23/05/2011, 20:05
Le titre français de ce Défis Fantastiques est nul car il n'a que peu de rapport avec l'histoire. En VO, il s'agit de the portal of evil qui correspond bien plus à son contenu et par là-même à notre objectif.
Nous jouons une fois de plus un spadassin lambda en quête d'aventure mais le scénario est ici plus original et plus complexe que la moyenne de la série. Difficile de le résumer sans spoiler car au début, nous ne savons pas grand chose. C'est progressivement que l'on se rend compte des tenants et aboutissants de la menace qui pèse dans cette région de "Groule" (Khûl?). Une histoire de corruption des âmes et des corps par une entité ancienne, un portail menant vers un autre monde peuplé de dinosaures, des mineurs trop avides... Ce sont les éléments principaux de ce LDVELH que l'on découvre petit à petit.
Le plus surprenant est cependant la structure de ce LDVELH qui peut nous paraître très court ou assez long selon les chemins que l'on emprunte, au début en particulier. Il est possible de filer directement vers son objectif et d'aller quand même au bout car il ne s'agit pas d'un OTP (même si ce sera plus difficile) ou d'effectuer un immense détour sylvestre afin de trouver une personne capable de nous éclairer sur la situation et de nous fournir aide matérielle et conseils. Cette partie optionnelle est pourtant très dense. Il est même possible de partir à l'aventure sans nous faire au préalable embaucher par les notables de la région et d'éviter alors quelques épreuves du style L'Epreuve des Champions.
La seconde partie obligatoire est plus classique, une succession de rencontres plus ou moins intéressantes avec un certain nombre d'embranchements. La dernière partie enfin dans l'autre monde propose également des rencontres variées. Bref, on dispose d'une grande liberté de mouvement et les relectures sont agréables.
L'aventure est très ardue dans sa première partie optionnelle avec tout un tas de PFA qui m'ont causé de nombreuses morts. Alors que la seconde partie est à l'inverse tranquille. Ceci dit, c'est sans doute parce que j'ai insisté sur la première partie facultative que les épreuves de la suite m'ont paru faciles, j'avais les infos et l'équipement pour y faire face. Ce qui m'a intrigué est la nature de la difficulté : à l'inverse des autres DF qui nous tuent à cause de faibles scores de départ ou d'objets indispensables durs à trouver, celui-ci apporte l'échec lorsque on effectue de mauvais choix. Et comme ces derniers ne sont pas arbitraires mais bien pensés, c'est plutôt un bon point. Ainsi, les combats sont globalement faciles (seuls quelques combats obligatoires rendent l'aventure presque injouable pour les Habiletés de 7 ou 8), les tests de chance ou d'habileté peu fréquents et rarement mortels, les gauche-droite inexistants et les objets quasi-vitaux évidents à trouver.
Le récit se déroule presque toujours dans la nature même si on a souvent l'occasion de rencontrer des ennemis / alliés intelligents. Les végétaux ou animaux sont donc des menaces fréquentes, plus que la magie ou les pièges mécaniques.
L'ambiance peine toutefois à s'installer car la succession de dinosaures est lassante (l'impression de consulter un recueil sur le sujet tant l'auteur a voulu en placer des différents). Quant aux personnages intelligents, ils ne brillent pas toujours par leur cohérence ; exemple : pillards du sud qui nous laissent partir avec tous nos biens juste parce qu'on les a battus à un jeu, elfe que l'on vient de délivrer qui se barre aussitôt sans un au revoir, alliés qui nous accompagnent et qui nous laissent seuls face au big boss... J'ai quand même apprécié celui de l'alchimiste fou. De même, on a l'occasion de recevoir par deux fois des bénédictions de la part de dieux tout sauf gentillets. C'est original.
Mais surtout, ce qui gêne pour créer un climat prenant et une histoire vraisemblable, ce sont les enchaînements de paragraphes pas toujours faciles à suivre. Certains chemins apportent des lumières quant au scénario mais on peut passer par d'autres qui nous apprennent pas grand chose et progresser tout de même. On arrive alors vers le terme de l'aventure avec l'impression de "débarquer" un peu ou d'avoir loupé quelque chose. C'est le prix à payer pour donner beaucoup de liberté au lecteur mais il y avait sans doute moyen de faire mieux.
Un Défis Fantastiques agréable mais pas aussi solide ni marquant que ceux de Stephen Hand, un peu dans le même genre.
Nous jouons une fois de plus un spadassin lambda en quête d'aventure mais le scénario est ici plus original et plus complexe que la moyenne de la série. Difficile de le résumer sans spoiler car au début, nous ne savons pas grand chose. C'est progressivement que l'on se rend compte des tenants et aboutissants de la menace qui pèse dans cette région de "Groule" (Khûl?). Une histoire de corruption des âmes et des corps par une entité ancienne, un portail menant vers un autre monde peuplé de dinosaures, des mineurs trop avides... Ce sont les éléments principaux de ce LDVELH que l'on découvre petit à petit.
Le plus surprenant est cependant la structure de ce LDVELH qui peut nous paraître très court ou assez long selon les chemins que l'on emprunte, au début en particulier. Il est possible de filer directement vers son objectif et d'aller quand même au bout car il ne s'agit pas d'un OTP (même si ce sera plus difficile) ou d'effectuer un immense détour sylvestre afin de trouver une personne capable de nous éclairer sur la situation et de nous fournir aide matérielle et conseils. Cette partie optionnelle est pourtant très dense. Il est même possible de partir à l'aventure sans nous faire au préalable embaucher par les notables de la région et d'éviter alors quelques épreuves du style L'Epreuve des Champions.
La seconde partie obligatoire est plus classique, une succession de rencontres plus ou moins intéressantes avec un certain nombre d'embranchements. La dernière partie enfin dans l'autre monde propose également des rencontres variées. Bref, on dispose d'une grande liberté de mouvement et les relectures sont agréables.
L'aventure est très ardue dans sa première partie optionnelle avec tout un tas de PFA qui m'ont causé de nombreuses morts. Alors que la seconde partie est à l'inverse tranquille. Ceci dit, c'est sans doute parce que j'ai insisté sur la première partie facultative que les épreuves de la suite m'ont paru faciles, j'avais les infos et l'équipement pour y faire face. Ce qui m'a intrigué est la nature de la difficulté : à l'inverse des autres DF qui nous tuent à cause de faibles scores de départ ou d'objets indispensables durs à trouver, celui-ci apporte l'échec lorsque on effectue de mauvais choix. Et comme ces derniers ne sont pas arbitraires mais bien pensés, c'est plutôt un bon point. Ainsi, les combats sont globalement faciles (seuls quelques combats obligatoires rendent l'aventure presque injouable pour les Habiletés de 7 ou 8), les tests de chance ou d'habileté peu fréquents et rarement mortels, les gauche-droite inexistants et les objets quasi-vitaux évidents à trouver.
Le récit se déroule presque toujours dans la nature même si on a souvent l'occasion de rencontrer des ennemis / alliés intelligents. Les végétaux ou animaux sont donc des menaces fréquentes, plus que la magie ou les pièges mécaniques.
L'ambiance peine toutefois à s'installer car la succession de dinosaures est lassante (l'impression de consulter un recueil sur le sujet tant l'auteur a voulu en placer des différents). Quant aux personnages intelligents, ils ne brillent pas toujours par leur cohérence ; exemple : pillards du sud qui nous laissent partir avec tous nos biens juste parce qu'on les a battus à un jeu, elfe que l'on vient de délivrer qui se barre aussitôt sans un au revoir, alliés qui nous accompagnent et qui nous laissent seuls face au big boss... J'ai quand même apprécié celui de l'alchimiste fou. De même, on a l'occasion de recevoir par deux fois des bénédictions de la part de dieux tout sauf gentillets. C'est original.
Mais surtout, ce qui gêne pour créer un climat prenant et une histoire vraisemblable, ce sont les enchaînements de paragraphes pas toujours faciles à suivre. Certains chemins apportent des lumières quant au scénario mais on peut passer par d'autres qui nous apprennent pas grand chose et progresser tout de même. On arrive alors vers le terme de l'aventure avec l'impression de "débarquer" un peu ou d'avoir loupé quelque chose. C'est le prix à payer pour donner beaucoup de liberté au lecteur mais il y avait sans doute moyen de faire mieux.
Un Défis Fantastiques agréable mais pas aussi solide ni marquant que ceux de Stephen Hand, un peu dans le même genre.