Je ne sais pas trop si je peux ajouter quelque chose à vos réflexions, mais en ce moment comme j'ai un bouquin de poésie qui va sortir je tente de me remettre sérieusement à la poésie après 5 ans d'arrêt.
A la médiathèque, j'ai vu au rayon anthologie poétique un bouquin sur la poésie polonaise avant le 16e siècle (traduit en français contemporain). Comme je suis curieux, je l'ai emprunté, et il y a de sacrés chef d'oeuvres là-dedans.
Mais qui en parle, des poèmes polonais des temps anciens ? Qui les connait ?
et pourtant, il y a une maison d'édition qui les a traduit et publié, et il y avait même dans le livre des annotations de deux lecteurs ou lectrices qui m'ont précédé. C'est comme cela, la littérature, une fois la parution passée, est un art du silence et surtout un art non quantitatif (sauf littérature industrielle, ce qui doit constituer au pif 95 % des livres vendus, mais 1% des oeuvres parues), où l'ensemble oeuvres s'empilent dans de vastes "catalogues" pour les plus récentes, ou "fonds" ou "archives", "anthologies" ou "patrimoine". La majorité des oeuvres ne connaîtront que très peu de lecteurs, mais il y en aura tout de même. Il ne faut pas compter, pas regarder en arrière et se dire que s'il y a encore des gens pour s'intéresser à la poésie polonaise d'avant le 16e, c'est qu'il doit bien y avoir des curieux qui partent à la découverte des premières oeuvres de Litteraction d'il y a dix ans !
L'écriture, c'est avant tout une activité. Après, il faut faire ce que l'on nous demande pour vendre l'oeuvre, mais en fait je crois que c'est surtout après que cela se joue. dans le silence justement. Et c'est là qu'il faut avoir confiance en l'être humain, se dire qu'il y a peut-être des gens que l'on a touché ou que l'on touche sans même le savoir.
Bon, je ne suis pas sûr que ce que je raconte soit très cohérent (quoi que l'insomnie me rende plus lucide en général), il est probable que j'efface ce message demain.
Edit : D'ailleurs ce qui Linflas est intéressant. Certains auteurs doivent croire que leurs oeuvre sont perds dans les méandres du site et du temps, que tout le monde s'en fout, et pourtant il y a un passionné qui s'amuse à les remettre à neuf comme un vieux collectionneur. Peut-être n'est-il pas le seul, qui sait. mais cela, on ne le saura jamais.
A la médiathèque, j'ai vu au rayon anthologie poétique un bouquin sur la poésie polonaise avant le 16e siècle (traduit en français contemporain). Comme je suis curieux, je l'ai emprunté, et il y a de sacrés chef d'oeuvres là-dedans.
Mais qui en parle, des poèmes polonais des temps anciens ? Qui les connait ?
et pourtant, il y a une maison d'édition qui les a traduit et publié, et il y avait même dans le livre des annotations de deux lecteurs ou lectrices qui m'ont précédé. C'est comme cela, la littérature, une fois la parution passée, est un art du silence et surtout un art non quantitatif (sauf littérature industrielle, ce qui doit constituer au pif 95 % des livres vendus, mais 1% des oeuvres parues), où l'ensemble oeuvres s'empilent dans de vastes "catalogues" pour les plus récentes, ou "fonds" ou "archives", "anthologies" ou "patrimoine". La majorité des oeuvres ne connaîtront que très peu de lecteurs, mais il y en aura tout de même. Il ne faut pas compter, pas regarder en arrière et se dire que s'il y a encore des gens pour s'intéresser à la poésie polonaise d'avant le 16e, c'est qu'il doit bien y avoir des curieux qui partent à la découverte des premières oeuvres de Litteraction d'il y a dix ans !
L'écriture, c'est avant tout une activité. Après, il faut faire ce que l'on nous demande pour vendre l'oeuvre, mais en fait je crois que c'est surtout après que cela se joue. dans le silence justement. Et c'est là qu'il faut avoir confiance en l'être humain, se dire qu'il y a peut-être des gens que l'on a touché ou que l'on touche sans même le savoir.
Bon, je ne suis pas sûr que ce que je raconte soit très cohérent (quoi que l'insomnie me rende plus lucide en général), il est probable que j'efface ce message demain.
Edit : D'ailleurs ce qui Linflas est intéressant. Certains auteurs doivent croire que leurs oeuvre sont perds dans les méandres du site et du temps, que tout le monde s'en fout, et pourtant il y a un passionné qui s'amuse à les remettre à neuf comme un vieux collectionneur. Peut-être n'est-il pas le seul, qui sait. mais cela, on ne le saura jamais.