29/01/2016, 17:55
(02/01/2016, 15:18)Outremer a écrit : je me suis demandé (ce qui ne m'était strictement jamais venu à l'esprit pendant la rédaction) si je n'avais pas inventé une héroïne qui était lesbienne sans s'en rendre compte.Ha ha ha la bonne blague, TOUTES les héroïnes d’Outremer sont lesbiennes ( Labyrinthe je ne l’ai pas lu, mais je suis sûr qu’on peut trouver des indices ), pour lui faire plaisir je veux bien croire qu’elles le sont inconsciemment
La chose est suffisamment connue maintenant pour que j’en parle, l’AVH a 4 fins réussies possibles et chercher à les atteindre toutes est un de ses charmes.
Au cours de cette quête mon style de jeu bourrin habituel m’a fait visiter, je pense, presque chaque PFA. Non que je me plaigne: certains sont très réussis, allez-y voir. Donc 8 PFA mortels et 4 non-mortels avant d’obtenir le premier succès ( choix entre Fleur d’Ombre et Après l’Hiver ) puis 3 non-mortels et 2 mortels supplémentaires pour atteindre Fruit d’Été, enfin 5 mortels, 2 non-mortels et 1 succès déjà obtenu pour Fleur Unique ( ne parlons pas des tentatives annexes que j’ai faites pour satisfaire ma curiosité ).
L’AVH fait 505§ ( en tout cas elle va jusqu’au §505, je n’ai pas vérifié si Outremer en a laissés en blanc comme à son habitude ), même si quelques-uns auraient pu sans dommage être fondus en un seul ( oui, les cortèges des princes ). Outremer s’est donné les moyens de traiter son sujet.
Alors dans une civilisation de type chinois où la magie existe mais n’est pas au coin de la rue, nous sommes une des nombreuses servantes de la princesse héritière ( la santé du papa est très, très mauvaise… ). Nous sommes une fouineuse patentée ce qui nous vaut de sa part une certaine faveur ( nous savons la distraire ), mais rien d’exagérément tangible et nous n’avons pas l’intention de pourrir ad vitam æternam dans ce palais.
L’arrivée de trois prétendants à la main de la princesse va mettre les choses en mouvement pendant quelques jours. Reste à savoir jouer nos cartes dans ce court espace de temps pour assurer notre avenir en évitant si possible de connaître une fin prématurée…
Au niveau du style l’AVH est superbement écrite, Outremer s’est surpassé. Le texte donne vraiment impression de la vie dans un immense palais où une armée de servantes, de soldats et d’autres personnages s’agite, et de nos relations avec tout ce monde ( comme personnages, j’aime particulièrement Sucrée-Salée et Plume de Paon ). Il y a de petites notes qui peignent la personnalité de notre héroïne en situation, comme trois coups de pinceau d’un maître éveillent l’oiseau en vol sur la page.
Nos armes pour atteindre notre but sont de découvrir et de vendre des informations, et de mettre la main sur des objets qui ne manqueront à personne… ou peut-être que si.
Les événements représentés par de nombreux mots de code* interagissent et se déroulent pour une bonne part hors de notre contrôle. ‘Si vous avez le code Cyclone** allez au XXX’ : il peut ne s’agir que d’une variation sans importance où nous apercevons au détour d’un couloir quelqu’un de rencontré précédemment, mais aussi nous pouvons nous retrouver à un PFA alors que nous croyions bien mener notre barque: un seul faux pas et la vie d’une servante sans importance aura pris fin. Ou au contraire ce sera la clef de nos espoirs les plus fous… qu’on ait le code demandé ou pas, le suspense est au rendez-vous. Si la difficulté de l’AVH est grande, elle reflète exactement notre statut dispensable, et nous marchons sur une corde raide en permanence.
Certains codes peuvent être obtenus de différentes manières, à l’inverse d’autres sont liés, i.e. si vous avez le code Dragon** n’espérez pas qu’il vous serve à quelque chose à moins d’avoir également le code Colibri**
au chapitre des défauts, la plupart sont de peu d’importance
. Quelques négligences à corriger, voilà celles que j’ai vues
§10 âgée
§295 sauvée
§339 de vous inclineR
§382 avait promises
Également, au §410, reluctance c’est de l’anglais. Réticence.
. Le manque de justification de la version PDF : très souvent on se retrouve avec le N° du § au bas d’une page et le texte en haut de la suivante !
. Notre moyen de sortie le plus logique est d’accumuler 1.000 pièces d’argent, par conséquent l’argent que nous accumulons sert de points de victoire. J’allais dire que ç’aurait été intéressant d’acheter des informations ou l’accès à des ’endroits où nous n’avons rien à faire, voire d’échapper à un PFA en graissant une paume, mais il y a deux § qui techniquement répondent à ces conditions. Donc, je me tais.
À ce sujet, je trouve que c’est très (trop ?) difficile SPOILER À ÉVITER SI VOUS N’AVEZ PAS FAIT L’AVH
. Passons au véritable problème. Ça me va bien de dire ça au vu des critiques d’Au Pays des Dragons, mais sauf à certains paragraphes – entre autres le premier qui l’établit bien - j’ai souffert d’un certain manque d’identification avec le personnage.
Il me semble qu’on devrait ressentir ses émotions avec plus de véhémence : c’est la seule chance de Mei Mei qui se profile là et elle la veut désespérément, elle devrait se féliciter quand elle réussit quelque chose, se traiter d’idiote quand elle pense avoir agi de travers, espérer, s’angoisser, maudire…
Ce dernier défaut n’empêche pas cette AVH d’être remarquable, mais c’est tout de même un défaut.
* Une histoire chinoise avec beaucoup de paragraphes et remplie de mots de code: Outremer m’a plagié, je vous dis
( Maintenant, c’est une héroïne orientale sans plus de scrupules qu’il n’est nécessaire, alors peut-être qu’il a aussi plagié Fitz )
** Les noms ont été changés pour protéger les coupables
" Ashimbabbar m'a donné une dague et une épée et m'a dit
: Transperces-en ton corps; elles furent forgées pour toi."
Poème d'Enheduanna
: Transperces-en ton corps; elles furent forgées pour toi."
Poème d'Enheduanna