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jusqu'ou peuvent aller les traducteurs... - Jeveutout - 24/08/2006 bon, comme vous le savez, sur mon site, j'essaye de comparer les vf et les vo des ldvelh. j'ai commencé à "relooker" les pages du site, et les commentaires de traductions sont depuis quelques temps divisées en plusieurs catégories,pour plus de clarté. -les erreurs graves, les textes dont le sens est changé... -les erreurs courantes, mots oubliés ou rajoutés, synonymes inadaptés (sur la demande de plusieurs personnes, preuve que je ne suis pas si têtu, je vais dorénavant rajouter dans la description de cette catégorie "pinaillage".oui, je le reconnais parfois j'exagère, mais je continuerais à indiquer ces erreurs, tout en spécifiant qu'elles ne sont pas très grave.) -les erreurs due aux manques de connaissances du traducteur en heroïc-fantasy (goblin qui devient farfadet par exemple) -les noms propres qui ne veulent rien dire, qui sont traduit par d'autres nom propres qui ne veulent rien dire non plus (c'est comme si jaimie dans les avh de Oiseau devenait Steve en anglais oO ) -les traductions qui ne sont pas littérale, mais qui sont de bonnes adaptations ! oui, ça existe. et enfin, la nouveauté, la cerise sur le sundae (expression québécoise) je vous met les scans de la fin de l'intro de la vf et de la vo pour defis sanglant sur l'océan. je vous laisse apprécier, tous le livre est comme ça. le traducteur rajoute des phrases qui n'existent pas. c'est fort non ? dans la vo, vous ne trouverez pas de trace du fait que vous dépensez le reste de votre or pour régaler les pirates de la taverne du capitaine flint. même le nom de la taverne est inventé, il n'est pas mentionné dans la vo. certains paragraphes de la vf, ont jusqu'au double de phrases par rapport à la vo. le traducteur a réécrit le livre, il a rajouté des choses, comme s'il était l'auteur. a-t-il le droit de faire ça? de ce substituer à l'auteur ? je lance le débat ! RE: jusqu'ou peuvent aller les traducteurs... - Meneldur - 24/08/2006 Ça pourrait expliquer pourquoi Défis Sanglants sur l'Océan est généralement considéré comme le meilleur bouquin de Chapman, en fait ^^ RE: jusqu'ou peuvent aller les traducteurs... - WhiteRaven - 24/08/2006 Je suis en train de lire Robert E.Howard et son héros barbare Conan. Je vous mets une partie de la préface L. Sprague de Camp : « [...] En 1951, chez feu Oscar J. Friend, alors agent littéraire posthume de Howard, je découvris au milieu d'une pile de manuscrits inédits, une nouvelle intitulée «The Black Stranger». En vue de sa publication, je la remaniai assez profondément, la condensant de plus de quinze pour cent et lui ajoutant un certain nombre d'interpolations [...] et d'insérer harmonieusement cette histoire dans la saga. Le directeur de Fantasy Magazine, qui le premier publia cette nouvelle, y fit d'autres coupures et rajouts.» Ici, le texte est modifié à la mort de l'auteur mais il semble que se soit monnaie courante qu'un texte soit plus ou moins coupé et modifié par l'éditeur, suivant les termes du contrat. Bien sûr, jamais un éditeur avouera cette supercherie si l'auteur est encore de ce monde. Maintenant imaginez la même situation lors de la traduction : si l'éditeur coupe et rajoute des infos, pourquoi le traducteur ne le ferait-il pas ? Comme la plupart des pigistes et autres personnes bossant dans les maisons d'édition, le traducteur doit être payé au signe, alors pourquoi ne pas rajouter discrétement deux ou trois mots histoire de voir son pécule en pièces d'or augmenter ? Bon, ce qui est vraisemblable pour le ldvh ne l'est pas forcément pour un roman d'actualité et ayant un nombre de ventes importantes. L'autre chose qui est encore plus plausible est le fait que le ldvh soit considéré comme de la littérature d'ado (et encore, un groupe restreint d'ado) et l'éditeur/traducteur doit donner un peu plus de liberté à ses sbires. Je doute que Da Vinci Code possède ce genre d'ajouts et de modifications libres. Patrick Couton, traducteur de tout le cycle des Annales du Disque Monde de Terry Pratchett, avoue dans Le Vademecum du Disque Monde qu'il est souvent en contact avec l'auteur lorsqu'une phrase ou une situation lui semble obscure. De plus il montre son travail à l'auteur pour lui demander son approbation. Je doute que nos traducteurs de chez Gallimard procèdent avec le même zèle dans leurs traductions. Une question s'impose : Je n'ai pas vérifié si le ou les traducteurs (trices) étaient les mêmes. Le fait d'avoir à utiliser un nouveau traducteur pour chaque livre, indépendement de l'auteur et de la série, ne gâcherait-il pas finallement l'essence même du texte ? Jeveutout explique clairement que les traducteurs ne sont même pas issu du milieu Fantasy, d'où des erreurs flagrantes de traduction (cf. l'exemple du gobelin/farfadet). Ne serait-il pas plus intéressant de faire un remaniement complet des textes, en gardant les mêmes traducteurs pour avoir cette continuité dans l'ambiance de traduction, que de réimprimer ad nauseam uniquement les ldvh qui se sont les plus rentables ? RE: jusqu'ou peuvent aller les traducteurs... - Jehan - 24/08/2006 Hmm Intéressant Il faut bien comprendre qu'une traduction, en soit, ça n'existe pas. Il n'y a que des adaptations. On ne pourra jamais retranscrire fidèlement ce qui est dit dans une autre langue. Mais est-ce que cela ouvre la voie à de tels comportements Non, pour moi. À partir du moment où ce que le traducteur écrit n'a aucune correspondance avec le texte original, c'est plus ou moins du vol, ou une substitution à l'auteur, comme tu dis. Mais bon, ça ne m'étonne guère, le niveau des traductions étant ce qu'il est Jamais, JAMAIS je ne comprendrai pourquoi les traducteurs s'acharnent à changer les noms propres, par exemple. Imaginez Naruto (pas d'autre exemple en tête) : aurait-on idée d'appeler le héros : « Ingrédient de Soupe en Forme de Tourbillon » ? Ou bien Sakura : « Cerisier de Printemps » ? L'idéal, pour moi, c'est de garder le nom original, quitte à renvoyer à une petite explication en astérisque lorsque celle-ci est nécessaire Mais bon, je me suis un peu éloigné du débat, aussi je vais m'arrêter là. ^^ Jehan. RE: jusqu'ou peuvent aller les traducteurs... - Jeveutout - 24/08/2006 Citation :Le fait d'avoir à utiliser un nouveau traducteur pour chaque livre, indépendement de l'auteur et de la série, ne gâcherait-il pas finallement l'essence même du texte ? c'est un problème que l'on connait bien avec les loups solitaires, suivants les volumes les gloks qui deviennent des giaks,... Citation :Mais bon, je me suis un peu éloigné du débat, aussi je vais m'arrêter là. ^^ non, non, tu n'es pas hors sujet ! (Naruto veut dire "Ingrédient de Soupe en Forme de Tourbillon " c'est vrai ? je vais me coucher moins bête !) RE: jusqu'ou peuvent aller les traducteurs... - WhiteRaven - 24/08/2006 Jehan a écrit :L'idéal, pour moi, c'est de garder le nom original, quitte à renvoyer à une petite explication en astérisque lorsque celle-ci est nécessaire Je me souviens de ma première lecture du Seigneur des Anneaux. J'avais acheté la Communauté chez un éditeur et la suite chez un autre et j'ai été troublé par ce changement de nom en fait. Dans l'un, un Warg était un Warg et dans l'autre c'était un Ouargue. La même chose pour les noms des hobbits : le premier gardait les noms originaux en anglais et le second les francisait. Il faut ce dire que les noms anglais ont toujours une sorte de consonnance fantastique et guerrière qui se perd lors de la traduction française. Certains noms en deviennent même ridicules, surtout pour les univers médiévaux où l'on verra un Norn le Rogue mystérieux qui peut devenir un Norn le Monte-en-l'air (ou le Filou) qui change tout de suite la donne du personnage. Mais bon, on joue le jeu de la traduction à fond ou pas. RE: jusqu'ou peuvent aller les traducteurs... - Meneldur - 24/08/2006 Jeveutout a écrit :Le carnage est encore pire dans les DF, d'autant plus que le monde est moins bien défini."Raven a écrit :Le fait d'avoir à utiliser un nouveau traducteur pour chaque livre, indépendement de l'auteur et de la série, ne gâcherait-il pas finallement l'essence même du texte ?c'est un problème que l'on connait bien avec les loups solitaires, suivants les volumes les gloks qui deviennent des giaks,... Pour moi, le trophée de la pire traductrice revient haut la main à Mona de Pracontal. Dans la VO, Maior et Feior sont les fils de Bezenvial, dans la VF, Meyor est le neveu de Dezunvial, et Feyor est tantôt son fils (DF 42), tantôt son neveu (DF 47). Et oui, en plus de ne pas savoir traduire, la dame semble aussi incapable de conserver un nom propre intact. No comment. RE: jusqu'ou peuvent aller les traducteurs... - Jehan - 24/08/2006 Jeveutout a écrit :non, non, tu n'es pas hors sujet ! C'est juste une traduction (ben tiens) comme une autre. Le nom complet est Uzumaki Naruto. Uzumaki signifie « tourbillon » ou « spirale », et naruto, c'est un ingrédient d'une soupe appelé ramen, je crois. Un autre exemple, dans Harry Potter (s'il y en a qui n'aiment pas, ici, passez votre chemin). Tom Marvolo Riddle, dont l'anagramme est : I am Lord Voldemort ; est traduit par Tom Elvis Jedusor, anagramme : Je suis Voldemort. Riddle signifie énigme en anglais, et Jedusor peut être prononcé jeu du sort, la traduction est donc relativement bien trouvé. Malgré tout, ça devient bien bancal au fur et à mesure. Ainsi, dans le tome 6, on aperçoit le grand-père de Voldy, alias Marvolo, dont on dit qu'il porte un nom bizarre. En VF, on a gardé ce passage, sauf qu'Elvis est tout sauf un nom bizarre Bref, je sais bien qu'HP est considéré comme étant destiné aux les enfants (tout comme les LVH ) à la base, mais ça aurait été bien plus simple de garder le nom original, d'expliquer la signification de « I am Lord Voldemort » en bas de page, plutôt que de s'emm***er à essayer de faire tenir le château de cartes à chaque tome ou presque Je ne suis toujours pas hors-sujet ? ^^ Jehan. RE: jusqu'ou peuvent aller les traducteurs... - Jeveutout - 24/08/2006 bah, tous les traducteurs ne sont pas à jeter (mais pas loin) le traducteur de Harry Potter (Jean François Menard = James campbell probalement...) celui du cycle de Xanth et des annales du disque monde sont très bon aussi. ils adaptent en effet des termes ou des jeux de mots intraduisible de manière intelligente . et c'est clair qu'ils n'ont pas du prendre les meilleurs (= les plus cher?)pour traduire les ldvelh . s'il n'y avait pas eu "capitaine flint" dans le texte de la vf de défis sanglant sur l'océan, je ne l'aurais jamais cherché dans la vo et ne me serais douté de rien. à priori, je ne vérifie que les noms de créatures et les noms propres, ce qui représente déjà un temps considérable. je pensais que le pire des ldvelh traduit etait rdv avec la mort, à cause des noms propres qui sont presque tous des clins d'oeil a des personnages de comics, et que le traducteur a traduit par des noms différents, enlevant ainsi les clins d'oeil prévu par Steve Jackson... (quand je relookerais cette page, j'aurais plus d'infos à mettre sur la traduc, là c'est encore l'ancienne organisation, désolé ) mais je suis sur que l'on est pas au bout de nos surprises, et dans quelques mois, je vous dirais objectivement et statistiquement qui gagne la palme du pire traducteur. la compétition va être rude, c'est qu'ils se donnent tous du mal pour être mauvais, ils la veulent à tous prix la première place ... RE: jusqu'ou peuvent aller les traducteurs... - WhiteRaven - 25/08/2006 D'un côté, apprendre ce genre de chose me désole. C'est un peu du je-m'en-foutisme pour les lecteurs. Ils devaient se dire à l'époque -bien avant internet, je dois le préciser - que les ldvh seraient des romans de plage ou des «journal de Mickey» traduits et imprimés à la va-vite, et lu par des adolescents asociaux. L'avancée de la technologie et la passion de certains ont pu révéler les supercheries de ces messieurs. Je me demande ce que répondrait Gallimard face à des mails de protestation contre leur traduction bancale ? Mais je ne me fais pas illusion. Je sais que l'éditeur s'en fout un peu de savoir si oui ou non, une ènième impression de livres déjà sur le déclin offusque les lecteurs. Mais pour paraphraser Jehan, mes derniers propos sont hors-sujet. RE: jusqu'ou peuvent aller les traducteurs... - Outremer - 25/08/2006 Il y a pire que les traducteurs qui prennent des libertés avec le texte d'origine... Je ne sais pas si certains d'entre vous ont lu quelques-uns des romans Donjons & Dragons (Lancedragon, Royaumes Oubliés,...) publiés en France par Fleuve Noir, mais la traduction de ces bouquins est un massacre intentionnel : il manque parfois plus de 30 % du texte d'origine ! RE: jusqu'ou peuvent aller les traducteurs... - Skarn - 25/08/2006 C'est complétement dingue en effet. Je veux bin recconnaître que le style de Hand n'est pas bien épais, mais de là à rajouter des phrases qui n'ont rien à voir comme ça, il y a un gouffre qu'il ne vaut mieux pas franchir. Pour le phénoméne inverse, celui de la compression, les délais imposés par l'éditeur sont souvent en cause, de même que l'importance qu'il attache au livre. L'article d'Outremer sur le fleuve noir en parlait, mais en y rejettant un coup d'oeil, je ne trouve plus ce passage. Ensuite, traduire est un art difficile. Traduction littérale ? Traduction "de sens" ? Traduction des jeux de mots ou utilisation de notes de bas de page si nécessaire ? Sur ce dernier point, vous remarquerez qu'il n'y en a quasiment jamais dans les livres "jeunesse" dont Harry Potter. Je subbodore qu'il s'agisse d'une contrainte de l'éditeur, qui ne voulait pas embrouiller l'esprit des enfants (bref, qui nous prend pour des cons). Et ne parlons pas du cas épineux des phrases en français dans le texte. Les traducteurs les plus zélés le précisent, les autres noms (j'ai cru pendant 5 tomes que Voldemort était une traduction comme les autres ! ) PS : Dudur, supprime-moi le bouton nouveau à côté de répondre. J'ai cliqué sur le mauvais, j'ai tapé tout mon message, je l'ai posté, et le machin me l'a fait disparaître puisque je n'avais pas mis de titre ! RE: jusqu'ou peuvent aller les traducteurs... - Meneldur - 25/08/2006 Skarn a écrit :C'est complétement dingue en effet. Je veux bin recconnaître que le style de Hand n'est pas bien épais, mais de là à rajouter des phrases qui n'ont rien à voir comme ça, il y a un gouffre qu'il ne vaut mieux pas franchir.Euh, on parle d'Andrew Chapman, là. ^^ Pour en revenir à lui, d'ailleurs, je me demande comment on aurait réagi à Défis Sanglants sur l'Océan si le traducteur avait été moins zélé. D'après les rares critiques que j'ai pu trouver, il semble que les anglophones aient été plutôt mitigés à l'égard de ce bouquin. RE: jusqu'ou peuvent aller les traducteurs... - Balthus - 25/08/2006 Le traducteur, a aussi traduit Le Mercenaire de l'Espace et Le Seigneur de l'Ombre. A t'il également agit de même avec ces deux titres ? RE: jusqu'ou peuvent aller les traducteurs... - Jeveutout - 25/08/2006 bonne question Balthus, je verifierais dès que j'aurais un moment |