[quote="Skarn" pid='69531' dateline='1535710778']Moi monsieur, moi monsieur, moi j'ai pensé à
Paradoxes. C'est d'ailleurs l'aventure que j'avais en tête quand j'évoquais la formule "mourir très vite, recommencer, remourir très vite, mais différemment, et progresser peu à peu ainsi".[/quote]
Je suis ému de voir qu'il y en a au moins un ! *larme*
[quote="Jehan" pid='69534' dateline='1535715903']
Effectivement, elle fait partie des nombreuses A.V.H. que je n’ai pas encore lues, ce n’était donc pas un oubli de ma part mais bien de l’ignorance. Je tâcherai de combler ce trou dans ma culture biblioludique. : )
[/quote]
Tu as jusqu'à demain soir pour faire ton retour ! AU TAF !
[quote="tholdur" pid='69532' dateline='1535711751']
Il n'y a pas écueils, car les voyages dans le temps tombent sous le coup du paradoxe du grand-père et de l'écrivain (il en est d'ailleurs question dans le texte si je me souviens bien).
Il est impossible de passer outre. Le premier exemple qui me vient en tête est toujours celui de John Connor qui envoi son père dans le passé protéger sa mère, et sa conception ne se produit que suite à ce voyage dans le passé. John ne devrait pas exister "avant" qu'il ait été conçu, et ne devrait pas être là "la première fois" pour envoyer son père (qui ne l'est pas encore!) dans le passé.
Voyage dans le temps implique forcément paradoxe insoluble.
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Alors pour le coup, je ne suis pas totalement d'accord.
Bon je vais faire le pavé en spoiler, pour éviter de dévier.
[spoiler="Blabla sur les paradoxes temporels"]- Tout d'abord, le paradoxe du grand-père demande quand même une "histoire originale" à partir de laquelle on dévie (et c'est la déviance qui est paradoxale). Si l'histoire originale ne comprend pas de petit-fils de toutes façons, il n'y a pas de petit-fils qui peut revenir tuer son grand-père, donc il n'y a pas de paradoxe.
- Les paradoxes dépendent en fait de la forme de l'univers choisie.
Une forme qui permet de les contenir est celle de la "boucle stable", dans laquelle le temps est en fait déjà déterminé (même si l'on ne s'en rend pas compte) et les "paradoxes" font en fait déjà partie de l'histoire. En gros, on peut croire qu'il est possible de changer l'histoire, mais en fait les tentatives de changement font déjà partie de l'histoire unique (donc en fait, tu ne peux pas tuer ton grand-père, parce que quand tu essayes il y a un truc qui t'en empêche, parce que si tu existes c'est que tu n'as pas pu tuer ton grand-père). Bien entendu, cet aspect très dirigiste s'accomode assez peu du concept d'AVH, par définition laissant les rênes au joueur, mais c'est contournable (OTP qui signifie que de toutes façons il n'y a qu'une façon de finir l'AVH, ou bien on considère rétroactivement que le chemin du joueur était le chemin original, etc.).
Bien entendu, cette histoire de boucle stable est une manière d'esquiver les paradoxes plus que de les traîter.[/spoiler]
[quote="MerlinPinPin" pid='69535' dateline='1535728620']En tous cas, je me doute bien ne pas être le seul à avoir travaillé sur de tels concepts. Malheureusement je n'ai pas encore lu "Paradoxes" : je suis maintenant très curieux de la découvrir !

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Tout comme Jehan, tu as jusqu'à demain soir
Concernant le peu de texte et le rôle trop secondaire d'Orphéa et de Graciosa, je suis tout à fait d'accord.
En fait je me suis retrouvé confronté à une équation complexe : développer une histoire vraiment intéressante avec Laurine, intégrer Orphéa et Graciosa, et respecter la limitation des 50 paragraphes
J'ai bien compris que les rôles limités étaient essentiellement dûs au 50 sections (je trouve d'ailleurs que l'aventure réussi remarquablement à camoufler sa taille malgré cette limite), mais ce n'est pas vraiment cet aspect qui m'a gêné. Moins que le "rôle limité", c'est la "présence limitée" et, pour Orphéa, l'aspect vraiment "j'ai l'impression d'avoir raté quelque-chose". Il aurait peut-être fallu un petit passage au moins de présentation minimaliste d'Orphéa (au-delà de la vision qu'en a eu Graciosa lors de l'introduction) qui permette de la replacer un peu dans le contexte, et quelques interventions "neutres" supplémentaires pour montrer sa présence.
(tout le reste va concerner des SPOILERS MASSIFS)
[spoiler]
Concernant le côté un peu bisounours, hé bien... il me semble que j'ai écrit une sorte de conte en fait. Un conte sombre, avec des éléments adultes (je pense plus aux sentiments et aux émotions qu'aux scènes érotiques) mais d'aspect féérique quand même (d'ailleurs la méchante m'évoque a posteriori un personnage de conte de fées).
Du coup tu as raison, mais je ne me voyais pas développer ici une fin réaliste dans le sens que tu proposes (ce serait plus l'interprétation Marvel du problème des mutants, par exemple).
Je ne pense pas que développer la fin aurait eu ici le moindre intérêt. Mais disons qu'un truc plus ouvert, montrant plutôt le début que la fin ("maintenant nous pouvons nous défendre, on va voir ce qu'on va voir" par exemple au lieu de "ça y'est nous avons gagné", ou alors "nous avons enfin gagné... et l'avenir semble bien incertain").
Alors soyons honnêtes : il s'agit d'un détail sur une des fins. C'est plus ou moins sans importance. C'est juste que ce détail a tendance à me titiller fortement (il m'a gâché des séries comme
Toward the Terra, qui se contente de toujours esquisser le débat sans jamais réellement le confronter et fini par l'esquiver).
Enfin, pour les paradoxes temporels, je ne suis pas d'accord ^^... Ou disons que j'ai essayé, comme j'ai pu, de contourner le problème.
En réalité, la machine temporelle de mes rêves n'est pas une machine à voyager dans le temps "classique". C'est une machine à voyager entre les univers parallèles.
C'est un peu comme la version de DBZ (désolé pour la référence peu culturelle

), mais le problème que je vois dans ce cas c'est le côté déprimant du "pourquoi faire ?" vu qu'au final, il n'y a pas de "vraie" histoire, on saute d'un possible à l'autre et on en "corrige" un seul parmi l'infinité qui existe. Cela tue la motivation de faire quoi que ce soit, et la sensation d'avoir accompli quoi que ce soit je trouve.
Plus problématique, on ne "corrige" en fait rien dans sa propre ligne temporelle dans ce cas, ce qui contredit complètement l'histoire entière : comme tu le fais remarquer, normalement si on modifie une autre ligne temporelle, quand on sort de la machine et bien on est toujours dans la sienne, or Laurine affecte réellement sa propre ligne (je ne vois pas vraiment comment elle pourrait se téléporter sur une autre ligne sans contredire complètement tout le reste que tu viens d'expliquer ^^) et Graciosa semble avoir affecté la sienne également (même si on peut éventuellement argumenter qu'elle n'a fait que tout casser dans sa machine dans sa ligne temporelle, et dans la seule ligne temporelle où elle a affecté le passé).
Je me demande également dans ce mode de fonctionnement, pourquoi s'emmerder avec une police du temps ? Si de toutes façons les gens vont tripoter les autres lignes temporelles (et en créer de nouvelles à chaque modification), par définition la ligne dans laquelle on existe est impossible à modifier par ceux qui sont surveillables (vu qu'ils vont aller taper dans d'autres lignes), et impossible à protéger par les autres (vu qu'ils ne sont pas surveillables, existants sur une autre ligne).
Enfin, si Laurine a pu observer qu'elle pouvait modifier des aspects du passé... cela semble contredire l'idée que l'on affecte une autre ligne de temps au final :p
(ou alors ce sont les Indigo qui peuvent modifier le temps d'une même ligne et les machines ne peuvent que modifier le temps d'autres lignes, mais je ne suis pas sûr que cela résolve réellement le problème en plus d'ajouter de la complexité)
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Merci encore en tous cas !
Car bien que le débat scientifique ou logique soit passionnant, c'est bien ce que tu décris (aspect poétique et émotionnel) qui m'intéresse le plus, et je suis très touché que tu l'aies perçu ainsi.
Tu noteras que j'aime pinailler sur l'aspect logique/scientifique
Mais cela ne m'empêche pas effectivement de voir la direction donnée et voulue par l'AVH ^^
(d'ailleurs je retrouve beaucoup la même situation que celle de
Mea Culpa, avec une histoire et une ambiance très bien dosées, mais quelques cafouillages sur certaines fins que l'on excuse parce qu'ils sont plus ou moins annexes ^^)