[03] L'Homme au Cheval de Brume
#1
Il s'agit peut-être du seul LDVELH qui propose d'être transporté dans l'univers du Far-west (hormis peut-être certains de la collection "Histoires à jouer" que je ne connaîtrais pas encore). Même si je ne voue pas aux westerns une passion sans nom, cette idée m'a paru assez excitante.
Niveau objectif, on reste sur la répétition des deux premiers tomes de la série, à savoir que le prince et la princesse du temps doivent délivrer un citoyen de Chronalia fait prisonnier par les humains, en l'occurence par les Sudistes qui sont en guerre contre les Yankees. On quitte donc la France pour s'immerger un peu dans l'histoire américaine avec la fameuse guerre d'indépendance. Finalement, on n'apprend pas grand chose sur cette période historique hormis que les Sudistes sont les vilains pas beaux car esclavagistes alors que les Nordistes souhaitent libérer les esclaves...
Il n'empêche que L'Homme au Cheval de Brume est bien plus agréable à lire et à jouer qu'un LDVELH de la série "Histoire".
Le style y est supérieur à la moyenne habituelle et les très longs paragraphes ne sont pas rébarbatifs. Les dialogues en particulier sont très réussis, savoureux. Le ton employé est plutôt léger, avec des touches d'humour bienvenues. En particulier, le PFA où l'on finit notre existence époux/épouse d'un(e) comanche m'a bien fait rire ; on ne sait pas si c'est du lard ou du cochon tant l'ironie est y subtilement glissée.
Comme dans les deux premiers livres, il est plus intéressant de jouer la princesse du temps car on se retrouve alors dans diverses situations cocasses ou en proie au machisme des cow-boys, aspects qui sont absents si on joue le frangin. Le scénario est très classique et sans rebondissement spectaculaire. Il faut traverser le sud des Etats-Unis d'Ouest en Est le plus vite possible (le temps est décompté sur un calendrier) et en ménageant sa monture qui peut mourir d'épuisement. Le tout est d'éviter tout retardement mais l'auteur va s'échiner à multiplier des obstacles d'un grand classicisme : animaux sauvages, indiens hostiles, attaques de bandits, chasseurs de primes, bref... la panolie de Sergio Léone. Malgré tout c'est agréable car, contrairement aux innombrables donjons de Livingstone, cet univers est une nouveauté rafraîchissante parmi les LDVELH.
Les règles de nourriture, fatigue de la monture, gestion des sous, sont plutôt réalistes et cohérentes. A propos de dollars, à noter une scène très sympa où l'on peut jouer au poker sur plusieurs paragraphes exclusivement consacrés à la partie et aux cartes de notre main. Les amateurs de ce jeu (et ils sont nombreux en ce moment) seront comblés.
Les combats sont par contre un peu faciles. Evidemment, ce ne sera pas le cas si l'on a tiré des caracs faiblardes au début mais si l'on reprend les scores qui nous ont permis de terminer les bouquins précédents, on ne voit pas beaucoup diminuer ses points de force (équivalent d'endurance).
Le seul gros défaut de ce LDVELH est sa forte linéarité. Mais sa qualité littéraire et le fait qu'il se déroule dans un cadre réaliste et non fantastique lui donnent un caractère plus adulte qui le rend encore plus intéressant pour des lecteurs non adolescents. La série Les Messagers du Temps est pour moi une excellente redécouverte, presque 20 ans après l'avoir connue sans m'y être jusque là vraiment intéressée.
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[03] L'Homme au Cheval de Brume - par Fitz - 20/03/2008, 21:28



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