[m-yaz 2022] Profession Mercenaire
#1
Comme d'hab', plein de spoilers au programme

Une mission sur Mars qui réunit tous les ingrédients d'un bon petit film d'action : science-fiction, méchants très méchants, de la tension, de la baston et un zeste d'amour dans ce monde brutal. Est-ce que la recette de cuisine était fiable et le plat savoureux? Malheureusement, surtout difficile à digérer.

Grumeau numéro 1 : la forme.
Le texte est trop dense, sans aucune aération. Il suffirait d'aller de temps en temps à la ligne. Surtout, de libérer les dialogues. Quand quelqu'un parle, ça disparaît dans la narration. Il aurait fallu un tiret, un renvoi, une démarcation, n'importe quoi pour baliser la lecture.
Le style empile les phrases commençant par Sujet + Verbe + COD. Un peu plus de variété dans la manière de présenter les choses rendrait l'ensemble plus fluide.
Enfin, une meilleure relecture eut été de bon aloi car il reste beaucoup de grosses fautes.

En dehors de ça, cette mini-AVH a du sel, même un peu de piquant à certains endroits. J'ai bien aimé comment on insiste sur la brutalité et l'amoralité de nos collègues mercenaires. Comme un début à la Aliens, mais avec une équipe de gens détestables à souhait (libidineux, violents et carrément méchants). Les exemples ou petites phrases pour les décrire enfoncent bien le clou, mais c'est un procédé efficace pour leur donner du caractère.

La structure est plutôt linéaire, comme une nouvelle avec quelques variations sans conséquence au milieu dans la façon d'arriver à la séquence finale, contre le bras droit puis le boss. Ceci dit, le challenge est correct, deux morts avant de parvenir au 48 du succès. Comme les paragraphes sont globalement assez longs, on a donc une durée de vie correcte pour une mini-AVH.
Le coup de la co-équipière qui nous fait un bisou pour nous quitter m'a fait sourire. Mais après tout, pourquoi pas? Naïveté va de pair avec légèreté... ça ne peut jamais faire de mal.

En tout cas, le thème est bien respecté
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#2
Je me suis peut-être levé du mauvais pied, j'ai essayé, mais il y a tout simplement trop de fautes pour moi, et là je parle pas de simples coquilles (peut-être une quarantaine de fautes en quelques paragraphes).

il appel
Vu t’es principe
Vous vous dirigez vers les agents de l’uac et leurs demandes

Le fait aussi que les dialogues sont à même les paragraphe, sans tirets, sans guillemets. Désolé, j'ai pas terminé.
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#3
Holà je suis de retour j'aimerais vous dire que depuis mon inscription (ça fit un mois) j ai passé mon temps à relire les AVH et du coup je me sens prêt à commencer l'écriture d un AVH. En gros ça parlerait de guerre d'injustices d ambition pour le pouvoir ,la brutalité mais aussi une prise de conscience au bout de l'horreur. J espère sincèrement que je pourrais le terminer et j'espère que j aurai un peu de conseil vu que je suis jeune (un ado)!
Welcome to my paranoid world
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#4
Le nouveau venu Fredlgil a publié en l'espace d'un mois cette mini-AVH et l'AVH Mission Terre : 30 ans après. On suppose qu'il s'agit de ses premiers écrits arborescents. Du moins, je l'espère.

Signalons qu'en dépit de ce qui est indiqué, la longueur réelle de Profession mercenaire n'est pas de 48 mais 49 paragraphes : le prologue se termine en proposant de se rendre soit au 1 soit au 32. Il s'agit cependant d'un faux choix, le 32 offrant comme alternative de se rendre au 1... ou de renoncer à l'aventure. La question des choix et des arborescences, c'est peut-être, justement, le plus sérieux problème de cette mini-AVH, au moins aussi encombrant que son cruel manque de rigueur dans l'écriture.

Je vais tâcher de ne pas trop m'attarder sur ce dernier, déjà commenté : fautes de français à tous les étages, ponctuation hasardeuse... c'est surtout l'absence de tenue dans le style qui m'a déçu. Pas tant le fait que ce soit basique (sujet + verbe + COD, comme l'a décrit Fitz) que le fait que cette simplicité même n'ait pas été réfléchie, pesée pour raconter une telle histoire. Quand, dans un paragraphe, le texte balance du "pute" et du "salope" en discours indirect sans que l'intensité de la scène se ressente de ce soudain écart lexical dans l'esprit du lecteur, on mesure dans l'écriture, plus que ses problèmes de formes, son manque de consistance. Et c'est regrettable, parce plus de consistance n'aurait pas fait défaut à ce portrait d'impitoyables mercenaires de l'espace, et du héros mercenaire vaguement plus moral que les autres.

C'est au sujet de ce héros et de sa morale "entre-deux" qu'on mesure l'importance que devraient idéalement avoir ses décisions dans Profession mercenaire, AVH sans hasard ni caractéristiques ni codes à gérer, où seuls comptent les embranchements choisis par le lecteur-joueur. Mais encore faudrait-il pour cela que l'arborescence offerte permette de faire de ces choix un vrai moteur de jeu... On peut grossièrement diviser l'AVH en trois parties :
a) Les branches de la sous-arborescence de la première mènent toutes à la même bifurcation, sans le moindre obstacle. Hormis quelques variations narratives (qui pourraient au moins procurer un plaisir de lecture si seulement c'était mieux écrit), tous les chemins empruntables ici auront exactement la même importance. Même la présence ou l'absence d'une certaine information
Montrer le contenu
n'aura pas la moindre incidence sur la suite de l'aventure. Partir en première ligne pour faire du sale, ou rester en arrière ? Protéger la fille de son confrère louche, ou aller voir ce qui se passe dehors ? Aucune de ces alternatives au poids moral évident ne finit par compter, le texte forçant la main pour arriver à la fameuse bifurcation, au point que c'en devient assez gênant.
b) Les deux paragraphes convergents de la première partie offrant chacun trois alternatives, on se retrouve avec six chemins proposant chacun un choix binaire construit exactement sur le même modèle : un des deux choix mène à un PFA, l'autre à une redirection vers un unique paragraphe convergent où le héros rencontrera son premier adversaire. Si l'on se risque à faire plusieurs tentatives au même niveau de l'aventure, la répétition du motif tient du running-gag.
c) On passe enfin, de façon moins linéaire, de cet affrontement à celui avec le méchant en chef. C'est peut-être la partie la moins décevante, du moins si l'on passe outre l'inconsistance du style qui rend les rencontres à peine dignes d'un nanar d'action des années 80, malgré la volonté d'ironie méta (lire le discours du grand méchant).

Dans des cas comme celui-ci, le manque d'expérience de l'auteur semble évident, et devrait m'inciter à un peu plus d'indulgence. Désolé si je n'y suis pas parvenu.
Souris ! Tu ne peux pas tous les tuer...
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#5
Hello Fredlgil,

On va me dire magnanime ou flagorneur, mais non, je salue toujours le courage qu'il faut avoir pour soumettre une œuvre, quelle qu'elle soit à la critique d'une communauté, des autres en général.

On passe tous du temps (beaucoup) à écrire, avec chacun ses forces et ses faiblesses, et les retours parfois encouragent, flattent ou au contraire démoralisent, nous font même regretter. La chose est d'autant plus flagrante dans le cadre d'un "concours", même aussi secondaire (sans enjeu) que les Mini-YAZ par exemple, qui ne regroupe qu'une poignée d'auteurs et quelques lecteurs. La notion de concours exacerbe un peu la propension des gens à émettre des jugements, qui même s'ils se veulent constructifs, sont parfois compliqués à digérer surtout quand on propose ses écrits pour la première fois !

Je dis ça, car je ne t'ai pas vu encore interagir sur le forum ou répondre sur les sujets qui traitent de tes AVH.

Sur "Profession Mercenaire", un texte plus aéré et "ergonomique" serait appréciable et faciliterait la lecture. Le style simple ne me dérange pas, se focalise sur l'action. Les fautes, oui, il y en a beaucoup, mais on me reproche aussi très souvent mon orthographe et ça n'empêche pas de bien terminer parfois, malgré cet écueil récurrent (je me dis toujours que c'est un métier, relecteur ou linguiste, et que dans le cadre d'une publication, il y a un véritable travail qui est fait là-dessus).

L'histoire se tient, même si en effet les choix n'ont pas de véritable influence sur notre parcours et aboutissent inévitablement aux deux confrontations finales.

Ok avec Fitz sur le fait que le thème est respecté. On est sur le côté vénal des mercenaires, la trahison, la brutalité etc...

Je t'encourage à poursuivre donc, même si un temps de relecture plus long, peut-être, te permettra surement d'améliorer l'ensemble.
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#6
Tout a déjà été dit ou à peu près. Je suis globalement d’accord avec Fitz et je rejoins Gwalchmei dans la nécessité de se montrer indulgent ; nous ne sommes effectivement pas, pour la majorité d’entre-nous, des professionnels. Mais indulgence ne veut pas dire ne pas pouvoir se montrer exigeant. Si l’AVH est sympathique, cela n’empêchera donc pas de pointer les lacunes ou les déficiences de ce travail.

Les défauts inhérents à la forme ont déjà été suffisamment signalés pour qu’il ne me faille pas y revenir : pavés, erreurs d’orthographe, répétitions, passage du récit au discours sans transition, etc. Il faut tout revoir, relire surtout.

La ludicité et les mécaniques du jeu sont minimales puisqu’il n’y a pas règles. En soit, ce n’est pas gênant si l’architecture du récit permet de retrouver cet aspect ludique : choix, labyrinthe, code, paragraphe secret, niveau de lecture. Mais ce n’est presque jamais le cas. Les choix sont assez simples (droite/gauche) et n’influencent pas vraiment le déroulement du récit, sauf à rencontrer la mort.

Les personnages sont des caricatures sur pattes, mais je pense que c’est voulu afin de se plonger dans une ambiance de film B des années 80 à la Lifeforce, New York 1997 ou Tremors.
Ce qui nous conduit à avoir un scénario distrayant et tout à fait dans le thème, avec des méchants et des super méchants, une histoire d’amour ringarde à souhait, un twist over-prévisible comme on les aime, dans une histoire complètement à l’ouest, mais pas davantage que Cobra ou Scanner qui s’embarrassent peu de vraisemblance pourvu que ça explose de partout.
Et donc choisir le cadre de Mars – et hop, on y est – offre du dépaysement dans une ambiance sympatoche. Ça casse pas trois pattes à un canard, mais ça fait le café. J’ai donc bien aimé (d’un autre côté, je suis le public visé).

Pour résumer.
Si l’ambiance et le scénario font plaisir, l’aspect ludique est quasiment absent et la forme, navrante, interdit au lecteur de s’investir pleinement.
Goburlicheur de chrastymèles
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#7
n'ayant pas lu ci dessus pour ne pas etre influence, il y a certainement de la redite.

c'est bien écrit, bien que la lecture se fasse à travers de gros pavé, non structuré, dans le sens que les dialogues sont fondus au reste du texte.
pas de regle, de fiche, rien, que de bonnes decisions à prendre, sinon c'est la mort assuré.
l'histoire est assez simple et rigolote, ca se laisse lire.
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#8
cette mini-AVH de 49 paragraphes (oui, l'intro propose un choix, c'est donc une section comme les 48 autres)(mais tout va bien, elle ne dépasse pas les 50 fatidiques) est divertissante

certes, on peut relever deux-trois points méritant d'être retravaillés :

quant à la forme :
- les paragraphes sont des pavés sans aération et les renvois non cliquables - la lecture en est donc souffrante...
- les dialogues, non signalés, sont noyés dans le texte - il faut les deviner pour comprendre le propos...
- le style ne sert pas l'action, la narration est froide - mais on est sur Mars, après tout, ça peut se justifier...
- le bon usage de l'orthographe, de la grammaire et de la conjugaison aurait mérité une relecture - une faute par ligne en moyenne, là, on est niveau tournoi...

quant au fond :
- pas de règles ni de dés, juste une pièce de monnaie - mais je n'ai pas réussi à faire "pole"...
- Terre-Mars en huit heures !?! - la question obsédante qui m'a empêché de me concentrer sur ma lecture...
- tous les personnages sont caricaturaux à l’extrême - et apportent de ce fait le côté amusant, il faut le reconnaître...
- l'histoire elle-même - évoquant de manière assumée certains "mauvais films sympathiques"...

ceci dit, le tout est une mini-AVH qui se laisse lire, on passe un bon moment à la jouer et c'est le but, n'est-ce-pas !
merci Fredlgil pour cette aventure !
Le trolley part, minou !
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