homme-oiseau, et je suis bientôt transporté auprès de leur roi.
C’est bien lui qui a la ceinture d’Okhrid. J’ai le choix entre l’attaquer, lui proposer un objet en échange ou tenter de me faire passer pour un fidèle d’Okhrid. Étant entouré de guerriers, attaquer est trop risqué. Le seul objet que je peux lui proposer est mon amulette du reflet, or je rechigne à m’en débarrasser, d’autant que je n’ai toujours pas eu l’occasion de m’en servir dans cette partie. Je choisis donc d’essayer de l’entourlouper. Mais je ne suis pas très bon menteur, et ça ne prend pas.
J’ai toujours la possibilité de l’attaquer ainsi que de lui proposer un échange, mais je peux maintenant utiliser un sort de suggestion coûtant 2 points de mana pour le convaincre d’accepter mon offrande. Le coût n’est pas très élevé, aussi je lance le sort. Cela fonctionne, et je récupère la ceinture mais dit, à regret, adieu à mon amulette.
Quittant les hommes-oiseaux en bons termes, l’un d’eux me transporte au pied des collines, ce qui m’épargne d’avoir à faire le chemin du retour à pieds. Il est temps de reprendre ma route.
Une fin abrupte
243, 299, 216
Me voilà près d’un pont, mais au moment de le traverser, un gnome surgit et me menace. Il exige un tribut pour franchir la rivière. Je pourrais demander à Grix de créer un peu d’or, mais cette créature m’agace, et je tente de l’ignorer. Elle sort alors un couteau et réitère sa menace. Là encore, je refuse de laisser Grix s’occuper de l’irritant petit être, et me contente de lui donner un vigoureux coup de pied… ce qui me coûte la vie.
Le gnome a en effet le temps de me faire une estafilade ; manque de chance, la lame était empoisonnée… Ma seule consolation, avant de fermer les yeux à tout jamais, est de me dire que Grix va faire de la charpie de cette maudite créature, mais c’est un maigre réconfort…
Je suis donc mort quatre fois jusque là, et à chaque fois tué par quelqu’un : l’acolyte d’Olga la première fois, Vassago en personne la seconde, la chasseuse de mages la troisième fois et finalement un gnome anonyme. C’est dur ! et, comme je l’ai dit, j’étais un peu découragé suite à ce coup du sort, mais d’un autre côté, j’apprécie beaucoup cette difficulté et la diversité des situations qui en découle. J’ai hâte de reprendre…