12/02/2007, 21:48
Je viens de terminer le cycle de la Mallorée, oeuvre éminément célèbre de David Eddings.
Cette décalogie se décompose en deux parties : la Belgariade qui occupe les 5 premiers tomes puis la Mallorée qui fait les 5 autres livres.
Le héros est Garion, un jeune garçon qui va se retrouver embarqué dans une incroyable odyssée en compagnie de personnages aux fabuleux pouvoirs. Une aventure dont la finalité est une lutte cosmique entre le bien et le mal et où l'ingénu Garion va découvrir progressivement son rôle, essentiel pour la survie du monde.
Ce postulat augure d'une série d'héroic-fantasy pure et dure mais il n'en est rien, son identité est très marquée.
Eddings a créé un univers de toutes pièces à la manière de Tolkien et le détaille d'une manière très approfondie. En effet, les héros de l'histoire (Garion et ses compagnons) vont sillonner tout le continent "occidental" du monde et le lecteur découvre à chaque chapitre un pays différent avec sa population, sa culture bien marquée. Le groupe se déplace sans cesse et la quête est donc très vivante et ne cesse de se renouveler avec la diversité des régions traversées. Dans les premiers tomes, Garion apprend à découvrir les autres civilisations, mais découvre également ses compagnons et, encore plus important, il se découvre lui-même. Malheureusement, ce dernier aspect disparaît pratiquementaprès le 3ème tome (environ), lorsque Garion prend pleinement conscience de son rôle.
Donc, Garion découvre un nombre impressionnant de pays mais voit aussi le nombre de ses compagnons augmenter sans cesse. Cette foultitude de personnages secondaires est très impressionnante mais l'auteur parvient à nous les faire connaître en caricaturant leurs traits. Sans cesse il nous rappelle qu'untel est LE filou, une autre LA capricieuse, un autre LE chevalier pétri d'honneur mais sans cervelle, etc... Cette caricature est volontaire et permet de se familiariser très rapidement avec tous les personnages du livre, on est donc facilement immergé dans l'histoire.
La grande qualité d'Eddings est sa capacité à rédiger les dialogues. Ils sont parfaits, très réalistes (et la traduction ne gache rien). Je crois n'en avoir jamais lu d'aussi bien écrits. D'ailleurs, la majorité des livres est composée de dialogues. Certains s'éternisent sur des dizaines de pages sans interruption. Evidemment, cette abondance de dialogues fait de cette décalogie une histoire très agréable à lire et très abordable, qui l'a conduit à avoir un tel succès.
Sans faire de spoiler, la Belgariade se termine par une véritable fin. La Mallorée reprend quelques années plus tard avec les mêmes personnages pour une nouvelle quête dû même tonneau mais se déroulant sur le continent "oriental" du monde (avec bien sûr une avalanche de nouveaux personnages et nouvelles civilisations rencontrés).
J'ai donc pris un grand plaisir à lire cette très longue décalogie (chaque bouquin est bien fourni en pages) et j'ai apprécié son originalité tout comme la verve inépuisable de ses héros.
Mais pourtant, je n'ai pas été totalement emballé.
Je crois que c'est surtout personnel. J'aime les histoires assez sombres et les personnages torturés. Ici le côté obscur se trouve uniquement chez les ennemis. Bien sûr, certains personnages ont leurs défauts (alcoolique, malhonnête, macho, vulgaire, grincheux, etc...) et donnent au départ l'impression d'assombrir joyeusement la "pureté" du groupe mais cette impression se liquéfie finalement quand même ces vilains bougres deviennent de gentils bisounours. C'est difficile à exprimer mais j'ai été régulièrement agacé par le côté "agence matrimoniale" de l'expédition, le prechi-precha dégoulinant de bons sentiments avec les conclusions pleines de repentirs, de mariages et de zolis enfants partout tout plein...
Je crois que c'est un aspect particulier à certains Américains (Spielberg) par exemple qui ne peuvent s'empêcher de conclure ainsi des histoires au départ sombres et intéressantes. En parlant d'Amérique, l'apologie par moments du "Oeil pour Oeil, Dent pour Dent" m'a aussi mis plusieurs fois mal à l'aise.
Mais ce n'est qu'un léger coup de gueule de ma part. J'avais besoin de le pousser car ces petites choses m'ont empêché d'adorer cette oeuvre au même titre que l'Assassin Royal ou le Seigneur des Anneaux.
Pour ceux qui connaissent, le Secret de Ji m'a légèrement déçu pour les mêmes raisons (mais je m'égare).
La Belgariade est néanmoins une oeuvre indispensable à mon avis pour tous les fans de fantasy. Vous serez peu nombreux je pense à ne pas prendre plaisir à la lire.
Cette décalogie se décompose en deux parties : la Belgariade qui occupe les 5 premiers tomes puis la Mallorée qui fait les 5 autres livres.
Le héros est Garion, un jeune garçon qui va se retrouver embarqué dans une incroyable odyssée en compagnie de personnages aux fabuleux pouvoirs. Une aventure dont la finalité est une lutte cosmique entre le bien et le mal et où l'ingénu Garion va découvrir progressivement son rôle, essentiel pour la survie du monde.
Ce postulat augure d'une série d'héroic-fantasy pure et dure mais il n'en est rien, son identité est très marquée.
Eddings a créé un univers de toutes pièces à la manière de Tolkien et le détaille d'une manière très approfondie. En effet, les héros de l'histoire (Garion et ses compagnons) vont sillonner tout le continent "occidental" du monde et le lecteur découvre à chaque chapitre un pays différent avec sa population, sa culture bien marquée. Le groupe se déplace sans cesse et la quête est donc très vivante et ne cesse de se renouveler avec la diversité des régions traversées. Dans les premiers tomes, Garion apprend à découvrir les autres civilisations, mais découvre également ses compagnons et, encore plus important, il se découvre lui-même. Malheureusement, ce dernier aspect disparaît pratiquementaprès le 3ème tome (environ), lorsque Garion prend pleinement conscience de son rôle.
Donc, Garion découvre un nombre impressionnant de pays mais voit aussi le nombre de ses compagnons augmenter sans cesse. Cette foultitude de personnages secondaires est très impressionnante mais l'auteur parvient à nous les faire connaître en caricaturant leurs traits. Sans cesse il nous rappelle qu'untel est LE filou, une autre LA capricieuse, un autre LE chevalier pétri d'honneur mais sans cervelle, etc... Cette caricature est volontaire et permet de se familiariser très rapidement avec tous les personnages du livre, on est donc facilement immergé dans l'histoire.
La grande qualité d'Eddings est sa capacité à rédiger les dialogues. Ils sont parfaits, très réalistes (et la traduction ne gache rien). Je crois n'en avoir jamais lu d'aussi bien écrits. D'ailleurs, la majorité des livres est composée de dialogues. Certains s'éternisent sur des dizaines de pages sans interruption. Evidemment, cette abondance de dialogues fait de cette décalogie une histoire très agréable à lire et très abordable, qui l'a conduit à avoir un tel succès.
Sans faire de spoiler, la Belgariade se termine par une véritable fin. La Mallorée reprend quelques années plus tard avec les mêmes personnages pour une nouvelle quête dû même tonneau mais se déroulant sur le continent "oriental" du monde (avec bien sûr une avalanche de nouveaux personnages et nouvelles civilisations rencontrés).
J'ai donc pris un grand plaisir à lire cette très longue décalogie (chaque bouquin est bien fourni en pages) et j'ai apprécié son originalité tout comme la verve inépuisable de ses héros.
Mais pourtant, je n'ai pas été totalement emballé.
Je crois que c'est surtout personnel. J'aime les histoires assez sombres et les personnages torturés. Ici le côté obscur se trouve uniquement chez les ennemis. Bien sûr, certains personnages ont leurs défauts (alcoolique, malhonnête, macho, vulgaire, grincheux, etc...) et donnent au départ l'impression d'assombrir joyeusement la "pureté" du groupe mais cette impression se liquéfie finalement quand même ces vilains bougres deviennent de gentils bisounours. C'est difficile à exprimer mais j'ai été régulièrement agacé par le côté "agence matrimoniale" de l'expédition, le prechi-precha dégoulinant de bons sentiments avec les conclusions pleines de repentirs, de mariages et de zolis enfants partout tout plein...
Je crois que c'est un aspect particulier à certains Américains (Spielberg) par exemple qui ne peuvent s'empêcher de conclure ainsi des histoires au départ sombres et intéressantes. En parlant d'Amérique, l'apologie par moments du "Oeil pour Oeil, Dent pour Dent" m'a aussi mis plusieurs fois mal à l'aise.
Mais ce n'est qu'un léger coup de gueule de ma part. J'avais besoin de le pousser car ces petites choses m'ont empêché d'adorer cette oeuvre au même titre que l'Assassin Royal ou le Seigneur des Anneaux.
Pour ceux qui connaissent, le Secret de Ji m'a légèrement déçu pour les mêmes raisons (mais je m'égare).
La Belgariade est néanmoins une oeuvre indispensable à mon avis pour tous les fans de fantasy. Vous serez peu nombreux je pense à ne pas prendre plaisir à la lire.