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[03] Pan et le Monde Perdu - Salla - 11/07/2023 Pan et le Monde Perdu. Troisième livre-jeu de la série anthologique de Jonathan Green, de 900 paragraphes. Après Alice au Pays des Merveilles et le Magicien d’Oz, c’est donc l’œuvre de JM Barrie, Peter Pan et Wendy, qui sert de base pour cette aventure. Ne connaissant finalement l’intrigue de Peter Pan que dans les grandes lignes (je crois que Hook est la seule œuvre dans cet univers dont je me souvienne vraiment), c’est donc un peu un univers original que je découvre. Bon, il ne reste pas grand-chose du Pays Imaginaire (Neverland) de l’œuvre original, même si sa géographie globale semble reprendre celles que montrent les cartes du dessin animé de Disney qu’on peut trouver ici ou là. Ici, l’île est peuplée de créatures préhistoriques diverses. Inspiré du monde perdu exploré par le professeur Challenger de Conan Doyle, Jonathan Green est allé piocher dans d’autres œuvres pour enrichir son univers. De King-Kong à Lovecraft en passant par HG Wells, les références y sont multiples. Et les occupants de l’île sont des personnages qui viennent de diverses époques. C’est le cas des quatre personnages jouables : les trois protagonistes, Wendy, Peter Pan et Lilly la Tigresse, et l’antagoniste principal, le Capitaine Crochet. Le tout est une nouvelle fois magnifiquement illustré par Kev Crossley qui nous dépeint à la fois des créatures préhistoriques variées et des paysages sauvages de jungles mangeant des ruines anciennes. Chaque personnage à des objectifs et une introduction différents. On retrouve les trois caractéristiques, Agilité, Combat, Endurance typique de la série, ainsi qu’un système de compétences à utilisation limitée, chaque perso ayant des caracts prédéfinies et un ensemble de compétences différents, avec de rare choix de création à faire. Certains points de l’aventure sont communs à plusieurs, voire tous les personnages jouables, mais il y a bien, pour chaque personnage, un bon tiers des paragraphes qui lui sont spécifiquement dédiés. Ainsi, l’aventure mise surtout sur la rejouabilité, chaque personnage révélant un pan différent de l’intrigue. Je me trompe peut-être, mais j’ai l’impression qu’il y a un niveau de difficulté croissant dans l’ordre proposé des personnages. Ainsi, il m’a fallu seulement deux tentatives pour réussir la quête de Wendy, une seule pour Pan, trois pour Lilly et trois pour Crochet. Alors même que j’ai joué ces personnages dans cet ordre-là, et donc que je dévelopais une meilleure connaissance des pièges et difficulté des ennemis. Pour Wendy et Peter, j’ai l’impression qu’une utilisation intelligente des compétences permet d’éviter la plupart des combats (j’en ai eu qu’un seul lors de mon parcours victorieux Wendy et deux avec Peter). Ça me semble moins être le cas pour Lilly et Crochet, où certains combats m’ont très vite bien affaibli. Autre point sur la difficulté, pour les trois héros, une quête qui leur est commune intervient lors de la partie médiane de l’aventure. Trois choix de quête leur sont proposés, et ils sont censés se séparer le travail. Mais, selon la quête par laquelle on commence, on pourra en faire une autre, et même la troisième. Ou bien tout aussi bien n’en faire qu’une et même manquer son objectif. Ça ne changera rien au fait que si on survit, alors ça revient au même… Donc, dans une optique de préservation de nos points de compétences et d’Endurance, on est vite tenté de faire passer à la trappe toute une partie du livre. J’ai bien pensé à la possibilité d’une fin cachée si on remplissait l’objectif de faire les trois quêtes, mais je n’ai rien trouvé de tel. Bref, plus que la volonté de nous pousser à remplir un challenge, c’est bien le goût de l’exploration qui doit servir de moteur à l’exploration de l’île et à ses endroits les moins accessibles. Je trouve ça bien vu. Enfin, chaque personnage ayant un tempérament différent, ils sont suffisamment caractérisés et originaux pour qu’on apprécie refaire l’histoire avec chacun d’entre eux :
Pour conclure, un bon livre-jeu, sympathique, qui mise sur le goût de l’exploration pour ce monde préhistorique et sur sa rejouabilité plus que sur la difficulté pour nous pousser à le lire et le relire. RE: [03] Pan et le Monde Perdu - Dagonides - 15/11/2025 J'ai commencé à lire Pan et le monde perdu. Hasard amusant, j'ai entamé cette histoire d'île imaginaire durant une journée dans un parc aquatique à thématique... d'île imaginaire. Avec les toboggans sur la fausse épave de galion et tout, comme l'épave qu'on trouve dès le début du livre-jeu. Quatre points de vue jouables, j'ai choisi celui de WENDY DARLING, patronyme qui m'est bizarrement familier pour des raisons que je vous laisse soupeser. Pour le moment je suis le popotin entre deux chaises avec ce jeu. D'une part la mécanique qui semble se dessiner, entrecroisant les points de vue des trois héros positifs, Wendy, Peter et Lily, a l'air habile. Pour éviter la redite en rejouant avec un autre personnage, la mission de départ est triple, c'est bien pensé ! De plus, comme le disait l'un des traducteurs de chez Alkonost, la construction de l'univers est solide. Jon Green reprend des classiques littéraire (Peter Pan et d'autres histoires situées sur des îles extraordinaires) et la tragédie du Titanic, pour entretisser le tout et obtenir un arrière-fond à la fois réfléchi, cohérent et utile pour nourrir l'intrigue. ![]() Oui... mais non. Mais... a contrario, l'écriture est blanche : le point de vue de Wendy est à peine marqué dans ce que j'ai lu pour le moment, à part quelques courts passages (s'étonnant de la violence de Lily, so shocking). Jetée dans un univers étonnant, notre jeune victorienne s'étonne à peine, et économise ses points d'exclamation quand un danger mortel surgit. Ça me perturbe, à la lecture. Autant que les échanges importants résumés dans le récit, sans effets marqués, au lieu de nous donner les répliques essentielles, avec des mots qui nous frapperaient. Ensuite, l'exposé de l'intrigue : la raison de chercher les pierres météoritiques est expédiée en si peu de mots que j'avoue l'avoir déjà oubliée. Le récit ne rappelle pas vraiment ce qu'il y a d'urgent ni pourquoi Wendy se lance dans cette quête minéralogique. _ Après Wendy, j'ai fini le jeu comme PETER PAN. Quelques remarques : Les + Les - ![]() Bref, j'ai joué en incarnant LILY LA TIGRESSE. L'auteur commence à sortir du bois, on voit où il veut en venir : les trous dans l'intrigue signalés ci-dessus, sont en réalité comblés à mesure de lecture en lecture. Wendy en sait peu, Peter peut-être un peu plus, Lily voit, sait et entend des choses auxquelles ces deux-là n'ont pas accès. Par ailleurs on sait, cette fois, ce que deviennent les Accalas et pourquoi il fallait réunir ces fameux aérolithes. Je pense toutefois (mon humble opinion) que l'écriture aurait pu passer un coup de stabilo sur ce qu'ignorent Peter et Wendy : que ceux-ci verbalisent qu'ils ne pigent pas bien pourquoi il faut trouver les pierres, et se demandent à la fin ce que Lily en a fait, ou ce qu'est devenu son peuple. Question difficulté, cette partie-ci m'a paru nécessiter de davantage éviter les combats et d'optimiser au max l'usage des Compétences, notamment Hiéroglyphes, qui étend le lore et fait résonner les actions de Lily avec celle de son ancêtre, la fondatrice du clan. Bon, il me reste le PDV du Capitaine Crochet, dont pour le moment je ne saisis pas bien en quoi les pierres l'intéresseraient... Encore une pièce de puzzle qui sera fournie à la lecture pour combler un trou dans le schéma d'ensemble ! C'est pas mal en fait. RE: [03] Pan et le Monde Perdu - Dagonides - 06/12/2025 Fini ! J'ai lu le point de vue de Crochet, qui m'a semblé un petit peu plus travaillé par Jon Green, question choix de mots. Il y a un peu de la jubilation cruelle du capitaine pirate qui exsude entre les lignes, en particulier au début, quand on a la possibilité de sacrifier un de nos hommes pour calmer le Kraken. L'aventure est relativement courte, comme celle de Wendy, ponctuée de quelques points d'orgue comme l'affrontement contre le crocodile, puis un rebondissement inattendu sur la toute fin. C'était sympa à lire. Enfin le BONUS : Bilan de ma lecture, c'est sympa ! L'imbrication des points de vue est rigolote à démonter. A contrario il n'y a pas 36 parcours possibles, chaque personnage est pris dans des rails dont il ne peut guère sortir. J'ai signalé ma gêne devant des infos manquantes ici et là pour bien montrer ce que certains personnages ignorent. Et aussi devant un style relevant trop souvent de l'écriture blanche ou de la focale externe (paradoxalement), alors qu'il aurait été si facile de faire jubiler les mots, même si Crochet et le crocodile tentent de combler cette lacune. JH Brennan, tout en étant moins fidèle au matériau d'origine, signait quelques paragraphes mémorables du point de vue des monstres, dans sa série "Epouvante !" mais Jon Green a déclaré dans deux interviews différentes ne pas avoir lu, bien qu'il possède le tome 1 Le Château de Dracula. |