25/04/2012, 17:31
Je suis content de voir que ça t'a plutôt plu. Il est certain que c'est un LDVH qui aurait pu être amélioré sur bien des points, mais ça n'empêche pas qu'on y trouve bien des choses remarquables.
La longueur importante est au fond en parfaite adéquation avec le scénario inhabituel du LDVH (Althéos essaie désespérément de mettre un terme à son aventure). Elle inspire une frustration et une fatigue croissante, des émotions qui ne sont évidemment pas positives, mais qui rapproche le lecteur du héros qu'il incarne et donne plus de poids émotionnel à certaines scènes.
La difficulté pourrait certainement être un peu moindre. Il y a des éléments de difficulté qui contribuent utilement à l'histoire (par exemple, le fait qu'il faille invoquer Zeus à la fin pour qu'il réduise notre score de Honte à 0), mais d'autres qui sont excessifs (les hommes-oiseaux, notamment).
D'une certaine manière, ce troisième livre est le contraire du premier. Dans le premier livre, Althéos est tout à fait un héros dans le genre des légendes traditionnelles : il part retrouver son père et accomplit sur son chemin de multiples exploits, combattant des monstres, délivrant des cités des fléaux qui les oppriment et s'engageant en fin de compte dans une quête plus durable pour sauver Athènes de son tribut annuel.
Le troisième livre est en revanche une totale déconstruction de la formule héroïque. Epouser une belle princesse est normalement une conclusion d'aventure (après laquelle l'auteur écrit "FIN" et passe à autre chose) ; dans ce LDVH, on commence par le mariage et cela nous tue aussitôt si on ne prend pas la tangente inexprimée. Ensuite, tout n'en finit pas de marcher de travers : Althéos n'est plus porté par l'élan du premier livre, il n'accomplit plus grand-chose qui puisse être qualifié d'exploit et même l'utilité de ce qu'il a accompli dans les livres précédents est remise en question. Il n'y a plus de quête ni d'héroïsme. Toute l'aventure est marqué par la perte de sens.
(Ne lisez pas ce qui suit si vous n'avez pas fini le LDVH)
Vers la fin, on peut penser que le sens de l'aventure était l'inverse des deux précédents livres et qu'il s'agit d'abandonner nos aventures comme un mauvais rêve afin de revenir à ce qu'était notre vie simple et stable d'antan. Mais cet ultime quête d'un retour au source n'aboutit pas plus que le reste : Althéos arrive à son village alors qu'il vient d'être détruit ; il est totalement seul, les dieux l'ont abandonné, et la seule personne au monde qui se soucie encore de lui attend l'heure de venir le tuer.
En ce qui concerne la fille d'Althéos, il me paraît clair que c'est la fille d'Ariane (qui est morte en couches). Ce n'est pas dit, mais il me semble très probable que c'est la fillette qui accompagne la sibylle. Et, même si la dernière phrase a un caractère énigmatique, on peut clairement supposer qu'elle compte venger l'abandon de sa mère par Althéos.
La longueur importante est au fond en parfaite adéquation avec le scénario inhabituel du LDVH (Althéos essaie désespérément de mettre un terme à son aventure). Elle inspire une frustration et une fatigue croissante, des émotions qui ne sont évidemment pas positives, mais qui rapproche le lecteur du héros qu'il incarne et donne plus de poids émotionnel à certaines scènes.
La difficulté pourrait certainement être un peu moindre. Il y a des éléments de difficulté qui contribuent utilement à l'histoire (par exemple, le fait qu'il faille invoquer Zeus à la fin pour qu'il réduise notre score de Honte à 0), mais d'autres qui sont excessifs (les hommes-oiseaux, notamment).
D'une certaine manière, ce troisième livre est le contraire du premier. Dans le premier livre, Althéos est tout à fait un héros dans le genre des légendes traditionnelles : il part retrouver son père et accomplit sur son chemin de multiples exploits, combattant des monstres, délivrant des cités des fléaux qui les oppriment et s'engageant en fin de compte dans une quête plus durable pour sauver Athènes de son tribut annuel.
Le troisième livre est en revanche une totale déconstruction de la formule héroïque. Epouser une belle princesse est normalement une conclusion d'aventure (après laquelle l'auteur écrit "FIN" et passe à autre chose) ; dans ce LDVH, on commence par le mariage et cela nous tue aussitôt si on ne prend pas la tangente inexprimée. Ensuite, tout n'en finit pas de marcher de travers : Althéos n'est plus porté par l'élan du premier livre, il n'accomplit plus grand-chose qui puisse être qualifié d'exploit et même l'utilité de ce qu'il a accompli dans les livres précédents est remise en question. Il n'y a plus de quête ni d'héroïsme. Toute l'aventure est marqué par la perte de sens.
(Ne lisez pas ce qui suit si vous n'avez pas fini le LDVH)
Vers la fin, on peut penser que le sens de l'aventure était l'inverse des deux précédents livres et qu'il s'agit d'abandonner nos aventures comme un mauvais rêve afin de revenir à ce qu'était notre vie simple et stable d'antan. Mais cet ultime quête d'un retour au source n'aboutit pas plus que le reste : Althéos arrive à son village alors qu'il vient d'être détruit ; il est totalement seul, les dieux l'ont abandonné, et la seule personne au monde qui se soucie encore de lui attend l'heure de venir le tuer.
En ce qui concerne la fille d'Althéos, il me paraît clair que c'est la fille d'Ariane (qui est morte en couches). Ce n'est pas dit, mais il me semble très probable que c'est la fillette qui accompagne la sibylle. Et, même si la dernière phrase a un caractère énigmatique, on peut clairement supposer qu'elle compte venger l'abandon de sa mère par Althéos.