SpoilerL’informatique m’a effectivement permis de gérer les actions et les positions des différentes copies du sujet, T0 et T1 (T2, lui, est condamné dès le début de son existence, j’y reviendrai quand j’expliquerai les tenants et aboutissants de l’aventure dans un futur message), sans divulgâcher l’intrigue au lecteur. Sans cette aide numérique, il aurait dû tenir lui-même le compteur de temps de T0, puis un nouveau compteur de temps pour T1 à partir du moment où il remonte le temps, et le texte lui aurait demandé de comparer régulièrement les deux compteurs… Il devrait aussi noter les actions importantes de T0 (tir, présence à certains endroits clés) afin de pouvoir vérifier si, plus tard, T1 est impacté par ses actions passées… Cela aurait ruiné l’expérience de lecture comme l’expérience de jeu.

SpoilerLe principe de base est que si le sujet interagit avec son lui passé — pour simplifier, on ne va prendre que le cas T1 (sujet présent) et T0 (sujet passé) —, il crée un paradoxe : puisqu’il perturbe ses actions dans le passé, il ne peut pas être dans l’état où il se trouve dans le présent. La conséquence est sa destruction dans l’espace-temps : à partir du moment où il y a eu l’interaction, il disparaît. Cette interaction peut être physique (une bousculade ou un tir de rayon), mais aussi visuelle : le simple fait que T0 (le sujet passé) aperçoive T1 (le sujet présent) perturbe les actions de T0, qui ne peuvent donc plus aboutir à l’existence de T1 dans son état actuel.

Pour briser la boucle sans créer de paradoxe, il faut ruser en anticipant le futur. Car si le personnage ne connaît pas l’avenir, le lecteur, lui, en a un aperçu de plus un plus net au fil de ses tentatives. Il y a deux possibilités, chacune nécessitant de passer toujours au même endroit : côté rouge (la salle au sol luminescent) ou côté vert (la salle plongée dans l’obscurité).

Le côté vert est le plus « facile » : il faut comprendre qu’on doit perdre le plus de temps possible en tant que T0 et n’en perdre aucun en tant que T1. Quand T0 arrive dans la salle noire, il tire au centre, là où T1 se trouve/va se trouver. Puis T0 longe la salle pour ne pas trébucher sur lui-même. Il quitte alors l’arène par la salle aux trois portes, remonte le temps, devient T1, va dans la salle noire et se fait tirer dessus. Fin de la ligne temporelle, à aucun moment le sujet n’a perturbé ses actions passées.

Le côté rouge est plus compliqué, car il faut comprendre que la zone de lumière ralentit le temps, ce qui n’est possible — à moins d’avoir une excellente intuition — qu’en passant au préalable par un PFA bien précis : celui qui se produit quand T1 rattrape T0 pendant que celui-ci est en train de courir sur le sol luisant. T1 l’aperçoit alors courir au ralenti, comme suspendu dans les airs à chaque foulée. À ce moment, le lecteur comprend la fonction du mystérieux champ lumineux. Comment mettre à profit cette salle ? En tirant, en tant que T0, un rayon en arrière avant de sortir de la pièce, car le rayon est alors ralenti par la zone de lumière. Aussi, si T1 entre dans la salle juste après que T0 en sorte, il est touché par le rayon de son lui passé, s’écroule et la ligne temporelle prend fin sans qu’il y ait eu de paradoxe. Oui, c’est nettement plus difficile car ça demande un timing bien précis. Mais, ironiquement, il y a une façon bête d’y arriver, dont je me suis rendu compte après… Il suffit de systématiquement cliquer sur le premier choix de chaque section. Sans le vouloir, ça mène à cette fin !

SpoilerRouge, gagne un maximum de temps puis perds-en un maximum.

Vert, perds un maximum de temps puis gagnes-en en maximum… mais évite de te croiser !

SpoilerSi tu es mort, c’est que tu as atteint la fin où un scientifique envoie à son collègue le résultat de l’expérience, sans qu’il ne se passe rien d’autre derrière. Or, au début du courriel, il parle des sujets T0, T1 ou T2.

SpoilerIl faut comprendre qui sont T0 et T1, puis faire en sorte que T0 neutralise T1.

SpoilerIl faut comprendre qui sont T0 et T1, puis faire en sorte que T0 neutralise T1.