01/04/2007, 23:17
Cette série ne m'avait pas marqué quand j'avais 12 ans. J'ai récemment espéré que mon regard "neuf" d'adulte m'en dévoile un nouvel angle aussi ai-je dégotté les premiers tomes sur Internet...
Je ne suis pas emballé, mais plutôt satisfait quand même.
L'idée de départ est farfelue : des êtres presque humains vivent au centre de la Terre et maîtrisent le temps à volonté. Deux jumeaux vont devoir subir des épreuves en "montant" à la surface dans le monde des hommes pour savoir lequel deviendra roi du royaume souterrain. Ces épreuves consistent à délivrer des congénères retenus par les humains dans différentes époques historiques.
Dans le Carillon de la Mort, les jumeaux débarquent en France pendant la guerre de cent ans. On interprète l'un des deux mais on découvre le monde des humains et cet aspect est sympathique au début ; un peu comme si on jouait un E-T analysant notre psychologie et nos coutûmes. Les paragraphes sont longs ; le style est bon, supérieur à la majorité des LDVLH. Le récit dépasse l'action et le comportement vis à vis des personnages rencontrés est plus important que la façon dont se déroulent les combats.
On découvre rapidement que, malgré le postulat historique, le fantastique est tout de même présent avec de la magie, des monstres. L'ensemble baigne donc dans une atmosphère de sorcellerie médiévale rappelant les légendes de notre pays (sorcières, ingrédients pour potion, etc...). Sans le dévoiler, j'ai trouvé le scénario excellent. L'ensemble du livre est très linéaire sauf le début qui ressemble à un semblant d'enquête pour retrouver la trace du messager du temps incarcéré. On a l'occasion de rencontrer et de discuter avec une foule de personnages éminemment intéressants et marquants : les mollues, Furyos, Mimol, le cuistot cannibale, le big boss dément... Que ce soit par leur physique particulier ou leur comportement original, toutes ces rencontres frappent l'imaginaire. On sent que l'auteur a bien pensé son histoire et fait preuve d'une grande inventivité.
Un autre point fort est que l'on peut jouer la soeur au lieu du frère et ça a alors une vraie incidence sur le récit. Pas tellement au niveau du déroulement de l'histoire mais plutôt sur les réactions des personnages rencontrés. La fille est confrontée au machisme et à la passion des hommes ce qui la rend bien plus intéressante à jouer.
Les règles ressemblent à celles des DF mais en un peu plus fouillées.
La difficulté est très bien dosée, j'ai réussi à gagner au 8ème essai. Ce livre fait partie d'une catégorie que j'adore et que j'appellerai les "faux one-true-path". Non pas qu'il existe un seul chemin pour gagner tout court mais il existe un seul chemin pour gagner avec les scores minimaux. Certains combats obligatoires sont très difficiles mais, soit un objet permet de les éluder, soit un allié est là pour nous aider à vaincre (avec un peu de chance aux dés quand même).
Donc, une aventure très agréable à lire, à l'ambiance réussie, aux règles efficaces et à la difficulté bien dosée. Pourquoi alors ne pas adorer ce livre? Pas facile à expliquer...
La linéarité est trop grande, ça nuit en effet au plaisir des différentes relectures. Malgré cette linéarité, l'histoire est quand même un peu courte. Cela s'explique par le fait qu'il existe une règle inutile concernant 6 cartes de hasard qui doivent bien faire "gagner" à l'auteur une trentaines de paragraphes (370 en tout). De plus, il y a beaucoup de paragraphes différents pour exprimer les mêmes choses, à causes de la dualité homme/femme selon le sexe que l'on a choisi.
Enfin, cette impression mitigée de ma part s'explique peut-être tout simplement parce que j'accroche plus aux histoires d'héroic-fantasy qu'à celles historiques (même matinées de fantastique) ou de science-fiction...
Cependant, je pense compléter ma collection. Ce 1er tome m'a donné envie de lire la suite de cette série innovante.
A noter que l'auteur ne manque pas d'humour car la scène finale nous fait participer de façon amusante à l'une des plus célèbres anecdotes de l'histoire de France.
Je ne suis pas emballé, mais plutôt satisfait quand même.
L'idée de départ est farfelue : des êtres presque humains vivent au centre de la Terre et maîtrisent le temps à volonté. Deux jumeaux vont devoir subir des épreuves en "montant" à la surface dans le monde des hommes pour savoir lequel deviendra roi du royaume souterrain. Ces épreuves consistent à délivrer des congénères retenus par les humains dans différentes époques historiques.
Dans le Carillon de la Mort, les jumeaux débarquent en France pendant la guerre de cent ans. On interprète l'un des deux mais on découvre le monde des humains et cet aspect est sympathique au début ; un peu comme si on jouait un E-T analysant notre psychologie et nos coutûmes. Les paragraphes sont longs ; le style est bon, supérieur à la majorité des LDVLH. Le récit dépasse l'action et le comportement vis à vis des personnages rencontrés est plus important que la façon dont se déroulent les combats.
On découvre rapidement que, malgré le postulat historique, le fantastique est tout de même présent avec de la magie, des monstres. L'ensemble baigne donc dans une atmosphère de sorcellerie médiévale rappelant les légendes de notre pays (sorcières, ingrédients pour potion, etc...). Sans le dévoiler, j'ai trouvé le scénario excellent. L'ensemble du livre est très linéaire sauf le début qui ressemble à un semblant d'enquête pour retrouver la trace du messager du temps incarcéré. On a l'occasion de rencontrer et de discuter avec une foule de personnages éminemment intéressants et marquants : les mollues, Furyos, Mimol, le cuistot cannibale, le big boss dément... Que ce soit par leur physique particulier ou leur comportement original, toutes ces rencontres frappent l'imaginaire. On sent que l'auteur a bien pensé son histoire et fait preuve d'une grande inventivité.
Un autre point fort est que l'on peut jouer la soeur au lieu du frère et ça a alors une vraie incidence sur le récit. Pas tellement au niveau du déroulement de l'histoire mais plutôt sur les réactions des personnages rencontrés. La fille est confrontée au machisme et à la passion des hommes ce qui la rend bien plus intéressante à jouer.
Les règles ressemblent à celles des DF mais en un peu plus fouillées.
La difficulté est très bien dosée, j'ai réussi à gagner au 8ème essai. Ce livre fait partie d'une catégorie que j'adore et que j'appellerai les "faux one-true-path". Non pas qu'il existe un seul chemin pour gagner tout court mais il existe un seul chemin pour gagner avec les scores minimaux. Certains combats obligatoires sont très difficiles mais, soit un objet permet de les éluder, soit un allié est là pour nous aider à vaincre (avec un peu de chance aux dés quand même).
Donc, une aventure très agréable à lire, à l'ambiance réussie, aux règles efficaces et à la difficulté bien dosée. Pourquoi alors ne pas adorer ce livre? Pas facile à expliquer...
La linéarité est trop grande, ça nuit en effet au plaisir des différentes relectures. Malgré cette linéarité, l'histoire est quand même un peu courte. Cela s'explique par le fait qu'il existe une règle inutile concernant 6 cartes de hasard qui doivent bien faire "gagner" à l'auteur une trentaines de paragraphes (370 en tout). De plus, il y a beaucoup de paragraphes différents pour exprimer les mêmes choses, à causes de la dualité homme/femme selon le sexe que l'on a choisi.
Enfin, cette impression mitigée de ma part s'explique peut-être tout simplement parce que j'accroche plus aux histoires d'héroic-fantasy qu'à celles historiques (même matinées de fantastique) ou de science-fiction...
Cependant, je pense compléter ma collection. Ce 1er tome m'a donné envie de lire la suite de cette série innovante.
A noter que l'auteur ne manque pas d'humour car la scène finale nous fait participer de façon amusante à l'une des plus célèbres anecdotes de l'histoire de France.