Mon deuxième tome des "Défis de l'Histoire" après Le Trésor des Pharaons. Un clin d'oeil à ce dernier titre est d'ailleurs fait au 115 (un message codé dont la clé est à chercher dans le tome précédent. Traduit, c'est en fait un bête message publicitaire !).
ON PLANTE LE DECOR SANS SE PLANTER
Règles simples, intro rapide et bien troussée : un ado perdu dans un parc italien, abordé par une messagère des temps jadis. Elle a besoin de NOUS pour tuer Caligula. Bon, en pratique notre rôle sera quasi nul, on ne parviendra pas à empêcher la naissance de Caligula ; on se contentera de transmettre une arme au meurtrier (déjà armé de surcroît, le truc idiot). Cette messagère, la Sybille, représentée trois ou quatre fois dans les illustrations, a tendance à changer de tête : comparez le 1 (tête de folle) et le 20 (visage et coiffure totalement différents). Comme dans le tome précédent, vous transportez avec vous une Brève Histoire de la Rome Antique qui sera votre Manuel des Castors Juniors : noms célèbres, dates...
Trois volets, qui sont trois voyages dans le temps opérés par Jupiter à la demande de la Sybille.
NIVEAU 1, POMPEI, DEUX MINUTES D'ARRÊT
Primo, Pompéi avant l'éruption du Vésuve. Petite erreur de destination temporelle...! C'est la partie la plus sympa du livre : récit vif, lieux intéressants. Par contre les combats sont injouables, posez vos dés de suite, ils ne vous serviront à rien. Il faut plusieurs fois trouver à tel endroit un objet qui vous débloque pour aller à un autre : un laisser-passer pour le temple, par exemple. Au passage, on peut être initié aux mystères d'Eleusis ou leur équivalent romain (passage obligatoire). Il faut réussir à avertir Jupiter ou la Sybille, je ne sais plus, de l'erreur de date avant de mourir dans l'éruption imminente.
NIVEAU 2, LES NOCES BARBARES
Deuxio, la villa où est supposé se dérouler le mariage des parents de Caligula. Mariage qu'on doit empêcher. Mais là encore la date n'est pas la bonne. On erre dans une maison quasi déserte, avec au moins 20 pièces. Les paragraphes sont ici indiqués en... chiffres romains. Pas de plan, alors que ça aurait été bienvenu. Un vrai labyrinthe, et vide, de peu d'intérêt (oh un jardin, oh une salle de banquet, oh un vomitorium...). Ça gâche beaucoup de paragraphes pour rien, à mon avis ! Seuls points saillants :
- la partie de Jactus, un jeu de dés qui ressemble au Yatzé, injouable là encore.
- le moment où un esclave grec vous demande de vous déshabiller. En tout bien tout honneur ! Avant d'entrer aux thermes.
Pour quitter la villa, il faut un laisser-passer impérial que je n'ai trouvé nulle part : c'est peut-être la statuette gagnée au jeu de Jactus. Bug ?
NIVEAU 3, ROME, TERMINUS DE CE TRAIN
Tertio, Rome sous le règne de Caligula. Un plan numéroté, mais l'exploration est plus laborieuse qu'à Pompéi : lieux sommairement décrits et vides (un bête grenier à blé, des bains municipaux en congés...). Le fantôme de l'Empereur Auguste nous donne un coup de pouce utile. Un gamin nommé Titus s'improvise guide touristique sur deux ou trois pages. Il vous donne au passage un billet pour je ne sais plus quel cirque ou arène, passage obligatoire. L'idée est d'aller au cirque pour y gagner un pari sportif, gagner ainsi une entrée clandestine au palais impérial.
Au palais, on trouve Caligula qui nous soumet au Jeu de la Mort : un QCM de culture générale sur l'Antiquité. Certaines des infos étaient données dans nos pérégrinations, d'autres non. Au passage, ça gaspille beaucoup de paragraphes : un par réponse fausse. Point positif, Caligula varie les PFA qu'il nous destine : ablation du cerveau, piétiné par un éléphant, forcé à se manger soi-même (aucun film gore ne nous l'a encore faite, celle-là)... Pour prix du Jeu de la Mort, encore un billet gratuit pour un autre cirque !
Au cirque, on retrouve (encore !) Caligula, on tente sans succès de le tuer, on s'acoquine avec des conspirateurs qui se trouvent là par le plus grand des hasards. Et on transmet l'arme fatale au prétorien chargé de tuer l'Empereur. Prétorien pourtant armé, de même que ses camarades... Logique, logique.
PASSAGES DRÔLES OU MARQUANTS
- L'esclave grec qui veut nous déshabiller, au 131 : « jouer au Jactus tout nu ne doit pas être très agréable »...
- Le délire hallucinatoire du 47, prétexte pour nous décrire le Colisée à une époque où il n'a pas encore été bâti.
- La rencontre avec l'Empereur Auguste, devenu une sorte de fantôme et de divinité mineure. « Mais vous êtes mort ! - Je sais, dit-il, mais le Sénat par son vote a bêtement fait de moi un dieu. » C'est au 129.
- La visite de Rome par Titus au 37, un môme pénible mais marrant. Un peu comme Kiki dans Les Chevaliers du Zodiaque, la Série Abrégée (sur Youtube). On l'étrangle finalement pour le faire taire.
- La soif de sang de notre héros : d'abord timide, à la fin il en redemande ! « Il faudra peut-être que je leur donne un coup de main, que je les aide à le couper en morceaux, on n'est jamais trop nombreux ! » (149).
EN VRAC
L'aventure est relativement longue malgré ses 160 paragraphes, car vous devez parcourir quasiment tout le livre section par section. Enfin, sauf les PFA, de préférence.
Les échanges avec le Mercurophone, sorte de traducteur automatique latin / français, rappellent un peu EJ en moins truculent.
Une coquille : Pompée / Pompéi confondus (au 138).
Abus lourdingue de combats dans diverses arènes, de rencontres inopinées avec des douzaines de gardes...
L'aspect pédagogique : il aurait été plus efficace en se concentrant sur quelques lieux, personnages et époques très ciblés, plutôt que de vouloir nous faire un panorama encyclopédique. Et avec des illustrations à l'appui pour tous les monuments. On apprend quand même deux-trois petites choses sur la vie quotidienne dans le Latium.
Bref, un bon premier jet qui aurait encore dû être travaillé avec des testeurs (constat récurent avec Brennan, un génie OK, mais un génie assez brouillon). Ça aurait été bien d'avoir 15-20 illustrations pleine page.
La fin est énigmatique : qui est ce vieillard aux yeux bleus qui vous donne enfin la bonne traduction pour l'expression « La vie est pleine de surprise » ? Cette traduction était un running gag au fil de l'aventure.
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[EDIT] Eroica me précise par messagerie qu'il n'y a pas de bug dans le 2e volet. Le laisser-passer impérial pour sortir de la villa s'obtient... dans les WC après le bassin des thermes, en échange de la statuette de Vénus gagnée au Jactus. Les thermes de la villa sont au 28 et l'échange se fait au 147.
Une des rares occurrences d'un WC dans un LDVEH !
ON PLANTE LE DECOR SANS SE PLANTER
Règles simples, intro rapide et bien troussée : un ado perdu dans un parc italien, abordé par une messagère des temps jadis. Elle a besoin de NOUS pour tuer Caligula. Bon, en pratique notre rôle sera quasi nul, on ne parviendra pas à empêcher la naissance de Caligula ; on se contentera de transmettre une arme au meurtrier (déjà armé de surcroît, le truc idiot). Cette messagère, la Sybille, représentée trois ou quatre fois dans les illustrations, a tendance à changer de tête : comparez le 1 (tête de folle) et le 20 (visage et coiffure totalement différents). Comme dans le tome précédent, vous transportez avec vous une Brève Histoire de la Rome Antique qui sera votre Manuel des Castors Juniors : noms célèbres, dates...
Trois volets, qui sont trois voyages dans le temps opérés par Jupiter à la demande de la Sybille.
NIVEAU 1, POMPEI, DEUX MINUTES D'ARRÊT
Primo, Pompéi avant l'éruption du Vésuve. Petite erreur de destination temporelle...! C'est la partie la plus sympa du livre : récit vif, lieux intéressants. Par contre les combats sont injouables, posez vos dés de suite, ils ne vous serviront à rien. Il faut plusieurs fois trouver à tel endroit un objet qui vous débloque pour aller à un autre : un laisser-passer pour le temple, par exemple. Au passage, on peut être initié aux mystères d'Eleusis ou leur équivalent romain (passage obligatoire). Il faut réussir à avertir Jupiter ou la Sybille, je ne sais plus, de l'erreur de date avant de mourir dans l'éruption imminente.
NIVEAU 2, LES NOCES BARBARES
Deuxio, la villa où est supposé se dérouler le mariage des parents de Caligula. Mariage qu'on doit empêcher. Mais là encore la date n'est pas la bonne. On erre dans une maison quasi déserte, avec au moins 20 pièces. Les paragraphes sont ici indiqués en... chiffres romains. Pas de plan, alors que ça aurait été bienvenu. Un vrai labyrinthe, et vide, de peu d'intérêt (oh un jardin, oh une salle de banquet, oh un vomitorium...). Ça gâche beaucoup de paragraphes pour rien, à mon avis ! Seuls points saillants :
- la partie de Jactus, un jeu de dés qui ressemble au Yatzé, injouable là encore.
- le moment où un esclave grec vous demande de vous déshabiller. En tout bien tout honneur ! Avant d'entrer aux thermes.
Pour quitter la villa, il faut un laisser-passer impérial que je n'ai trouvé nulle part : c'est peut-être la statuette gagnée au jeu de Jactus. Bug ?
NIVEAU 3, ROME, TERMINUS DE CE TRAIN
Tertio, Rome sous le règne de Caligula. Un plan numéroté, mais l'exploration est plus laborieuse qu'à Pompéi : lieux sommairement décrits et vides (un bête grenier à blé, des bains municipaux en congés...). Le fantôme de l'Empereur Auguste nous donne un coup de pouce utile. Un gamin nommé Titus s'improvise guide touristique sur deux ou trois pages. Il vous donne au passage un billet pour je ne sais plus quel cirque ou arène, passage obligatoire. L'idée est d'aller au cirque pour y gagner un pari sportif, gagner ainsi une entrée clandestine au palais impérial.
Au palais, on trouve Caligula qui nous soumet au Jeu de la Mort : un QCM de culture générale sur l'Antiquité. Certaines des infos étaient données dans nos pérégrinations, d'autres non. Au passage, ça gaspille beaucoup de paragraphes : un par réponse fausse. Point positif, Caligula varie les PFA qu'il nous destine : ablation du cerveau, piétiné par un éléphant, forcé à se manger soi-même (aucun film gore ne nous l'a encore faite, celle-là)... Pour prix du Jeu de la Mort, encore un billet gratuit pour un autre cirque !
Au cirque, on retrouve (encore !) Caligula, on tente sans succès de le tuer, on s'acoquine avec des conspirateurs qui se trouvent là par le plus grand des hasards. Et on transmet l'arme fatale au prétorien chargé de tuer l'Empereur. Prétorien pourtant armé, de même que ses camarades... Logique, logique.
PASSAGES DRÔLES OU MARQUANTS
- L'esclave grec qui veut nous déshabiller, au 131 : « jouer au Jactus tout nu ne doit pas être très agréable »...
- Le délire hallucinatoire du 47, prétexte pour nous décrire le Colisée à une époque où il n'a pas encore été bâti.
- La rencontre avec l'Empereur Auguste, devenu une sorte de fantôme et de divinité mineure. « Mais vous êtes mort ! - Je sais, dit-il, mais le Sénat par son vote a bêtement fait de moi un dieu. » C'est au 129.
- La visite de Rome par Titus au 37, un môme pénible mais marrant. Un peu comme Kiki dans Les Chevaliers du Zodiaque, la Série Abrégée (sur Youtube). On l'étrangle finalement pour le faire taire.
- La soif de sang de notre héros : d'abord timide, à la fin il en redemande ! « Il faudra peut-être que je leur donne un coup de main, que je les aide à le couper en morceaux, on n'est jamais trop nombreux ! » (149).
EN VRAC
L'aventure est relativement longue malgré ses 160 paragraphes, car vous devez parcourir quasiment tout le livre section par section. Enfin, sauf les PFA, de préférence.
Les échanges avec le Mercurophone, sorte de traducteur automatique latin / français, rappellent un peu EJ en moins truculent.
Une coquille : Pompée / Pompéi confondus (au 138).
Abus lourdingue de combats dans diverses arènes, de rencontres inopinées avec des douzaines de gardes...
L'aspect pédagogique : il aurait été plus efficace en se concentrant sur quelques lieux, personnages et époques très ciblés, plutôt que de vouloir nous faire un panorama encyclopédique. Et avec des illustrations à l'appui pour tous les monuments. On apprend quand même deux-trois petites choses sur la vie quotidienne dans le Latium.
Bref, un bon premier jet qui aurait encore dû être travaillé avec des testeurs (constat récurent avec Brennan, un génie OK, mais un génie assez brouillon). Ça aurait été bien d'avoir 15-20 illustrations pleine page.
La fin est énigmatique : qui est ce vieillard aux yeux bleus qui vous donne enfin la bonne traduction pour l'expression « La vie est pleine de surprise » ? Cette traduction était un running gag au fil de l'aventure.
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[EDIT] Eroica me précise par messagerie qu'il n'y a pas de bug dans le 2e volet. Le laisser-passer impérial pour sortir de la villa s'obtient... dans les WC après le bassin des thermes, en échange de la statuette de Vénus gagnée au Jactus. Les thermes de la villa sont au 28 et l'échange se fait au 147.
Une des rares occurrences d'un WC dans un LDVEH !