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mes animés - ashimbabbar - 01/01/2011 Mes animés donc. Petite mise au point de nomenclature: je classe mes DVD en 1-très bons 2-bons 3-je les garde quand même. Et je n’ai que quatre qui se hissent à 2, quelle tristesse. Soient • The Cockpit de Leiji Matsumoto. Tout le monde sait que c'est le mec qui a fait Albator ? C'est bien, je peux continuer. Il m’ a fallu un temps certain pour trouver ce que je voulais dire exactement. The Cockpit se compose de 3 animés de 25mn chacun, tous situés pendant la Seconde Guerre Mondiale, au moment où les choses tournent fort mal pour l’Axe, mais avec un grand dédain pour l’exactitude historique; l’essentiel étant le message, à savoir que la guerre, c’est pas bien. Après tout ne nous plaignons pas: quitte à mettre du message, ça aurait encore pu être le contraire. Débarrassons-nous du premier et du troisième au plus vite en raison de leur médiocrité intense. - le 1° se situe en Allemagne en 45; le héros est un pilote de chasse allemand avec la tête d’Albator ( mais deux yeux ), et la fille a la tête qu’ont les filles de Leiji Matsumoto. C’est un as; mais on lui reproche d’avoir abandonné son Focke-Wulf sans même combattre alors que lui et son ailier s’étaient fait attaquer par un trio de Spitfires. On lui offre une occasion de se racheter: aux commandes du tout dernier modèle de Focke-Wulf, il escortera un B-17 capturé. Ce B-17 emportera vers Peenemünde le vieux savant dont il avait été l’assistant avant la guerre, sa fille et… la Bombe Atomique allemande ! Ouééééé ! Notre pilote abat d’abord les 3 premiers Spitfires qui attaquent le bombardier; mais ensuite il en laisse un 4° l’abattre, parce qu’il ne peut se résoudre à ce que l’Allemagne utilise la Bombe. D’ailleurs c’est ce que lui avait plus ou moins demandé la fille du professeur qui l’avait mise au point, en son nom propre et celui de son père: ils ne voulaient pas la construire, mais voilà, on les a forcés. Pauvres chous. Ai-je aussi précisé que la fille était l’amour de jeunesse de notre pilote, mais voilà, elle en a épousé un autre ( qui a été tué ) ? Bon, alors le Spitfire abat le bombardier, qui explose en vol sans que la Bombe se déclenche; mais visiblement elle ne reste pas intacte non plus. Alors qu’est-ce qui lui arrive ? Ah, c’est une bonne question. En fait c’était une blague - c’était une fausse bombe en chocolat ( mais non je ne suis pas sérieux… le chocolat était sévèrement rationné… ) Le seul intérêt cette histoire est de donner des précisions sur les capacités du Focke-Wulf 190 pour les fanas du détail technique ( je n’en suis pas ) - Oublions au plus vite le 3° qui décrit l’odyssée de 2 soldats motocyclistes japonais ( un p’tit bleu enthousiaste et un ancien coureur qui n’est jamais arrivé au bout d’une course ) pour porter un ordre de retraite à une unité lors de la libération* des Philippines par l’armée US… même s’ils se doutent de plus en plus fort que les Américains sont déjà à leur destination et que ceux qu’ils vont avertir sont en fuite ou tués, eh bien ils y vont quand même… et ils sont tués à la fin… s’il y a des gens que ça intéresse faites-le moi savoir… * J’insiste libération… les Japonais s’y sont comportés en bouchers tant qu'ils les ont tenues… ça n’a pas empêché les Américains de faire à peu près la même chose pour imposer un gouvernement à leur solde, composé des types qui avaient passé la guerre aux States, au détriment de ceux qui avaient combattu les Japonais sur place… air connu… Donc. Le deuxième animé, Escadrille Fleur de Cerisier. “ La fleur de cerisier, qui se détache de l’arbre, ne retournera jamais à la branche qui l’a portée.” Vous avez compris que c’est une histoire de kamikazes, c’est très bien. il faut dire que je suis quelque peu fasciné par les kamikazes ( oui, je sais qu’on devrait dire ‘escadrilles shimpû' mais je n’accroche pas… autant il est évident que seppuku a plus de classe que hara-kiri, autant kamikaze évoque infiniment plus… ) Incidemment, au cas où certains chercheraient à se documenter, je recommande sur le sujet - Ivan Morris: La noblesse de l’échec - les héros tragiques de l’histoire du Japon: le dernier chapitre traite des kamikazes. D’ailleurs, tout ce qu’a écrit Ivan Morris, vous pouvez l’acheter de confiance. - le remarquable hors-série n°2 de AirMag - Okinawa la bataille des kamikazes. - le manga one-shot Tsubasa - les Ailes d’Argent de Ayumi Tachihara. Il est superbement écrit ( mais pour le dessin… eh bien elle sait dessiner les avions, quoi; même s’ils ont plus l’air de dessins techniques pour manuel que de vrais avions. C’est au niveau des gens qu’il y a un problème… ), et quant au contenu, c’est la vérité; mais pas toute la vérité. - il y avait un excellent site internet en anglais qui reviewait ce qui avait été écrit sur le sujet, aussi bien faits que fiction, mais il doit avoir disparu depuis l’année dernière parce qu’impossible de le retrouver. J’en avais prélevé les passages qui m’intéressaient, soit une partie de la critique d’un livre ( pas noté le titre non plus… ) portant sur les kamikazes de la base de Chiran: précisément là où se déroule le manga. J’en ai prélevé des passages comme compléments à Ivan Morris et surtout comme modèle historique des incidents du manga et comme réalités historiques qui pourraient le contredire ou le placer dans une nouvelle lumière… et je les tiens à la disposition des personnes intéressées. Je rappelle aussi ce passage de l’interview d’une “femme de réconfort” coréenne publié dans Le Monde il y a quelques années: elle fut enlevée à 14 ans et emmenée à Taïwan pour être affectée au bordel d’une unité de kamikazes: “ À la base, je fus battue, violée et laissée pour morte, les mains attachées par un fil de fer. Un pilote m’a soignée. << Je dois mourir, mais toi, tu dois vivre >>, me répétait-il. C’est le seul homme qui m’a jamais aimée. Des mois passèrent. Chaque jour, une douzaine de soldats se présentaient dans la petite chambre qui m’était affectée. Il y avait une couche, de l’ouate et du désinfectant. Ceux qui partaient pour leur dernière mission s’attardaient: eux aussi étaient des victimes.” Aaaah, c’est autre chose que dans le Tsubasa où il va juste visiter des geisha ( mais sans se décider à coucher avec ) et flirter avec une lycéenne. ( par contre le bouquin maintenant très daté l’Épopée Kamikaze contient de très nombreuses erreurs, quant à la BD le dernier kamikaze elle est tout juste bonne pour se torcher avec. Dire qu’on a abattu des arbres pleins de vie pour imprimer cette chose… ) Le héros de l'histoire est un pilote de ‘fleur de cerisier’: les Ôhka, ces avions-suicide à réaction dont la vitesse foudroyante leur permettait d’échapper aux intercepteurs une fois lancés. Notez le “une fois lancés”. En effet, le problème était leur très faible autonomie, qui forçait les avions-porteurs à s’approcher très près des navires de l’US Navy et donc à devoir franchir de puissants barrages de chasseurs. C’est exactement ce qui est décrit ici, de façon très réaliste: la seule distortion historique est d’avoir mis l’action les 5 et 6 août 1945, à un moment où le Japon n’utilisait plus cette tactique parce qu’il n’avait plus de bombardiers pour porter les Ôhka ni de chasseurs pour les escorter ( on y reviendra ). Alors que le héros est mort de honte non seulement de n’avoir pas détruit le porte-avions qu’il avait pris pour cible mais d’avoir été le seul à survivre à la destruction du bombardier porteur alors que c’est à LUI de mourir, un pilote le réconforte; “ Ça n’est pas rien de survivre, même si pour une journée !”, et d’enchaîner: demain tu repars, et dans mon bombardier; et il l’emmène le présenter à l’équipage. Outre le héros qui a une tête de héros, l’équipage du bombardier a des têtes incroyables comme Matsumoto sait les faire et en même temps des caractères profondément humains. Il faut les entendre déplorer en buvant dans ce qu’ils craignent d’être leur dernière soirée, “ Si la jeunesse qui a péri dans cette guerre avait pu vivre 30 ans de plus, de grandes choses auraient été réalisées” et se demander ce qu’is auraient fait s’il n’y avait pas eu cette guerre; ricaner au décollage sur la mauvaise qualité de leurs moteurs faits avec des matériaux de récupération; ou refuser ( comme le héros le leur demande à plusieurs reprises ) de le larguer avant la portée normale pour pouvoir faire demi-tour. Comme dans les bonnes histoires de kamikazes, on a envie à la fois de rire et de hurler. Quand le chasseur qui va abattre le bombardier portant le héros est abattu par un chasseur japonais, mais pas à la mitrailleuse, non: il lui fonce très volontairement dessus pour qu’ils explosent ensemble; et quand les chasseurs à court rayon d’action ayant largué leurs réservoirs d’appoint continuent d’escorter les bombardiers, en sachant parfaitement qu’ils n’auront pas assez d’essence pour revenir… ! Et le rire de triomphe du commandant dans son bombardier en flammes qui va s’abattre dans une minute, parce qu’il a réussi venir assez près pour larguer la “Fleur de cerisier” ! C’est à une fête de la mort que nous convie Matsumoto. Et alors même que l’escadrille nippone s’approche, on passe pour un moment chez les Américains: non seulement pour nous montrer qu’eux aussi sont des hommes, affectés par la mort de leurs camarades ( c’est pas bien, la guerre… ) mais - c’est là que Matsumoto montre qu’il sait ce qu’il fait - alors même qu’on se doute que le porte-avions sera coulé, on voit défiler les innombrables porte-avions de la Task Force. Ce passage seul montre combien dérisoire sera l’effort japonais et combien vaines ces morts. Il n’y a que la fin qui gâche le truc. D’abord on apporte au commandant du porte-avions sur le point de couler la photo d’une jeune femme trouvée sur le cadavre du héros, trrrès vraisemblable ça… ( et dire qu’il avait dit à l’équipage qu’il n’avait jamais eu le temps pour ça… petit coquin… ) et puis un sous-off’ américain qui a exactement la même tête que le héros, les mêmes cicatrices, qui annonce que les USA viennent de larguer The Bomb sur Hiroshima ( et voilà pourquoi Matsumoto a flummoxé les dates… ); et le commandant du porte-avions, juse avant qu’il n’explose, a le temps de tirer la conclusion: nous et les Japonais, nous sommes tous fous ( les Américains, et surtout le pilote bogoss’ qui a bien failli abattre le bombardier portant le héros, disent à plusieurs reprises “ces fous de Japonais” à propos des Ôhka* ) Je conclus: un Bon ! * D’ailleurs, très historiquement, ceux d’entre eux qui connaissaient assez de japonais surnommaient les Ôhka les Baka: fou, abruti. • Iria, en 2 DVD Merci mon Dieu ! Enfin, enfin un animé de SF vraiment regardable, à vingt mille lieues de toutes les gundammeries ! L'héroïne a du peps et de la tripe, le graphisme est vraiment bon, en particulier les immeubles-champignons de la planète Mice; et je ne vois pas de défaut rédhibitoire ( bon dans le 3° épisode on se demande comment les gardes peuvent la manquer, mais il n'y a qu'à voir leurs uniformes pour se rendre compte que ce sont des rigolos ). En fait c'est le 1° épisode qui est le meilleur: on a droit à un festival de technologie extrêmement crédible - j'étais vraiment impressionné - et à une série de combats très bien menés contre le monstrueux tueur extraterrestre Zeiram ( le genre qui se bouffe Alien et Predator pour commencer le petit déjeuner ). Les deux suivants restent très corrects mais ne sont pas dans la même catégorie. la 2° partie… moins flamboyante que la 1° peut-être mais elle se défend… Iria y est plus vulnérable, plus humaine, ET elle castagne toujours autant ( ses 3 combats contre le Zeiram qui entremêlent technologie SF et techniques ninja, wow )… Ah bah, qui résisterait à une jolie fille avec une pareille puissance de feu et dont la réplique habituelle est " j'en ai marre de toutes ces conneries " ? Pas moi. ( Et les escadrons de monstres obscènes créés par le Zeiram ! et la mort de Komimasa ! et Keï, et Bob, et Fujikuro ! ) • Kai Doh Maru. Bon… ce qu'on remarque au premier abord c'est que pour les couleurs ils ont procédé avec une économie louable, hein. Sauf pour les scènes de nuit faut se coller le nez sur l'écran. Ça se passe vers le début de la fin de l'ère Heïan… le moment où les courtisans raffinés tenaient toujours les samuraï pour des brutes grossières mais commençaient à se rendre compte qu'ils étaient indispensables dès qu'il y avait un problème sérieux. Parce que question problèmes on est servi. Peste, incendie de la capitale, sorcellerie, intrigues visant apparemment à mettre sur le trône un nouvel empereur… ( ceux qui ont lu Meurtres à la cour du prince Genji de Nagao Seio, c'est un peu ça, mais en beaucoup plus violent… ça se rapprocherait plus de son 2° et nettement moins bon bouquin, Le Prince des Ténèbres il me semble ) Je dis "apparemment". Soyons clair: ce qui m'avait tiré l'œil tout d'abord, c'était qu'au dos ils mettaient durée 43mn + 45mn de scènes inédites. Les salauds, c'est de la pure publicité mensongère ( faut dire que le résumé n'avait guère que le nom de l'héroïne de juste: une p'tite samouraï qui se débrouille pas mal du tout une hache à la main ) - les "scènes inédites" totalisent un poil plus que 8mn et ce sont essentiellement des extraits. Bref l'action se développe majestueusement sur un peu moins de 40mn ( : en enlevant les génériques ). C'est bien d'éviter les longueurs. Qui a dit: contrairement à cette critique ? Mais dans ce court espace on voit des scènes incroyablement réussies ( ah les hordes de sbires aux démarches simiesques, aux masques grotesques et menaçants ! ), des combats hallucinants ( bon sang, rien que les deux avec le psychopathe albinos ), des méchants qui impressionnent grave… en plus, tous les gentils se font liquider à la fin. C'est bien simple: un truc aussi tronqué arrive à m'arracher un classement 'Bon', alors qu'est-ce que ça aurait été s'ils l'avaient fait durer 15-20mn de plus ! • Le 2° tome de Pet Shop of Horrors - épisodes 3 et 4. En fait c’est pour l’épisode 3, le 4 est de la grosse daube. Chaque épisode repose sur le concept d’animaux fabuleux achetés chez le Comte D à Chinatown ; qui finissent par causer la mort de leur acheteur. Outre le Comte on a en personnage récurrent le flic obtus qui essaye à chaque fois de le coffrer. C’est l’histoire d’un acteur qui a eu un moment de triomphe et s’est enfoncé depuis; sa riche épouse qui l’entretenait vient de le larguer ne supportant plus sa passion pour les reptiles. Vous vous y attendiez peut-être - il va aussitôt chez le Comte D. Et il y achète un spécimen exceptionnel : une Gorgone - apparemment une femme superbe aux yeux bandés, mais quand on soulève sa robe chinoise on voit des pattes et une queue de lézard… Vous vous y attendiez peut-être : il en tombe aussitôt amoureux. Et on le voit heu-reux dans sa nouvelle vie où il donne la becquée à sa gorgone et lui caresse chastement la joue ( ne me demandez pas ce qu’ils font d’autre, on n’est pas dans un hentaï ) ; elle n’est pas comme les autres femmes, toutes des garces ou des emm… ( je résume mais c’est bien ce qu’il dit ). C’est là qu’est la réussite de cet animé : on voit le type qui flippe gravement. Comme il faut bien manger, il passe une audition et le fait d’ailleurs remarquablement bien; mais le coup était truqué pour donner le rôle à un horrible petit chanteur aux allures de voyou qui est l’idole du moment. Alors il fête son anniversaire avec sa Gorgone ; et doucement il lui enlève son bandeau… d’abord elle ferme les yeux, parce qu’elle aussi elle l’aime ; mais à force de lui parler doucement elle les ouvre ; et quand il est mort elle se regarde dans un miroir pour mourir avec lui. Et maintenant qu’il est mort tout le monde se rappelle quel grand acteur il avait été. Passons maintenant aux moins bons mais quand même regardables • Alexandre le Grand, en 3 DVD 1 sur 3 La jeunesse d’Alexandre dans un monde antique assez relooké SF. Pourquoi pas; mais le graphisme est, euh, parfois assez particulier. Continuons pour les défauts: dans le 1, l’épisode à Babylone est du remplissage à hurler de pauvreté ( graphiquement, ça me rappelle Druillet ; et moi je n’aime pas Druillet ) et la doubleuse de la reine Olympias mériterait d’être jetée aux requins. C’est d’autant plus dommage que la reine et ses relations avec ses serpents sacrés sont le meilleur point de l’animé ; surtout ce qu’elle fait à la malheureuse nymphette pour qui le roi la répudie… sinon on a aussi les ninjas de la secte de Pythagore qui recherchent le solide de Platon et accessoirement essayent de tuer Alexandre, et ce pauvre Aristote effaré au milieu de tout ça… - Le tome 2… Eeeeh bien il est plutôt meilleur que le premier ( déjà parce que c'est un VOST alors au moins on n'a pas à se taper les doublages de débile ). Le graphisme est toujours aussi, euuuh… et je me serais aisément passé des mages perses qui se transforment en monstre à tentacules pour détruire Alexandre. Mais il y a suffisamment de scènes à sauver pour que ça le fasse: la cérémonie avec sacrifice humain et effets spéciaux de fôôôlie où Alexandre est conçu, les armes perses qui donnent un nouveau sens au mot "délirant" et tout l'épisode 8 qui est littéralement hallucinant - où Alexandre se retrouve dans Alexandrie 100 ans dans le futur et explore son propre tombeau… mais pourquoi j'ai jamais d'idées comme ça moi ? ( en plus l'architecte Dinokrates est un lookalike de Klaus Kinski ) - en revanche, le 3°… médiocre, s'il faut le dire, médiocre et décevant. Alors que le 2° flirtait avec le presque bon, celui-ci mériterait presque d'être jeté. Outre qu'il badigeonne encore plus que les 2 précédents les massacres massifs et exécutions sommaires commis par l'Alexandre historique ( la meilleure, c'est qu'il ne tue pas Kleitos, non non non; Kleitos se fait tuer pour le protéger de la nièce d'Aristote ( si, si ) juste après avoir repoussé un commando de brahmanes volants… grave ), les passages intéressants ne sont pas légion. La bataille de Gaugamèles en particulier est expédiée; non, même les duels entre éléphants perses qui crachent des flammes par la trompe ( je vous jure que je n'invente pas ) et de robots géants macédoniens ( je n'invente pas non plus ) ne la sauvent pas. Je préfère encore celle contre les tribus dans la montagne, courte mais intense au moins. Ce sont les scènes de fin qui justifient de garder quand même ce truc: rien que l'Inde… pour vous dire, l'Inde est un pays entouré de murs et parcouru de routes larges de quelques dizaines de mètres situées à 1km de hauteur, qui s'entrecroisent pour former des rectangles réguliers. C'est intéressant. Surtout que c'est dans cette configuration que les Macédoniens affrontent les morts ressuscités de toutes les batailles précédentes, et qui se relèvent encore quand on les tue… joli mais là encore pas assez développé. Aussi la "Cité de la Destruction" à la fin qui m'a l'air d'être la mémoire d'un ordinateur géant, et ( avec de l'indulgence ) ce qu'on entend par la fin d'un monde… Je veux bien reconnaître qu'au total c'est supérieur aux films sur le sujet, qui eux avaient la prétention d'être historiques: là au moins on sait dès le début qu'on est en roue libre. Mais tout de même. • Dante seigneur des démons ( coffret 3 DVD ). Il y a de très bons combats de monstres ; et des scènes qui sont purement et simplement belles ( l’Himalaya ) ou troublantes ( le palais de Lamia ). Plus l’idée que Dieu est en fait un sale envahisseur extra-terrestre et que les démons, sauf ceux qui se sont ralliés à Dieu, sont plutôt les bons dans l’histoire ( bon ils sacrifient quelques vierges, mais c’est le métier qui veut ça ). Et puis comme toujours chez Go NagaÏ l’humanité est exterminée à la fin c’est toujours ça de fait. Alors pourquoi ? Pourquoi il n’est pas « bon » ? ( le bon animé est… ) D’abord parce que les derniers combats ( Médusa dans la prison de Satan et les 2 derniers de Dante ) sont en-dessous de honteux ; ensuite parce que le scénario est vraiment foutraque, entre ce qu’on n’explique pas et ce qui ne s’explique pas ( c’est pas Ghenma Wars mais c’est grave quand même ). Avec aussi Satan qui a l’Oscar du personnage le plus inutile de tous les temps. • Darkside Blues… c'est euh un peu bizarre… Disons que c'est essentiellement une histoire de SF post-apo où le monde est dirigé par une famille de dangereux depuis leur satellite bourré de détecteurs et de canons lasers… et puis il y a aussi les terroristes qui les combattent, un type qu'ils croyaient avoir emprisonné pour de bon dans l'Abysse mais qui en émerge en calèche volante, une étrange petite fille, des nonnes aux yeux bandés, des duels de superpouvoirs, une scène de torture en intro, des histoires d'amour… et je ne dis pas tout… je ne dis pas qu’on voit un type parer une roquette avec un couteau par exemple… Ce qu'il n'y a pas par contre c'est des explications à tout ce bazar… et puis un dessinateur qui sache dessiner les visages aussi ça serait pas du luxe… Bref, un très honnête catégorie 3. • Interlude Si je l'avais acheté, en fait, c'est surtout parce que j'avais copié du fanart du personnage Watsuji Aya < la fille à l'arc et aux longs cheveux noirs >. Alors nous avons un lycéen et sa petite amie, euh, un peu lourde, et tout serait OK s'il n'avait pas ces cauchemars ces derniers temps… et s'il ne se mettait pas à halluciner… et s'il n'y avait pas ces phénomènes étranges dont il est le seul à se souvenir après… Bon, je vous casse le morceau: en fait il y a eu une Grosse Katastrofe et lui et la poignée d'autres survivants sont dans des caissons cryogéniques à revivre le passé, et pour finir lui et la fille à l'arc s'en vont dans ( ce qui reste de ) le vrai monde. Voilà. C'est un scénar qui après tout en vaut un autre mais qui oublie au passage de donner quelques explications: genre qu'est-ce que c'est que ces monstres ( ah pardon, on a droit à une explication qui mérite d'entrer dans l'anthologie des histoires à la graisse de chevaux de bois ), qui sont les deux tueurs, comment Watsuji Aya arrive à détruire des univers artificiels ( moi aussi je veux détruire des univers artificiels ), et c'est quoi l'Apocalypse (texto) qui a eu lieu, etc, etc, etc. Genre s'ils avaient supprimé les séquences d'humour à base d'anatomie féminine et celles de bimbos hurlantes ils auraient eu la place de les caser, ces explications. Ceci dit, les monstres considérés en eux-mêmes sont bien et l'univers désert de Watsuji Aya est bien trouvé, aussi la poursuite de l'ombre au début: il y a largement assez d'éléments bien pour justifier de voir ce truc mais on voit mal comment les faire tenir ensemble. Genre ils auraient pu rajouter des combats de robots géants, on n'en est pas à ça près. Bon, j'admets que comme c'est la solution inverse du Ouvre les yeux d'A. Amenabar ( j'ADORE ce film ), je suis peut-être exagérément hostile, mais quand même. • Metropolis. Guère mémorable ( je suis pas fan de Tezuka, disons-le net ). Ça reprend les personnages du manga dans des rôles et une intrigue différente. Ce qu'il y a de bien ce sont les paysages urbains, surtout les niveaux inférieurs bien dégradés; et la fin où les robots ont assimilé des morceaux de… ah non je ne spoile pas. Techniquement pas mauvais; mais quand on le voit pour la première fois on a l'impression que c'est la quinzième. • Paprika. Ça c’est celui que je m’en veux presque d’avoir acheté.. Le début onirique avec l’avatar électronique de la psy qui intervient dans les rêves de son patient est superbe, et la suite avec l’avatar qui danse sur les panneaux électroniques… mais après ça devient de la grosse daube épaisse, lourde et grumeleuse. Mention spéciale à la fin qu’ils ont dû se torcher au saké à 3h du mat’ pour pondre quelque chose d’aussi nul. • Roujin-Z. C’est l’adaptation du manga Zed : avec le technocrate de service qui a LE idée pour gérer le vieillissement croissant de la population : il faut mettre les vieux dans des caissons électroniques qui prendront soin d’eux et d’où ils pourront communiquer par le Net etc… La démonstration du machin en live est un grand moment de comique noir. La suite tout comme dans le manga, avec l’esprit de la femme décédée du vieux type qui s’empare du caisson et le fait s’incorporer différents véhicules pour emmener son cher mari au bord de la mer en laissant la destruction la plus anarchique sur son passage… et les trois vieux hackers, les manigances de l’armée… Le problème ( et je crois que c’est dû à ce NAIN de Katsuhiro Otomo ) ce sont les expressions avec bouches qui deviennent énormes, yeux qui s’exorbitent… ben je supporte mal ( et les couleurs bien délavées en plus, arg ) • Yôma. En toile de fond, le Japon de la fin du XVI° siècle avec les luttes pour l’hégémonie ; en avant-scène, beaucoup de démons. La plupart des combats du ninja de héros sont bons même s’il les gagne un peu tous de la même manière, on a un certain suspense et il y a la bonne idée du village des fantômes… Mais. D’abord on a la ninjate potiche ( je vais pas dire kunoichi pour une gourde pareille ) qui apparaît on sait pas pourquoi, les auteurs ont dû se dire que pour la 2° partie il fallait des gonzesses. Et puis, il est censé rechercher son ami d’enfance qui est devenu un traître et aussi un prince-démon ( ce qui nous vaut de voir 6 ou 7 fois la même scène qui se veut émotion, argh ) ; alors sa méthode c’est d’aller dans une direction au hasard et voilà que les monstres lui tombent dessus. The ninja intuition. Plus un combat grave inutile contre un autre ex-ami… non, n’en jetez plus. |