[14] Le Rubis sacré
#1
Dans ce LDVELH, on interprète Marco Polo à l'âge de sa jeunesse, alors qu'il n'a encore jamais voyagé. Nous partons de Venise pour accomplir une mission diplomatique à destination de la Chine où règne le grand Khan Koubilaï (XIIIème siècle). Mais ce trajet est également l'occasion pour nous de prouver que nous avons l'étoffe d'un vrai marchand digne héritier de sa famille. D'ailleurs, l'aventure peut très bien se terminer avant même d'avoir commencé si on se montre piètre négociateur à l'heure de constituer sa caravane.
Le voyage va en effet se dérouler par voie de terre. C'est à dos de chameau que nous allons emprunter la route de la Soie pour traverser la Perse et le désert de Gobi. Si malgré les nombreux dangers (tempêtes de sable, éboulements, bandits...) on parvient à rencontrer le khan, débute alors une seconde partie où celui-ci nous propose de récupérer un certain rubis pour son compte. S'ensuivent alors de nouvelles péripéties qui peuvent nous amener à visiter l'Inde, le Ceylan, le Tibet et d'autres régions d'Asie.
C'est donc une aventure au long cours, très dépaysante et plutôt pas mal écrite par un couple d'auteurs inconnus (Deboyelle et Putegnat). La linéarité de l'histoire est brisée par quelques possibilités de trajets différents. L'esprit de la série est respecté avec plusieurs mini-jeux mais de nouvelles règles apportent un challenge intéressant et facilitent l'immersion dans le rôle de marchand. Quelques caracs innovantes apparaissent : connaissance du terrain, chance, charisme et marchandage. Ces deux dernières sont d'ailleurs les plus importantes car on profite du voyage pour obtenir diverses gemmes et matières précieuses, en faisant preuve de persuasion auprès des vendeurs potentiels. Au terme de la quête, un système de points basé sur les finances restantes et les objets achetés permet de situer le niveau de performance (comme dans Les Drakkars). C'est motivant même si on reste tributaire des scores initialement tirés et cet aspect dynamise le voyage qui manque sinon de rencontres marquantes.
Une aventure sympathique qui aurait mérité une centaine de paragraphes supplémentaires pour étayer les nombreux lieux traversés. On accomplit trop souvent une semaine de traversée en un ou deux paragraphes et les transitions sont donc un peu abruptes. Ce LDVELH est finalement un peu trop petit pour la taille magnifique du cadre dans lequel on évolue : l'Asie dans sa quasi-globalité.
Un beau voyage donc, aux règles et à la difficulté pour une fois bien dosées, qui manque juste un peu d'ambition. Les auteurs en auraient peut-être fait un excellent livre-jeu s'ils avaient pu sortir du cadre de cette série qui impose un maximum de 200-250 paragraphes.
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[14] Le Rubis sacré - par Fitz - 27/10/2008, 21:00



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