21/09/2006, 13:58
Paris, en 1996.
Vous êtes Arnaud Lanvin, journaliste parisien au Ponctuel, un hebdomadaire national français. Il y a peu, le journal a failli être racheté par une multinationale basée à Paris, Nightstone Unlimited. Son PDG, la multimillionnaire Dominique Destine, n'avait visiblement pas apprécié un papier concernant certaines magouilles lors de l'édification du formidable immeuble de la compagnie, la Tour Destine, à peine plus petit que la Tour Montparnasse. Nightstone Unlimited a échoué et le Ponctuel a gardé son indépendance. Michel Vignaud, le rédacteur en chef, a depuis demandé aux principaux auteurs du dossier (dont vous faites partie) d'éviter de parler de madame Destine ou de sa société à l'avenir. L'occupante de la Tour Destine est quelqu'un d'irascible, et si ses affaires semblent avoir détourné son regard du Ponctuel, on n'est jamais trop prudent.
Inutile de dire que cela ne vous plait pas trop. A titre de revanche, vous avez discrètement enquêté ca et là sur la société, et au fil des mois vous avez eu vent de plus d'une affaire considérée comme louche par ceux qui vous en ont parlé. Il y aurait eu des confrontations violentes entre Nightstone Unlimited et la firme Cyberbiotics, dans le domaine de la technologie d'avant garde. La société de Dominique Destine aurait aussi eu maille à partir avec une autre multinationale titanesque, Xanatos Enterprises, laissant les deux adversaires sur un statu quo, ce qui est exceptionnel quand on connait le poids économique de David Xanatos.
On parle aussi (dans les milieux d'allumés conspirationnistes, bien entendu) de laboratoires top-secrets dans les souterrains de la tour, et de petits convois de camions et d'hélicoptères prenant place en pleine nuit. Vous avez pu observer, de loin, la véracité de ces derniers faits, mais n'avez jamais pu pénétrer l'enceinte de sécurité pour vérifier le reste des histoires que l'on raconte. Bien sûr, avec suffisamment de ressources et l'aval du journal, vous pourriez monter une «opération d'infiltration». Mais pour l'heure, vos mains étant liées, vous ne pouvez pousser plus avant vos investigations dans le cadre de votre travail, aussi est-ce devenu une sorte de hobby, voire d'obsession. Quant à vos activités de journaliste, elles sont officiellement revenues à des sujets moins brûlants.
Hier, cependant, il semblerait que la providence vous ai enfin sourit. Le Ponctuel doit en effet couvrir une grosse exposition scientifique, et vous avez réussi à décrocher le job. Nightstone Unlimited faisant évidemment partie des exposants, Vignaud n'a pas été dupe quant à votre volontariat et vous a convoqué dans son bureau aujourd'hui, dans la matinée. Vous savez ce qu'il va vous dire et êtes parfaitement préparé. Après tout vous êtes journaliste, vous connaissez votre travail, et vous savez que votre loyauté va à la fois à l'information et au journal.
Du papier, un crayon et une gomme s'avèreront utiles pour noter diverses choses. Cependant, pas de combats chiffrés en vue dans cette aventure. Vous aurez accès à différentes alternatives si la situation en vient aux mains (ou autre), mais les dés ne décideront jamais de votre destin, cela ne sert bien souvent qu'à motiver la tricherie après un combat malchanceux ou pénible à gérer.
Lorsque vous êtes prêt à commencer l'aventure, rendez-vous au 1. Des amis bien étranges ont hâte de vous rencontrer
*************
1
Vendredi 6 septembre 1996, 8h30 du matin.
C'est ce que vous indiquent les chiffres rouges de votre réveil digital quand vous ouvrez les yeux vers lui, tandis que sa sonnerie achève de vous tirer du sommeil. D'un geste gauche dont vous avez l'habitude, vous enfouissez l'odieuse machine sous une pile de vêtements sales et tentez de retrouver ce lugubre manoir en bord de mer que vous étiez en train d'explorer. Hélas, les hululements stridents du briseur de songes ont définitivement eu raison de votre repos, et c'est avec tristesse que vous sentez les derniers embruns disparaitre derrière les brumes de l'éveil.
Votre petit déjeuner est rapidement prit, vu l'étendue limitée de vos options : du chocolat en poudre dans du lait froid, saupoudré de quelques céréales, sera tout ce à quoi vous aurez droit tant que vous ne vous serez pas traîné à la superette du coin.
Petit plaisir de la journée, vous restez près de dix minutes sous la douche, puis vous vous habillez comme d'habitude. Jeans, bottes, sweat-shirt. Le chapeau et le blouson de cuir que vous ne quittez jamais vous valent l'admiration de vos collègues, et donnent un cachet d'originalité à votre look de journaliste. Dans ce métier, il faut soit passer inapercu, soit avoir une apparence personnalisée qui mette en confiance et élimine le côté froid d'un entretien. Vous savez faire les deux, et ca fait de vous un excellent journaliste de terrain.
Sur votre répondeur, la diode des messages clignote On a appelé pendant la nuit. La tentation est forte de l'écouter tout de suite, mais vous êtes quasiment en retard pour le rendez-vous avec Michel. Si vous arrivez à la bourre, il risque de vous tirer les oreilles et de donner l'assignation de l'expo à quelqu'un d'autre !
Si vous prenez le risque d'écouter les messages (c'est peut-être important !) allez au 2
Si vous préférez vous assurer que Michel ne puisse rien vous reprocher, partez tout de suite, au 12
Vous êtes Arnaud Lanvin, journaliste parisien au Ponctuel, un hebdomadaire national français. Il y a peu, le journal a failli être racheté par une multinationale basée à Paris, Nightstone Unlimited. Son PDG, la multimillionnaire Dominique Destine, n'avait visiblement pas apprécié un papier concernant certaines magouilles lors de l'édification du formidable immeuble de la compagnie, la Tour Destine, à peine plus petit que la Tour Montparnasse. Nightstone Unlimited a échoué et le Ponctuel a gardé son indépendance. Michel Vignaud, le rédacteur en chef, a depuis demandé aux principaux auteurs du dossier (dont vous faites partie) d'éviter de parler de madame Destine ou de sa société à l'avenir. L'occupante de la Tour Destine est quelqu'un d'irascible, et si ses affaires semblent avoir détourné son regard du Ponctuel, on n'est jamais trop prudent.
Inutile de dire que cela ne vous plait pas trop. A titre de revanche, vous avez discrètement enquêté ca et là sur la société, et au fil des mois vous avez eu vent de plus d'une affaire considérée comme louche par ceux qui vous en ont parlé. Il y aurait eu des confrontations violentes entre Nightstone Unlimited et la firme Cyberbiotics, dans le domaine de la technologie d'avant garde. La société de Dominique Destine aurait aussi eu maille à partir avec une autre multinationale titanesque, Xanatos Enterprises, laissant les deux adversaires sur un statu quo, ce qui est exceptionnel quand on connait le poids économique de David Xanatos.
On parle aussi (dans les milieux d'allumés conspirationnistes, bien entendu) de laboratoires top-secrets dans les souterrains de la tour, et de petits convois de camions et d'hélicoptères prenant place en pleine nuit. Vous avez pu observer, de loin, la véracité de ces derniers faits, mais n'avez jamais pu pénétrer l'enceinte de sécurité pour vérifier le reste des histoires que l'on raconte. Bien sûr, avec suffisamment de ressources et l'aval du journal, vous pourriez monter une «opération d'infiltration». Mais pour l'heure, vos mains étant liées, vous ne pouvez pousser plus avant vos investigations dans le cadre de votre travail, aussi est-ce devenu une sorte de hobby, voire d'obsession. Quant à vos activités de journaliste, elles sont officiellement revenues à des sujets moins brûlants.
Hier, cependant, il semblerait que la providence vous ai enfin sourit. Le Ponctuel doit en effet couvrir une grosse exposition scientifique, et vous avez réussi à décrocher le job. Nightstone Unlimited faisant évidemment partie des exposants, Vignaud n'a pas été dupe quant à votre volontariat et vous a convoqué dans son bureau aujourd'hui, dans la matinée. Vous savez ce qu'il va vous dire et êtes parfaitement préparé. Après tout vous êtes journaliste, vous connaissez votre travail, et vous savez que votre loyauté va à la fois à l'information et au journal.
Du papier, un crayon et une gomme s'avèreront utiles pour noter diverses choses. Cependant, pas de combats chiffrés en vue dans cette aventure. Vous aurez accès à différentes alternatives si la situation en vient aux mains (ou autre), mais les dés ne décideront jamais de votre destin, cela ne sert bien souvent qu'à motiver la tricherie après un combat malchanceux ou pénible à gérer.
Lorsque vous êtes prêt à commencer l'aventure, rendez-vous au 1. Des amis bien étranges ont hâte de vous rencontrer
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Vendredi 6 septembre 1996, 8h30 du matin.
C'est ce que vous indiquent les chiffres rouges de votre réveil digital quand vous ouvrez les yeux vers lui, tandis que sa sonnerie achève de vous tirer du sommeil. D'un geste gauche dont vous avez l'habitude, vous enfouissez l'odieuse machine sous une pile de vêtements sales et tentez de retrouver ce lugubre manoir en bord de mer que vous étiez en train d'explorer. Hélas, les hululements stridents du briseur de songes ont définitivement eu raison de votre repos, et c'est avec tristesse que vous sentez les derniers embruns disparaitre derrière les brumes de l'éveil.
Votre petit déjeuner est rapidement prit, vu l'étendue limitée de vos options : du chocolat en poudre dans du lait froid, saupoudré de quelques céréales, sera tout ce à quoi vous aurez droit tant que vous ne vous serez pas traîné à la superette du coin.
Petit plaisir de la journée, vous restez près de dix minutes sous la douche, puis vous vous habillez comme d'habitude. Jeans, bottes, sweat-shirt. Le chapeau et le blouson de cuir que vous ne quittez jamais vous valent l'admiration de vos collègues, et donnent un cachet d'originalité à votre look de journaliste. Dans ce métier, il faut soit passer inapercu, soit avoir une apparence personnalisée qui mette en confiance et élimine le côté froid d'un entretien. Vous savez faire les deux, et ca fait de vous un excellent journaliste de terrain.
Sur votre répondeur, la diode des messages clignote On a appelé pendant la nuit. La tentation est forte de l'écouter tout de suite, mais vous êtes quasiment en retard pour le rendez-vous avec Michel. Si vous arrivez à la bourre, il risque de vous tirer les oreilles et de donner l'assignation de l'expo à quelqu'un d'autre !
Si vous prenez le risque d'écouter les messages (c'est peut-être important !) allez au 2
Si vous préférez vous assurer que Michel ne puisse rien vous reprocher, partez tout de suite, au 12