Le problème de la démocratie - Version imprimable +- Rendez-vous au 1 (https://rdv1.dnsalias.net/forum) +-- Forum : Discussions générales (https://rdv1.dnsalias.net/forum/forum-14.html) +--- Forum : Divers (https://rdv1.dnsalias.net/forum/forum-16.html) +--- Sujet : Le problème de la démocratie (/thread-1350.html) Pages :
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RE: Le problème de la démocratie - Salla - 04/02/2011 Pour améliorer le système français, modifier le système de vote me semble secondaire. Deux points me semblent plus important : - une restriction drastique sur le cumul des mandats : une seule fonction à la fois, limitée à un seul mandat. Ça évitera à des individus de se construire autour de la notion de pouvoir, avec tout ce que ça implique (enveloppes et compagnie) - une véritable localisation du pouvoir (pas l'actuelle régionalisation qui ressemble plus à une dé-responsabilisation de l'état vis à vis des régions sans leur donner les moyens d'assurer leurs nouvelles fonctions ...). D'ailleurs les cas de démocraties participatives semblent mieux s'appliquer sur les questions locales. Bien sur dans les 2 cas, il faudrait que les concernés votent des lois qui diminueraient leur propre pouvoir, et ça c'est pas gagné, même si derrière il y a une demande populaire forte (la manière dont ils ont répondu au résultat du référendum de 2005 tend à montrer qu'ils savent très bien se torcher avec). RE: Le problème de la démocratie - Nato - 04/02/2011 (04/02/2011, 14:30)Outremer a écrit : N'imposer aucune borne au pouvoir de décision de la majorité du peuple serait très dangereux. C'était précisément le problème de la démocratie athénienne : au cours d'une simple séance de l'assemblée populaire, la majorité pouvait y décider n'importe quoi. Les démagogues manipulaient les passions de la foule et lui ont fait prendre bien des décisions injustes, cruelles ou idiotes (c'est d'ailleurs ce qui a valu à Athènes de perdre sa guerre contre Sparte). Oui mais les limites que tu imposerais au peuple sont tout aussi arbitraires et subjectives que le pouvoir de ce peuple. De surcroit, l'injustice que tu évoques est elle aussi subjective. La question reste donc de savoir qui établit ces limites, et au nom de quoi. Et je te mets ma main à couper qu'alors tu sors du cadre de la démocratie stricto sensu pour entrer dans autre chose, qui ressemblerait plus à une aristocratie ou une oligarchie qui ne dit pas son nom, àù le peuple serait guidé et modéré par une institution supérieure (ce qui est le cas aujourd'hui dans la plupart des "démocraties"). (04/02/2011, 14:30)Outremer a écrit :(04/02/2011, 13:28)Nato a écrit : Et cette "volonté" n'est pas forcément claire. La majorité ne se met d'accord que sur une seule chose: le candidat choisi, ou le vote d'un texte. Parfaitement d'accord sur ces deux points, pas mieux! Il y a simplement un acteur qui est largement sous estimé dans ton analyse (et c'est très propre aux français): la place du juge qui est bien plus importante que l'on ne croie, voire centrale bien qu'occultée. (04/02/2011, 14:30)Outremer a écrit :(04/02/2011, 13:28)Nato a écrit : La vraie question n'est donc pas celle de leur définition, qui ne peut prétendre à aucune objectivité, mais celle des personnes ou institutions qui sont en mesure d'imposer leur définition. Je suis d'accord sur le fait que ces personnes soient situées et écoutent les aspirations d'une partie de la population. C'est enfoncer une porte ouverte que de le dire, elles ne sont pas coupées de la société. Mais qu'est-ce qui te garantit que leur définition des libertés et droits fondamentaux correspond aux attentes d'une majorité? Rien. Tu parles d'un consensus dont je ne suis pas certain qu'il existe (tu raisonnes un peu comme Ronald Dworkin qui pense que les autorités normatives obéiraient à une sorte de doctrine politique implicite et uniforme). Il suffit de voir à quel point les gens sont en désaccord sur tout. En tout cas tu ne fais que livrer une impression personnelle (que tu es loin d'être seul à partager, rassure-toi) mais sans aucune donnée empirique. |