Le docteur Carver affiche une moue contrariée en voyant sa bévue ainsi pointée du doigt.
« Pardonnez-moi, vous avez tous les deux raison : seul le niveau supérieur était inaccessible, donc pas la salle d’observation. J’espère que j’aurai un peu plus de jugeotte quand je referai mon examen du corps. À ce propos… »
Carver pose pour la première fois depuis qu’il est revenu dans le salon son regard sur Saint-Gilles, et son visage se crispe encore un peu plus. C’est d’une voix froide qu’il répond néanmoins :
« Merci… Votre aide me sera… utile. »
Il se retourne alors vers le majordome et ses épaules semblent se détendre un peu. Sa voix reste marquée, toutefois, par l’inquiétude :
« Votre théorie est intéressante et se tient. Le meurtrier aurait donc voulu nous forcer à poursuivre notre périple sans savoir que nous n’avions de toute façon pas le choix ? Mister Stuart, qu’est-ce qui nous empêche exactement de reprendre le contrôle de l’appareil ? »
<hj>Petit aparté pour préciser que l’attitude de Carver envers Saint-Gilles ne reflète pas l’état d’esprit du joueur. ; ) Je joue juste mon personnage en me basant sur sa personnalité et son vécu. Je pense que c’est évident, mais ça ne mange pas de pain de le rappeler. En tant que comédien (amateur), je suis bien placé pour savoir que ce que ressent le personnage peut parfois impacter ce que ressent le joueur, donc je préfère rappeler que tout ça n’est que du théâtre ! Fin de l’aparté.</hj>
Dernière modification par Jehan le 14 avr. 2025, 11:39, modifié 1 fois.
Smith et MacMullen sont absents. Blake, Stuart et Kurten sont présents. Bolander est dans l'alcôve du fond à essayer de faire fonctionner le téléphone. Carver et Saint-Gilles sont sur le point de sortir.
@Jehan et AllezAu14
La 2de autopsie coûte 2 PA en tout, soit 1 PA chacun. J'envoie l'indice dès que Jehan indique que Carver sort de la pièce. (Saint-Gilles sortira en même temps.) (/hj)
Dernière modification par Lyzi Shadow le 14 avr. 2025, 14:15, modifié 1 fois.
(hj) Dans le monde du jeu, il est à présent 20h40. Mardi 15 avril à 19h00, heure du forum (GMT+2), il sera 20h50.
La prochaine distribution de points d'action aura lieu à 21h00 (in universam). (/hj)
Bolander revient du coin téléphonique.
« Monsieur Stuart, votre téléphone est une grande réussite. Un peu poussif au démarrage, mais fonctionnel finalement. Hélas, je n’ai pas de grande nouvelle à vous apporter. Différents types de presse semblent s’intéresser à cette expédition. La presse technique, et même militaire, s’intéresse à votre submersible, la presse populaire s’interroge sur un monstre aux allures serpentines… Hélas, même la presse de ragots, pour laquelle j’ai le plus profond mépris, aurait déterré une affaire de mœurs autour d’une relation de jeunesse du professeur avec une certaine Lucy Connors, proche d’un de ses amis d’alors. Je précise que je n’étais nullement au courant de ces racontars. Quand la nouvelle de sa mort sera rendue publique, je n’ose imaginer le tintamarre médiatique et la publicité dont vous bénéficierez, mon cher. Si vous permettez… » Bolander prend son appareil photo pour tirer le portrait de l’ingénieur.
Stuart, qui faisait des va-et-vient songeurs depuis plusieurs minutes, s'arrête pour regarder d'un air interloqué le journaliste et son appareil photo.
"Une relation de jeunesse du professeur ? À moins que son fils caché ne se trouve par extraordinaire être à bord - et la plupart d'entre nous n'avons pas l'âge approprié - je ne pense en effet pas que cela ait un rapport avec notre situation présente."
Le regard de l'ingénieur s'assombrit.
"Pour ce qui est de l'intérêt que suscite mon bathyscaphe, j'en aurais été enchanté il y a a seulement quelques heures. Mais tout m'inquiète à présent, y compris la perspective que des espions se soient intéressés à mon appareil. En particulier..."
Il marmonne quelques paroles indistinctes tout en reprenant ses va-et-vient.
[hj]Stuart est décidément un interlocuteur populaire, puisque Lord MacMullen et Ripley souhaitent tous les deux lui parler en particulier. Malheureusement, je ne serai sans doute pas en mesure de dépenser un seul PA (encore moins deux) avant un bon moment, ce qui ne me permet pas d'aller faire un tour dans une autre pièce pour y bavarder.[/hj]
(hj) encore une fois, ça ne coûte aucun PA de discuter… (/hj)
« Pour répondre à votre question, Sir Ripley, lui dit le majordome, Lord MacMullen et Mister Smith sont partis converser en privé, le docteur Carver et Monsieur Saint-Gilles sont partis autopsier de nouveau le corps de mon défunt maître... Mister Bolander revient de téléphoner à un de ses collègues de la presse locale, et peu avant cela, Herr Kurten se demandait si le professeur avait vraiment enfilé sa combinaison de scaphandre tout seul avant de sortir ou s'il avait été aidé, Mister Stuart se proposait de faire lui-même une sortie quand nous approcherons des points les plus profonds du lac, et nous nous interrogions, avec le docteur Carver, sur la raison qui a poussé le saboteur à bloquer le sas de sécurité... Et vous, pouvez-vous nous expliquer les raisons de vos allers et venues ? Vous m'excuserez, mais je commence à être de plus en plus mal à l'aise de voir chacun entrer et sortir de ce salon sans rime ni raison alors que les accusations volent de la présence parmi nous d'un meurtrier, d'un saboteur, d'un espion ou de que-sais-je encore ! »
Dernière modification par Lyzi Shadow le 14 avr. 2025, 22:12, modifié 1 fois.
Bolander range son appareil photo et intervient : « M. Blake, vous avez totalement raison. Nous devons nous concentrer et revenir sur ce qu’il s’est passé factuellement. Juste après l’explosion et le retentissement de l’alarme, j’ai entendu quelqu’un dévaler l’escalier central. Pourtant, tout le monde a affirmé avoir été ailleurs. Nous nous sommes ensuite tous retrouvés dans la salle des scaphandres face à notre pauvre ami sans sa tête. Stuart, Smith et Blake ont ramené le corps du professeur. Vous étiez tous les trois ensemble, ce qui vous innocente a priori. Sur le même temps, nous autres invités revenions dans le salon. Je ne me souviens plus trop qui des cinq autres invités étaient immédiatement avec moi, j’étais encore sous le choc. Mais de toute évidence, un d’entre eux est resté un peu plus longtemps en arrière pour saboter le sas. Mais comment s’y est-il pris ? Il ne s’est passé que quelques minutes avant que nous nous retrouvions tous dans le salon. Le saboteur a dû agir vite, très vite. Il devait avoir des compétences pour le faire. D’ailleurs, peut-on nous rappeler quels dommages ont été apportés à ce sas ? Il n’a fallu quoi quinze, vingt minutes à Smith et Stuart pour le réparer… »
Ripley esquisse un sourire fugace en entendant les dernières complaintes du majordome.
"C'est moi qui vous présente mes excuses, à vous Anton et à tous, si mon comportement sème le doute à vos yeux ! Soyez certains que tout ce qui se passe ici me jette autant que vous dans les plus grands questionnements ! Je ne suis pas du genre à fuir la compagnie des hommes, bien au contraire. Cependant, dans de telles situations, j'ai tendance à combattre le désarroi par l'action, parfois de façon un peu abrupte - et encore une fois, je m'excuse des effets que cela peut causer. Pour répondre à votre légitime question : j'ai commencé à explorer le bâtiment dans l'espoir de trouver des indices qui pourraient élucider la question qui, entre toutes, me laisse dans un désarroi grandissant : le mystère de l'horrible façon dont ce pauvre diable a trouvé la mort. Bien que je reste convaincu que ce n'est pas le fait d'une créature sous-marine, mon investigation n'a pour l'heure pas avancé d'un pouce. La reprise de l'autopsie du corps me paraît, à cet égard, une excellente nouvelle."
Stuart écoute la déclaration de Bolander avec attention.
"Voilà qui est fort intéressant. Quelqu'un se serait trouvé dans la salle des scaphandres au moment où le fracas a eu lieu, et il aurait décampé aussitôt ? Ça n'en fait pas nécessairement notre meurtrier, mais c'est indéniablement très suspect."
L'ingénieur fronce tout à coup les sourcils.
"Ne disiez-vous pas que vous aviez entendu peu après un claquement de porte à l'arrière du bathyscaphe, Monsieur Bolander ? Il y a cinq cabines derrière la vôtre, mais je présume que vous vous seriez montré plus précis si la porte en question avait été voisine de votre propre cabine, ce qui signifie sans doute qu'il ne s'agissait pas de celle de Monsieur Kurten. Par ailleurs, il semble confirmé que Messieurs Carver et Ripley se trouvaient au salon à ce moment-là. L'emplacement exact de Monsieur Saint-Gilles est... discuté, dirons-nous, mais le docteur affirme l'avoir vu au niveau inférieur. Quant à Lord MacMullen, il déclare qu'il se trouvait dans la salle d'observation au moment du fracas."
Ses lèvres se plissent en une grimace.
"Bien sûr, rien ne garantit que l'individu en question a regagné sa propre cabine, mais cela semble tout de même probable, car il ne pouvait pas sans cela être certain que la cabine où il pénétrait serait vide."
Il reste un instant plongé dans ses pensées, avant de reprendre :
"Pour ce qui est du sabotage du sas, Smith, Blake et moi-même disposons en effet d'un alibi - pour employer le jargon policier - puisque nous transportions le corps du professeur au laboratoire. C'est en ressortant de cette pièce avec Smith que j'ai découvert que le niveau supérieur était tout à coup devenu inaccessible."
Dernière modification par Outremer le 15 avr. 2025, 00:03, modifié 1 fois.
Bolander note frénétiquement les informations données par l’ingénieur. « Hum… en effet, même si rien ne dit que le bruit que j’ai entendu à l’arrière a été commis par la même personne que j’ai entendu dans les escaliers. De plus, je crains que certains ont déjà fait preuve de leur irrespect pour l’espace intime d’autrui, et que des cabines aient pu être visitées par d’autres que leur propriétaire légitime… »
