Stupeurs et tremblements

[Glutinus]

d'Amélie Nothomb.

Lu en une matinée.

Voici un message des professionnels de la littérature : "on sait que la rentrée littéraire vient d'arriver quand le nouvel Amélie Nothomb sort". "C'est en forgeant qu'on devient forgeron, c'est en notant qu'on devient Nothomb".

Histoire : Amélie, jeune belge vit au Japon et décide de faire un CDD d'un an auprès d'uen grande firme à Tokyo. Vite intégrée dans le service d'une multinationale, elle vit avec horreur et acceptation sa descente aux enfers dans cette compagnie, en commençant par photocopieuse de règlement de golf, testeuse de beurre (pour du beurre), tourneuse de calendrier, etc. Vivant son année, elle essaye de s'intégrer malgré sa culture européenne au sein d'une entreprise ou tout va trop vite pour elle.

Critique : livre divertissant et amusant. Elle signe une petite critique de la différence entre la culture belge et la culture japonaise, évoquant une descente aux enfers dans une société qui n'est pas sienne, dans une compagnie dans laquelle travailler comme on travaille en Europe n'est pas une bonne idée. Perpétuelle perdante, elle fait l'imbécile et commence à s'imprégner de ce monde dérisoire et paradoxal. Finalement, ce livre est sympathique sans être pour autant exceptionnel, très anecdotique (à la Beigbeder, à la Werber) elle signe pour autant un certain dynamisme dans la littérature francophone, désenchantée et autodestructrice.

Note de style : 4/10 (style très léger)
Note de contenu : 7/10 (amusant et drôle, anecdotique)
Note symbiotique : 6/10

[Outremer]

Je n'ai lu que deux bouquins de Nothomb : "Les Catilinaires" et "Mercure". C'est inventif et bien écrit, ça ne fait pas de doute. A noter que, dans "Mercure", l'auteur propose deux fins différentes... mais précise dans une note qu'elle n'a pas été influencé par la littérature intéractive, à laquelle elle ne connaît rien.