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08/02/2015, 12:19
(Modification du message : 08/02/2015, 12:47 par Lyzi Shadow.)
Cette campagne présidentielle quadrangulaire était en effet mémorable. Elle opposait Jean-Luc Mélenchon, du Parti Francien Communiste, François Hollande, actuel président de Francie et ancien du Parti Francien Sociétiste, à gauche, à Christine Boutin, du Mouvement pour les Franciens, et Nicolas Sarkozy, du Mouvement Ultime pour le Pouvoir, à droite.
Jean-Luc Mélenchon, très habile stratège, et un débatteur absolument terrifiant, impitoyable et retors, a pris de l'avance et est très vite arrivé en tête des sondages.
Hollande, soutenu notamment par les chômeurs (et il faut dire qu'ils sont nombreux !) et les glandeurs, ainsi que par les tueurs psychopathes, était un sosie, que dis-je, un clone presque parfait de son homonyme et homologue français. Vraiment bluffant ! Il s'en est sorti très bien également, disputant fortement la première place, reprenant même la tête en cours de campagne. Sa politique militariste a eu également beaucoup de succès à droite, d'ailleurs. Débatteur habile également, il a remporté sur Christine Boutin un débat sur la sécurité.
Christine Boutin, suite, pour des raisons inexplicables, à l'abandon assez rapide de son électorat gay dès le début de la campagne, est également montée très vite, et s'est imposée très tôt comme le leader de la droite.
Le seul qui a eu du mal à démarrer (malgré une très forte chance au niveau des cartes tirées), était le petit Nicolas Sarkozy, notre ancien président. Il avait, en effet, beaucoup de mal à plaire aux Franciens, surtout après avoir perdu un débat contre Mélenchon, animé par Pujadas, sur le thème des licenciement massifs d'ouvriers dans l'affaire Hervé-Mittal (plus une malchance chronique sur le fait que ses premières "fortes cartes" ont été systématiquement contrées). Ses principaux soutiens étaient les agriculteurs pas assez subventionnés, bien sûr, et les abstentionnistes lunatiques (qui visiblement ne savent pas ce que signifie le mot "absentionniste"), encore que ceux-ci, assez indécis, avaient tendance à voter parfois à droite, et parfois à gauche. Mais à voter quand même. C'est dire s'ils sont lunatiques. Puis rapidement, il s'est aussi attiré les faveurs des anciens combattants (pas très étonnant pour un candidat qui se réclame de la droite historique, celle du Général de Galle), bien que les militaires en cours de carrière, plus épanouis, lui préféraient comme dit plus haut, François Hollande. Bien plus tard en cours de campagne, il parvint également à séduire les "Expats" de droite, groupe d'ailleurs responsable du retour de la mode du port du casque colonial.
Pendant que ses adversaires gagnaient de plus en plus de voix, Nicolas Sarkozy, croulant sous les dettes, a fait appel encore une fois à la générosité de ses militants en organisant un nouveau Sarkothon. Au fur et à mesure, les apports des militants ont porté leur fruit et on a commencé à voir "le bout du tunnel" (qui, malgré les mauvaises langues, ne débouchait pas sur trois juges peu conciliants...).
Nicolas Sarkozy s'est d'ailleurs racheté une honnêteté, car il n'a trempé dans aucune magouille (officielle). La magouille a d'ailleurs été essentiellement de gauche pendant toute cette campagne. Cet accès d'honnêteté ne lui a finalement pas vraiment servi, puisqu'en pinçant Mélenchon la main dans le sac dans une de ses affaires louches de versements occultes autour de projets d'urbanisme, il a en fait contribué à la popularité du Communiste en lui donnant une image de "crapule sympa" auprès du grand public ! On croit rêver...
Mais Sarkozy a fait un coup de maître dans le troisième tiers de campagne en s'acoquinant avec tous les patrons de la presse, et en déclenchant une gigantesque campagne de comm', bien plus efficace mais proportionnellement moins coûteuse que toutes celles de ses adversaires. Une bonne partie de l'argent du Sarkothon y est passée, et avec un immense succès. Même les profs - et Dieu sait si pourtant il les avait insultés dans le passé - se sont ralliés à lui. Grâce à cette campagne, Sarkozy a réussi à égaliser avec François Hollande, qui était alors en tête dans les sondages nationaux toutes tendances confondus. Avec les deux candidats à 19% des intentions de vote, il semblait presque certain que l'un d'eux allait être le prochain Président de Francie en cette année 2017 !
Mais malgré tout, l'électorat purement de droite, notamment les petits porteurs suicidaires et les ultra-libéraux ménagers (ceux qui sont pour le licenciement massif des chiens, la privatisation des salles de bain et l'ouverture à la concurrence des frigos), préféraient Christine Boutin.
Christine Boutin, qui d'ailleurs, semblait rallier de plus en plus des votes autant hétéroclites qu'étonnants, comme le vote des sectes (curieux pour un parti profondément chrétien), le vote des fumeurs de chichon (qui ont tout de même menacé de ne pas voter si on ne légalisait pas le cannabis), le vote des auteurs du jeu (pourtant de gauche), et le vote des étrangers même pas européens (un comble pour un parti nationaliste), y compris des étrangers venus de très très très très loin, à savoir les aliens mutants des exoplanètes. Mais ceux là, leur vote était si insignifiant qu'on pouvait même se demander s'il existait vraiment...
Comme il semblait de plus en plus évident que Christine Boutin était une menace plus que sérieuse, Nicolas Sarkozy, sous le prétexte que la démocratie était en danger et qu'il fallait faire un barrage à cet extrême, réussit le tour de force de faire l'union nationale autour de lui ! Une partie de l'électorat de gauche (ainsi que le retour dans son giron des fameux abstentionnistes lunatiques) le soutint donc dans sa campagne du "Tout sauf Boutin", mais c'était peine perdue...
Il y eut tout de même un ultime débat, fortement télévisé, et animé par Laurent Delahousse et une Laurence Ferrari très masculine, qui vit s'affronter un François Hollande presque incisif tout en étant fidèle à lui-même (et je l'en félicite), et une Christine Boutin, avec sa voix grave et bronchiteuse, qui ne lâchait rien, et refusait de répondre au question. Des thèmes fondamentalement importants pour la nation, comme l'avenir de la réforme du mariage pour tous, ou la candidature de Paris aux JO, ont été abordés, mais le débat n'est finalement allé nulle part, se terminant sur une sorte de match-nul.
Ce résultat, donc, ne changea rien à la tendance du moment, et c'est Christine Boutin, en tête sur la fin de la campagne, et toujours favorite de l'électorat de droite, qui l'emporta.
Christine Boutin est donc notre nouvelle présidente élue de Francie - première femme de l'histoire de Francie à être élue à l'Élysée, on peut le noter.
Tiendra-t-elle ses "promesses de droite" de la campagne ? Annulera-t-elle la réforme du mariage pour tous au risque de créer un vide juridique pour les couples déjà mariés ? L'avenir nous le dira...
C'était Lyzi Shadock, pour Francie Inter, à vous les studios.
CAST :
VIC as Christine Boutin (et j'ai oublié quel journaliste)
Le Zakhan Noir as Jean-Luc Mélenchon et Laurent Delahousse
Jean-Ba as François Hollande et David Pujadas
Lyzi Shadow as Nicolas Sarkozy et Laurence Ferrari
Mr. Shadow
Doux mon cœur, fermes mes intentions -mantra psi