Cyclades (projet)
#31
Pour Antianera, les motivations pour cet exil sont rapidement explicitees dans l´aventure. Mais c´est peut etre perturbant annonce comme ca de facon lapidaire dans la presentation?

En effet on peut diminuer le bonus de depart pour le physique. Je l´avais vu mais je voulais m´aligner sur la moyenne virtuelle des deux autres capacites et ne pas donner l´impression que les heros sont globalement plus doues pour la tchatche que pour le sport. Mais c´est vrai qu´en appliquant ta suggestion ca enleve une operation mathematique au joueur pour ces tests donc simplification.
Argh, que faire, tu me mets le doute.
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#32
La "tchatche" pour un héros/une héroïne de la Grèce antique ne me dérangerait pas : on est là sur la terre des philosophes, de la rhétorique, de la pensée... Si les Grecs passaient leur temps à se taper sur la gueule, ils n'en étaient pas moins des passionnés de dialectique, de questionnement. Beaucoup de grands hommes étaient de grands orateurs et n'oublions pas la passion des Grecs de l'époque pour le théâtre.
Du coup, à titre perso, je verrais bien une petite confrontation d'idées, un court moment où l'on pose bouclier et javelot pour argumenter avec un sage philosophe...
Anywhere out of the world
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#33
Pour Sparte !
Ça promet en tout cas. Bon courage pour la suite.
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#34
(01/02/2017, 01:09)Gwalchmei a écrit : Pour Sparte !

Tout sauf Sparte, en ce qui me concerne !

Sérieusement, je trouve la réputation des Spartiates totalement surfaite. Ils passaient toute leur vie à s'entraîner à la guerre, négligeant totalement l'art, la science et la philosophie (bref, les principales raisons pour lesquelles nous nous souvenons de la Grèce Antique), et pour quel résultat ? Ils évitent soigneusement de participer à la première guerre contre les Perses (laissant les Athéniens se démerder avec pour seuls alliées la ville de Platée) ; à l'exception de Léonidas, ils ne participent qu'avec une grande réticence à la deuxième guerre contre les Perses (les Athéniens font l'essentiel du boulot en remportant la victoire de Salamine) ; ils remportent la guerre du Péloponnèse contre Athènes, mais il serait plus exact de dire que c'est Athènes qui la perd en accumulant les conneries insensées (qu'il s'agisse de lancer des opérations militaires inutiles à plusieurs milliers de kilomètres de distance ou d'exécuter ses propres amiraux victorieux, la démocratie athénienne avait une capacité impressionnante à prendre des décisions dont elle se mordrait les doigts un peu plus tard) ; ils exercent ensuite une sorte d'hégémonie sur la Grèce, mais elle ne dure pas bien longtemps avant que Thèbes ne leur colle une dérouillée mémorable et que Sparte cesse à tout jamais d'avoir la moindre importance.

Bref, non seulement les Spartiates étaient des zéros dans tous les domaines autres que militaire, mais le fait de renoncer à toute ambition artistique, scientifique ou philosophique ne leur a même pas permis d'être si brillants que ça dans le domaine de la guerre ! Certes, ils étaient de bons soldats sur terre, mais ils étaient aussi tellement bornés qu'il leur a fallu très longtemps pour réaliser qu'une cité grecque sans flotte était à peu près aussi intelligente qu'une horde mongole sans chevaux. Leur politique générale était par ailleurs aussi conservatrice que timorée. La seule ambition qui était vraiment à leur hauteur, c'était d'opprimer les Hilotes (et de mourir de trouille à l'idée que ceux-ci se révoltent, à chaque fois que Sparte se trouvait contrainte d'envoyer une armée en-dehors du Péloponnèse).
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#35
Globalement d'accord avec cette analyse.
La civilisation grecque est un mélange étonnant de violence, de beauté et de sagesse. On se massacrait entre cités, les dieux couchaient avec leurs sœurs, n'étaient pas tendres avec les mortels (la pénitence de Sisyphe, le supplice de Tentale, de Prométhée ou de Tirésias...), sans parler d'Œdipe qui tua son père et coucha avec sa mère... Sexe, violence, inceste, zoophilie même (Pasiphaée se donnant à un taureau pour engendrer le Minotaure)...
Et à côté de ça, la philosophie, la démocratie, l'exploration de l'âme humaine à travers le théâtre, les arts, le culte de la beauté...
On se massacrait allègrement à longueur d'année tout en discourant des hommes et des dieux, de la vie, du bien et du mal et en construisant des monuments splendides ou en sculptant des corps sublimes.

Or, comme le souligne Outremer, les spartiates sont plutôt absents de tout ça. Sans aller jusqu'à en faire des bourrins bornés (j'apprécie la liberté qu'ils laissaient à leurs femmes dans une Grèce d'une misogynie incroyable), à part la guerre, ben... Pas grand-chose... Une civilisation, aussi rustique ou primitive soit-elle, c'est un art, une culture, une façon de vivre. L'idéal spartiate me paraît bien trop réduit ou limité pour me passionner.
Anywhere out of the world
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#36
(31/01/2017, 16:10)Voyageur Solitaire a écrit : La "tchatche" pour un héros/une héroïne de la Grèce antique ne me dérangerait pas : on est là sur la terre des philosophes, de la rhétorique, de la pensée... Si les Grecs passaient leur temps à se taper sur la gueule, ils n'en étaient pas moins des passionnés de dialectique, de questionnement. Beaucoup de grands hommes étaient de grands orateurs et n'oublions pas la passion des Grecs de l'époque pour le théâtre.
Du coup, à titre perso, je verrais bien une petite confrontation d'idées, un court moment où l'on pose bouclier et javelot pour argumenter avec un sage philosophe...

Pour rebondir sur ce point et sur la discussion à propos des Spartiates en général :
- Un Spartiate blond, quand même je suis un peu perturbé. Les blonds venaient surtout du nord, des peuplades voisines des Thraces (comme Alexandre), mais pas vraiment des Hellènes typiques.
- La dialectique, le questionnement, les orateurs, tout ça c'est typiquement athénien, et non seulement très peu Sparte mais même à l'opposé des valeurs de cette ville, qui se méfiait beaucoup des mouvements de foule (donc les orateurs...) et qui exprimait plutôt l'intelligence et l'éloquence dans l'aptitude à transmettre le plus de sens dans le moins de paroles ("laconisme" ne doit pas son existence au hasard).
Loin de dire que les Spartiates étaient inintelligents (le susdit laconisme de Sparte était réputé pour révéler au contraire la sagacité d'un peuple qui ne se laisser pas berner par les belles paroles et qui allait directement au fond des choses) ni qu'ils étaient de simples brutes (Sparte était également célèbre pour inculquer une rigoureuse morale à ses citoyens, comme illustré par la fable du vieil homme aux Jeux Olympiques), mais ils sont une version passablement rebondie de celle que l'Athènes classique nous a laissé.
La violence n'est pas la bonne réponse !
La violence est la question. La bonne réponse est "oui".
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#37
Ha merde, j'ai réussi à lancer un débat sans le vouloir ^^ Je ne connais de toute façon rien à la culture héllenique. C'était juste une réaction formatée, gonflée de testostérone et emplie de fainéantise intellectuelle. J'imagine que pour les connaisseurs, le mythe spartiate véhiculé par les comics ou le cinéma doit être un peu lourd et bien éloigné de la réalité !

Ça aura été l'occasion d'en apprendre un peu plus avec vos explications respectives.

Aouh ! (ok c'est de la provocation ^^)
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#38
Je trouvais intéressant de doubler son particularisme social (solitaire, sensible) par un particularisme physique (grand, blond). Parmi les Illyriens et autres pseudo ancêtres slaves descendus vers la Grèce, il y en avait dans doute quelques uns à être descendus plus bas.

J'ignore quelle est la réputation si flatteuse des Sparte. De mes recherches actuelles, ils étaient quand même considérées comme des combattants honorables par leurs propres ennemis, pas de simili code de chevalerie mais un certain sens du devoir et moral. Mais la on ne parle pas de culture en effet. Brasidas serait la dedans a un niveau exacerbé. Le guerrier loyal en forcant le trait.
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#39
                                                                     304

Le vent vient de singulièrement forcir et votre voilier est désormais ballotté par la houle sous un ciel orageux. Les lames n'excédant pas quatre coudées, vous comptez bien surmonter sans péril cet obstacle imprévu. Mais vous ne pouviez pas anticiper le défaut dans votre toile gonflée qui soudain se déchire sur deux bons empans de longueur ! Fulminant contre Héphaïstos qui aurait pu vous confier une embarcation de meilleure qualité, vous mettez à la cape puis vous résolvez à finalement affaler afin de ravauder la toile en dépit du tangage.

L'accroc n'est qu'à moitié réparé quand se profile l'imposante structure d'une trière marchande. Comprenant que vous vous trouvez en difficulté, l'équipage du navire a replié les rames pour vous approcher par bâbord. Des cordages vous sont lancés et voilà votre rafiot remorqué tandis que vous grimpez agilement jusqu'au pont du vaisseau.

Vous craignez un instant pour votre sécurité en constatant que le capitaine et ses hommes sont tous d'origine perse. Les guerres étant si fréquentes et meurtrières entre l'Empire achéménide et les cités grecques, l'idée vous traverse l'esprit qu'ils ne soient que des forbans opérant sous pavillon commercial. Leurs manières bonhommes ont toutefois tôt fait de dissiper vos préjugés. Un marin est envoyé illico s'occuper de votre avarie tandis que le capitaine – qui se présente sous le nom d'Elymaïs - vous convie dans sa cabine sous le pont avant pour partager un rafraîchissement.

Installés sur le même divan dans une pièce sombre aux relents de cire à bois, vous sirotez de l'haoma dans une corne de bœuf. Cette boisson orientale obtenue par le suc de feuilles de vigne écrasées est réputée très alcoolisée. Heureusement, Elymaïs ajoute à la boisson aigre et laiteuse un peu d'eau et de jus de grenades, si bien que le mélange s'avère aussi surprenant que savoureux.

Tout à la fois négociant, armateur, voire cartographe à ses heures, le petit homme olivâtre aux sourcils charbonneux et arqués s'avère un impénitent bavard. Vos rares interventions sont invariablement ponctuées par d'exubérantes exclamations qui précèdent une reprise immédiate de son fantastique débit de paroles. Vous en venez donc à vous laisser bercer par le récit de sa vie, de ses voyages et de ses multiples rencontres.

Un choc terrible interrompt cependant Elymaïs au milieu d'une phrase, faisant trembler les cloisons de la pièce. Tous deux levez les yeux au plafond. Votre coeur qui a fait une embardée repart en accélérant de plus belle quand retentissent les cris des marins. Des hurlements de frayeur. Des hurlements d'agonie. Bientôt couverts par un rugissement bestial qui tire le capitaine de son hébétude.

- Par les écailles d'Ahriman ! s'exclame-t-il en dégainant un sabre très courbé, avant de gravir les quelques marches qui précèdent l'écoutille.



Vous pouvez remonter à sa suite (au 318), rester en embuscade dans la cabine (au 313) ou vous faufiler au-dehors par un panneau mobile percé sur le côté (au 314).



                                                             23


Mon coeur a manqué un battement à la mention d'Adonis. Contrairement à la bande d'Olympiens, ce dieu est vénéré en Scythie. Non pas que j'en sois une fervente adepte, la guerre et la protection du royaume ne le concernant pas vraiment. Mais l'idée qu'il chemine sur ces terres, que je pourrais même le croiser m'emplit d'une crainte superstitieuse et d'une nostalgie malvenue pour ma patrie natale. Je ne dissimule pas mon agacement.
- Qu'ai-je à y gagner ? Se mêler de vos affaires à vous les dieux, pour une mortelle, c'est comme glisser la main dans une amphore remplie de vipères.
Héphaïstos me jauge sévèrement avant de répliquer d'un ton péremptoire en langue hellène, lui qui, comme son demi-frère, avait pourtant parfaitement et tout naturellement répondu à mon scythien.
- Apprends tout d'abord à changer de ton quand tu t'adresses à plus fort que toi. On n'est pas en Barbarie ici. Si tu veux avoir une chance d'accomplir cette tâche, commence par modérer ton langage et à utiliser celui que l'on pratique dans ce pays. Ensuite, pour répondre à ta question, j'ai prévu de créer une arme de guerre capable de neutraliser les tribus qui menacent ton royaume.
- Quoi vraiment ? Comment juste un arme tue tous mes ennemis ?
Je maudis ma maîtrise encore imparfaite du grec et ma trop grande promptitude à lui répondre. L'empressement trahit clairement mon intérêt.
- Un char. Mais pas n'importe quel char ! Un quadrige tiré par des pégases et capable de cracher le feu solaire de Phébus. Ça suffira ?
Je prends cette fois le temps de la réflexion en essayant de faire abstraction de l'antipathie que m'inspire ce personnage. Je me garde bien de lui dire que je commence à comprendre pourquoi sa femme l'a quitté, même si la saillie me démange les lèvres. Ceci dit, je ne sais s'il est toujours ainsi ou si ce n'est pas l'amour déçu qui le rend tellement exécrable. Peut-être que sous ses abords rustres et violents ce dieu estropié aime-t-il profondément Aphrodite ? Je lui laisse pour l'instant le bénéfice du doute et ce n'est pas vraiment important. Ce qui compte maintenant est de tirer le meilleur parti d'une situation délicate mais probablement fructueuse.

Je peux négocier pied-à-pied une plus forte récompense (au 27) ou faire mine de refuser sa proposition (au 28).



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#40
J'attends cette AVH avec presque autant d'impatience que Red Dead Redemption 2.
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#41
Ça donne vraiment envie!
C'est épatant d'être capable de mener à bien de tels projets, je suis admiratif!
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#42
Merci!
Mais "mener à bien", hem... on en reparlera peut être en 2018 ?
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#43
C'est important de savoir se faire désirer. Et puis que cela paraisse fin 2017 ou mi-2018, on s'en fout. Tout ce que veut le peuple, c'est que ce soit bien.
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#44
Tu as l'air d'avoir fait un sacré travail de documentation (termes de marine, cultes des peuples, etc...)
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#45
Oui je passe beaucoup de temps sur mon encyclopédie mythologique et le Wiki.
D'ailleurs je n'avais pas besoin de ce "travail" là pour mes précédentes AVH. Je dois dire que c'est du plaisir en fait et très enrichissant à titre personnel.
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