Une critique très intéressante, qui met en relief un certain nombre de défauts plus ou moins irritants. Ceux sur la jouabilité, on les connaissait déjà. Les autres défauts cités relèvent très souvent du bon sens. J'ai un sentiment mitigé avec ce DF :
- de très bons points positifs :
excellent thème, incarner un méchant (vente d'esclave), monde Sumérien/Babylonien, impression de liberté d'exploration.
- défauts cités et très mauvaise jouabilité
Bon, je ne vous cache pas que je réfléchis depuis plusieurs mois à un court préquelle en avh à ce bouquin (moins de 80§ ) qui aurait eu pour but de gommer un certain nombre des défauts. Le préquelle se passant juste après le pari et avant départ, se situant donc la première ville, aurait pu nous donner l'occasion de démarrer avec davantage d'or. Ce qui nous aurait évité ce côté OTP impitoyable où on doit traquer la moindre piécette. Je voulais, en démarrant avec davantage de pièces, libérer le lecteur de cette sensation d'étouffement monétaire où il se trouve. Pour moi, une aventure de pirate, c'est "vas où tu veux, et large les amarres".
J'en aurais profité aussi pour gommer quelques problèmes de jouabilité au niveau des caractéristiques, y compris sur l'équipage. Une bonne partie de ce préquelle aurait d'ailleurs porté sur le recrutement de l'équipage avec certaines individualités. A l'instar de ce qu'avait extrêmement bien fait Ashimbabbar avec Sinbad 2. Dans ce DF, en dehors des deux géants recrutables, il y a peu de PNJs marquants recrutables. Là aussi, ma conception du Pirate, c'est de pouvoir choisir en partie son équipage, et de devoir gérer les incompatibilités.
Cela manquait beaucoup pour moi dans le DF.
Le côté gestion de l'équipage d'ailleurs, plus l'exploration d'iles ou villes côtières, font qu'en fait, pour moi, ce DF n'est autre qu'un "Sea Opera" (et hop, un néologisme). Très similaire à un Space Opera comme la Galaxie Tragique ou Star Trek : on fait des sauts de puce d'étape en étape et en explorant. C'est un exercice pas évident car procurer une bonne immersion avec peu de § pour une étape est difficile : il faut un bon dosage de § pour les étapes.
Globalement, j'ai trouvé les étapes assez satisfaisantes dans le DF. J'ai trouvé le livre dépaysant. Même si on ne le joue pas, on passe de bons moments. J'apprécie l'impression de liberté sauvage qui y règne. Néanmoins, c'est vrai qu'il contient pas mal de défauts, dont certains n'ont pas échappé à Per Jorner. Ce qui ne m'étonne pas, c'est que lui-même soit auteur d'avh. En effet, en gambergeant pas mal sur ce DF, je m'étais rendu compte qu'il était improbable qu'on connaisse aussi mal les régions à piller. Toutes ces petites faiblesses de vraisemblance, soyons francs, je ne les voyais pas quand j'étais ado et que je demandais du simple divertissement. Ces faiblesses, d'ailleurs, se trouvent dans la quasi-totalité des DFs. Celui qui veut les chercher, il va les trouver.
J'en reviens toujours au compromis tacite entre l'auteur et le lecteur :
si le lecteur veut être diverti, l'auteur lui met un maximum de divertissement et de situation dangereuses (cf les 3 premiers Indiana Jones : personne ne va se plaindre que le film n'est pas crédible. On veut de l'action sans temps mort, alors on en a).
Bref, en étant auteur, grand consommateur de ldvelh, ou simplement plus âgé, il est beaucoup plus facile de trouver les défauts de crédibilité à ces DFs, qui visaient un public de jeunes. Avec le temps, on est devenu plus exigeant et on ne pardonne pas autant les erreurs sur de nouveaux ldvelhs/avh, car on a acquis l'expérience en essuyant les plâtres sur les anciens.
Les auteurs eux-même ont eu une courbe d'apprentissage, comme Jackson qui nous disait qu'au début, ils mettaient des monstres pêle-mêle dans le donjon sans se demander comment tout ce petit monde hétéroclite arrivait à cohabiter. Enfin certains auteurs. Pour d'autres comme Livingstone, c'est une régression constante, mais c'est un autre sujet.
Sur la note d'Ashim, très basse, 2/20 :
comme d'habitude je la trouve problématique car en mettant 2/20, on se prive de tout dégradé de notation pour tous les livres qui lui sont inférieurs. Si ce DF est à la 16è place sur les moyennes agrégées des notes sur la Taverne, on pourrait croire qu'une bonne quarantaine de DFs vont mériter 0, 1, ou 2 en suivant cette échelle de notation. Autrement dit, en mettant 75% des notes à 2/20 ou moins, on ne peut plus discriminer et classer le degré de médiocrité des plus mauvais livres. D'où une perte d'information dommageable. Après je ne rentre pas dans la polémique : si Ashim trouve que ça vaut 2/20 pour lui, je trouve normal qu'il mette 2/20.
Sinon pour mon avh préquelle, je donne raison à Ashimbabbar et à Pern. Ce n'est pas à moi d'écrire quelque chose pour corriger les erreurs commises par un autre auteur. Il est évident dans ma tête qu'en fonction des lieutenants recrutés dans le préquelle, cela aurait eu plusieurs conséquences dans le récit + tard, à long terme (cf Sindbad 2). Venir greffer mon avh sur le DF serait trop compliqué, avec trop de défauts à corriger. Je ne vais donc pas la faire finalement. A moins de refaire tout le bouquin derrière, ce qui est au-dessus de mes forces.
- de très bons points positifs :
excellent thème, incarner un méchant (vente d'esclave), monde Sumérien/Babylonien, impression de liberté d'exploration.
- défauts cités et très mauvaise jouabilité
Bon, je ne vous cache pas que je réfléchis depuis plusieurs mois à un court préquelle en avh à ce bouquin (moins de 80§ ) qui aurait eu pour but de gommer un certain nombre des défauts. Le préquelle se passant juste après le pari et avant départ, se situant donc la première ville, aurait pu nous donner l'occasion de démarrer avec davantage d'or. Ce qui nous aurait évité ce côté OTP impitoyable où on doit traquer la moindre piécette. Je voulais, en démarrant avec davantage de pièces, libérer le lecteur de cette sensation d'étouffement monétaire où il se trouve. Pour moi, une aventure de pirate, c'est "vas où tu veux, et large les amarres".
J'en aurais profité aussi pour gommer quelques problèmes de jouabilité au niveau des caractéristiques, y compris sur l'équipage. Une bonne partie de ce préquelle aurait d'ailleurs porté sur le recrutement de l'équipage avec certaines individualités. A l'instar de ce qu'avait extrêmement bien fait Ashimbabbar avec Sinbad 2. Dans ce DF, en dehors des deux géants recrutables, il y a peu de PNJs marquants recrutables. Là aussi, ma conception du Pirate, c'est de pouvoir choisir en partie son équipage, et de devoir gérer les incompatibilités.
Cela manquait beaucoup pour moi dans le DF.
Le côté gestion de l'équipage d'ailleurs, plus l'exploration d'iles ou villes côtières, font qu'en fait, pour moi, ce DF n'est autre qu'un "Sea Opera" (et hop, un néologisme). Très similaire à un Space Opera comme la Galaxie Tragique ou Star Trek : on fait des sauts de puce d'étape en étape et en explorant. C'est un exercice pas évident car procurer une bonne immersion avec peu de § pour une étape est difficile : il faut un bon dosage de § pour les étapes.
Globalement, j'ai trouvé les étapes assez satisfaisantes dans le DF. J'ai trouvé le livre dépaysant. Même si on ne le joue pas, on passe de bons moments. J'apprécie l'impression de liberté sauvage qui y règne. Néanmoins, c'est vrai qu'il contient pas mal de défauts, dont certains n'ont pas échappé à Per Jorner. Ce qui ne m'étonne pas, c'est que lui-même soit auteur d'avh. En effet, en gambergeant pas mal sur ce DF, je m'étais rendu compte qu'il était improbable qu'on connaisse aussi mal les régions à piller. Toutes ces petites faiblesses de vraisemblance, soyons francs, je ne les voyais pas quand j'étais ado et que je demandais du simple divertissement. Ces faiblesses, d'ailleurs, se trouvent dans la quasi-totalité des DFs. Celui qui veut les chercher, il va les trouver.
J'en reviens toujours au compromis tacite entre l'auteur et le lecteur :
si le lecteur veut être diverti, l'auteur lui met un maximum de divertissement et de situation dangereuses (cf les 3 premiers Indiana Jones : personne ne va se plaindre que le film n'est pas crédible. On veut de l'action sans temps mort, alors on en a).
Bref, en étant auteur, grand consommateur de ldvelh, ou simplement plus âgé, il est beaucoup plus facile de trouver les défauts de crédibilité à ces DFs, qui visaient un public de jeunes. Avec le temps, on est devenu plus exigeant et on ne pardonne pas autant les erreurs sur de nouveaux ldvelhs/avh, car on a acquis l'expérience en essuyant les plâtres sur les anciens.
Les auteurs eux-même ont eu une courbe d'apprentissage, comme Jackson qui nous disait qu'au début, ils mettaient des monstres pêle-mêle dans le donjon sans se demander comment tout ce petit monde hétéroclite arrivait à cohabiter. Enfin certains auteurs. Pour d'autres comme Livingstone, c'est une régression constante, mais c'est un autre sujet.
Sur la note d'Ashim, très basse, 2/20 :
comme d'habitude je la trouve problématique car en mettant 2/20, on se prive de tout dégradé de notation pour tous les livres qui lui sont inférieurs. Si ce DF est à la 16è place sur les moyennes agrégées des notes sur la Taverne, on pourrait croire qu'une bonne quarantaine de DFs vont mériter 0, 1, ou 2 en suivant cette échelle de notation. Autrement dit, en mettant 75% des notes à 2/20 ou moins, on ne peut plus discriminer et classer le degré de médiocrité des plus mauvais livres. D'où une perte d'information dommageable. Après je ne rentre pas dans la polémique : si Ashim trouve que ça vaut 2/20 pour lui, je trouve normal qu'il mette 2/20.
Sinon pour mon avh préquelle, je donne raison à Ashimbabbar et à Pern. Ce n'est pas à moi d'écrire quelque chose pour corriger les erreurs commises par un autre auteur. Il est évident dans ma tête qu'en fonction des lieutenants recrutés dans le préquelle, cela aurait eu plusieurs conséquences dans le récit + tard, à long terme (cf Sindbad 2). Venir greffer mon avh sur le DF serait trop compliqué, avec trop de défauts à corriger. Je ne vais donc pas la faire finalement. A moins de refaire tout le bouquin derrière, ce qui est au-dessus de mes forces.