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Dans l'ombre des sept collines - Salla - 04/11/2020 Dans l'ombre des sept collines, par Baron Perché, dispo sur littéraction : http://litteraction.fr/livre-jeu/dans-l-ombre-des-sept-collines Citation :Rome, - 77 avant J.C., vous êtes Marcus Terentius « Figulus », un plébéien désargenté. Vous n'avez que quelques heures pour rembourser votre dette contractée auprès de l'ignoble Volesus. Passé ce délai, les hommes de main de l'usurier s'en prendront à votre famille. Parcourant sans répit les lieux emblématiques comme les bas-fonds de la Ville éternelle, il vous faut réunir par tous les moyens, même les moins avouables, la somme réclamée... ou affronter votre destinée. Faites les bons choix, car à la fin de la journée, dix destins différents vous attendent. RE: Dans l'ombre des sept collines - grattepapier - 26/11/2020 (04/11/2020, 18:31)Salla a écrit : Dans l'ombre des sept collines, par Baron Perché, dispo sur littéraction : http://litteraction.fr/livre-jeu/dans-l-ombre-des-sept-collines @Salla, Merci beaucoup d'avoir pris le temps de publier un sujet sur mon AVH (d'autant plus que je n'arrivais plus à me connecter sur RDV1, ayant perdu mon mot de passe !) Je suis heureux que "Dans l'ombre des sept collines" participe au Yaz. Ce concours m'a obligé à être plus exigeant sur la rédaction et la présentation de cette AVH. Pour ceux qui voudrait la lire, j'ai posté hier sur Litteraction une nouvelle version qui compte 15 paragraphes supplémentaires (et quelques coquilles en moins). Lisez cette version de préférence, tant qu'à faire ! Je serais aussi heureux d'avoir vos retours, car j'en ai pas eu beaucoup de mes proches et souvent pas très développés. Par ailleurs, je viens de me lancer dans la foulée dans la rédaction d'une nouvelle AVH, et si je peux rectifier certains choses... autant savoir lesquelles. "Et que le(s) meilleur(s) gagne(nt) !" RE: Dans l'ombre des sept collines - Salla - 26/11/2020 grattepapier, j'ai fait ce sujet afin de permettre d'identifier toutes les AVH en lice . Ne t'inquiète pas pour les retours, tu en auras quelques-uns, comme c'est souvent le cas pour les AVH participant aux Yaz. N'hésite pas à jeter un œil au sujet sur concours, si ce n'est déjà fait. RE: Dans l'ombre des sept collines - tholdur - 28/11/2020 Comme j'aime bien l'époque de la Rome antique je me suis lancé dans l'aventure. J'ai fini Galérien, ce qui est sans doute une des pires fins! Le texte se lit très bien, les parties "cours magistral" ne sont pas assommantes car assez bien distillées au cours des paragraphes. En fait on a droit à un petit "cours" à chaque fois qu'on visite un nouvel endroit. C'est peut-être un peu dommage, il y a souvent ce schéma je découvre le lieu avec la petite encyclopédie, et ensuite nouvelle "leçon" au prochain endroit. Mais c'est pour chipoter. Les personnages que l'on rencontre sont tous bien campés et aucune situation ne ressemble à une autre. Vraiment beaucoup de diversité dans cette aventure. C'est très vivant et coloré. Pour moi l'atmosphère, l'ambiance générale est le gros point fort. Paradoxalement, j'ai l'impression qu'on pourrait transposer cette aventure dans un cadre autre que Rome, mais cela n'enlève rien à l'ambiance du jeu. Le facteur temps n'est pas très stressant. Il l'est pour notre personnage, mais pour le lecteur on est pas trop contraint et je trouve cela très bien. J'ai presque visité tous les endroits de départ, et c'est dans un second temps - comment on négocie chaque visite d'un endroit précis - qui va modifier le compteur temps (et aussi ce qu'on va faire, qui on va rencontrer...). Mon seul "reproche" c'est le côté die and retry même s'il n'y a pas de "die". Comme on a peu de chance de découvrir le bon chemin la première fois, c'est un peu le hasard qui guide nos pas (en tout cas je n'ai pas vu de stratégie ou d'indices), et on se contente de rejouer jusqu'à enfin découvrir la bonne solution. Enfin je n'ai fait qu'une tentative et j'ai ensuite vu qu'il y avait plusieurs fins, donc sans doute "les" bonnes solutions. Pour ceux qui aiment persévérer pour débloquer toutes les fins, c'est sans doute un très bon investissement, même si on doit sans doute zapper la lecture des descriptions des lieux de départ. Il manque peut-être un peu de challenge. Car là en prenant son temps on va forcément finir par arriver à tout débloquer. Peut-être qu'il est possible de proposer des grades en s'inspirant du cursus honorum ou des grades des légionnaires, pour mesurer si on a été efficace en fonction du nombre de tentatives qu'il nous a fallu pour atteindre telle fin... En tout cas j'ai apprécié le divertissement. C'est plutôt bon signe sachant que je ne lis presque plus d'AVH désormais ;-) RE: Dans l'ombre des sept collines - grattepapier - 04/12/2020 (28/11/2020, 17:48)tholdur a écrit : Comme j'aime bien l'époque de la Rome antique je me suis lancé dans l'aventure. Bonjour Tholdur, et merci beaucoup d'avoir pris le temps d'y jouer et de faire un retour. (NB : j'ai beaucoup aimé "Bonnet rouge" !) (28/11/2020, 17:48)tholdur a écrit : J'ai fini Galérien, ce qui est sans doute une des pires fins! Effectivement :-) Si tu as le temps, n'hésite pas à persévérer, il y a 6 meilleures fins et pas mal de surprises parfois bien cachées ! (28/11/2020, 17:48)tholdur a écrit : Le texte se lit très bien, les parties "cours magistral" ne sont pas assommantes car assez bien distillées au cours des paragraphes. En fait on a droit à un petit "cours" à chaque fois qu'on visite un nouvel endroit. C'est peut-être un peu dommage, il y a souvent ce schéma je découvre le lieu avec la petite encyclopédie, et ensuite nouvelle "leçon" au prochain endroit. Mais c'est pour chipoter. Tu veux parler de la disparité de taille entre les paragraphes d'introduction d'un nouveau lieu (qui ont la fonction de poser une ambiance) et les paragraphes qui suivent (qui sont davantage orientés aventure/action) ? C'est surtout le cas pour les lieux qui ont été rédigés en premier (le temple, le marché, le domus, le suburre, le cirque, le port...). L'AVH a connu plusieurs versions et au fur et à mesure que j'ai rajouté d'autres lieux (le comitium, le ludus, le lupanar, la prison, les égouts...), j'ai rectifié le tir et les paragraphes sont davantage équilibrés en termes de taille. Ceci dit, le fait que tu parles de "cours magistral" (Lol) n'est pas anodin : il y a quelques phrases "à caractère pédagogique" dans toutes ces descriptions de lieux (une ou deux par lieu je pense) qui sont sans doute inutiles d'un point de vue de l'aventure, qui donnent "juste" des indications sur le fonctionnement de Rome ou l'univers mental des romains. Cela peut intéresser ceux des lecteurs qui aiment apprendre des choses, voire poser l'univers mental et socioculturel du héros, mais cela n'est souvent pas fondamentalement utile pour faire avancer l'aventure, et donc pour le joueur. (28/11/2020, 17:48)tholdur a écrit : Les personnages que l'on rencontre sont tous bien campés et aucune situation ne ressemble à une autre. Vraiment beaucoup de diversité dans cette aventure. C'est très vivant et coloré. Pour moi l'atmosphère, l'ambiance générale est le gros point fort. Merci beaucoup, cela me fait plaisir car c'était un de mes objectifs, d'arriver à rendre vivante la Rome antique, et d'éviter la répétition des situations. C'était aussi un des points forts de "Bonnet rouge" je trouve :-) (28/11/2020, 17:48)tholdur a écrit : Paradoxalement, j'ai l'impression qu'on pourrait transposer cette aventure dans un cadre autre que Rome Très juste. Il aurait peut être fallu imaginer une mission avec un plus gros enjeu pour l'environnement du personnage, du type "sauver la République romaine d'un coup d'Etat de généraux conspirateurs", mais ce serait une autre histoire. Là on incarne un personnage ordinaire (et non un héros), quelqu'un qui veut juste sauver sa peau, et qui doit résoudre un problème universel à tous les hommes de toutes les époques : trouver de l'oseille :-) Malgré le cadre historique, c'est finalement une histoire intemporelle. (28/11/2020, 17:48)tholdur a écrit : Mon seul "reproche" c'est le côté die and retry même s'il n'y a pas de "die". Comme on a peu de chance de découvrir le bon chemin la première fois, c'est un peu le hasard qui guide nos pas (en tout cas je n'ai pas vu de stratégie ou d'indices), et on se contente de rejouer jusqu'à enfin découvrir la bonne solution. Enfin je n'ai fait qu'une tentative et j'ai ensuite vu qu'il y avait plusieurs fins, donc sans doute "les" bonnes solutions. Oui, il y a 10 destins possibles. 3 "mauvaises" fins, une fin qui est en fait un reboot, et 6 bonnes fins. Du coup, cela aurait était compliqué de donner des indices pour autant de chemins. (28/11/2020, 17:48)tholdur a écrit : Pour ceux qui aiment persévérer pour débloquer toutes les fins, c'est sans doute un très bon investissement, même si on doit sans doute zapper la lecture des descriptions des lieux de départ. Exact. je pense que j'ai écrit une AVH qui correspond aux AVH que j'aime (absence de hasard et de linéarité - Ce n'est sans doute pas un hasard si ma collection préférée est "Destins" !) et au lecteur d'AVH et de LDVELH que je suis. J'adore décortiquer une aventure et tester tous les chemins possibles. (28/11/2020, 17:48)tholdur a écrit : Il manque peut-être un peu de challenge. Car là en prenant son temps on va forcément finir par arriver à tout débloquer. Peut-être qu'il est possible de proposer des grades en s'inspirant du cursus honorum ou des grades des légionnaires, pour mesurer si on a été efficace en fonction du nombre de tentatives qu'il nous a fallu pour atteindre telle fin... Très bonne suggestion, merci ! Je me t'étais déjà posé la question de donner un score au lecteur, mais j'avais laissé tombé, peut être parce que je préfère le plaisir de la découverte au challenge du joueur. Par ailleurs chaque fin permet déjà d'arriver à un statut social, qui s'apparente un peu à un cursus honorum ou à un grade. La difficulté c'est que les statuts sociaux les plus élevés ne sont pas forcément les plus difficiles à atteindre... C'est pour cela qu'à la fin des épilogues, j'encourage le lecteur à tester d'autres destins. Mais ta remarque mériterait vraiment d'être creusée, et tes pistes sont très bonnes ! Je vais réfléchir à la question à nouveau. Est-ce que je peux éventuellement t'envoyer stp des propositions en MP pour que tu me donnes ton avis (si tu as le temps) ? (28/11/2020, 17:48)tholdur a écrit : En tout cas j'ai apprécié le divertissement. C'est plutôt bon signe sachant que je ne lis presque plus d'AVH désormais ;-) Tu n'en es que plus méritoire d'avoir lu la mienne :-) Content que cette AVH t'ait plu et merci beaucoup pour ton retour et tes encouragements ! RE: Dans l'ombre des sept collines - Fitz - 04/12/2020 Une aventure urbaine dans la Rome antique, qui réussit à concilier immersion historique et suspense avec une course contre la montre impitoyable. Notre objectif est de gagner beaucoup d'argent en une seule journée, dans les limites d'une assez grande ville pour l'époque. Malgré cette contrainte temporelle, nous pouvons vivre des moments aussi trépidants que course de chars, combat de gladiateurs, cambriolage, incarcération, pillage, visite dans une maison close et j'en passe. La première qualité de cette AVH est son atmosphère historique, soignée, réaliste et précise sans se révéler barbante. Juste les mots en latin qui sont un chouilla nombreux et encore, c'est surtout le cas dans l'introduction. En plus, on a droit à un long glossaire en fin d'ouvrage (il aurait peut-être fallu le préciser dans les règles car je ne l'ai vu qu'en feuilletant le fichier une fois mes lectures termines). Quand on pense à Rome antique pour le grand public, on a d'habitude droit à des caractéristiques visuelles : vêtements, architecture, armement... Ici, l'auteur nous expose le quotidien supposé d'un Romain dans ce contexte. Un aspect que j'ai adoré car sans concession. Pour le quidam de l'époque, certains concepts sont complètement normaux là où ils ont tendance actuellement à nous choquer. Je pense à l'esclavage, à l'adultère, à l'indifférence face à la misère des autres. N'importe qui écrivant le même genre d'aventure aurait pu être tenté de rendre le héros interprété différent, plus sensible, plus moral, avant-gardiste. Là, le héros va user des services d'une prostituée sans même que l'on ait le choix, va égorger sans sourciller son usurier s'il en a l'occasion ou encore devenir un seigneur aussi dur avec ses esclaves qu'il a pu être lui-même dominé autrefois, mais sans aucune complaisance ni exagération, sans même devoir s'en justifier ou en éprouver le moindre remord... Tout simplement parce qu'à l'époque c'était comme ça! Niveau immersion : c'est le top, tout simplement. Pas de jugement, pas de voyeurisme ou de morale trouble. Juste des us et coutumes qui montrent que l'humanité a fait du chemin depuis. Par ailleurs, c'est bien écrit, fluide et très bien corrigé pour une oeuvre amateur. Les descriptions ne s'éternisent pas, ce qui est somme toute normal puisqu'on campe le rôle d'un habitué des lieux. Trop d'explications ou de contemplation à l'intention du lecteur plus que du héros pouvait là aussi nous faire sortir un peu de l'histoire. Ce n'est pas le cas, le style est sobre sans être frustrant non plus. Concernant l'aventure elle-même, il s'agit d'un panel varié de situations houleuses, dangereuses ou fructueuses. Si j'avais un reproche ici ce serait qu'elles sont un peu trop classiques, pas trop originales. Mais ça a au moins le mérite du réalisme, d'une aventure du quotidien et non pas d'une quête héroïque. D'autant plus que chacune de ces péripéties est narrée d'une façon vivante et réaliste. Ma première lecture me donnait un léger sentiment de tranquillité : pas assez d'action, beaucoup de dialogues et de négociations. Je trouvais dommage de ne pas sentir plus de tension que celle du temps fuyant. Mais peu à peu, j'ai découvert des passages plus haletants, plus tendus comme le lupanar, le maître des gladiateurs, le kidnapping de la belle, la prison et bien d'autres. Il s'avère que de nombreux passages intéressants se débloquent en faisant les bons choix. Quant au jeu, il est motivant et réussi. J'ai mis 5 essais avant d'atteindre une vraie bonne fin. L'aventure n'est pas tellement difficile en soi. Dès ma première tentative, j'ai eu assez d'argent pour rembourser ma dette. Malheureusement pour moi, pas mal d'options à la toute fin sont des pièges et j'ai terminé malgré tout galérien. Ensuite j'ai connu esclave (brrr, le pire...), galérien encore deux fois, avant de finir dominus (la richesse sans la gloire). SPOILER : pouvoir miser autant qu'on veut sur le challenger dans la course de chars après avoir saboté l'essieu du favori est finalement un moyen facile de remporter un pactole. Cette aventure d'exploration libre et donc bien construite et équilibrée. Pour chicaner, dommage que le passage prison pas mal détaillé soit quand même aisé à éviter (c'est le code SACRILEGE, facilement évitable, qui nous y envoie le plus souvent), que devenir gladiateur ne soit possible qu'après un redoutable One-True-Path (je n'ai pas réussi) ou encore que les options immorales soient beaucoup moins récompensées que les comportements honnêtes. Mais d'une manière générale, c'est une très bonne aventure, de bonne longueur, de difficulté cohérente, accessible sans manquer de richesse. RE: Dans l'ombre des sept collines - tholdur - 06/12/2020 Pour les avis autant les proposer à la cantonade. Plusieurs avis c'est toujours mieux qu'un seul. RE: Dans l'ombre des sept collines - Outremer - 10/12/2020 J'ai fait quatre parties, avec un degré de réussite assez variable. La première fois, mon génie (en tant que Romain, j'ai le droit imprescriptible d'avoir un génie) m'a aiguillé tout de suite dans une direction qui m'aurait permis de gagner une centaine de sesterces, voire plus. Faisant contre bonne fortune mauvaise tête, j'ai ensuite pris une succession de décisions désastreuses, changeant ce qui aurait pu être une affaire lucrative en aller simple pour les galères.
La deuxième fois, je m'en suis mieux tiré, finissant l'aventure dans la peau d'un riche parvenu. Mais je me suis rendu compte à posteriori que je n'avais pas triché qu'avec mes comptes : j'étais déjà allé une première fois au port avant d'obtenir la recommandation qui permet d'obtenir le poste nécessaire, je n'avais donc techniquement pas le droit d'y retourner. Ayant désormais une conscience très complaisante, je me dis qu'une exception se justifiait dans ce cas particulier.
Troisième partie, pas grand-chose à signaler. Je suis resté plébéien, avec les mêmes soucis qu'au début de l'aventure. J'aurais pu parvenir à une fin plus prestigieuse, mais il me manquait dix malheureux sesterces.
Ma quatrième partie a été à vrai dire assez similaire à la troisième, sauf que j'ai réussi à trouver les quelques sous qui me manquaient, ce qui m'a permis de devenir un propriétaire terrien aisé.
La diversité des fins est sympathique et j'ai beaucoup apprécié le fait qu'elles aient toujours un côté ouvert, laissant planer sur l'avenir du héros une incertitude assez similaire à celle qui existait au début de la partie.
Je vais faire quelques commentaires sur l'aventure elle-même, mais un peu plus tard. RE: Dans l'ombre des sept collines - Outremer - 11/12/2020 J'aime beaucoup l'époque de la République romaine et c'est donc un plaisir de jouer à une aventure située à cette époque. Le cadre est bien décrit, offrant au lecteur une vision détaillée et vivante des divers aspects de la vie à Rome. On peut aller des villas riches aux bas-fonds de la ville, en passant par les temples, les lieux de spectacle, les sites commerciaux, et croiser des individus pareillement variés.
La narration est peut-être un peu trop pédagogique par endroit. On a plusieurs fois l'impression qu'elle s'adresse directement au lecteur plutôt que de le mettre dans la peau du héros, lorsqu'elle détaille des choses sur lesquelles le héros ne s'attarderait pas parce qu'elle lui sont très familières (et qu'il a d'autres soucis en tête).
Un exemple mineur : dans la taverne de Suburre, il est mentionné que les plats que mangent les clients sont "assaisonnés de l'incontournable garum, une sauce à base de poisson macéré". Je pense que la phrase pourrait s'arrêter après "garum". Le fait de détailler ce dont il s'agit donne l'impression qu c'est quelque chose de suffisamment rare pour qu'un individu (romain) lambda ne sache pas nécessairement ce que c'est. Or le garum est effectivement un condiment ultra-populaire de l'époque et Marcus ne s'attarderait sans doute pas plus dessus qu'un individu moderne sur un pot de moutarde.
Bref, je pense qu'il y a quelques informations qui auraient pu être retirées de la narration et renvoyées dans le glossaire. (Je ne dirais peut-être pas la même chose si le cadre avait été purement imaginaire.)
L'aventure offre une bonne dose de liberté : il y a beaucoup d'endroits à visiter et beaucoup de choses à y faire, ce qui est bien sûr une excellente chose.
Le fait de ne pas pouvoir visiter plusieurs fois le même endroit est logique (cela mènerait facilement à des incohérences), mais il y a peut-être certaines situations où cette règle pourrait être assouplie (car certaines possibilités ne se débloquent que si on a obtenu des informations à un autre endroit).
L'aventure est beaucoup moins longue que sa taille (presque 300 paragraphes) ne pourrait le faire penser. Mais les nombreuses possibilités qu'elle offre au joueur lui donne une très bonne rejouabilité.
Un détail : il faudrait peut-être offrir au joueur la possibilité de se rendre du Forum au 161 une fois qu'il pense avoir obtenu ce qu'il lui faut pour satisfaire (ou se débarrasser de) son créancier, sans devoir attendre que tout le temps disponible soit écoulé.
La difficulté me semble raisonnable. Il est difficile d'arriver dès la première partie à une fin où Marcus se retrouve dans une meilleure situation qu'au début de l'aventure, mais ce n'est pas incroyablement improbable.
L'aventure n'impliquant ni dés ni compétences, tout dépend des choix du joueur, ce qui est mon style d'AVH favori, mais pas le plus facile à calibrer : il faut que les choix aboutissant aux meilleures conséquences ne soient pas trop évidents, mais pas non plus trop arbitraires.
J'ai trouvé que l'aventure s'en tirait très bien de ce point de vue. L'imprévu joue un rôle, ce qui est normal, mais nos choix ont dans l'ensemble des conséquences logiques et il est toujours utile de se servir de sa tête.
Le scénario est simple, mais ce n'est pas un défaut. Il est tout à fait réaliste et colle parfaitement à la structure de l'aventure : le héros ne cherchant qu'à se procurer une somme d'argent suffisante, il est normal qu'il passe par tant d'endroits divers et puisse tenter tant de choses différentes.
J'ai apprécié le fait que l'histoire ne cherche pas à être moralisatrice. Dans la situation désespérée où il se trouve, il ne serait pas crédible que Marcus s'embarrasse trop de scrupules. Et il aurait été absurde de lui faire exprimer des sentiments anachroniques, tels qu'une condamnation de l'esclavage.Les éléments surnaturels - bien que rares - ont un impact potentiel peut-être un peu excessif, mais c'est une question de goût. La multiplicité et la variété des fins est bien sûr très appréciable. RE: Dans l'ombre des sept collines - Dagonides - 12/12/2020 Un intéressant jeu d'un peu moins de 300 paragraphes, mais se jouant relativement vite. Il est prévu pour être rejoué avec des parcours variés (se recroisant plus ou moins), en tentant d'optimiser le gain en sesterces. Les règles sont soft, il n'y a que des codes-actions à cocher et des sesterces à empocher. L'histoire : on incarne un plébéien endetté, qui doit rembourser son débiteur d'ici au soir. On parcourt la ville, en cochant au fur et à mesure les 24 unités de temps correspondant à 12h. les lieux parcourus sont ceux, bien connus, de la Rome antique : le forum et ses rostres, le marché aux esclaves, le port fluvial, etc. Comment gagner ? Dur, dur. Dans l'idéal, il faut rassembler 1200 sesterces (on en a 10 au départ), ce qui est très dur. Le mécanisme rappelle beaucoup Défis Sanglants sur l'Océan (où il faut rassembler 800 pièces d'or en 50 jours de navigation maxi). Ici, ce qu'il y a de plus, ce sont les multiples combinaisons possibles et surtout l'aspect pédagogique. Rome est rendue vivante sous nos yeux, moins par ses monuments que par son quotidien, ses métiers, ses croyances, ses jeux, ses chances et ses malchances... A défaut de rassembler 1200 sesterces, de multiples autres fins sont possibles : rejouer pour retenter de réunir la somme le jour suivant. Provoquer d'une manière ou d'une autre la mort de notre créancier, ce qui nous mène aux galères. Devenir conducteur de char ou gladiateur. La fin la plus recherchée serait de devenir patricien. Mais aucune conclusion n'est vraiment présentée comme idéale, chacune s'accompagne d'une incertitude du lendemain : le patricien voit la guerre se profiler à l'horizon, le galérien ou le gladiateur espèrent survivre, le conducteur de char voudrait remporter son tour de piste... A chaque fois la fin reste ouverte. Le héros n'a rien... d'héroïque, il est débrouillard, vit selon la morale et les pratiques de son temps, peut devenir voleur ou escroc si les circonstances l'exigent. On ne joue ni un saint ni un salaud, juste quelqu'un qui doit survivre au jour le jour et qui s'accommode de son sort. Ça sonne juste, c'est pour autant que je sache une manière réaliste de se représenter l'époque. Je suggère de rendre plus naturel le dialogue d'intro, l'injonction du débiteur, qui ne "sonne" pas très naturelle. Pour les dials en court d'aventure, ils me paraissent bien intégrés et bienvenus. Attention, plusieurs liens cliquables sont manquants ou mal pointés. Les illustrations signées Hervé Carton sont belles, de qualité professionnelle. Le texte lui-même, bien mis en page et bien écrit, est de niveau quasi-pro voire pro. Je me demande si ce n'est pas un run d'essai avant de soumettre le texte à un éditeur associatif amateur de textes historiques du type Histoire à Jouer Ce qui serait bien vu, d'ailleurs. Désolé, pour une fois j'écris ma chronique à sec donc je reste dans un ton assez soft sans partir das mes petits délires habituels, mes excuses.... je n'ai même pas intégré de gif animé, cette misère. RE: Dans l'ombre des sept collines - tholdur - 13/12/2020 Pour rajouter un élément visuel qui manque à la critique de Dagonides: Ici, ce qu'il y a de plus, ce sont les multiples combinaisons possibles et surtout l'aspect pédagogique. Voici le "cours de latin" RE: Dans l'ombre des sept collines - Dagonides - 13/12/2020 Ah ah ah c'est tellement ça dans les cours de collège au quotidien ! Rebondir pédagogie RE: Dans l'ombre des sept collines - grattepapier - 13/12/2020 Bonjour Outremer, Merci beaucoup d'avoir pris le temps de lire et de commenter cette AVH. J'espère aussi que tu as passé un bon moment avec. (10/12/2020, 22:38)Outremer a écrit : J'ai fait quatre parties, avec un degré de réussite assez variable. Tu t'es bien débrouillé, je trouve. Si plus tard tu fais d'autres parties tu verras qu'il y a encore quatre épilogues "heureux" : un immoral mais facile à accéder, deux plus héroïques mais aussi plus difficiles, et un dernier (mon préféré) qui est plus imprévu et plutôt bien caché. (10/12/2020, 22:38)Outremer a écrit : Ouf ! j'avais un doute sur le côté frustrant pour le lecteur/joueur qui pense avoir gagné et à qui on dit dans l'épilogue qu'il ne sait pas dont quoi sera fait demain... donc tant mieux si tu as apprécié ce point ! RE: Dans l'ombre des sept collines - grattepapier - 13/12/2020 (13/12/2020, 05:22)tholdur a écrit : Pour rajouter un élément visuel qui manque à la critique de Dagonides: Ici, ce qu'il y a de plus, ce sont les multiples combinaisons possibles et surtout l'aspect pédagogique. Culte ! J'adore cette scène. C'est ma préférée dans le film. Celle des prophètes et de la parabole est pas mal aussi : - Un homme avait deux serviteurs... - comment s'appelait-il ? - Je ne sais pas... - Comment ??? tu veux nous raconter l'histoire d'un homme mais tu ne connais même pas son nom??? RE: Dans l'ombre des sept collines - grattepapier - 13/12/2020 Hello Outremer, Merci beaucoup pour ces remarques et suggestions ! Mes réponses... (11/12/2020, 18:04)Outremer a écrit : La narration est peut-être un peu trop pédagogique par endroit. On a plusieurs fois l'impression qu'elle s'adresse directement au lecteur plutôt que de le mettre dans la peau du héros, lorsqu'elle détaille des choses sur lesquelles le héros ne s'attarderait pas parce qu'elle lui sont très familières (et qu'il a d'autres soucis en tête). Ah la pédagogie c'est mon péché mignon. Tu as complétement raison sur le fait que je me trompe d'audience. Il y a des phrases ou bouts de phrase qui pourraient être supprimés. Par exemple au Port fluvial, j'explique comme les marchandises arrivent à Rome. C'est bien pour la culture générale du lecteur mais cela ne l'implique pas dans l'AVH. En même temps, certains lecteurs m'ont dit apprécié pouvoir apprendre plein de choses en s'amusant. Mais il faudrait que je trouve le courage de trancher dans le gras. Pas facile. :-( Concernant l'exemple que tu donnes : tous les lecteurs n'ont pas tous la même familiarité avec le latin ou avec l'histoire romaine, ni la même façon de lire. Certains ne consulteront jamais le glossaire par exemple, et encore moins sur un format électronique. C'est pour cela que j'ai essayé de rédiger pour que le lecteur n'ait pas besoin de consulter le glossaire. Cela alourdit le style mais cela évite d'interrompre la lecture pour consulter le glossaire (consultation qui est d'ailleurs compliquée si l'AVH est au format électronique). Ceci étant dit quand on lit "assaisonnés de l'incontournable garum" même si on ne sait pas ce qu'est le garum, on comprend qu'il s'agit d'un assaisonnement, ce qui est suffisant. On pourrait donc tout à fait supprimer la fin de la phrase. Donc merci de ta remarque ! (11/12/2020, 18:04)Outremer a écrit : Merci beaucoup pour ces deux très bonnes suggestions qui corroborent d'autres feedbacks. Je viens de rectifier cela dans la V7 : " Attention : vous ne pouvez visiter chaque lieu qu'une seule fois. Vous pouvez néanmoins déroger à cette règle si vous rencontrez quelqu'un qui vous conseille de vous y rendre ET que cette rencontre vous a procuré un nouveau code. Dans ce cas, vous avez le droit de retourner à l'endroit déjà visité pour utiliser ce code." [i]"Si vous avez atteint les 24 unités de Temps (ou que vous ne souhaitez pas visiter d'autres lieux avant votre rencontre avec Volesus), rendez-vous maintenant au 161. " [/i] C'est mieux comme ça ? :-) (11/12/2020, 18:04)Outremer a écrit : Etant donné que tu es un maître dans ce domaine, j'accepte le compliment (11/12/2020, 18:04)Outremer a écrit : Les éléments surnaturels - bien que rares - ont un impact potentiel peut-être un peu excessif, mais c'est une question de goût. Tu veux parler des codes Bénédiction et Sacrilège ? Je suis d'accord avec toi. Il faut comprendre ces codes comme l'équivalent d'un test de Chance des Défis fantastiques qui serait systématiquement réussi ou raté. Ou le comme le fait d'avoir (ou non) la compétence Chance dans la collections Destins. Mais si c'était à refaire j’enlèverai tout surnaturel car c'était un facilité d'y recourir, un deus ex machina (au sens propre comme figuré!), alors que mon intention initiale était plutôt de proposer des recours aux dieux ou à la magie qui s'avéraient complétement improductifs (cf. les choix proposés au 161). De plus ce n'est pas cohérent avec le réalisme du reste de l'AVH. J'aurai tout simplement dû proposer des alternatives du type "allez vous vous cacher derrière le rideau ou derrière la commode ?" qui auraient eu des conséquences positives ou négatives (se faire prendre ou réussir à s'enfuir par exemple). A voire si j'ai le courage de reprendre tout cela car cela fera quand même pas mal de changements... |