Card games on boats
#1
Notes de production du studio Gallop, traduites depuis le japonais. Les mots en italique sont en anglais dans le texte d'origine.

Sujet : Nouvelle série pour vendre des cartes

Concept : C'est comme One Piece, sauf que tout le monde joue aux cartes.

Risques de procès : Si on a pu plagier Dragon Ball sans le moindre problème, pas de raison qu'on ne puisse pas continuer à s'inspirer de ce qui était la mode voilà 20 ans.

Épisode pilote :

Sur une île isolée au milieu d'un océan paisible, un petit village tranquille est soumis au racket d'une bande de bandits vraiment très méchants. Les rufiants sont très moches, commettent des méfaits aussi vils que mal parler à la population (sans prononcer le moindre gros mot), mettre leurs pieds sur leurs tables et ne pas payer pour leur nourriture et leur boisson. Bref, le pire qu'on puisse montrer sans risquer de choquer les parents.

Comme on ne va pas payer des gens pour trouver une apparence originale à des personnages aussi jetables, on va reprendre tels quels des adversaires similaires du premier manga, et on dira que c'est une hommage.

Alors que les méchants font des méchancetés accoste à l'unique port de l'île un mystérieux bateau très coloré. À son bord, une seule personne, un adolescent masculin standard de l'animation japonaise, un tricorne de pirate solidement enfoncé sur le crâne.

Après une série de quiproquos et de gags visuels, histoire de faire traîner l'épisode jusqu'à la durée réglementaire, il s'embrouille avec les fripouilles, et la première moitié du pilote se termine sur un Duel au soleil couchant, sur le ponton, le héros dos à la mer face au chef des canailles à la tête de sa bande.

Le scélérat joue des vieilles cartes dépassées d'il y a quinze ans, mais semble toutefois avoir l'avantage face à un héros qui titube, n'est pas concentré, et n'accorde pas vraiment d'importance à cet affrontement (c'est ri-go-lo).

Et puis soudain, alors qu'il était au plus mal, le héros se reprend, explique qu'il avait le mal de terre après aussi longtemps passé sur les flots, mais que maintenant ça va mieux. Il enlève alors son chapeau d'un geste dramatique, révélant sa chevelure multicolore en pointe de protagoniste.

Le gredin comprend qu'il est mal barré, mais lance évidemment une dernière bravade :

Forban : Tu as déjà perdu Protagoniste ! Ton terrain est vide et grâce au pouvoir de mon Timeater, tu ne peux pas Summon avant ta Battle Phase ce tour-ci. Tu ne peux donc pas m'attaquer !
Protagoniste : C'est là où tu te trompes. Salvo Summon !

Le bateau du héros se met alors à bouger tout seul, s'envole dans le ciel et ses canons font feu. Ce passage sera en images de synthèse, et coûtera plus cher que tout le reste de l'épisode, mais on se remboursera en le réutilisant abondamment tel quel par la suite. Et pour ceux qui se demandent pourquoi le bateau vole, c'est parce que c'est la continuité logique des motos.

Bien évidemment, les tirs des canons ne réduisent pas en bouillie les vauriens. Non, il s'avère qu'ils sont chargés avec des cartes de créatures, qui se matérialisent à l'impact.

Filou : Salvo Summon ! Quoi ? Mais qu'est-ce que c'est ?
Protagoniste : La mer est vaste et dangereuse. Pour survivre à la colère des océans déchaînés, les marins ont dû développer de nouvelles techniques pour pouvoir appeler à eux leurs champions même dans les situations les plus critiques. C''est cela le Salvo Summon !

Pause dramatique, puis explication pratique rapide (on aura toute une saison pour détailler) des nouvelles règles et des nouvelles cartes. Après le gentil gagne, les méchants s'enfuient, et l'épisode se conclut sur le héros qui repart au lever du jour pour continuer sa quête.

Déroulement de la première saison :

Pendant une quinzaine d'épisodes, le héros se contente d'aller d'île en île, de croiser une ou un capitaine aux colorés bateau, vêtements et cheveux, de l'affronter aux cartes, puis de se réconcilier avec. Format « monstre de la semaine » classique, chaque capitaine joue autour d'un archétype précis.

Inventer autant de personnages en peu de temps n'étant pas facile, n'hésitez pas à plonger dans les clichés. Par un personnage pseudo-français, avec un nom très français comme Napoléon/Chérie Le Blanc/Jean-Michel Roger, et dont les cartes et le style de vie tourne autour d'une spécialité française comme Napoélon/Jeanne d'Arc/les brutalités policières.

Histoire de réveiller le spectateur, vers le seizième épisode, on introduit le Kaiba de la série, le rival super trop fort avec une cape qui claque au vent, qui méprise le héros mais l'affronte néanmoins en Duel sous une pluie battante dramatique, avec éclairs et roulements de tonnerre. Le héros est vite malmené, mais pense avoir repris le dessus suite à une supposée erreur adverse :

Protagoniste (pensées) : Son Salvo Summon n'a pas réussi à me terrasser, ce qui le laisse sans défense. À mon prochain tour, je gagne ce Duel !
Rival : Je sais à quoi tu penses. Tu te dis que puisque mon Salvo Summon n'est pas parvenu à réduire tes Life Points à zéro, je suis maintenant sans ressources. Et c'est là que tu te trompes. Le Salvo Summon est une technique redoutable dont la véritable puissance va bien au-delà de la salve initiale. Contemple et apprends de ton échec. Boarding Beyond !

Les créatures invoquées par le rival remontent dans le vaisseau, et son dragon légendaire en descend à la place. Le temps d'expliquer ce qu'il vient de se passer en terme de règles, et de procéder aux vantardises d'usage, la tempête est hors de contrôle et interrompt le duel avant qu'un vainqueur ne soit officiellement déclaré.

Après, on case un petit épisode résumé composé à 90% d'extraits des épisodes précédents, et on en profite pour dépouiller les résultats des sondages de popularité et les chiffres des ventes des cartes. À partir de ces données, on détermine trois personnages (en plus du rival), une fille et deux gars, parmi ceux qu'on a vu jusque là, qui vont réapparaître dans le série et devenir les faire-valoir du héros jusqu'à la fin des temps.

La huitaine d'épisodes suivants seront consacrés aux retrouvailles avec ces fameux faire-valoir. Ce sera l'occasion de nouveaux combats de cartes entre le héros et eux, qui se termineront par la victoire du héros, mais cette fois-ci les personnages resteront pour l'accompagner.

Là, on en est à la moitié de la saison de cinquante épisodes, et il est temps de trouver un scénario. Bon, bah, y'a un pirate fantôme qui sème la terreur à l'aide de ses (cartes de) monstres marins. L'équipe des héros part l'arrêter.

On enchaîne sur une poignée d'épisodes où les faire-valoir affrontent des sbires du fantôme, c'est-à-dire des pirates zombies tous identiques, histoire qu'ils aient tous au moins une victoire à leur actif, et qu'on puisse les faire perdre contre d'autres gens pour montrer à quel point les nouveaux arrivants sont forts (c'est l'effet Worf).

Et justement, puisqu'on en parle, les lieutenants du fantôme entrent en jeu et les remettent à leur place d'éternels perdants. Histoire d'économiser encore un peu, ces lieutenants zombies seront d'ailleurs des références appuyées à des personnages, voire à des créatures, des séries précédentes.

La fin de saison se compose principalement d'une succession d'affrontements du héros contre ces fameux lieutenants, avec ses faire-valoir en pom-pom girls. Au tournant décisif de chaque combat, le héros entend une voix mystérieuse qui lui prodigue conseils et encouragements supplémentaires (histoire que, même en temps que simple soutien moral, les faire-valoir soient inutiles).

Lorsqu'il ne reste plus qu'un lieutenant chez les méchants, le rival se décide enfin à se bouger les fesses pour sauver les océans, et vient en personne mettre la raclée à cet ultime ennemi. Lui et les faire-valoir restent cependant ensuite en retrait pour retenir les armées de mort-vivants et de monstres marins tandis que le héros va affronter seul le boss.

L'affrontement se déroule en navire contre navire, le héros bien droit sur le pont de son beau bateau coloré, et le fantôme gesticulant sur la proue à tête de mort de son pourrissant navire grisâtre. Il est temps de jouer aux cartes pour le destin des sept mers.

Cependant, le héros comprend vite que le fantôme est un sale tricheur qui a sabordé son beau navire, lequel coule en plein milieu du duel, entraînant avec lui le héros par le fond.

Alors qu'il est en train de se noyer et perd connaissance, il entend à nouveau la voix mystérieuse. L'absence d'oxygène devant aider d'une façon ou d'une autre, il découvre enfin l'apparence de sa propriétaire : Un personnage féminin standard d'anime, transparente, flottant dans les airs, à la peau bleue. Elle explique être Téthys, déesse des océans, et qu'elle a choisi le héros pour défendre les mers contre la menace du Yamata no Orochi qu'a libéré le fantôme.

Le héros reprend alors conscience, nage vers la surface, se remet difficilement debout sur un débris de son navire, et avec sa nouvelle alliée derrière l'épaule, reprend le combat.

Boss : C'est impossible ! Tu devrais être mort !
Protagoniste : Je dois te remercier Boss. Si tu ne m'avais pas obligé à boire la tasse, jamais je n'aurais pu découvrir un nouveau secret du Salvo Summon dans les profondeurs.
Boss : Quoi ? Tu bluffes ! Mon Neo Metal Darkness Orochi est invincible !
Protagoniste : Il n'est nulle créature que la colère des océans ne puisse terrasser. Deep Salvo Summon !

Bien que reposant désormais au fond de l'océan, les canons de son vaisseau tirent, vers la surface, et les cartes jaillissent des flots dans un déluge d'effets de lumière.

Ensuite, le héros gagne, il retrouve ses faire-valoir, et le rival lâche un demi-compliment avant de repartir en direction du soleil couchant sur des paroles prophétisant la saison 2 sans trop se mouiller sur son scénario véritable : « L'océan est vaste. Dans cette mare aux canards, Boss était peut-être le plus gros poisson. Mais il n'est que menu fretin par rapport à ceux que tu devras affronter si tu me suis dans la Mer de Tous les Dangers. »
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#2
Ils ont des générateurs automatiques de scripts, chez Gallop ?
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#3
Pas sûr d'avoir compris ce qui a motivé ce texte, ni même toutes les références, mais ça m'a bien plu !
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#4
— Collègues, nous avons un problème. Notre script a été rejeté par le comité de direction.
— Ah bon ? Ils s'intéressent à la qualité de ce qu'on sort maintenant ceux-là ?
— Non, non, bien sûr que non. C'est juste que les derniers chiffres de la compta sont arrivés, et comme il s'avère que la version gacha du jeu de cartes rapporte beaucoup plus d'argent que le carton, on doit revoir notre copie pour que l'anime en fasse également la pub'.
— C'est quoi un gacha ?
— Euh, t'as vécu dans une grotte ces dernières années ?
— J'occupe un poste subalterne dans l'animation de gros. Le seul moment où je ne suis pas en train de travailler la tête dans le guidon, c'est lors de mes six heures quotidiennes de sommeil. Donc oui, on peut dire ça.
— Soit. Bon, alors au commencement étaient les cartes à collectionner sportives, qu'un génie démoniaque a eu l'idée de vendre dans des enveloppes scellées faussement aléatoires, les sportifs les plus à la mode étant beaucoup beaucoup moins représentés que les seconds couteaux. Ainsi, le gogo désireux d'avoir la photo encadrée de son idole du moment devait acheter une centaine de paquets faussement bon marché pour atteindre son objectif.
— Oui, bon, pas la peine de remonter aussi loin quand même, on parle d'une arnaque légale qui date au moins du lendemain de la seconde guerre mondiale, et qui est peut-être encore plus vieille.
— C'est pas parce que c'est vieux comme le monde que ça marche pas toujours aussi extraordinairement bien. Nous pour l'instant on s'était contenté de recopier la variante des sorciers de la côte, qui consistait à mélanger ça à un jeu truqué en faveur des pièces les plus rares, histoire que non seulement le gamin qui met toutes les économies de ses parents dedans il a une plus grosse collection que toi, mais il te pète la margoulette avec en prime.
— Oui, ça on le sait, notre com' est pas vraiment subtile sur le fait d'avoir un gros dragon dans le slip si tu consommes.
— Et bah le gacha, c'est pareil, sauf que t'as même plus besoin du gamin riche. Comme t'es dans un jeu vidéo, c'est le jeu lui-même qui te caresse quand tu lâches la thune, et qui t'humilie quand tu t'obstines à pas vouloir ouvrir le portefeuille. On rajoute toutes les astuces éprouvées des casinos pour que tu te perdes toute notion de temps et d'argent, et tu as la pompe à fric ultime. Cerise sur le gâteau, comme tout est dématérialisé, on a même plus de frais d'impression et de distribution.
— Si j'étais encore capable d'avoir des émotions, j'aurais honte.
— Et bah c'est pas les cas des actionnaires je t'assure. Surtout que maintenant que de plus en plus de pays parlent de les réguler comme les jeux d'argent qu'ils sont, on a ordre de pressurer le modèle jusqu'à la dernière pièce virtuelle pendant que tout est encore permis.
— Ok, et comment on va aider à écouler la drogue ?
— Facile. On va faire un isekai.
— Je sais pas non plus ce que c'est, mais vu que tous les autres se sont mis à pleurer, ça doit pas être bon signe.
— T'inquiète, tu vas pas tarder à chialer aussi. Tu vois les histoires où un type quelconque, voire médiocre, voire carrément minable, se retrouve téléporté dans un autre monde où il est le plus beau, le plus fort, rien ne lui résiste, les méchants s'enfuient devant sa toute puissance et les femmes se jettent à ses pieds ?
— Non, non, dis-moi que t'es pas sérieux.
— Ah ouais ? Tu penses peut-être que parce que c'était déjà un cliché au début du XXème siècle, le genre est mort ? Et bah non, non. Il a jamais été aussi populaire. Il a suffi qu'un studio en sorte un se passant dans un meuporg au bon moment, et bam ça a relancé la machine.
— Et le public en redemande ?
— Les investisseurs en redemandent surtout, c'est ça qui est important. Le public est identifié, la chaîne de production est bien rodée, avec des nouvelles aux titres outranciers publiées pour un coût insignifiant qu'on transforme en mangas si elles se vendent correctement, puis en animes si le manga cartonne. Risque financier faible, gain potentiel important.
— Sauf que nous on fait du anime first.
— Oui, dans notre cas, on va plutôt se greffer maladroitement sur une mode. Mais c'est pas le seul intérêt tu vas voir. Lisez donc le pitch que j'ai rédigé.

Épisode pilote :

Au milieu d'un désert paisible, un petit village tranquille est soumis au racket d'une bande de bandits vraiment très méchants…

— Attends, c'est pas exactement le même script que pour le projet avec les bateaux ? Y'a juste l'océan qui a été remplacé par le désert.
— Bah, bien sûr, tu espérais quoi ? J'allais pas mettre à la poubelle tout le travail qu'on a fait précédemment.
— Et le héros se déplace sur un bateau magique qui vole au-dessus du sable ?
— Exactement. Comme ça on peut réutiliser tels quels les designs des navires. Mais passe plutôt à la page suivante, où tout mon génie te sera révélé.

Alors que la situation semble mal engagée pour le héros, celui-ci a un flashback où le voit dans ce qui ressemble fortement au Japon des dessins animés, avec des vêtements et une coupe de cheveux légèrement moins excentriques, en train de jouer au véritable gacha game de la boîte. Et dans le jeu, il est dans une situation strictement identique à celle du monde désertique, avec les mêmes cartes dans les mêmes positions.

Retour à l'intrigue principale, où le héros se relève avec un petit sourire en coin. Puis, [après avoir éclaté le méchant à coups de canons qui tirent des cartes], le héros lui déclare crânement : « Ne t'en veux pas d'avoir perdu. J'ai derrière moi l'expérience de centaines de milliers de duels. Tu n'as jamais eu ne serait-ce que l'ombre d'une chance. »

On voit alors derrière le héros une mosaïque d'images le présentant toutes sous sa forme terrestre en train de jouer à notre jeu, que ce soit en numérique ou en physique. Faire des captures d'écran du nouvel épisode 3 (on va quand même pas redessiner), qui sera un long flashback montrant le héros, rejeté par des parents et des camarades cruels qui ne comprennent pas qu'il passe tout son temps à consommer notre came, être transporté dans le monde de l'histoire après avoir résolu un puzzle antique millénaire. Et là, dans ce nouveau monde, ses compétences jadis moquées font soudain de lui un héros surpuissant, capable de triompher aux cartes de n'importe qui.

Toutes les scènes où le protagoniste joue au gatcha montreront des vraies images du jeu. Ça fera toujours ça de moins à animer, et ça de plus en pub'. À voir si on peut intégrer des images de vrais tournois papier aussi, en décalquant la vidéo en prise de vues réelles pour lui donner un aspect plus cartoon.

Dans les flashbacks, les personnages seront soit des silhouettes menaçantes, qu'on entraperçoit à peine et aux visages toujours dans l'ombre (les parents, les profs, les élèves qui ne jouent pas), soit des clichés ambulants (le héros, le meilleur ami complètement idiot, la fille niaise etc.) s'exprimant en permanence comme s'ils étaient en train de commenter une partie de tournois. Non pas à coups de menaces de mort et de viol comme dans la réalité réelle, mais comme ils s'imaginent parler, avec des phrases bourrées de jargons pour initiés façon « J'Engine pour ROTA mon Garnet. »

— Sinon, c'est tout pareil que dans le projet initial. Le désert remplace l'océan, les sables mouvants les grands fonds. Faudra juste couper quelques scènes de remplissage pour libérer de la place pour nos flashbacks publicitaires, mais bon, vu que les épisodes sont constitués à 80% de remplissage, ça devrait pas être trop difficile.
— Pourquoi un désert au fait ?
— Thématique égyptienne, pour surfer sur l'anniversaire des vingt ans de la première série.
— On le fête pas tous les six mois depuis cinq ans celui-là ?
— Oui, mais t'as l'anniversaire du tome 1, puis l'anniversaire du premier chapitre de l'arc avec les cartes, puis l'anniversaire du premier épisode du dessin animée puis…
— Ok, ok, j'ai compris. On met des caméos aussi je suppose.
— Oui, mais pas trop, faut pas en abuser.
— Pourquoi ? T'as des scrupules à recycler d'un seul coup ?
— Ah non, non. C'est juste que si on dépasse le cadre de la référence discrète, ça va vite devenir un sac de nœuds légal impliquant les avocats de l'éditeur du manga original, du producteur, et de la compagnie de jouets.
— Tu me rassures. C'est quoi le feuillet tout à la fin ?
— Des précisions pour l'équipe de doublage. On m'a fait remarquer que j'avais oublié d'intégrer un vague embryon de début d'histoire d'amour, qui ne commence jamais vraiment et ne se conclut certainement pas, donc je leur demande de prononcer certaines répliques de façon ambigüe pour que des spectateur·rice·s avec plus d'imagination que nous puissent y voir ce qui leur plaît.
— C'est pas tant qu'on manque d'imagination qu'on l'utilise mal je crois. Y'a une sorte de beauté du diable propre à nos horreurs.
— Ton lyrisme ne va pas survivre au pitch de la saison 2.

Comme un désert encore plus vaste englobant le désert du début, ça commençait à faire trop même dans le référentiel d'une série avec des types aux cheveux tricolores qui piochent des cartes dans des tornades en faisant du surf, le twist de l'épisode final sera qu'ils sont en fait depuis le début… Sur une gigantesque île volante !

Comme ça, dans la saison 2, on peut tout changer sans rien changer. On tune le bateau du héros, on remplace ses cartes à thématique désertique par des cartes aériennes qui font fondamentalement la même chose, et c'est reparti, on recommence depuis le début avec juste une couche de peinture, le basculement d'environnement permettant de ramener à zéro toute la progression de tous les personnages.

Et dans la saison 3, ce sera l'espace !
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#5
C'est très très bon ! Ce srait bien d'avoir quelques illustrations en plus Smile
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