28/06/2022, 00:07
Pour sa première participation aux Mini-Yaz, Julien Boutreux nous livre une AVH prenante et instantanément prometteuse. Pour commencer, malgré les quelques fautes d'écriture et égarements stylistiques que l'on pourra trouver, sa grande force est le soin particulier qu'il met à installer un univers forcément doté de nombreuses inconnues (ce qui explique la volonté révélatrice un peu trop pressante de l'épilogue) et à détailler les péripéties de l'expédition du héros et de son groupe. On est dedans, c'est certain. Concernant le controversé paragraphe 15 et sa scène narrée "à la mitraillette", j'y vois plus une maladresse d'exécution qu'un dérapage de style : l'idée d'une rupture de ton momentanée me paraît exécutée, mais l'écriture perfectible.
Certains paragraphes semblent avoir été écrits pour le pur plaisir de nourrir le récit au lieu d'alimenter la mécanique du jeu, et je trouve cela très plaisant. Le seul aspect du récit qui m'a fait un peu tiquer concerne ce qui entoure le roi de Tiornie. Peut-être est-ce un problème de développement, ou peut-être manqué-je cruellement d'imagination, mais j'ai eu du mal à croire que ce souverain devienne à ce point ami avec le capitaine d'une compagnie de mercenaires, avec des échanges à la limite de la familiarité !
J'ai un peu plus de réserve sur la jouabilité. Je n'ai pas envie de râler sur les nombres relativement élevés de PFA ou d'objets inutiles à choisir. En revanche, quand il s'agit de déterminer un élément stratégique précisément pour éviter de tels PFA, et que la stratégie finit par ne pas entrer en ligne de compte, cela me heurte légèrement. Je parle bien sûr du choix de compagnons Déjà Morts qui participeront à l'escorte. Si le paragraphe 27 laisse entendre qu'il convient de préparer son voyage avec soin, en réalité, on en est réduit sur ce point, comme pour les choix d'objet dans cette AVH ou dans un LDVELH hardcore à la Livingstone, à faire du "méta-jeu", c'est-à-dire à choisir le nombre de compagnons en fonction des avanies qu'on sait d'avance qu'on va subir. Sachant que si on en prend trop, c'est l'échec, et s'ils meurent tous avant la phase finale, c'est l'échec aussi ! Je trouve dommage de voir cet aspect-ci du jeu réduit à cela.
En passant, je trouve le paragraphe 24 un peu flou sur les pertes à appliquer aux compagnons...
Dernière remarque : le paragraphe 24 et quelques autres me semblent à la limite de l'application du plafond de 50 paragraphes : s'ils ne comportent pas à proprement parler de bifurcation en plein milieu (il n'y a qu'un seul paragraphe de destination), ils comportent néanmoins des "paragraphes dans les paragraphes" à l'accès conditionnel... Laissant les juges trancher sur ce cas, je me contenterai de saluer cette charmante œuvre de jeune auteur dont le souffle m'a fait passer un bon moment, et qui augure du meilleur pour l'avenir déjà annoncé : le tome 2 !
Certains paragraphes semblent avoir été écrits pour le pur plaisir de nourrir le récit au lieu d'alimenter la mécanique du jeu, et je trouve cela très plaisant. Le seul aspect du récit qui m'a fait un peu tiquer concerne ce qui entoure le roi de Tiornie. Peut-être est-ce un problème de développement, ou peut-être manqué-je cruellement d'imagination, mais j'ai eu du mal à croire que ce souverain devienne à ce point ami avec le capitaine d'une compagnie de mercenaires, avec des échanges à la limite de la familiarité !
J'ai un peu plus de réserve sur la jouabilité. Je n'ai pas envie de râler sur les nombres relativement élevés de PFA ou d'objets inutiles à choisir. En revanche, quand il s'agit de déterminer un élément stratégique précisément pour éviter de tels PFA, et que la stratégie finit par ne pas entrer en ligne de compte, cela me heurte légèrement. Je parle bien sûr du choix de compagnons Déjà Morts qui participeront à l'escorte. Si le paragraphe 27 laisse entendre qu'il convient de préparer son voyage avec soin, en réalité, on en est réduit sur ce point, comme pour les choix d'objet dans cette AVH ou dans un LDVELH hardcore à la Livingstone, à faire du "méta-jeu", c'est-à-dire à choisir le nombre de compagnons en fonction des avanies qu'on sait d'avance qu'on va subir. Sachant que si on en prend trop, c'est l'échec, et s'ils meurent tous avant la phase finale, c'est l'échec aussi ! Je trouve dommage de voir cet aspect-ci du jeu réduit à cela.
En passant, je trouve le paragraphe 24 un peu flou sur les pertes à appliquer aux compagnons...
Dernière remarque : le paragraphe 24 et quelques autres me semblent à la limite de l'application du plafond de 50 paragraphes : s'ils ne comportent pas à proprement parler de bifurcation en plein milieu (il n'y a qu'un seul paragraphe de destination), ils comportent néanmoins des "paragraphes dans les paragraphes" à l'accès conditionnel... Laissant les juges trancher sur ce cas, je me contenterai de saluer cette charmante œuvre de jeune auteur dont le souffle m'a fait passer un bon moment, et qui augure du meilleur pour l'avenir déjà annoncé : le tome 2 !
Souris ! Tu ne peux pas tous les tuer...