18/02/2015, 07:33
Merci pour tous ces retours extrêmement enrichissants. C'est passionnant de voir le cheminement intellectuel des lecteurs en plus de leur choix ludiques. Evite de lire ce qui suit Tholdur si tu n'as pas terminé Captive, je ne vais pas faire trop attention aux spoilers.
Jehan : Après Skarn tu confirmes donc que les caracs sont bof. J'avais au tout début à l'esprit dans l'idée d'éviter justement que la répartition moyenne soit avantageuse (le piège type des règles avec distribution de points) mais au fil de l'aventure, ma tendance à vouloir faciliter l'aventure m'a fait tomber dans le panneau. Ceci dit, s'il faut une ou deux morts pour se rendre compte qu'un score élevé quelque part est finalement peu utile, ça me rassure un peu.
Le fait que l'agencement des fenêtres t'ait aidé à te repérer me fait très plaisir, c'est en quelque sorte la récolte du perfectionnisme acharné de MC. A la base, j'avais évidemment tracé un plan détaillé du manoir avec des notions de cadran cardinal pour éviter les incohérences. Mais MC a poussé le souci du détail bien plus loin en réalisant une maquette en 3D du manoir (ça a dû lui prendre pas mal de temps...) sur Sketchup afin d'éviter tout bug spatial. Même après ça, les playtesteurs (dont faisait partie notre indispensable Jeveutout) et l'éditeur Shuky ont relevé un passage légèrement trompeur et MC a corrigé en fonction. Bref, tout ce temps passé à assurer une cohérence maximale des lieux n'aura pas été en vain...
Quant au score final de Temps qui peut ne pas empêcher la victoire même s'il est très élevé, je voulais que le Temps ait un effet dissuasif (dans le sens ne pas tout explorer comme un fou dès la première lecture) au cours de l'aventure sans qu'il ne crée une difficulté supplémentaire (oui maintenant j'ai tout le temps peur de créer des AVH-BDVELH trop ardues). Mais c'est vrai qu'un rajout lapidaire vers la fin genre "si votre Temps est supérieur à 16, rendez-vous au PFA untel" n'aurait pas mangé de pain.
Pour Paris, habituellement je vers directement sur Nantes mais comme c'était vraiment sympa la dernière fois, si VIC est encore disposé à m'héberger une nuit, l'option Roissy puis TGV fin mai pour mon retour en France est une idée à sérieusement creuser!
TD et Tholdur : Ces questions de cohérence sont légitimes, on est ici dans un scénario frôlant les limites du réalisme concernant en particulier les réactions des personnages, aussi héroïques que dans certains films d'action américains ne se souciant guère de la vraisemblance. Mais je peux à mon tour rapidement détailler mon cheminement mental.
Comme le propose Tholdur, en effet, pour moi, personne ne voit Lili se faire enlever. Ils vont vite, n'ont aucun souci de scrupules et de manque de confiance en eux. La mise en scène de MC allait bien dans cet esprit à mon sens sans aucun dialogue et ce découpage nerveux à la première page.
Alors bien sûr, c'est le genre de plan très aléatoire et risqué. Il suffit d'un seul témoin pour tout faire foirer comme tu le décris Thierry. Mais pour moi, ça collait avec le personnage du Grand Prêtre. Ce dernier est extrêmement intelligent pour pouvoir se farcir des tonnes de vieux bouquins abscons. Mais ça n'en fait pas pour autant un génie du mal à la James Bond ou un champion des échecs qui prévoit chacun de ses coups en optimisant les chances statistiques de réussite. Il peut se tromper. Il a besoin de déléguer et de s'appuyer sur des hommes de confiance et capables d'initiative pour pouvoir consacrer tout son temps et son énergie à son rituel de Puissance. Au pire, il a une telle confiance en ses pouvoirs (c'est un sorcier accompli entouré de crétins ne prêtant foi que dans la science et la technologie) que si quelque chose se passe mal, il saura bien improviser pour s'en sortir. D'où son calme extrême quand le héros débarque, d'où sa sérénité à planquer le Duplicateur pas trop loin ou encore, sa confiance dans le cultiste qui doit tuer le héros au départ.
A propos de ce dernier, oui les coups de feu entendus, s'ils sont perçus par certains autres cultistes, laissent entendre que le vigile a rempli son rôle.
Quant au héros, tel que le décrit Dr Mops dans son article, il est "sévèrement burné". Mais en tant que père, étant séparé ou veuf (on a aucun indice pour apprendre ce point mais dans mon esprit c'était ainsi) et donc n'ayant rien d'autre à perdre ou d'autres à penser, et d'un tempérament plutôt introverti et solitaire à la Clint Eastwood, ça me semblait logique qu'il tente lui-même quelque chose plutôt que de placer sa confiance dans autrui pour sauver sa fille.
Merci encore, c'est un régal! Surtout si ça vous plaît.
Jehan : Après Skarn tu confirmes donc que les caracs sont bof. J'avais au tout début à l'esprit dans l'idée d'éviter justement que la répartition moyenne soit avantageuse (le piège type des règles avec distribution de points) mais au fil de l'aventure, ma tendance à vouloir faciliter l'aventure m'a fait tomber dans le panneau. Ceci dit, s'il faut une ou deux morts pour se rendre compte qu'un score élevé quelque part est finalement peu utile, ça me rassure un peu.
Le fait que l'agencement des fenêtres t'ait aidé à te repérer me fait très plaisir, c'est en quelque sorte la récolte du perfectionnisme acharné de MC. A la base, j'avais évidemment tracé un plan détaillé du manoir avec des notions de cadran cardinal pour éviter les incohérences. Mais MC a poussé le souci du détail bien plus loin en réalisant une maquette en 3D du manoir (ça a dû lui prendre pas mal de temps...) sur Sketchup afin d'éviter tout bug spatial. Même après ça, les playtesteurs (dont faisait partie notre indispensable Jeveutout) et l'éditeur Shuky ont relevé un passage légèrement trompeur et MC a corrigé en fonction. Bref, tout ce temps passé à assurer une cohérence maximale des lieux n'aura pas été en vain...
Quant au score final de Temps qui peut ne pas empêcher la victoire même s'il est très élevé, je voulais que le Temps ait un effet dissuasif (dans le sens ne pas tout explorer comme un fou dès la première lecture) au cours de l'aventure sans qu'il ne crée une difficulté supplémentaire (oui maintenant j'ai tout le temps peur de créer des AVH-BDVELH trop ardues). Mais c'est vrai qu'un rajout lapidaire vers la fin genre "si votre Temps est supérieur à 16, rendez-vous au PFA untel" n'aurait pas mangé de pain.
Pour Paris, habituellement je vers directement sur Nantes mais comme c'était vraiment sympa la dernière fois, si VIC est encore disposé à m'héberger une nuit, l'option Roissy puis TGV fin mai pour mon retour en France est une idée à sérieusement creuser!
TD et Tholdur : Ces questions de cohérence sont légitimes, on est ici dans un scénario frôlant les limites du réalisme concernant en particulier les réactions des personnages, aussi héroïques que dans certains films d'action américains ne se souciant guère de la vraisemblance. Mais je peux à mon tour rapidement détailler mon cheminement mental.
Comme le propose Tholdur, en effet, pour moi, personne ne voit Lili se faire enlever. Ils vont vite, n'ont aucun souci de scrupules et de manque de confiance en eux. La mise en scène de MC allait bien dans cet esprit à mon sens sans aucun dialogue et ce découpage nerveux à la première page.
Alors bien sûr, c'est le genre de plan très aléatoire et risqué. Il suffit d'un seul témoin pour tout faire foirer comme tu le décris Thierry. Mais pour moi, ça collait avec le personnage du Grand Prêtre. Ce dernier est extrêmement intelligent pour pouvoir se farcir des tonnes de vieux bouquins abscons. Mais ça n'en fait pas pour autant un génie du mal à la James Bond ou un champion des échecs qui prévoit chacun de ses coups en optimisant les chances statistiques de réussite. Il peut se tromper. Il a besoin de déléguer et de s'appuyer sur des hommes de confiance et capables d'initiative pour pouvoir consacrer tout son temps et son énergie à son rituel de Puissance. Au pire, il a une telle confiance en ses pouvoirs (c'est un sorcier accompli entouré de crétins ne prêtant foi que dans la science et la technologie) que si quelque chose se passe mal, il saura bien improviser pour s'en sortir. D'où son calme extrême quand le héros débarque, d'où sa sérénité à planquer le Duplicateur pas trop loin ou encore, sa confiance dans le cultiste qui doit tuer le héros au départ.
A propos de ce dernier, oui les coups de feu entendus, s'ils sont perçus par certains autres cultistes, laissent entendre que le vigile a rempli son rôle.
Quant au héros, tel que le décrit Dr Mops dans son article, il est "sévèrement burné". Mais en tant que père, étant séparé ou veuf (on a aucun indice pour apprendre ce point mais dans mon esprit c'était ainsi) et donc n'ayant rien d'autre à perdre ou d'autres à penser, et d'un tempérament plutôt introverti et solitaire à la Clint Eastwood, ça me semblait logique qu'il tente lui-même quelque chose plutôt que de placer sa confiance dans autrui pour sauver sa fille.
Merci encore, c'est un régal! Surtout si ça vous plaît.