[m-yaz 2021] Paradoxe
#1
Je peux maintenant l’avouer : quand j’ai sélectionné le thème « chasse/course-poursuite/traque » au détriment des « vacances », j’avais une idée en tête…

Cette idée, c’était Paradoxe.

Oui, j’aime bien les titres courts. (Cliquez sur « run project » une fois la page ouverte.)

J’ai écrit cette histoire avec ink. Elle est composée de quarante-deux sections, bien que cette notion soit plus floue quand les mécanismes sont confiés à un langage informatique plutôt qu’au lecteur. Je vais envoyer le code source aux trois juges pour être certain que l’histoire rentre dans le cadre du mini-Yaz.

Je l’ai mise en ligne sur itch.io pour le moment. C’est la plateforme conseillée par les auteurs d’ink, et c’est ce qui m’a paru le plus simple dans un premier temps.

Je ne sais pas comment ajouter sur Littéraction une aventure faite en HTML & Javascript, quelqu’un saurait m’éclairer ?

Maintenant, je peux commencer à rattraper mon retard de lecture du forum et des AVH. J’ai vraiment hâte de découvrir les œuvres des uns et des autres !

Bonne ludolecture.
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#2
Ah ah ! Content que mes retours sur la création de fictions interactives aient trouvé un écho Big Grin
Souris ! Tu ne peux pas tous les tuer...
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#3
(25/05/2021, 15:55)Loi-Kymar a écrit : Ah ah ! Content que mes retours sur la création de fictions interactives aient trouvé un écho  :D

Yep. ; ) Merci à toi !
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#4
Deux tentatives réalisées. Une où j'ai rapidement touché le T0 et une autre, plus laborieuse ou c'est le T1 qui a fait les frais de mon rayon.

J'ai beaucoup aimé l'aspect dépouillé, qui nous laisse parfois sans repères. Outre la perte de l’ouïe (et de la vue à un certain moment), on retrouve cette volonté dans l'uniformité des descriptions, des décors, des couleurs. Tout cela se teinte d'un flou presque inquiétant, déstabilisant.

J'avoue que ça tranche singulièrement avec le lyrisme de Catabase (que j'ai lu il y a peu de temps et qui est véritablement une très belle réussite, poétique et riche) mais on sent que ce changement de style est un choix, sert à dessein le texte, et confère à l'ensemble un côté "expérimental". Ça tombe bien, quand on lit les paragraphes de fin.

Il y a une véritable ligne directrice dans cette AVH, cohérente, assumée. C'est un moment suspendu qui laisse place à l'imaginaire malgré la claustrophobie inhérente au lieu où se déroule l'histoire. On se projette malgré l'enferment entre quatre murs, on s’interroge, on hésite. C'est subtil et ça sort des sentiers battus.

Puisque je fais des références plus ou moins bidons sur mes derniers avis, je citerai le film "Cube" dont l'ambiance m'est revenu en mémoire à la lecture de Paradoxe.
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#5
Citation :Puisque je fais des références plus ou moins bidons sur mes derniers avis, je citerai le film "Cube" dont l'ambiance m'est revenu en mémoire à la lecture de Paradoxe.


Ou "Hypercube" (l'une de ses suites) !

Et dans les rares jeux de puzzle auxquels j'ai joué : "Antichamber" (pour les couleurs, l'univers au début incompréhensible et dépouillé)
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#6
Je me demande si on a lu la même AVH Smile
Moi aussi j'ai pensé à Cube, mais je n'ai touché ni T0, ni T1, ni rien qui y ressemble (ou alors je n'ai pas compris à quoi ça fait référence). Mais ça m'a donné envie de refaire une tentative en essayant quelque chose (mais il faut que je retrouve l'endroit).
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#7
Je suis pas sûr d'avoir tout compris.

Ma théorie, basée sur la fin et la structure de l'aventure :
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Mais je n'en jurerais pas à 100%.

La question obligatoire : Qu'est-ce que le numérique t'a permis de faire qui n'aurait pas été possible (ou du moins pas de façon aussi fluide) en papier, et dont le lecteur n'ayant pas accès aux rouages ne se rendra pas forcément compte ? Cacher la structure globale du complexe ? Gérer « en temps réel » la position des participants à l'intérieur de celui-ci ?
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#8
Pour ce qui est de ta théorie…

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Pour ta seconde question : je comptais, à la base, écrire un récit interactif classique basé sur des codes à noter par le joueur, mais j’ai fini par réaliser que c’était impossible sans rendre l’expérience infernale. Confier la gestion des mécanismes au lecteur aurait énormément alourdi le texte, ruiné l’immersion et gâché le plaisir ludique en divulguant la solution rien qu’en prenant note des nombreux codes et compteurs entre lesquels il aurait fallu jongler…

Si ça t’intéresse, je peux aussi t’envoyer le code source, tu auras ainsi un petit aperçu de la difficulté. Surtout que le langage ink est très bien, mais loin d’être aussi pratique qu’un vrai langage informatique. L’absence de tableaux, par exemple, m’a beaucoup handicapé.

Merci beaucoup à tous ceux qui ont lu mon AVH. Je répondrai à chacun bientôt, j’attends juste d’avoir encore un peu plus de matière pour commenter vos retours.

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#9
(25/05/2021, 15:10)Jehan a écrit :


J’ai écrit cette histoire avec ink. Elle est composée de quarante-deux sections, bien que cette notion soit plus floue quand les mécanismes sont confiés à un langage informatique plutôt qu’au lecteur. Je vais envoyer le code source aux trois juges pour être certain que l’histoire rentre dans le cadre du mini-Yaz.

Je l’ai mise en ligne sur itch.io pour le moment. C’est la plateforme conseillée par les auteurs d’ink, et c’est ce qui m’a paru le plus simple dans un premier temps.

Je ne sais pas comment ajouter sur Littéraction une aventure faite en HTML & Javascript, quelqu’un saurait m’éclairer ?


Ce serait bien oui qu'elle figure sur Littéraction souhaitant que quelqu'un se manifeste pour t'y aider ;. Je vais mentionner ton aventure dare-dare sur la Taverne ;.
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#10
Je ne crois pas qu'il y ait de méthode propre pour l'héberger sur Lit'. Les aventures précédentes avec ce problème l'ont résolu par la roublardise : En créant l'aventure comme si elle était au format PDF et en téléversant un PDF d'une ligne, la ligne étant le lien menant à l'aventure.
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#11
Je suis arrivé à la même théorie que Skarn en effet, et c'est pour ça que je n'ai pas bien compris le commentaire de Gwalchmei.

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#12
Bon j'ai atteint la fin.
Enfin je suppose que c'est la fin.
Ça pourrait très bien être un PFA.
En tout cas, cette fin faisait prendre tout son sens au titre, donc je suppose que c'est la bonne fin.

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Je voudrais juste ajouter qu'il ne suffit pas d'une absence totale d'air pour ne percevoir aucun son.

S'il y avait une détonation en plein milieu d'une pièce, on ne l'entendrait en effet pas, puisqu'il n'y aurait aucun milieu pour propager ce son.
Mais si une lourde porte tombe derrière nous en se refermant, il y a très peu de chance qu'on ne l'entende pas. À moins que j'ai raté quelque chose et qu'on vole au-dessus du sol.
Les descriptions me donnaient l'impression qu'on marchait sur le sol.
Le son serait très assourdi, certes, mais il se propage plus vite et plus loin dans les solides que dans les gaz et le liquide.
Mr. Shadow

Doux mon cœur, fermes mes intentions -mantra psi
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#13
Je ne doute pas que tu aies raison. Je suis resté volontairement discret sur la technologie de l’arène pour ne pas commettre d’erreur, mais l’absence d’air n’est qu’un des éléments qui permettent l’isolation maximale du sujet.

Sachez que les fins mortelles sont des PFA. Il y a une fin « victorieuse ». Toute l’énigme réside dans le moyen de l’atteindre.

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#14
Difficile de faire un retour sur cette mini-AVH, très difficile (de faire un retour ^^). Et pourtant, je voudrais donner deux ou trois impressions tant qu'elles sont encore vives.

D'abord, au niveau de la forme, je pense qu'il s'agit d'une réussite totale.
Les "paragraphes" sont courts, l'écriture précise et habile, les dessins parfaitement clairs et suffisamment abstraits à la fois pour ne pas interférer avec l'aspect extrêmement cérébral de l'aventure. Pour moi, le processus d'immersion par compression (si j'ose dire) de l'imagination dans un cadre extrêmement limité d'un point de vue sensoriel a parfaitement fonctionné. Comme si mon cerveau se concentrait sur l'essentiel et qu'il transformait l'univers répétitif et limité en quelque chose d'extrêmement tangible.
A une époque ou les neurosciences ont le vent en poupe (y compris de manière abusive, parfois), je pense que ce serait intéressant de comprendre comment fonctionne notre cerveau lorsqu'on joue à paradoxe  Tongue
J'oubliais presque de parler de la fluidité de l'interactivité due au support numérique. Je n'aurais jamais passé autant de temps sur l'aventure s'il s'était agi d'un livre (ou même d'un pdf avec liens cliquables). Là, on a un effet quasi hypnotique qui donne envie de recommencer et prolonge la sensation de continuité.

Concernant l'expérience ludique à proprement parler... comment dire ?
J'ai adoré le fait d'être plongé dans un mystère absolu. Quel bonheur de rassembler peu à peu quelques pièces du puzzle, sans aucune aide, sans aucun secours !
En fait, on meurt d'envie de demander des explications et en même temps on a envie de se débrouiller totalement seul. Encore maintenant, je suis écartelé entre les deux désirs contradictoires : jouer encore en espérant mieux saisir toutes les subtilités ou obtenir des éclaircissements immédiats sur certains symboles et mécanismes. Car on ne fait que deviner, conjecturer... et c'est assez génial !
J'avais déjà éprouvé cette sensation grâce à quelques jeux de réflexion auxquels j'avais joué (Les vieux Myst, the talos principle, the sexy brutale, portal, et surtout antichamber !) mais rarement de manière aussi intense. Le fait qu'on sache qu'il s'agit d'une aventure ultra-courte doit compter aussi.

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Les bémols résident pour l'instant uniquement dans les limites de l'exercice : on fait vraiment face à une expérience essentiellement ludique, assez peu littéraire. Mais il s'agit bien sûr d'un choix assumé, et c'est ce qui en fait sa force. Dans ce contexte, peut-être la fin en "t"s aurait-elle pu être un chouïa plus originale, mais comme je suis peut-être passé à côté de plein de choses encore, aucun jugement définitif là-dedans.

En tous cas, bravo, le jeu m'a captivé comme rarement (je dirais même que c'est obsédant). Donc comme forme extrêmement subtile et avancée de torture mentale, je pense que ça mérite déjà le pal d'or ^^
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#15
ATTENTION GROS SPOIL ATOMIQUE INTEGRAL
vous faites comment les balises spoil, crévindju ??
Pince-moi et pince-moi sont dans un sas. pince-moi tire sur pince moi. qui reste ?
tout d'abord : le titre "paradoxe" allié à l'intro, bah on sent venir le coup du dédoublement du personnage dés le début. Du coup le PFA final n'est plus une surprise. C'est dommage de spoiler ça. J'aurais appelé cette avh "l'arène", ou "pincemi et pincemoi" et hop, le tour est joué. Reste qu'on se demande durant toute l'aventure à quoi servent les aménagements des salles, si on ne va pas tomber dans quelque piège. Cet aspect est plutôt réussi, même si tout cela est encore opaque à quelques éléments près, malgré mes 900 essais.
Si tu n'avais pas posté qu'il y a une "bonne fin", j'aurais arrêté de chercher, et me serais contenté du pfa comme LA fin normale. Car la bonne fin m'a paru très difficile à atteindre. . Du coup j'ai continué. continué. continué
J'ai pensé que c'était une question de timing et j'ai tenté de ralentir au max dans un premier temps, puis dans un deuxieme temps (à mon 450 ème échec) d'alterner entre l'attente et l'empressement, de manière à ne jamais rattraper mon double, ni être rattrapé.
finalement, après 450 autres échecs, j'ai fini par cliquer sur portnaouak, et... miracle... la bonne fin ! avec la porte de gauche. Merci à toi, O chance, substitut actif de mon intellect en déroute. Du coup, j'enchaine pour avoir l'autre chemin de la bonne fin, puis je me mitonne une embuscade dans la salle obscure. Haha, j'ai a rien vu venir de ce que j'ai préparé.
Du coup, qlq question subsidiaires :
Pourquoi quand on tire sur notre double c'est PFA en boucle, et pourquoi quand on se fait tirer dessus, c'est la bonne fin et on est pas désintégré ? Je vois pas la différence entre
moi 1 qui tire sur moi 2, et moi 2 qui tire sur moi 1. J'ai pas saisi non plus l'enchainement menant à la bonne fin où on prend la porte de gauche ; il sort d'où l'autre ? ça m'a fait l'effet de : ah, j'ai gagné ! bon ok, mais chai pas pourquoi.
La porte de droite avec la salle obscure, oui, là c'est cohérent parce qu'on se prépare sa petite noix d e mbuscade. Ces deux fins ont, je suppose, un rapprochement avec l'explication finale où :


1 - les sujets ne devaient avoir aucune conscience de leur existence (fin où que j'ai pas compris)
2 - les sujets avaient peut-être anticipé leur propre futur (bonne fin salle obscure)
Dans ce cas, c'est bien vu ! mais c'est dommage car trop peu visible, il faut trop d'essais et avoir les deux bons chemins pour comprendre le lien avec cette phrase.



Au final, je me demande toujours si les "indices", les signes, couleurs, peuvent nous aider à déduire la bonne solution, s'ils ont une signification qui m'aurait échappée.




désintégré au premier regard !
Si j'ai bien lu tout freud, en fait, pour ne pas être désintégré(s), il faut que les protagonistes n'aient aucune conscience de leur existence respective. Mais un seul, ça va ?! Chai pas si je suis très clair... bon, j'arrête là les questions,  tudjuuu ! J'ai écrit un pavé !
Je crois qu'il serait sympathique d'aiguiller le lecteur afin d'atteindre la bonne fin, pour qu'ils aient le plaisir d'avoir la bonne fin, où on bute tout le monde. ça ça me plait.




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