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Une gorgée d'absolu

Publié : 14 nov. 2016, 16:00
par Sukumvit
[color=#000000][font=Times New Roman, serif][size=125]Comme il y a une section consacrée à la poésie, je me permets de vous l'info : je viens de sortir en mai dernier un recueil de poésie ("Une gorgée d'absolu") aux éditions Soc et Foc. [color=#000000][size=125]Ce sont des textes poétiques en prose sur l’adolescence, qui abordent des thèmes très variés : le désir, la mort, l'art, la guerre, la sérénité, l'ennui, l'angoisse, le rêve... [/size][/color][/font][/size][/color]

[color=#000000][font=Times New Roman, serif][size=125][color=#000000][size=125]Vous trouverez toutes les informations et quelques illustrations sur cette page.[/size][/color][/font][/size][/color]

[color=#000000][font=Times New Roman, serif][size=125][color=#000000][size=125]Le 4e de couverture[/size][/color][/font][/size][/color]
En me promenant dans la rue, j’ai trouvé une planète qui traînait par terre. Comme personne ne semblait la prendre en considération, j’ai décidé d’en dresser l’Atlas.
À la surface de ce monde se dressaient des ombres fécondes, des familles heureuses, des puzzles de tendresse, des feuilles mortes, des hommes électriques, des liqueurs amères, des manèges rouillés, des effluves d’aurore, des menhirs fissurés, de luminescents corridors, des funambules flamboyants, des écrans de contrôle, des rats pataugeant dans des flaques de lait, des hamacs chaleureux et bien d’autres rencontres incertaines.

J’ai embarqué ma complice Purple Térébenthine dans cet émouvant voyage entre ténèbres et lumières. Avec le temps, nous avons détricoté cette planète et découvert que l’on n’est vraiment pas sérieux quand on a vingt ans.

RE: Une gorgée d'absolu

Publié : 14 nov. 2016, 20:51
par Fitz
Félicitations!
J'aime beaucoup cette 4ème de couverture en tout cas.

RE: Une gorgée d'absolu

Publié : 24 août 2017, 09:01
par Dagonides
Je vais peut-être me le procurer, pour le plaisir de lire un peu autre chose que Baudelaire, et histoire d'avoir quelque chose à répondre aux élèves quand ils me demandent si on écrit/publie encore de la poésie.

Michel Onfray abordait un peu tristement le sujet, dans une digression de son cycle de conférences Brève Encyclopédie du monde.

Bio sur le site de l'éditeur : C. Z., né en 1988, est un écrivain nantais.


Depuis les IRL je fais un peu + attention à l'ancrage géographique, et je me rends compte que les forumeurs du nord-ouest sont assez actifs. Sans doute parce qu'ils sont forts en pommes.






Edit-Modo du 02/09/2017 : remplacement du nom/prénom de l'auteur par ses initiales (demande de Sukumvit)

RE: Une gorgée d'absolu

Publié : 24 août 2017, 11:32
par Lyzi Shadow
Ça me fait un peu penser à du Prévert (en même temps, j'ai pas énormément de références en poésie)

RE: Une gorgée d'absolu

Publié : 24 août 2017, 13:47
par Dagonides
La liste et l'assemblage poétique de choses qui ne sont pas supposées aller ensemble font très Prévert, je suis d'accord !

RE: Une gorgée d'absolu

Publié : 24 août 2017, 19:47
par Lyzi Shadow
Inventaire à la Prévert ? Oui c'était peut-être ce qui m'a donné cette impression.
Mais c'est le sujet aussi... L'idée de trouver une planète par terre... Cette façon de parler de chose d'aujourd'hui, mais en faisant quelque chose d'impossiblement imagé... Euhm... Ah non, vraiment, je n'arrive pas à décrire cette impression.

On me fait signe dans l'oreillette mon père me dit que "On n'est pas sérieux quand on a 17 ans" c'est de Raimbaud. Donc référence à ça, quand même...
(Je vous l'ai dit que j'étais une quiche en poésie...)

RE: Une gorgée d'absolu

Publié : 29 août 2017, 21:01
par Sukumvit
Merci de votre intérêt.
En fait, j'ai écrit le 4e pour qu'il colle à l'illustration de couverture. c'est un recueil qui abord beaucoup de sujets, et avec des méthodes très diverses pour créer une impression de foisonnement et de vision très large. J'ai essayé de montrer cela dans l'intro.

En ce qui concerne la poésie en général, c'est un genre qui ne s'est jamais vendu et qui, quelle que soit l'époque, n'a jamais intéressé le grand public (à part quelques exceptions pour des auteurs ayant une activité autre les ayant rendu célèbres). Le mythe républicain enseigné à l'école, le fait naturel de s'imaginer que c'était mieux avant et surtout le fait que l'on ne retient d'une époque que ce qu'il y a de plus beau (genre les cathédrales pour le moyen-âge), biaisent. en fait, je ne crois pas que la situation ait changé.
La poésie est fondamentalement quelque chose de souterrain et d'invisible, c'est comme cela. D'ailleurs des grandes maisons d'éditions parisiennes qui publient de la poésie, il y a deux-trois, et dans ma région on ne compte pas moins d'une vingtaine de petites associations qui publient régulièrement de la poésie. Quasiment aucun de ces poètes ne seront lus massivement ou n'atteindront la reconnaissance, et pourtant c'est là que cela se passe. Contrairement aux autres genres littéraires, la poésie est en fait davantage pratiquée que lue.

D'ailleurs, en ce qui concerne ce recueil, il a une suite que j'écris tranquillement depuis 6 ans.
Et je cherche des relecteurs. L'ensemble fait 15000 mots (en gros la taille d'une avh au mini-yaz). Je le trouve un peu long et j'aimerai le rendre plus efficace. Alors je cherche des gens pour donner un opinion, qui pourraient me dire quels passages ils trouvent moins intéressants, ou un peu maladroits. n'hésitez pas.

RE: Une gorgée d'absolu

Publié : 01 sept. 2017, 15:34
par Lucius
Veux-tu nous en livrer des extraits ?

RE: Une gorgée d'absolu

Publié : 02 sept. 2017, 04:42
par Sukumvit
Il y a un podcast avec des extraits lus ici.

RE: Une gorgée d'absolu

Publié : 02 sept. 2017, 10:54
par Caïthness
Y'a des trucs sympas, d'autres un peu moins ; mais la prose, ça m'excite pas autant qu'une bonne métrique et des rimes ; je trouve que c'est trop facile.

RE: Une gorgée d'absolu

Publié : 20 oct. 2017, 18:00
par Dagonides
« Gorgée » dans le sens où ce recueil se lit vite, se met vite en bouche, s'avale vite : un recueil rapide.Poésie libre, mais pas en vers blancs : de la prose poétique, de quelques lignes à une petite page, c'est selon. Avec toujours les illustrations de Purple Terebenthine en contrepoint.

Quel mouvement au recueil ? J'ai eu l'impression qu'une première partie était de l'ordre de l'agitation et de l'émerveillement, une seconde plus méditative et torturée, une dernière semblait avoir trouvé une voix ou une sagesse.

La première partie donne la riche part au comédien, car l'auteur l'est. Il se dit « bouffon » et distribue un « rire indolore », annonce la chute du « dernier comédien ». Par-ci par-là, l'émerveillement face à la femme, des inquiétudes devant l'humanité : « Ce ne sont que des humains », « dans nos sombres cinémas, cercueils avant l'heure ».

Puis l'obsession des visions d'avenir (trois poèmes en forme de fins du monde, un Nostradamus 2010 aussi), des labyrinthes (quatre textes) et enfin la mort : « Le cancer le tuera ».

D'un coup, des illustrations plus colorées, des explosions pastel. Le poète propose trois « Issues de secours » et un « Chemin », pour s'échapper des labyrinthes précédents ? L'âme (qu'on recherche, que des gourous connaissent, au fond de cavernes, loin) et le cosmos (planètes, étoiles, Dieu en « robot gardien » ou en satellite qui veille : « Il est seul dans l'espace »). Cette partie est plus apaisée et étoilée.Fin : « Apothéose » et « Rideau », logique pour un comédien.

Pour conclure ce très (trop) rapide rapport, quelques citations :

« Et les cimetières qui dansent lentement dans le silence de nos pudeurs ? »

« Quel homme serais-je, si j'étais né aveugle, et avec une trompe d'éléphant comme unique membre ? »

« Le loup noir - A la Préhistoire, les hommes, de quelque continent que ce soit, gravaient sur les parois de leur cavernes un étrange loup noir, effrayant. Toujours le même, dément et isolé ... il a bondi d'une étoile et s'est enfoncé dans une autre... » Ce loup fait retour sur la fin du recueil, entraîne le poète vers « Sangri-La » sur son dos.