Rendez-vous au 1

Version complète : Le pire ennemi de l'écrivain d'AVH
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Un sujet qui portait sur les problèmes par rapport aux styles d'écriture a été récemment créé. J'aimerai aborder un autre problème, quand on rédige une AVH, qui est le fléau de l'inspiration : le blocage.

Soudain, au petit matin, alors que vous buvez une tasse de thé brûlante, vous avez une idée géniale. De surprise, vous laissez tomber votre breuvage favoris, et juste après avoir nettoyé le carlage, (Twisted) vous vous jetez sur votre ordinateur pour coucher sur papier (pardon sur écran) le fruit de votre imagination. Après avoir écrit 40 paragraphes, vous vous arrêtez soudainement. Peu après, vous laissez tomber votre projet qui rejoindra les centaines d'autres qui ont subi le même sort.
Quelques mois après, la suite de cet idée oubliée ressurgit, et vous écrivez quelques paragraphes à la suite, pour être finalement stoppé par une raison identique.

Quelles sont les chances que cet AVH arrive à terme ?
Faibles

Maintenant arrive ma question : Comment remédiez-vous au blocage et quelles sont vos techniques pour stimuler votre imagination ?
Tiens c'est exactement ce qui m'arrive avec ma 3e avh qui me fait pédaler dans la semoule. 2 fois que je reprends a zéro pour être aussi coincé qu'au début.

Je vais faire un break de quelques semaines, ou mois...
Recharger les piles en faisant des choses agréables et variées, bien dormir pour bien rêver.
Définir dès le départ un fil conducteur général permettant d'être détaillé à plusieurs endroits différents.
Accepter de ne pas réussir du premier coup et réécrire plusieurs fois! Ne pas faire d'excès dans l'autre sens, et savoir quand arrêter de patiner et passer à la suite malgré un passage faible.
Tu peux aussi revoir à la baisse la taille que tu comptais donner à ton avh, certaines idées sont chiantes à traiter au-delà d'un certain nombre de §.
Curieusement, j'ai déjà un fil conducteur pour Conspiration au KGB 2, Kult et mon projet mystère, et ça m'empêche pas d'avoir des blocages...
lorsque je bloque je change d'avh ! je parle d'un vrai blocage qui te rend fou plusieurs jours. Soit je passe à une autre étape de l'avh (mais j'avoue avoir du mal à écrire des scènes postérieures à l'endroit où je suis arrêté) car je note toutes mes bulles/paragraphes sur des plans , soit sérieusement je saute sur l'autre avh ne cours. Je travaille toujours avec deux ou trois avh en parallèle, une de celles-là je l'ai commencée voilà un an (Shamaan Tome II), un autre commencée récemment est plus avancée en nombre de paragraphes (Valareau).
Selon l'humeur je peux ainsi passer d'un univers à un autre, d'une histoire à une autre.
Après j'évite quand même d'écrire des avh's en "simultané". disons que lorsque l'inspiration s’arrête pour une, je met un coup de cravache sur l'autre, voire je la termine pour revenir ensuite à celle où je bloquais.
J'écris plus facilement le matin tôt (genre le dimanche lorsque mes gosses sont debout à 6.30) où le soir après 22h (lorsque il y a secret story à la télé...ou Koh lanta ! enfin lorsque la télé n'est pas dispo quoi Wink)
Mais l'inspiration bloquée ne m'a jamais fait repartir à zéro pour une avh, je n'aurais pas supporté et j'aurais plutôt abandonné le projet. Smile
lire des trucs en rapport avec ton AVH ou te documenter sur son milieu peut créer le sursaut
Apparemment, ton blocage provient de sursauts d'imagination. Sans doute une scène ou un morceau de scénario qui te vient à l'esprit, et qui ferait à coup sûr une bonne histoire !... mais une scène ou un bout de scénario ne font pas une histoire complète. Survient ensuite la dure réalité : et maintenant, on fait quoi ? pour aller où ? et comment ?

Il n'existe pas de solution miracle au blocage, mais une technique simple : faire un plan grossier sur le papier, en résumant les idées et les orientations de l'histoire (on parle d'AVH là). Ce plan n'a pas besoin d'être exhaustif, ni de rentrer de le détail, mais tout au moins de résumer les grandes phases de l'histoire.
Quel intérêt ? Rien de plus frustrant que d'avoir écrit plusieurs pages et se rendre compte qu'on a fait fausse route, d'avoir à effacer des heures de travail juste parce que l'histoire en l'état menait à une impasse.
La technique du plan n'est pas miraculeuse. Elle permet cependant de concentrer son énergie et son inspiration, et d'éviter le blocage infranchissable en cours d'écriture.
Ou, pour résumer, pour savoir comment aller quelque part, il faut d'abord savoir où on va.
Oui en effet, le plan est important, sans être un remède miracle.
Pour Kult et KGB, par exemple, comme il s'agit de deux adaptations de jeux vidéos, je sais exactement comment les scènes s'enchainent entre elles, où va l'histoire, et par quels passages-clés elle y va.

Ça n'empêche pas le blocage.
Là pour mon projet mystère, je sais aussi très bien mon plan général, mais j'étais sur une scène où le personnage décide de faire quelque chose de très négatif, que je n'aime pas, mais qu'il était important pour moi que le joueur puisse choisir. Mais il était presque impossible de tomber sur cette opportunité de faire ça, de toute façon.
J'ai résolu le problème en rendant le passage plus accessible, et j'ai fini par écrire cette scène qui me rebutait. Premier blocage réglé...
Mais second blocage : je suis arrivé à une scène où il arrive quelque chose d'inexplicable et de glauque, et qui demande en plus une certaine ingéniosité du personnage pour se passer.
Et là, j'ai beau savoir ce qu'il se passe dans cette scène, pas moyen de l'écrire. Déjà, l'aspect glauque me ralentit ptêtre un peu, mais surtout, je suis peut-être pas aussi malin que l'est le perso dans cette scène... Alors écrire son dialogue !

C'est un peu comme si vous écriviez un Sherlock Holmes. Vous devez trouver un crime génial et très compliqué à déchiffrer pour que Holmes puisse briller. C'est bien, mais même si vous avez l'avantage de connaître la solution pour trouver après les indices qui pourraient mener Holmes à la solution, êtes vous assez génial pour inventer un crime génial, pour commencer ?
Un problème que je connais bien. Effectivement, le plan ne dit pas tout, et le genre de situation que tu évoques arrive plus d'une fois. En général, c'est quand je suis confronté à ce genre de casse-tête que je prends du recul, que je lis autre chose, fais du sport... tout pour se vider la tête et revenir plus tard avec des idées neuves.
Plein de conseils intéressants, merci !
Une question concrète : sous quelle forme écrivez-vous le plan général de l'AVH ? Patatoïdes ? Organigramme ? Résumé écrit ? Notes en vrac ? Des paragraphes réservés dans ADVELH ?
Disons que je n'ai pas besoin de plan pour l'adaptation de jeux que je connais par coeur... Au pire, si j'ai un doute, je consulte l'oeuvre d'origine !

Après mes premières idées pour une nouvelle AVH ont plutôt une forme de "notes en vrac".
Sans parler d'un véritable orgranigramme, si j'ai quelques idées de structure précises, je vais mettre des flèches dans mon résumé...

(...un peu de tout, quoi, finalement...)
Pour ma part, j'ai un classeur petit format. Sur les premières pages, je fais puis complète le plan sous forme de carrés reliés par des flèches. Sur les pages d'après, je note les idées en vrac, et j'essaye de les développer avant de les mettre un peu plus au clair. Pas la peine de faire une oeuvre d'art, c'est même plus souvent des ratures, mais ça fixe un plan de route.
j'utilise un organigramme à bulles, chaque page A4 correspond à une séquence précise ou à des scènes multiples (plusieurs voies) se déroulant dans un même lieu. Ça fait vite beaucoup de pages, mais au moins je peux sauter d'une page à l'autre en relisant mes "liens" entre pages. je pense que c'est un bordel où je dois le seul à me retrouver, mais ça fonctionne plutôt bien depuis le début.
J'ai aussi des pages "annexes" pour certaines notes imoortantes, des objets, des dialogues que je veux conserver lors de la rédac' sous advelh. Mais au moins j'ai une idée précise du nombre de § final : une bulle = un paragraphe.

[Image: img024bis.th.jpg]

en gros une page ressemble à ça (mais je mets des couleurs !)
Une espèce d'organigramme au stylo sur cahier. Des titres encadrés pour marquer les moments-clés de l'histoire, des traits pour les relier...
En marge, les objets ou mot-clés aux endroits où ils sont trouvables puis utilisables.

Ensuite, des mini-cartes grossières pour les zones où le héros va évoluer en détail (plan de village, de galeries, etc...)
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