Un autre :
Paul Mason (et Steve Williams) a écrit :- Combien, celle-là ? demande le paysan déguenillé en pointant son ongle sale sur une épée constellée de rouille.Une belle leçon de relativisme : au lieu de faire de notre mort un événement important, les auteurs n'en font qu'une parmi des dizaines de milliers d'autres, et en insérant ce dialogue totalement décalé au début du paragraphe (qui peut faire très facilement croire à une erreur de renvoi), ils nous montrent que la vie continue malgré tout, et que le destin du monde ne repose pas entièrement sur nos épaules. Ça change agréablement du « Votre vie et votre quête s'achèvent ici, l'Allansie est perdue »
- Quoi, celle-là ? réplique le marchand en la tirant du bric-à-brac. N'est pas pour ta bourse, l'ami. Sûr que c'est pas fait pour égorger tes cochons. Pur acier de Fangtane. C'est moi qui l'ai trouvée dans les ruines de Kallamère, il y a des années de cela. L'a survécu à la grande catastrophe, on peut pas en dire autant de son dernier propriétaire. N'étaient pas jolis à voir, tous autant qu'ils étaient !
Bien des années ont passé depuis la chute de Kallamère. Vous avez partagé le destin de la cité et succombé à l'immense raz-de-marée qui l'a à tout jamais rayée de la carte. Vos restes reposent parmi les décombres et les débris, sans même une tombe ni personne pour venir vous pleurer...
Les Esclaves de l'Éternité, §182