Ghosts of Mars (Carpenter)
#1
Hier soir, avec VIK, notre groupe de soldats était chargé de ramener un type et de sauver une ville d'une invasion zombie.

Le début a été assez calme. On a vu quelques indices de la présence des zombies, à savoir du sang partout et les restes des victimes. Les premiers combats ont été très simples, avec un ou deux zombies par-ci par-là, et on les a mis en pièces assez vite. On a obtenu quelques Survivants en plus.

Après, la poisse a commencé. Une mauvaise décision, un personnage envoyé affronter tout seul comme un con un gros groupe de zombies, et on a perdu la chef d'escouade avant qu'elle n'ait eu le temps de faire le moindre dommage. Ça commençait bien...

On a beau eu trouver quelques Survivants de temps en temps, honnêtement, ils ne restaient pas avec le groupe longtemps.
Ah et vous savez ce truc qui énerve Skarn, quand on se rend compte que suivre la stratégie "logique" du jeu va en fait nous désavantager voire nous faire perdre, et que du coup, pour optimiser les chances de gagner, il faut faire des choses contre-intuitives ? On a besoin de perdre des quêtes pour avoir des épées noires pour gagner aux Chevaliers de la Table Ronde, on ne doit pas fermer les Portails tant qu'on ne peut pas tous les sceller d'un coup à Horreur à Arkham, il vaut mieux laisser que des groupes d'une unité plutôt que d'éliminer entièrement un groupe à Conan ?

Là c'est un peu pareil. On s'est vite aperçus que tuer du zombie était très vite contre-productif, parce qu'autant qu'on en tuait revenaient presque aussitôt après, et qu'en plus, à chaque fois, ça court le risque que le personnage soit contaminé et devienne zombie à son tour.

Mais là où c'était trop con, c'est que la linéarité du scénario obligeait quand même à ce que des zombies doivent être flingués.

À un moment, on a réussi à se mettre plus ou moins en sécurité avec un groupe de soldats et Survivants. Sauf qu'à ce moment-là, aucun des objectifs n'était rempli !
Donc il fallait REVENIR en plein milieu des zombies pour faire tout péter. Sachant qu'on n'avait trouvé aucun moyen pour empêcher la contamination, donc on se doutait qu'à ce stade de la partie, c'était probablement la défaite assurée de toute façon, tôt ou tard.

On a réussi à tuer une espèce de gros boss (de façon assez décevante d'ailleurs) sur la fin. Pour au final se retrouver avec plus que un soldat évacué vers le QG. UN SEUL survivant en fin de partie (et encore, il a presque fallu tricher pour sauver ce perso, je pense que si on avait joué réglo, elle aurait fini en zombie), et on n'a même pas réussi à remplir UN SEUL objectif.
On n'a pas ramené le mec qu'on devait ramener, et la ville (et on peut deviner qu'ensuite ce sera la colonie toute entière) a été complètement détruite et envahie par les morts-vivants.
L'échec absolu, mais on s'est bien marrés.

Ah pardon, on me signale dans l'oreillette que VIC et moi n'avons joué ni à un jeu de plateau (c'était pas une variante de Zombicide avec un crossover sur Dead of Winter), ni à un jeu de rôle post-apocalyptico-SF, nous avons juste regardé le DVD de Ghosts of Mars, de John Carpenter. (Apparemment reconnu par beaucoup de gens comme son pire film.)
C'est marrant parce que y avait tellement de clichés qui auraient fonctionné dans un jeu, qui je m'y étais cru...
(Et ne vous inquiétez pas, je ne vous ai rien spoilé, on sait dès le début qu'il n'y a qu'un seul survivant.)
Mr. Shadow

Doux mon cœur, fermes mes intentions. -mantra Psi
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#2
Très drôle.
Il se trouve que je me suis fait l'intégrale des Carpenter récemment parce qu'on m'en avait beaucoup parlé, et c'est vraiment le cinéaste le plus surestimé de tous les temps (Halloween et The thing et prince des ténèbres se défendent cependant)
Je crois que c'est également le plus mauvais dialoguiste de tous les temps ( si tu veux vraiment rire un bon coup, regarde les en vf, c'est encore plus drôle, certaines répliques atteignent un niveau ultra élevé, parce que l'on sent que les doubleurs ne savent pas comment interpréter cela sérieusement, du coup ils en font des tonnes).
Après, pour le côté circulaire, c'est systématique dans ses films. La fin est souvent un retour au point de départ et ce que font les protagonistes dans le film n'a toujours aucune incidence sur rien. Et ses héros sont souvent volontairement très cons (James Wood dans Vampires ou Kurt dans Jack Burton).

Mais tu peux voir les autres : chacun de ses films effectivement ressemble très fortement à un scénario de jeu de société, de jeu vidéo, voire même pour certains à des livres dont vous êtes le héros, qui serait d'ailleurs très jouissifs (New York 97, Invasion Los angeles).
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#3
Quoi, on critique mon Carpenter vénéré?
Bon OK ça a vieilli un bon coup et c'est de la série B parfois bien assumée. Mais bon sang, comment j'ai été scotché dans mon adolescence par l'innovation d'Halloween, de The Thing, d'Assaut, de New York 97 et l'Antre de la Folie! Dans son genre, il avait du génie et sortait des sentiers battus, c'est devenu tellement rare de nos jours dans le cinéma.
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#4
Je n'ai pas dit qu'il était nul, mais surestimé lol. ça reste très agréable à regarder (sinon, je me serais pas tapé l'intégrale, après tu cites effectivement les meilleurs). Parce qu'il a une vraie pureté dans son approche, il est totalement 1er degré, il fait de la série b et on sent qu'il en est amoureux et qu'il prend cela vraiment au sérieux, on sent vraiment le gamin qui s'amuse (ah oui et il y a the fog aussi qui est bien). Par contre 1997, je n'ai jamais compris l'engouement, quoi que à la même époque sortait "Le sorcier de la montagne de feu" et son immense succès. Les scénarios étant aussi évolués dans les deux oeuvres, c'était peut-être dans le vent à l'époque effectivement.
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