"Les djinns sont les plus puissantes créatures que Dieu a créées," dit Saenad. "Si tu es vraiment résolu, il n'y a rien que nous, pauvres mortels, puissions faire pour t'arrêter."
"C'est vrai," fait le djinn en hochant la tête. "Tout à fait vrai."
"Comme il est ainsi, je souhaiterais que tu m'accordes la réponse à une question. Si je meurs, je voudrais que ce ne soit pas dans un état de perplexité."
"C'est moi qui suis perplexe, à présent," dit le djinn. "A quelle question peux-tu bien désirer une réponse ?"
"Jures-tu de dire la vérité ?"
Le djinn fronce les sourcils, chacun aussi grand qu'un pin. "Bien sûr !"
"Jures-tu par Dieu et par le sceau qui t'emprisonnait ?"
Le djinn frémit et lève les yeux au ciel. "Ou-oui. Je le jure par Dieu et le Sceau Sacré. Pose ta question."
"Bien. Dis-moi comment il est possible que tu aies pu tenir dans cette bouteille minuscule qui ne contiendrait même pas une rognure de tes ongles ?"
"Une telle chose est aisée pour un djinn tel que moi." Voyant l'air dubitatif de Saenad : "Est-ce que tu en douterais ?"
Saenad fait une brève pause. "Pour être tout à fait honnête..."
Le djinn frappe du pied, faisant trembler toute l'île. "Très bien, regarde avec tes propres yeux ! Tu ne railleras plus lorsque tu auras vu !"
Il ferme les yeux et sa forme gigantesque se met à trembler, se brouille comme de l'encre sous la pluie, puis devient un nuage de fumée noire qui descend en tourbillonnant pour rentrer dans la bouteille. "Voilà !" fait une voix désormais étouffée.
"Oui, voilà !" s'exclame Saenad en refermant la bouteille avec son bouchon. "Et maintenant, brute prétentieuse, créature grossière, tu vas retourner dans la mer languir sept cents ans de plus !" Il lève le bras comme pour jeter la bouteille dans les vagues.
"Non, non !" geint le djinn. "Je t'en supplie, arrête. Un tel tourment est une bien trop grande punition pour le destin que je vous réservais !"
"De ton point de vue tordu, peut-être, mais j'attache une grande valeur à ma vie et aucune à la tienne. Adieu, ô djinn !" Saenad jette la bouteille...
"Aaah ! Attends !"
...et la rattrape avant qu'elle ne touche les vagues.
"Eh bien ?" demande Saenad.
"J'accepte de te servir," dit le djinn. "Je le jure par Dieu et tous ses anges, par le sceau de Salamin, je te servirai si tu me libères."
Saenad sourit et retire le bouchon.
(Vous pouvez conserver la bouteille de cuivre si vous le désirez. Elle compte comme un objet.)
"Tu n'as qu'à m'ordonner quelque chose et j'obéirai," dit le djinn une fois revenu à sa taille normale. "Mais réfléchis bien, car je serai de nouveau libre après t'avoir accordé trois voeux."
Saenad proteste. "Du marchandage, déjà ! Disons que mon premier souhait est de disposer de mille souhaits de plus, cela simplifiera les choses !"
Le djinn croise les doigts d'un air obséquieux. Vous le trouviez moins déplaisant lorsqu'il était plein de vantardise et de menaces. "Ah, si seulement il pouvait en être ainsi. Mais une autorité supérieure à la mienne a démontré qu'une telle notion aboutirait rapidement à un paradoxe qui, poussé à son extrémité, rendrait absurde le principe même des voeux. Je ne me souviens plus exactement du raisonnement, mais je peux garantir qu'il est juste et solide."
Vous êtes contrarié, mais vous acceptez la chose. Il n'y a au fond qu'un seul voeu qui vous importe. Saenad dit au djinn de vous apporter la lame de l'Epée de Légende.
"Ce n'est pas dans mes pouvoirs," répond-il, ébranlé. "Certaines choses ne doivent être accomplies que par des héros et je ne suis certainement pas l'un d'eux ! Du reste, même si je peux vous accorder des richesses et même de l'équipement magique, il est impossible que je trouve un objet précis parmi les millions qui existent dans le monde. Vous seriez devenus poussière avant que je n'ai fini de fouiller la moitié des contrées civilisées, en admettant même que je ne rencontre aucun obstacle magique ! Non, ce que vous me demandez est interdit par la légende et la logique."
"Qu'est-ce que tu peux faire, exactement ?" lui crie Saenad. "Si tous les souhaits se révèlent hors de ta portée, tout ceci va vite se révéler agaçant !"
"Je vais exposer les différentes possibilités que j'ai de vous aider pour simplifier votre choix," suggère le djinn. "Je possède différents pouvoirs :
- l'Enrichissement, qui vous accordera d'énormes sommes d'argent ;
- la Revigoration, qui est le don de santé parfaite ;
- l'Enchantement, qui améliore vos armes et armures ;
- l'Augmentation, qui confère une puissance surhumaine ;
- et le Transport, qui me fait simplement vous transporter sur de longues distances."
Ce dernier pouvoir va vous permettre de résoudre votre problème actuel en vous transportant à Hakbad, sans doute en quelques heures au lieu de jours.
Il vous reste à décider de l'usage des deux autres souhaits. Je vous laisse en discuter. Une interprétation stricte du texte suggérerait que Saenad ne peut faire les souhaits que pour lui-même, mais je vais suivre la même règle que Sukumvit : il peut faire chaque voeu une seule fois, pour n'importe qui.
Vous pouvez faire les voeux maintenant ou plus tard.
"C'est vrai," fait le djinn en hochant la tête. "Tout à fait vrai."
"Comme il est ainsi, je souhaiterais que tu m'accordes la réponse à une question. Si je meurs, je voudrais que ce ne soit pas dans un état de perplexité."
"C'est moi qui suis perplexe, à présent," dit le djinn. "A quelle question peux-tu bien désirer une réponse ?"
"Jures-tu de dire la vérité ?"
Le djinn fronce les sourcils, chacun aussi grand qu'un pin. "Bien sûr !"
"Jures-tu par Dieu et par le sceau qui t'emprisonnait ?"
Le djinn frémit et lève les yeux au ciel. "Ou-oui. Je le jure par Dieu et le Sceau Sacré. Pose ta question."
"Bien. Dis-moi comment il est possible que tu aies pu tenir dans cette bouteille minuscule qui ne contiendrait même pas une rognure de tes ongles ?"
"Une telle chose est aisée pour un djinn tel que moi." Voyant l'air dubitatif de Saenad : "Est-ce que tu en douterais ?"
Saenad fait une brève pause. "Pour être tout à fait honnête..."
Le djinn frappe du pied, faisant trembler toute l'île. "Très bien, regarde avec tes propres yeux ! Tu ne railleras plus lorsque tu auras vu !"
Il ferme les yeux et sa forme gigantesque se met à trembler, se brouille comme de l'encre sous la pluie, puis devient un nuage de fumée noire qui descend en tourbillonnant pour rentrer dans la bouteille. "Voilà !" fait une voix désormais étouffée.
"Oui, voilà !" s'exclame Saenad en refermant la bouteille avec son bouchon. "Et maintenant, brute prétentieuse, créature grossière, tu vas retourner dans la mer languir sept cents ans de plus !" Il lève le bras comme pour jeter la bouteille dans les vagues.
"Non, non !" geint le djinn. "Je t'en supplie, arrête. Un tel tourment est une bien trop grande punition pour le destin que je vous réservais !"
"De ton point de vue tordu, peut-être, mais j'attache une grande valeur à ma vie et aucune à la tienne. Adieu, ô djinn !" Saenad jette la bouteille...
"Aaah ! Attends !"
...et la rattrape avant qu'elle ne touche les vagues.
"Eh bien ?" demande Saenad.
"J'accepte de te servir," dit le djinn. "Je le jure par Dieu et tous ses anges, par le sceau de Salamin, je te servirai si tu me libères."
Saenad sourit et retire le bouchon.
(Vous pouvez conserver la bouteille de cuivre si vous le désirez. Elle compte comme un objet.)
"Tu n'as qu'à m'ordonner quelque chose et j'obéirai," dit le djinn une fois revenu à sa taille normale. "Mais réfléchis bien, car je serai de nouveau libre après t'avoir accordé trois voeux."
Saenad proteste. "Du marchandage, déjà ! Disons que mon premier souhait est de disposer de mille souhaits de plus, cela simplifiera les choses !"
Le djinn croise les doigts d'un air obséquieux. Vous le trouviez moins déplaisant lorsqu'il était plein de vantardise et de menaces. "Ah, si seulement il pouvait en être ainsi. Mais une autorité supérieure à la mienne a démontré qu'une telle notion aboutirait rapidement à un paradoxe qui, poussé à son extrémité, rendrait absurde le principe même des voeux. Je ne me souviens plus exactement du raisonnement, mais je peux garantir qu'il est juste et solide."
Vous êtes contrarié, mais vous acceptez la chose. Il n'y a au fond qu'un seul voeu qui vous importe. Saenad dit au djinn de vous apporter la lame de l'Epée de Légende.
"Ce n'est pas dans mes pouvoirs," répond-il, ébranlé. "Certaines choses ne doivent être accomplies que par des héros et je ne suis certainement pas l'un d'eux ! Du reste, même si je peux vous accorder des richesses et même de l'équipement magique, il est impossible que je trouve un objet précis parmi les millions qui existent dans le monde. Vous seriez devenus poussière avant que je n'ai fini de fouiller la moitié des contrées civilisées, en admettant même que je ne rencontre aucun obstacle magique ! Non, ce que vous me demandez est interdit par la légende et la logique."
"Qu'est-ce que tu peux faire, exactement ?" lui crie Saenad. "Si tous les souhaits se révèlent hors de ta portée, tout ceci va vite se révéler agaçant !"
"Je vais exposer les différentes possibilités que j'ai de vous aider pour simplifier votre choix," suggère le djinn. "Je possède différents pouvoirs :
- l'Enrichissement, qui vous accordera d'énormes sommes d'argent ;
- la Revigoration, qui est le don de santé parfaite ;
- l'Enchantement, qui améliore vos armes et armures ;
- l'Augmentation, qui confère une puissance surhumaine ;
- et le Transport, qui me fait simplement vous transporter sur de longues distances."
Ce dernier pouvoir va vous permettre de résoudre votre problème actuel en vous transportant à Hakbad, sans doute en quelques heures au lieu de jours.
Il vous reste à décider de l'usage des deux autres souhaits. Je vous laisse en discuter. Une interprétation stricte du texte suggérerait que Saenad ne peut faire les souhaits que pour lui-même, mais je vais suivre la même règle que Sukumvit : il peut faire chaque voeu une seule fois, pour n'importe qui.
Vous pouvez faire les voeux maintenant ou plus tard.