[m-yaz 2022] Iria la Cimmérienne
#16
Pour moi c'est non.

J'avais commencé avec une certaine indulgence pourtant, me disant qu'il y avait un bon cœur derrière toutes ces maladresses, que ce soit les problèmes d'écriture, la mainmise de l'aléatoire, et bien évidemment ces innombrables références beaucoup trop appuyées, avec utilisation tels quels des noms et des apparences.

Sauf que la lecture a achevé de me convaincre que le cœur de cette création chimérique était lui aussi à revoir. En fait, tout baigne dans une ambiance de boniment de vendeur de tapis, un discours faussement familier et amical, fait de tapes dans le dos, de grands coups de coude, de généralités supposément consensuelles volant bas, et avec un vieux relent de malaise derrière les sourires.

De l'intro, drapée d'orgueil avec cette prétention à être le premier livre-jeu avec des combats d'escarmouche, ce qui est absolument faux (au pif, Défis sanglants sur l'océan, 1985), au 49, qui confond blague et insulte, j'ai quand même vraiment beaucoup arqué les sourcils au parcours de ce texte.

Je dis pas que c'est volontaire. L'humour est quelque chose de difficile à doser et il est facile de franchir la limite entre drôle et gênant. Mais n'empêche que, pour moi, on part ici bien loin du mauvais côté.
Répondre
#17
La seule page d'introduction aux règles du jeu résume d'emblée les deux poids qui vont constamment déséquilibrer cette Iria la Cimmérienne – Les Armées de la Mort, où l'on est invité à jouer une bataille et ses préparatifs. D'une part, un univers-patchwork qu'on devine composé avec gourmandise, assemblant autour des créations de Robert E. Howard une diversité aberrante de références de l'imaginaire fantastique, de façon (il faut le noter à son crédit) complètement assumée, jusqu'à reprendre ouvertement comme sous-titre la traduction littérale du titre des Sombres Cohortes d'Ian Livingstone. D'autre part, une emphase de forain déployée pour annoncer sa mécanique de jeu et dérouler les prémices de son récit, poussée jusqu'à une faute que même les pires égarements de LDVELH mal traduits savent éviter : une certaine condescendance envers le lecteur-joueur.

On pourrait croire que cet hommage continu à des œuvres chéries d'un côté, et cette prétention mal placée de l'autre, pourraient entrer en contradiction mutuelle. Or, d'une certaine façon, et c'est malheureux, ces caractéristiques convergent dans l'écriture des interactions entre combattants, alliés comme ennemis. Le conteur se grise de la brutalité et de la vulgarité considérées (hâtivement ?) comme inhérentes aux troupes à gueules bestiales dans l'heroic-fantasy, et qu'il tartine en permanence dans le moindre dialogue, pour offrir des scènes que l'on croirait calquées sur les querelles des Orcs autour du repas dans les films de Peter Jackson, en plus trash. Les personnages finissent par ne plus vraiment exister sous ce décorum d'"affreux-sales-et-méchants" trop démonstratif, au point que la plupart du temps, même l'héroïne cimmérienne qu'on joue est quasi impossible à différencier de la masse d'orcs frustes qu'elle commande.

Tout cela fait qu'en tant qu'histoire à jouer, Iria la Cimmérienne m'a paru difficile à prendre au sérieux, ce qui laissait à peu près à nu une mécanique de mini-AVH à la jouabilité assez sommaire. Pour augmenter les chances de victoire, il conviendra d'avoir de la chance aux dés dans les combats d'escarmouche et d'économiser le maximum d'argent (Talents), si possible en montrant ses muscles : cela fait plaisir à Crom, ce qui est plus que souhaitable pour le combat final...
Montrer le contenu
À l'arrivée, je n'ai pu m'empêcher de trouver la partie un peu courte.

Une question pour terminer : à quoi servent les trois spécialistes qu'on peut consulter à partir du paragraphe 28, si ce n'est uniquement à perdre ses Talents ? S'ils apportent de quelconques bonus à l'aventure, je crains d'avoir manqué les informations...
Souris ! Tu ne peux pas tous les tuer...
Répondre
#18
Loi-Kymar

Whouhaaaaa, je ne m'attendais pas à de telles critiques...
"une emphase de forain déployée pour annoncer sa mécanique de jeu et dérouler les prémices de son récit, poussée jusqu'à une faute que même les pires égarements de LDVELH mal traduits savent éviter : une certaine condescendance envers le lecteur-joueur."
ok, j'ai bien compris.
Mais sache qu'il n'y avait aucune condescendance de ma part, ni même de prétention mal placée... je ne suis pas du genre à snober un lecteur au contraire... Je regrette le manque de lecture et d'écritures du monde actuel.

ET au vu de ton message et du précédent critiqueur, j'ai bien compris la remise à ma place : on ne plaisante en aucun cas en faisant des références à toutes les autres œuvres d'héroic-fantasy.... Là encore la violente critique est parfaitement notée.

Mais pour répondre à ta question : non tu n'as pas manqué d'information, les 3 spécialistes servent à gaspiller des talents.
Répondre
#19
(29/06/2022, 11:33)Torghun a écrit : Mais sache qu'il n'y avait aucune condescendance de ma part, ni même de prétention mal placée... je ne suis pas du genre à snober un lecteur au contraire... Je regrette le manque de lecture et d'écritures du monde actuel.

Nous ne supposons pas que tu le fais exprès (Skarn l'a bien précisé) ! Mais à la longue, c'est l'impression que cela donne.

(29/06/2022, 11:33)Torghun a écrit : ET au vu de ton message et du précédent critiqueur, j'ai bien compris la remise à ma place : on ne plaisante en aucun cas en faisant des références à toutes les autres œuvres d'héroic-fantasy.... Là encore la violente critique est parfaitement notée.

Ce n'est pas que ce soit interdit : pas de vaches sacrées ici ! Mais quand tu parles de plaisanterie, tu approches du problème : à force d'entendre "Ra's-al-Ghouls" d'un côté et "Lok'tar Ogar" de l'autre, de s'attendre à chaque paragraphe à découvrir un nouveau personnage avec un nom sorti des comics, de Final Fantasy, du Mythe de Cthulhu ou de tout autre univers fantastique, le cadre de l'aventure finit par ressembler (navré si c'est dur à lire) à une blague de geek trop longue... Ce qui est pour le moins paradoxal quand on considère le sérieux avec lequel tu déploies ta mise en scène de la bataille et ta présentation de tes héros. Des créations qui, faute d'un fond qui leur appartienne en propre, sonnent regrettablement creux.

(29/06/2022, 11:33)Torghun a écrit : Mais pour répondre à ta question : non tu n'as pas manqué d'information, les 3 spécialistes servent à gaspiller des talents.

Merci. J'ai un petit regret là-dessus : il y aurait sûrement des moyens de rendre ces sympathiques personnages secondaires tant soit peu utiles, non ?
Souris ! Tu ne peux pas tous les tuer...
Répondre
#20
Loi-Kymar
je viens juste de lire ta réponse.
Pour les personnages secondaires intervenant si le joueur ne choisit pas la chasse aux trésors, j'ai été obligé de faire des coupes pour respecter la limite de 50 paragraphes : d'où le seul "effet" gaspillage de talents.
J'avais imaginé une version "augmentée" et corrigée au vu des avis que je recevrai, et du coup des nombreuses critiques qui tombent.
Donc, c'est ce que je ferai : une version épurée des noms, références et avec une montée en puissance de la bataille plus longue.


[quote pid="77532" dateline="1656505908"]
Loi-Kymar


[/quote]


[quote pid="77532" dateline="1656505908"]
Loi-Kymar


[/quote]


[quote pid="77532" dateline="1656505908"]
Loi-Kymar


[/quote]
Répondre
#21
Grand fan (et puriste) d'Howard, j'ai jeté un oeil à cette AVH inattendue.

Contrairement à beaucoup, ce côté "multivers" ne m'a pas spécialement gêné, je trouve ça intéressant. Mais je dirais que c'est mal amené, ça manque de liant, de cohérence et, au final, de crédibilité. On a une succession de personnages issus des cycles majeurs de la fantasy qui apparaissent à tour de rôle, comme les acteurs d'un film qui se seraient gourés de plateau ou qui viendraient voir leurs collègues entre deux scènes. Ou alors une convention cosplay sur le thème de la Fantasy. On s'attend presque à voir Dark Vador, un verre à la main, en train de bavarder sur les qualités des différents aciers avec Héphaïstos pendant que Red Sonja donne à Arwen ses conseils beauté pour rester belle même après une rude bataille. L'idée de réunir plusieurs univers me plaît, mais nécessite une certaine cohérence pour être crédible. Gandalf en vieil herboriste qu'on imagine volontiers fumant des pétards en cachette était attendu mais sympa, ça m'a fait sourire.

Les dialogues volontairement "vulgaires" pour mieux rendre l'ambiance ne me dérangent pas mais quand c'est incessant, ça tombe dans la caricature je trouve.
Pour moi, Iria parle beaucoup trop, ce qui nuit à l'appropriation du personnage par le lecteur. Très vite, j'ai eu l'impression de suivre l'histoire du personnage d'un point de vue extérieur.
Le Hobbit qui tourne à la broche, désolé, mais ça passe pas. Là, c'est plus du Howard, c'est du Disney ou du Gargamel et les Schtroumpfs.
J'ai trouvé certains choix inattendus et intéressants, originaux.

J'en suis resté là pour l'instant.
Anywhere out of the world
Répondre
#22
Voyageur Solitaire

je viens juste de lire ton avis. D'abord merci de ton commentaire, je suis moi-même également grand fan de Robert HOWARD, je voulais réellement lui rendre hommage.
Je vais corriger ma version , je vais boucler mes dossiers au boulot pour réécrire. Je tiens à proposer une version corrigée et prendre en compte tous vos avis, même les plus ...durs. Tant pis pour moi si cette autre version n'est pas prise en compte lors du jugement des avh.
Dommage pour le hobbit à la broche, la représentation de la scène m'avait amusé. Personne n'avait jamais osé écrire çà ;-)
Je vais corriger aussi, de même pour la vulgarité où j'en ai trop fait. Aïe, pourtant face à la réalité d'un champ de bataille médiéval, je craignais d'avoir été justement trop "soft" pour des guerriers de cette trempe.
J'espère que la conclusion te plaira. N'hésite pas à me donner un autre avis.
Répondre
#23
Pour le Hobbit à la broche, ça jure trop avec un ton Howardien je dirais. Howard, c'est le sombre et le sublime, la pourpre et l'or, le bruit et la fureur, l'horreur et le sacré. Là, l'image de Bilbon avec une broche dans le cul et une pomme dans la bouche, pour moi, ça casse tout. Quitte à le garder, pourquoi ne pas parler "des restes d'un cadavre de Hobbit à moitiés rongés" ou "de la dépouille écorchée et sanglante d'un Hobbit" par exemple ?
Anywhere out of the world
Répondre
#24
J'ai trouvé amusant le coup du hobbit a la broche. 
Je ne crois pas que Thorgun voulait instaurer une ambiance howardienne. Il n'y a pas trop d'humour ni de légèreté dans Howard, contrairement à cette AVH.
Répondre
#25
Perso, détestant l'oeuvre de Tolkien, le coup du Hobbit à la broche m'a fait sourire, je le reconnais. Il y a quand-même pas mal de références "howardiennes" dans cette AVH pour qu'on pense à une volonté de l'auteur d'y proposer une telle ambiance. Possible erreur de jugement de ma part, je le reconnais bien volontiers.

Après, en général, je déteste ce genre de détails qui pour moi cassent immédiatement l'ambiance : le concours de plus gros mangeur de tourtes, l'indice qui consiste à savoir combien d'oreilles d'elfes un troll a bouffé, les noms du genre "Bois joli", "le village de pierre qui mousse" ou "la forêt de verte feuille", les Hobbits aux grands pieds, les nains grognons et barbus, les méchantes sorcières ricanantes sur leur balai, les bluettes sentimentales entre héros chastes et princesses vertueuses... Tout ce côté "Gargamel et les Schtroumpfs" comme je dis souvent. Pour moi, la Fantasy, c'est sombre, épique, flamboyant et païen, pas gentillet, humoristique ou gnan-gnan. (opinion toute personnelle qui n'engage que moi).

Donc, je le reconnais, le coup du Hobbit à la broche, ça me rebute automatiquement.
Après, bien sûr, je résume pas cette AVH à ça.
Anywhere out of the world
Répondre
#26
Nan mais en vrai LA bonne recette pour le Hobbit c'est le pâté, c'est bien connu (cf. La Créature venue du Chaos).
Ah! On me souffle dans l'oreillette qu'il ne s'agirait pas de pâté mais de Hobbit entier - et donc cru. Au temps pour moi, va pour le tartare de Hobbit!
Répondre
#27
tholdur
EXCELLENT !!! Un tartare de Hobbit ma foi . Les meilleures recettes dont vous êtes le héros, ça me donne une idée, mais pas pour cette aventure ;-)
Répondre
#28
Voyageur Solitaire
encore merci de ton avis, ça me remonte le moral. Je vais revoir mon texte pour y corriger mes erreurs. Je voudrai vraiment écrire une aventure de qualité et digne de l'univers de Howard car j'aimerai réussir à écrire d'autres aventures mettant en scène Iria. Robert HOWARD est parti sans même avoir pu terminer certains récits inachevés.
Je me suis rendu compte récemment autour de moi que si le grand public a connu Conan grâce au cinéma, bien peu en fait ont lu les nouvelles de HOWARD.
Répondre
#29
Tout d'abord merci à toi Thorgun pour tes efforts et ton aventure. Le thème est parfaitement respecté et on est bien dans un stimulant esprit de mercenariat où tout le monde trahit tout le monde pour un peu d'or.

Une fois n'est pas coutume, je vais d'abord commencer par le fond plutôt que par la forme, même si Loi-Kymar a énoncé avec sa très belle prose à peu près tout ce que je pense.

L'idée de départ, telle que le titre le suggère, était de nous faire vivre les aventures d'une Cimmérienne au sein du monde inventé par R.E. Howard. Je me préparais donc à rencontrer des Stygiens (oui), des Hyrcaniens, des Shémites, des Turaniens, des Némédiens, etc., a sentir le sang et la poussière projetés par les combats. Si l'amorce de l'intrigue se sert avec plus ou moins de bonheur de la nouvelle Le colosse noir (citée en intertitre), et permet ainsi de contextualiser Iria, on s'interroge sur certains passages totalement inutiles pour la suite de l'aventure (le grand prêtre de Seth ou les conducteurs de char assassinés dont je ne suis toujours pas sûr d'en avoir bien compris l'intérêt dans la progression du récit). Il aurait donc fallu, je pense, resserrer l'histoire, se concentrer bien davantage sur Iria et piocher bien plus allègrement dans les nouvelles de Howard, voire les continuations et les pastiches qui existent, pour proposer une vraie aventure hyborienne.
Au lieu de cela, Torghun, tu fais très rapidement voler en éclat cette intéressante proposition et convoques au chevet de ton aventure des races tout azimut : orque, troll, gobelin, minotaure et j'en passe. Seuls, éventuellement, les Hommes-Lézards auraient eu droit de cité. Le résultat de ce Gloubi-boulga est que j'ai eu assez rapidement l'impression de faire une partie de Blood Bowl et non pas de me retrouver dans l'univers de Conan. Et c'est vraiment dommage parce que l'idée d'une bataille rangée était très bonne et se serait largement suffit à elle-même. Ultime bémol : Crom n'intervient jamais. Jamais (ou alors on est avec un continuateur, un pastiche). Si l'idée de la prière est intéressante, elle ne convient pas, à mon sens, à la culture cimmérienne, peu importe qu'il y ait ici réelle prière ou non.

Je ne revient pas sur les références digne d'un Ready Player One qui tapent dans beaucoup trop de râteliers, avec pour conséquence d'annuler tout enjeu narratif. C'est un gigantesque clin d'œil tellement monumental qu'il écrase le lecteur et l'histoire avec. Pour ne citer que deux ou trois références non encore lues dans les critiques : L'auberge du Sanglier noir (Œil Noir), Tempête du désert (Irak, 1991), la fille du roi des elfes (Dunsady), etc. Il y a néanmoins une très bonne référence : le casque du Baron dont les cornes sont latérales et qui évoquent le dessin de Barry Windsor-Smith sur les premiers Conan de chez Marvel. Ça, c'est une bonne référence. Ce sont des petites touches comme celle-là qu'il aurait fallu proposer, avec parcimonie.

L'autre soucis, à mon avis, provient des dialogues qui se heurtent à deux écueils. Le premier est la pléthore de personnages. Ceux-ci sont difficilement identifiables et au bout d'un moment, je ne savais plus qui était qui, sauf quand des substantifs venaient éclairer ma lanterne : l'espion, le baron, etc. Ce qui, encore une fois, nuit à l'intensité dramatique du récit puisque les enjeux ne peuvent être portés par des personnages complètement transparents.
Le second, cela a déjà été dit, c'est le langage employé qui est absolument le même pour tout le monde : une histoire de charretiers. Que quelques personnages aient un langage fleuri, en dessous de la ceinture ou que de temps en temps, Iria lâche un juron bien senti, oui. Mais que tout le monde s'exprime comme s'il participait au concours de la réplique la plus vulgaire, non. D'abord, à mes oreilles, cela a été difficilement supportable, mais surtout, cela rend les dialogues un peu vains puisqu'il faut les écrire non pour leur contenu mais pour pouvoir couper la parole, proposer une insulte, mettre la vulgarité en exergue, bref, être démonstratif de la trivialité la plus grossière dans une absence un peu regrettable d'avancée discursive (les dialogues font difficilement avancer l'histoire – on préfère s'envoyer des vannes).

Le style en lui-même est parfois un peu hésitant ; il y a quelques problèmes de tournure de phrase, des répétitions, quelques mots mal choisis (comme avec campement implanté) ; mais rien qu'une solide relecture ne puisse corriger.

La jouabilité est intéressante parce qu'il y a deux méthodes pou l'emporter. Cela évite l'OTP et offre une possibilité de rejouer non négligeable sur une mini-AVH. J'ai personnellement apprécié les fausses pistes qui, là encore, permettent de revenir à la partie sans être trop punitif, parce qu'il s'agit de faire des choix. On est donc bien libre de suivre tel ou tel chemin. Et j'ai aussi beaucoup aimé le chiasme narratif à mi-chemin (deux alliés, deux événements, quatre possibilités). Mon seul bémol vient de cette idée incompréhensible de laisser les dés choisir l'événement. Il aurait mieux valu proposer un choix en apparence pertinent, mais qui aurait conditionné la mésaventure à venir (si vous vous placer à gauche du chef minotaure, si vous préférez vous mettre à droite de l'espion). La ludicité est donc pour moi le point fort de cette AVH.
Reste les mécaniques du jeu. Je suis ici mi-figue, mi-raisin. La gestion des Talents me plaît toujours (la gestion me plaît toujours). Elle est ardue, mais pas bloquante, c'est donc plutôt bien goupillé. Les points de prière eux, c'est de l'OTP absolu. Pourquoi pas, d'autant plus qu'une autre méthode existe, ce qui offre donc la possibilité, comme je l'ai dit, de choisir son type de jeu. Reste les escarmouches. J'aurais du mal à donner un avis définitif, car j'ai eu une chance de pendu aux dés. Mais cela m'a semblé très difficile. Si l'idée de la course-poursuite sur la carte est séduisante, j'y suis arrivé in extremis. De plus, j'ai considéré que les mouvements n'étaient pas simultanées. Je me déplace, j'arrive à un point, puis l'ennemi se déplace. Ainsi, si je rejoins l'ennemi avant son tour de déplacement, je l'ai rattrapé. Les combats me paraissent trop difficiles, mais je n'en ai fait qu'un seul. Il n'empêche, je suis parti en majorité et j'ai fini l'affrontement avec seulement 5 hommes. Ce n'est pas passé loin. S'il n'y a que deux ou trois affrontements maximum, cela peut aller. Mais au-delà, je pense qu'il faut revoir le système de jeu.

Conclusion
L'intention est bonne, le scénario (les événements pour emporter la victoire) est bon et la ludicité également. C'est donc une aventure qui a été correctement pensée en amont. Le problème réside dans sa réalisation : univers  défaillant, personnages inexistants, dialogues bancals et contre-productifs, ton inadapté. On peut donc tout à fait y remédier avec un peu de travail. Comme avec le paragraphe 49 où il suffit de faire intervenir un dieu quelconque pour punir Iria d'avoir bien trop cru en l'excellence de sa foi, péché d'orgueil, et ainsi oublier l'adresse au joueur, malvenue, joueur qui a pu simplement se tromper dans son décompte.
Voilà. Garde le cap, il y a du potentiel.
Goburlicheur de chrastymèles
Répondre
#30
@ Torghun :

Perso, Conan est le personnage Howardien que j'aime le moins avec El Borak et Solomon Kane...
J'adore le monde Hyborien imaginé par le maître de Cross Plains mais Conan me gonfle très vite en général (je parle cependant du vrai cimmérien, pas le barbare bourrin en slip de fourrure qui gambade à moitié à poil dans la neige popularisé par la BD et le cinéma). Je lui préfère très nettement Kull l'Atlante, bien plus subtil, plus intéressant et plus intelligent, probablement mon personnage howardien préféré avec Agnès la Noire. Et n'oublions pas les poèmes de "Two Gun Bob" comme le surnommait affectueusement Lovecraft : les poèmes d'Howard, comme ceux du recueil Chants de guerre et de mort par exemple, sont magnifiques.

Après, pour terminer ce hors-sujet, mon personnage d'Heroic Fantasy préféré toutes catégories reste Kane, le guerrier-philosophe imaginé par Karl E. Wagner. Deux soleils couchants est à lire, absolument.
Anywhere out of the world
Répondre




Utilisateur(s) parcourant ce sujet : 1 visiteur(s)