[m-yaz 2023] Hic sunt atomi
#1
La contribution de Skarn au mini-Yaz 2023 :

Hic sunt atomi

"Partir vers un nouveau monde pour y trouver de quoi sauver l'ancien."

http://litteraction.fr/livre-jeu/hic-sunt-atomi
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#2
J'ai commencé à lire ça hier soir. C'est du très bon tant sur le fond que sur la forme ! Impressionnant !

Petit retour sur quelques broutilles :

"Autrement dit, ces particules pouvaient être n’importe et faire n’importe quoi."
"n’importe où" plutôt ?

"calibrée dans ton ton œil"
y a un "ton" de trop !

"Vos pieds décollent du sol et vous vous retrouver"
"retrouvez" !

"Moi, je donne ma langue au chat"
c'est subjectif mais je trouve cette formulation un trop enfantine (alors que c'est deux adultes qui parlent), et un peu légère étant donné le contexte (une expérience scientifique pouvant mener à l'apocalypse)
je suggérai qqchose de plus adulte (du type "je ne sais pas", "j'ai rien pigé") ou alors éventuellement un clin d'oeil scientifique (du type "même Einstein n'y aurait rien compris")
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#3
Il m'a fallu 24 heures pour réaliser que le titre est une référence à l'expression "Hic sunt leones", utilisée dans les anciennes cartes pour désigner les territoires inconnus.

Si j'avais une cheminée chez moi, j'y prendrais des cendres pour m'en couvrir la tête.
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#4
Quand on tombe à 0 dans un score, c'est perdu ou on continue ?
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#5
On continue. Le texte vérifie de temps en temps nos valeurs dans les différents scores, y compris si elles sont tombées dans le négatif ou le nul, et en tire les conséquences à ce moment-là seulement.

Oui, c'est pas forcément le choix de design le plus malin que j'ai fait pour cette aventure. Sur le coup, ça m'a paru plus simple, et ça évitait de couper l'action. Mais c'est un peu contre-intuitif.
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#6
Je crois identifier grossièrement ce qui fait la différence entre les AVH de Skarn qui me plaisent beaucoup et celles qui me plaisent moins. Celles où les situations sont variées et où on n'est pas focalisé sur un concept unique ont ma préférence. Par exemple, pour reprendre la récente "Pour l'argent", on avait du déplacement, de la discussion, de l'investigation, de l'infiltration et même un peu d'action. Même si l'aventure fait la part énorme à l'enquête et à la récupération des mots-clés, le fait d'avoir quand même des éléments rappelant de loin les aventures traditionnelles donne un rythme plaisant, et permet de mieux savourer le coeur de l'histoire.
L'autre catégorie tend à explorer jusqu'au bout un concept original et s'y consacre à 100%. Je pense à Fanfare ou au duel de magiciens, que j'ai eu plus de mal à apprécier.
On relèvera que cette seconde catégorie se retrouve surtout dans les mini-AVH alors que la première touche aux plus longues AVH. Tout sauf un hasard me concernant.

Hic sunt atomi entre plutôt dans la seconde catégorie, même si je relativise car il y a de bonnes choses et qu'elle m'a marqué d'une certaine manière.
J'ai trouvé le début fascinant, puis mon attention s'est relâchée en comprenant que les deux protagonistes initiaux seraient les seuls de l'aventure, et que la toile de fond politique et philosophique s'effacerait devant des notions purement scientifiques.

Non pas que le couple qui dialogue sans cesse soit inintéressant. L'humain muté et la machine omnisciente et omnipotente sont des personnages très bien trouvés. Mais ce sont des réparties à sens unique, les rôles ne risquant pas de changer, le héros interprété étant toujours le demandeur puis le décideur, et l'ordinateur le répondeur. Il n'y aura pas de surprise ou de vraie évolution dans ce duo. Aussi, le phrasé mécanique et dénué de sentiments est moins facile à apprécier, forcément. Même si j'ai aimé le travail fait pour coller si justement à ce qu'on peut attendre d'une telle IA. D'ailleurs, j'ai aimé que cette AVH aborde un sujet aussi présent dans les esprits actuels que le phénomène chatGPT.
Notre personnage à nous m'a finalement moins marqué. Il flirte avec la catégorie superhéros et ses pouvoirs dévastateurs contre une armé de robots ou un mech géant m'ont rappelé certains animes que j'aimais bien étant gamin, mais que j'ai perdu de vue depuis (pourquoi pensais-je à l'Empire des Cinq à la fin?  Tongue )

Quant aux explications scientifiques, elles sont très nombreuses et prennent beaucoup de place, ce qui m'a perdu un peu. C'est fort que tout soit rationalisé. Cela rend l'aventure très crédible finalement. Mais de mon côté, j'avais l'impression de subir les analyses, n'ayant que peu de bagage en la matière pour les apprécier à leur juste mesure.

J'ai trouvé le jeu sympa. Trop facile, mais efficace. Les choix à faire méritent d'être soupesés. Je ne les ai jamais pris à la légère. L'efficacité est masquée, on ne sait pas s'il est bon d'avoir tel ou tel code. Idem pour les scores qui deviennent piégeux. Comme un jeu à qui perd gagne... ou l'inverse.
Une seule tentative pour atteindre le 50 (mais à 1 point près). J'ai fait une deuxième lecture en faisant des choix tout autres... pour finalement arriver une nouvelle fois au paragraphe 2.
Suggestion : augmenter les scores de départ pour qu'ils ne puissent pas tomber à 0 et modifier les seuils de la fin. Cela enlèverait les ambiguïtés et conserverait le côté illusoire que tu as peut-être voulu donner à dessein.

Au final, je retiendrai surtout cette idée de scénario géniale dans son horreur. L'idée que les décideurs du monde choisissent comme remède écologique de raser littéralement l'Afrique surpeuplée m'a frappé avec une force incroyable.
Parce que au fond, pourquoi pas?
Pourquoi ça n'arriverait pas?
N'est-ce finalement pas ce que pense une majorité des humains et où une forte minorité le clame presque ouvertement?
Dans une France des Lumières ou 40% des votants sont prêts à choisir l'intolérance et le repli sur soi, dans une Europe qui détourne le regard des noyés clandestins alors que l'on s'inquiète sur le sort d'un sous-marin pour touristes milliardaires, dans un monde où chaque mois passé voit un nouveau pays passer dans l'escarcelle du populisme, dans une société où les médias enseignent la détestation des mouvements écologiques, sur une planète où Elon Musk est reçu comme un prince par tous les monarques, dictateurs ou présidents des pays dans lesquels il pose le pied, et d'une manière générale, dans un contexte qui valorise le cynisme en tournant en dérision les utopies, alors oui c'est possible.
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#7
Merci de ce retour.

Fitz a écrit :Je crois identifier grossièrement ce qui fait la différence entre les AVH de Skarn qui me plaisent beaucoup et celles qui me plaisent moins. [...]
On relèvera que cette seconde catégorie se retrouve surtout dans les mini-AVH alors que la première touche aux plus longues AVH. Tout sauf un hasard me concernant.

La blague dans la blague, c'est que l'avh que tu aurais préférée existe bel et bien. Si ce n'est, en l'état, uniquement sous la forme d'un brouillon de plan et de quelques esquisses de scènes supplémentaires : Un affrontement avec les forces de sécurité du milliardaire figure de proue de la Solution, une discussion avec deux anciens collègues de Terra Incognita étant ensuite partis travailler sur la Solution...

En effet, avant de me rappeler que ça devait tenir en 50 sections, j'avais jeté les bases d'une phase préliminaire d'enquête, où on allait secouer le type ayant publiquement associé son nom à cette monstruosité mécanique avant de s'infiltrer dans l'une des bases militaires où elle avait été développée. L'occasion d'une montée en puissance plus progressive des protagonistes, d'introduire par plus petites bouchées les éléments SF, de développer la grande comme la petite histoire, et, effectivement, comme tu le fais remarquer, de varier les types de gameplay.

Il reste d'ailleurs pas mal de traces de ce premier jet dans l'introduction, où je mentionne des types et des organisations dont on entend plus jamais reparler par la suite.

Et puis, à un moment donné, il a fallu trancher dans le vif pour tenir les délais et les contraintes, et je me suis recentré sur le final.

Fitz a écrit :D'ailleurs, j'ai aimé que cette AVH aborde un sujet aussi présent dans les esprits actuels que le phénomène chatGPT.

J'adore les histoires d'IA. De vraies IA j'entends, celles évoluant vers la conscience et capables justement de l'inattendu, pas les machines à plagiat qui ont repris ce noble terme.

D'ailleurs, à la base, je voulais écrire un Deus est machina, que j'avais sobrement surnommé « Skynet contre Cthulhu ». Puis j'ai réalisé que ça me demanderait 300 sections et 100 000 mots, et donc, étonnamment, j'ai changé mon fusil d'épaule et suis parti sur totalement autre chose.

Fitz a écrit :Il flirte avec la catégorie superhéros [...]Quant aux explications scientifiques, elles sont très nombreuses et prennent beaucoup de place, ce qui m'a perdu un peu. C'est fort que tout soit rationalisé. Cela rend l'aventure très crédible finalement. Mais de mon côté, j'avais l'impression de subir les analyses, n'ayant que peu de bagage en la matière pour les apprécier à leur juste mesure.

Mon synopsis d'origine, c'était ça :
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Oui, je voulais vraiment partir sur du très naïf, un peu léger, justement pour avoir une certaine forme de simplicité dans la façon de résoudre les problèmes d'un monde très compliqué.

Et puis j'ai dérapé. Beaucoup, ajoutant à peu près toutes mes obsessions du moment au concept.

Toute l'aspect pseudo hard SF – parce qu'on va pas se mentir, si un vrai spécialiste du sujet devait tomber sur ce texte, il hurlerait sans doute à la lune – a ainsi probablement été influencé par ma lecture relativement récente de Boule de foudre, par le même auteur du Problème à trois corps, dont il est d'ailleurs une sorte de prototype essuyant les plâtres.

Fitz a écrit :Trop facile, mais efficace. Les choix à faire méritent d'être soupesés. [...] Une seule tentative pour atteindre le 50 (mais à 1 point près). J'ai fait une deuxième lecture en faisant des choix tout autres... pour finalement arriver une nouvelle fois au paragraphe 2.

Clairement, avec les premiers retours que j'ai, je me suis merdé sur l'équilibrage. Je l'avais pas prévue excessivement difficile, mais je visais quand même un minimum de deux, voire trois, essais avant d'atteindre le 50. Et d'ailleurs plutôt en passant par le 8 que par le 2.

En  fait, j'ai réduit deux pertes d'Énergie à la dernière seconde, et je soupçonne d'avoir ainsi créé des problèmes bien plus importants en essayant d'en corriger un complètement secondaire, voire imaginaire.

Ça m'apprendra à rendre ma copie à la dernière minute. On réglera ça post-Yaz'.

Fitz a écrit :Notre personnage à nous m'a finalement moins marqué.

Je suis pas très content de l'état dans lequel il se trouve actuellement non plus, où il est un peu trop souvent réduit à une simple ponctuation dans de longs monologues de SF.

Fitz a écrit :Parce que au fond, pourquoi pas?

Il me semble avoir eu l'idée de départ peu après avoir lu une histoire de superhéros bien manichéenne, levé les yeux au ciel, regardé mon flux d'actualités et être tombé sur la quelconque dernière bêtise d'un milliardaire du monde réel faisant passer le méchant coloré de ma BD pour un personnage subtil, contrasté, modéré.

Et là, franchement, avec les derniers rebondissements en haute mer, je me dis que j'aurais pu appuyer encore plus fort sur la pédale que ça n'en aurait été que plus crédible.
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#8
(23/06/2023, 13:17)Skarn a écrit : La blague dans la blague, c'est que l'avh que tu aurais préférée existe bel et bien. Si ce n'est, en l'état, uniquement sous la forme d'un brouillon de plan et de quelques esquisses de scènes supplémentaires : Un affrontement avec les forces de sécurité du milliardaire figure de proue de la Solution, une discussion avec deux anciens collègues de Terra Incognita étant ensuite partis travailler sur la Solution...

En effet, avant de me rappeler que ça devait tenir en 50 sections, j'avais jeté les bases d'une phase préliminaire d'enquête, où on allait secouer le type ayant publiquement associé son nom à cette monstruosité mécanique avant de s'infiltrer dans l'une des bases militaires où elle avait été développée. L'occasion d'une montée en puissance plus progressive des protagonistes, d'introduire par plus petites bouchées les éléments SF, de développer la grande comme la petite histoire, et, effectivement, comme tu le fais remarquer, de varier les types de gameplay.

Il reste d'ailleurs pas mal de traces de ce premier jet dans l'introduction, où je mentionne des types et des organisations dont on entend plus jamais reparler par la suite.

Et puis, à un moment donné, il a fallu trancher dans le vif pour tenir les délais et les contraintes, et je me suis recentré sur le final.

ça fait saliver!

Dans les IA en fiction, ce qui me fascine c'est leur rapport avec les sentiments, l'idée qu'on puisse développer des choses plus humaines que les humains, plus sensibles. Celle dans Blade Runner 2049 m'avait charmé. Surtout, j'ai vu récemment le film Her. C'est une vraie romance, pas spécialement ma tasse de thé. Mais il m'a marqué. D'autant plus qu'il parle d'une chose déjà vraie, la possibilité d'avoir une IA comme ami ou compagnon.

J'ai en effet pensé à Liu Cixin! L'idée de départ énorme, mais étayée et crédibilisée par des arguments scientifiques, un pessimisme distant... ça y ressemble en effet.
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#9
Vachement bien. D'abord il y a le style affuté. Il y a certaines phrases que j'ai véritablement adorées et qu'il faudrait enseigner dans des écoles d'écriture tant elles utilisent habilement certaines figures de style : Par exemple "Peut-on transgresser les lois de la physique ? Bien sûr. Peut-on transgresser les lois de la physique sans annihiler la réalité ? Cela reste à démontrer." ou encore "Vous êtes mort. Vous vous portez bien pour un mort. Mais vous êtes mort." et aussi ce passage entier : « Au contraire, je trouve que tu t’habitues plutôt vite pour quelqu’un qui a somme toute conservé son cerveau humain." Le verre à moitié vide contre le verre à moitié plein. Et une empathie largement supérieure à celle de l’ancienne Alice, ce qui est toujours aussi déroutant. – "L’intelligence sociale est une forme d’intelligence. Disposer de plus de puissance de calcul m’a aussi permis de m’améliorer sur ce point."" ... MDR. Trop fort ! Ensuite, l'idée de départ, très SF Hard Science, est vraiment très très forte. Typiquement le genre d'idée que je ne pourrai jamais avoir. Et cette idée est ensuite habilement exploitée pour en tirer plein de conséquences en termes d'histoire (le fait d'être doté de pouvoirs surhumains) et de jeu (les facteurs d'Energie et de Cohésion). Parlant de jeu, c'est aussi un point fort : il y a trois quatre codes ultra utiles et d'autres qui ne servent à rien du tout (enfin je crois). Un total qu'il ne faut surtout pas amener à zéro... mais en fait si ! C'est vicelard et bougrement bien trouvé ! Si je devais pinailler sur quelques chose c'est que, vers la fin l'AVH s'effoufle un peu dans une surenchère de film de super-héros (malgré plein de belles trouvailles sur la forme que prend la Menace, et de beaux épilogues), car à mon avis deux personnages ce n'est pas assez pour faire vivre une histoire au niveau émotionnel (d'autant plus que les deux PJ principaux ne sont plus trop humains - d'ailleurs je trouve qu'ils acceptent un peu trop vite leur nouvelle condition !). On aurait aimé à un moment des dialogues avec d'autres personnages, et pourquoi pas une confrontation dialoguée avec le méchant de l'histoire (même si mal rédigée cela va faire cliché à la James Bond), et que par exemple celui ci soit capable de "justifier" (selon sa propre logique démente) sa folie. J'ai en tête la phrase d’Hitchcock qui dit que "plus réussi est le méchant, plus réussi sera le film"... Bon j'ai bien conscience que Fitz t'a déjà fait un retour dans ce sens, et que tu y as déjà répondu, et que la version longue de cette AVH devait/devra répondre à ces objections. En tout cas, bravo ! (PS : je continue à penser que "Moi, je donne ma langue au chat." c'est vraiment trop enfantin !)
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#10
Rolleyes 
L'intro est sympa ( mqis quelques fotes avec pas mal de trucs chelou, notamment dans l'intro et de §1, mais moins dans ce que j'ai lu après - je suppose un bourrage en fin de timing  - j'avais fait pareil avec Consomption donc je jette pas la pierre mais une version relue est nécessaire).
Le truc le plus délicat à avoir dû caser dans ma suspension d'incrédulité, c'est cette propension qu'a cette Super-Alice à ne pas pouvoir calculer certaines situations qui nécessiteront donc une décision de notre part (ce hasard...). Bon, créer des PnJs complètement pété, c'est le kiff, mais pas toujours facile à gérer. C'est mon ressenti, hein ; il est possible que tu aies une cohérence sur ses possibilités, mais ce n'est pas suffisamment clair pour moi. L'aspect super-héros quantexotique (mot valise maison offert) de notre avatar m'a fait penser à un personnage dans la Trilogie du Vide de Hamilton (tu connais ? j'en dis pas plus car spoil).

Le départ est tonitruant et bien amené (le début du §1 est très bon). Mais au final, je reste un peu déçu du contenu : ça reste juste une grosse baston à la Superman seul contre tous. La Solution (de ce que j'ai compris, hein) ne me semble pas trop coller avec cette histoire à la Thanos-Ciné (le comics était bien plus puissant que ce caca de 6h) : tuer 1/2 population, ça règle tout (non ça retarde juste l'échéance). En gros, faire du tabula-rasa en Afrique (avec défoncage du décor qui n'a rien demandé), je n'ai pas trouvé ces deux éléments bien... intriqué, je dirais (à moins que ce soit une façon de dénoncer notre gestion de la dégradation climatique IRL, et là, ok). Pas super fan non plus de la fin avec l'armée et le simili-gundam (y'a un petit coté compilation de la Red Ribbon Army de Dragon Ball #on a les références qu'on mérite lol). Pour le gros du mécanisme, ça ressemble aux réplicateurs de Stargate, mais j'ai bien aime le recyclage de l'idée (tu as peut-être d'autres références/inspirations).
Côté textuel, la langue de chat ne m'a pas perturbé en terme de vocabulaire, mais entre en collision avec la vanne au 46 (les lancer à la main ?) et la réponse de super-Alice-pisse-vinaigre (Je ne suis plus humaine Lewis. Il va falloir t’y faire). En gros, dans l'intro oui, à partir du §1, non. Par contre, la "patate de forain" (paragraphe 2) du narrateur omniscient est clairement décalé par rapport au style/niveau de langage du reste de l'AVH.
Côté structure, pas fan non plus du hub au §38 ; surtout parce qu'on peut tout exploiter/moissonner en une seule lecture et que le cumul éhonté ne me semble pas punitif (j'ai atteint le §50 du premier coup mais p'têt j'ai eu du bol - à me confirmer). Par contre, j'aime bien le changement en cours de jeu (nouveaux paramètres). Il me semble que tu l'avais déjà fait dans d'autres AVH, non ? J'ai buggué au §37 quand tu demandes d'augmenter de 15% une analyse initiale de 0% (baahh, ça fait zéro ><), mais chui con, donc ça passe (j'ai toujours du mal avec les augmentations de stat en % car j'hésite entre multiplier et additionner).

Bref, une histoire sympathique malgré quelques couacs (et dont je devrais être le seul à les avoir relevés). La fin (§50) fait le taf...

Parcours (unique) en spoil ci-dessous (tiens, la balise est complètement pétée) :
Montrer le contenu
сыграем !
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#11
Avec Hic sunt atomi, on plonge dans le monde de la hard sci-fi. Il y a une tonne d'idées intéressantes bien développées. J'ai beaucoup aimé le concept des particules exotiques, la reconfiguration d'Alice en super-ordinateur, l'armée d'insectes-robots ravageurs, les concepts physiques sont bien présentés. Très bon donc, mais ça a aussi le défaut de la hard sci-fi : ça devient un eu aride à la longue en ce qui me concerne. J'ai aimé l'idée des éléments de gameplay qui apparaissent durant l'histoire, et j'ai réussi à la première tentative avec une cohésion de -1. Il m'a semblé que c'était le chemin le plus (trop) facile (ou probable), j'ai presque eu l'impression de tricher avec ce score de -1 !

Par rapport à l'introduction, je trouve que l'apparition du milliardaire Brian Fly arrive un peu comme un cheveux sur la soupe, ''Pour ses vœux du nouvel an, le multi-milliardaire Brian Fly a annoncé, sous un tonnerre
d’applaudissements, qu'il comptait exterminer la moitié de l'humanité.'' Au milieu comme ça d'un texte assez long, j'ai accroché avec cette transition.

En tout cas, une lecture intéressante, en particulier les dialogues entre Alice et Lewis, et très bien adaptée en format mini-AVH. Comme Fitz, ça m'a fait un peu pensé à du Liu Cixin.
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#12
Pourquoi les majuscules après les ':' un peu partout ? Je crois que c'est une faute.
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#13
Merci de vos retours.

À ce stade, je crois qu'on peut arrêter de parler de subtil problème d'équilibrage pour plutôt évoquer une énorme ânerie inversant totalement la dynamique des fins.

J'ai mis en ligne une version 1.1 rabotant quelques pertes de Cohésion, et rajoutant surtout une petite condition supplémentaire subtile à l'obtention de la (bonne) fin liée, pour je l'espère corriger cela. Elle supprime aussi une demi-douzaine de codes fantômes, jamais utilisés au final (j'ai rien contre en mettre un ou deux pour perdre le lecteur, mais là c'était du craquage complet par rapport à la taille de l'aventure). Aucun changement sur le texte pour le moment.

Allez, on va dire que tout ça c'était un acte manqué pour me forcer à coder vite fait un script Python pour savoir sur quelle fin le lecteur tombe en moyenne s'il choisit systématiquement au hasard parmi les possibilités lui étant offerts. En pratique, autant c'est intéressant pour vérifier qu'on a pas cassé totalement l'accès à un chemin en augmentant ou diminuant trop une valeur (et pour dérouiller mes compétences en Python), autant ça a peu d'intérêt pour l'équilibrage lui-même. Parce que les humains choisissent pas vraiment au hasard. Typiquement, sur un premier essai, la plupart des gens dont moi vont essayer toutes les possibilités offertes au 38, et même parmi ceux se limitant il y aura toujours des options beaucoup plus alléchantes que d'autres. Un bon équilibrage, c'est un peu de mathématiques, mais c'est surtout beaucoup de psychologie.

Citation :je continue à penser que "Moi, je donne ma langue au chat." c'est vraiment trop enfantin !)
Citation :Par contre, la "patate de forain" (paragraphe 2) du narrateur omniscient est clairement décalé par rapport au style/niveau de langage du reste de l'AVH.

La fin est indéniablement le moment où les restes de l'idée de base bien plus colorée pointent le plus sous ce que l'aventure est devenue depuis.

(03/07/2023, 14:58)Flam a écrit : Pourquoi les majuscules après les ':' un peu partout ?  Je crois que c'est une faute.

C'est une erreur effectivement. Je me suis embrouillé avec l'anglais, où c'est une majuscule après les deux points quand ils introduisent une nouvelle proposition. Mais en français, c'est normalement toujours une minuscule.

Citation :quantexotique (mot valise maison offert)

Pas mal, mais je préfère mon « brûcérer » d'une précédente aventure.

Citation :la Trilogie du Vide de Hamilton

Pas lue non. Après, tous les livres se répondent, tout ça tout ça, donc j'ai peut-être lu quelque chose de quelqu'un l'ayant lui-même lu et ayant été influencé à son tour.

Citation :Pour le gros du mécanisme, ça ressemble aux réplicateurs de Stargate, mais j'ai bien aime le recyclage de l'idée (tu as peut-être d'autres références/inspirations).

Ça, par contre, oui, ça a clairement été une influence directe.

Citation :Par contre, j'aime bien le changement en cours de jeu (nouveaux paramètres). Il me semble que tu l'avais déjà fait dans d'autres AVH, non ?
Citation :J'ai aimé l'idée des éléments de gameplay qui apparaissent durant l'histoire

C'est une technique de construction que j'aime bien et utilise assez souvent pour réduire la taille des règles en amont et commencer directement dans le vif du sujet. Je sais plus d'où j'ai repiqué l'idée exactement, mais c'est pas tout neuf, peut-être même déjà présents dans certains Défis Fantastiques ancestraux.
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#14
(05/07/2023, 09:10)Skarn a écrit : Je sais plus d'où j'ai repiqué l'idée exactement, mais c'est pas tout neuf, peut-être même déjà présents dans certains Défis Fantastiques ancestraux.
Dans L'ancienne prophétie, il me semble.
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#15
L'aventure a des qualités notables : une menace impressionnante, une acolyte originale, un techno-baratin de qualité (toujours important dans les aventures de sci-fi).

Je ne vais cependant pas cacher que c'est l'une des aventures de Skarn qui m'a le moins séduit. (C'est ça le problème lorsqu'on a une production de trop bonne qualité, on rend le public exigeant !)

Il y a sans doute un côté subjectif à ça : les super-héros, ça n'est plus beaucoup mon truc ces temps-ci, et ça a forcément un impact non-négligeable sur mon appréciation, bien que l'auteur n'y soit évidemment pour rien.

Mon goût diffère de celui de Fitz : j'avais aimé le Yaz d'Electrum 2022, mais également les AVH où Skarn se concentre entièrement sur un concept original et précis, comme Fanfare ou Un poignard dans le dos. Hic sunt atomi m'a cependant moins marqué.

On y retrouve un rôle important des dialogues, qui n'est pas sans rappeler "L'autre et moi". Mais dans cette série-là, les dialogues n'étaient accompagnés d'aucune description, ce qui leur donnait un côté plus vif (accru par le fait qu'on se retrouvait très rapidement dans le vif de l'action).

"L'autre et moi" mettait également (à mon avis) plus en valeur les personnages principaux. Dans Hic sunt atomi, Carroll et Liddell m'ont semblé un peu trop lisses. Ce ne serait pas nécessairement un problème (c'est après tout assez commun dans les histoires de super-héros) s'il y avait d'autres personnages autour pour donner du répondant ; mais le monde, dans cette AVH, est justement un peu trop vide. Du début jusqu'à la fin, on ne croise pour ainsi dire personne de vivant. Même Muskerberg n'a aucune interaction directe avec nous.
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