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Instant nostalgie, lecture collective du Manoir de l'Enfer - Version imprimable

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RE: Instant nostalgie, lecture collective du Manoir de l'Enfer - Lyzi Shadow - 28/09/2012

J'ai édité mon post plus haut pour compléter la liste des personnages.
C'est un travail que j'avais déjà fait avant mais je n'avais pas eu le temps de le mettre en ligne...

Bonne lecture à Dagonides et à quiconque est intéressé !


RE: Instant nostalgie, lecture collective du Manoir de l'Enfer - tholdur - 29/09/2012

Je me demandais si George et le Vampire ne sont tout simplement pas la même personne. Après je n'ai pas été fouiller plus que ça, donc il y a peut-être des éléments qui le contredisent?


RE: Instant nostalgie, lecture collective du Manoir de l'Enfer - Lyzi Shadow - 29/09/2012

Oui j'ai pensé aussi à cette possibilité en me relisant hier.
On n'a pas de nom pour le vampire, l'anneau est clairement lié à son pouvoir, l'inscription peut probablement dater de la création de l'anneau... Oui ça parait logique. Mais pourquoi le vampire aurait il besoin d'envoyer l'anneau par lettre pour contrôler sa promise ? Sachant que son regard suffit ?

J'imaginais plus l'histoire du manoir ainsi : passionné par les ouvrages de sorcellerie et les arts sombres, le Comte attire l'attention d'un Vampire ou tombe dans ses voyages sur un anneau maudit qui attire le Vampire dans sa demeure. Soit il offre l'anneau à sa soeur, et sa soeur au vampire, pour lier un pacte avec lui... Soit il condamne sans le savoir sa soeur à être controlée par le vampire... Une fois sa soeur morte, le Vampire enseigne au Comte les moyens de contacter un véritable démon de l'Enfer. Le Comte devient donc une sorte de grand prêtre noir, et cesse de vieillir...
Mais ça pourrait être aussi ça : la soeur tombe amoureuse du beau George, ils échangent des courriers enflammés, il lui envoie son anneau, elle tombe en son pouvoir, il la bouffe, le Comte fou de douleur se réfugie dans l'étude de la sorcellerie et la magie noire (peut-être pour la ramener à la vie ? ...comme dans "La Maison des Horreurs" avec la fille de Pravemi). Il devient donc un adorateur démoniaque, peut-être manipulé par le Vampire au passage, et vend son âme au diable (euphémisme littéraire pour dire : il devient un psychopathe sadique qui aime terroriser, torturer, tuer, et faire des sacrifices sanguinolents) pour obtenir en échange le pouvoir et la longévité.
George serait donc bien le nom du Vampire, ou du moins, un de ses alias...


RE: Instant nostalgie, lecture collective du Manoir de l'Enfer - Dagonides - 29/09/2012

George le Vampire...

L'hypothèse est satisfaisante, mais on a connu des patronymes plus glamours Wink


RE: Instant nostalgie, lecture collective du Manoir de l'Enfer - Lyzi Shadow - 29/09/2012

Hmmm.... Oui et non...
Les vampires sont souvent représentés comme des aristocrates, et ont donc des noms "nobles".
"Georges" est un nom un peu paysan, pour un Français. D'ailleurs, ça vient du grec, et ça signifie "celui qui travaille la Terre".
Mais pour un Britannique, un nom français est un nom noble. À cause de l'invasion par les Normands, Guillaume le Conquérant, tout ça...
EDIT : Ah ouais, ils ont quand même eu 6 rois appelés Georges ! Comme quoi je dis pas que des bêtises... /EDIT

Pour info, je reprends le passage où on trouve l'anneau :
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Je ne sais pas pourquoi j'ai toujours l'impression que l'anneau est joint à une correspondance... À cause de l'inscription peut-être ? En fait rien ne l'indique, l'inscription est bien gravée dans l'anneau, point. Il a très bien pu être offert en main propre.
L'inscription laisse en effet penser qu'elle date de la création de l'anneau, et qu'il a donc bien été fait forger spécialement pour Margaret, sur la commande de Georges.
La théorie du grand frère trouvant un anneau maudit lors de ses périples et l'offrant innocemment à sa soeur, sans se douter qu'il va ainsi attirer la mort sur elle, ne correspondrait donc pas.
Par contre, là où je me souvenais bien, c'est que l'inscription est suffisamment ambigue pour qu'on ne puisse être sûr si le cadeau vient d'un amoureux, ou d'un proche. "Ma chère Margaret" pourrait aussi bien être adressé à une fiancée, à une épouse, qu'à une soeur, une fille, une cousine... C'est pas comme si ça se concluait par "avec tout mon amour", ou un truc du genre.

M'enfin, que l'anneau soit précisément daté de l'année de la mort de Margaret de Danvers, ça fait froid dans le dos...

Et comme je l'ai dit à Gwalchmei pour "celui qui hurle", attention au sens de "patronyme" ^^
Le patronyme est un nom transmis par le père. C'est donc en général un nom de famille, ou, chez les Russes, le deuxième prénom (qui est toujours le prénom du père +vitch). Dans Celui qui Hurle, Gwalchmei utilisait le mot "patronyme" pour désigner des noms de lieux (ou toponymes).
Enfin qui sait, peut-être que Georges le Vampire a hérité du prénom de son père, pour le coup Tongue

EDIT : la faute "la cheminée sur laquelle sont disposées des bibelots" est bien présente dans le bouquin...


RE: Instant nostalgie, lecture collective du Manoir de l'Enfer - Lyzi Shadow - 06/03/2013

(29/09/2012, 16:28)Dagonides a écrit : George le Vampire...

L'hypothèse est satisfaisante, mais on a connu des patronymes plus glamours Wink

Tiens donc, il y a un "Georges le Vampire" sur le net...
http://bourgogne.darkbb.com/t2976-les-aventures-de-georges-le-vampire


RE: Instant nostalgie, lecture collective du Manoir de l'Enfer - Oberon77 - 04/10/2024

(30/08/2012, 21:49)Lyzi Shadow a écrit : Si ça intéresse quelqu'un, voilà les prises de note que j'ai constituées sur le Manoir de l'Enfer...
Dans le but d'en faire un jeu de société à plusieurs, un jeu de rôle, un AVH séquelle... Je ne sais pas quoi...
Mais ça peut être intéressant d'avoir ça sous la main.

Notes sur les personnages :
Montrer le contenu

Il me manque quelques persos mineurs genre les sectateurs qui nous accueillent dans la cuisine, et "le Grand Prêtre" de la scène du sacrifice. (Qui n'est peut-être autre que Kelnor, qui sait ? Enfin, en ce cas, on le reconnaîtrait au moment où le Grand Prêtre et Meyn'ach échangent leur tête de bouc, je suppose...).
Mais il n'y avait pas énorme à dire sur eux...

La signification des noms des chambres de l'étage :
Montrer le contenu

EDIT :
10 personnages rajoutés à la liste des personnages du Manoir

Très intéressante analyse des personnages et événements du Manoir de l'Enfer : ce bouquin m'a moi aussi suffisamment obsédé pour, qu'entre deux morts atroces, je m'efforce de recomposer l'histoire du manoir et les motivations des différents protagonistes. Jackson, tortueux à souhait, parvient à nous tromper régulièrement sur la fiabilité de tel ou tel humain rencontré dans les salles et corridors du manoir de Brume (ou manoir Drumer, si vous souhaitez avoir une toute petite chance de trouver le bon mot de passe pour accéder au Kriss Wink ), tant et si bien que le joueur en devient presque parano, ne sachant jamais à qui faire confiance ou non.

Je te rejoins sur la plupart de tes réflexions concernant Kelnor, George le Vampire, et les autres PNJ rencontrés. Bien vu pour l'Esprit frappeur qui pourraît être une seconde manifestation paranormale de Margaret de Danvers, en version malveillante celle-là. Egalement bien vu pour le décalage entre l'homme en gris (dont l'aide s'avère au final négligeable alors que l'on attendait tant de lui) et les autres prisonniers, souvent plus loquaces.

Celui que j'ai eu le plus de mal à cerner est le vieil homme du village, dont les apparitions et les motivations m'ont toujours laissé perplexe : l'hypothèse qu'il s'agisse du fantôme d'un des nombreux adeptes tombés en défaveur se tient et explique l'étrange don d'ubiquité du personnage que l'on retrouve au moment où l'on s'y attend le moins. A ce sujet, je trouve intéressant que Jackson laisse à ce point filtrer que nombre d'adeptes (souvent les plus vieux) s'avèrent déçus par la secte et peuvent se retrouver rapidement en défaveur (traduisez : condamnés à mort) auprès du Maître. Tout le contraire des plus jeunes, zélés et fanatiques à souhait.

Probable que les pouvoirs promis par le culte ne sont réservés qu'à une petite élite, d'où le côté désabusé de certains, à moins qu'il ne s'agisse d'une prise de conscience tardive qu'organiser des messes noires avec sacrifices humains à la clef, ce n'est pas des choses qui se font ^^ Il y a peut-être une influence de Rosemary's Baby sur ce développement, tant le roman et le film ont marqué les esprits (d'ailleurs, l'une des résidentes du Bramford qui souhaite rompre avec la secte satanique est assassinée juste avant que le récit ne débute).

Concernant les noms des chambres, Balthus est peut-être un peu plus qu'une référence à la Citadelle du Chaos : outre le peintre sulfureux spécialisé dans les jeunes filles érotisées, Baltus est le nom d'un savant jésuite du XVIIIe siècle. Vu que l'on retrouve Erasme pas trop loin, ce n'est pas impossible qu'il s'agisse d'une seconde référence aux théologiens. Le lien avec le zombie occupant la pièce, et planqué en embuscade derrière les rideaux, reste toutefois à établir ^^


RE: Instant nostalgie, lecture collective du Manoir de l'Enfer - Lyzi Shadow - 09/10/2024

(04/10/2024, 16:36)Oberon77 a écrit : Très intéressante analyse des personnages et événements du Manoir de l'Enfer
Merci !  Big Grin
 
(04/10/2024, 16:36)Oberon77 a écrit : (ou manoir Drumer, si vous souhaitez avoir une toute petite chance de trouver le bon mot de passe pour accéder au Kriss Wink )
Oui, franchement, ils auraient pu l'appeler "le Manoir de Metreur" ou un truc du genre, dans la traduction !

(04/10/2024, 16:36)Oberon77 a écrit : Probable que les pouvoirs promis par le culte ne sont réservés qu'à une petite élite, d'où le côté désabusé de certains, à moins qu'il ne s'agisse d'une prise de conscience tardive qu'organiser des messes noires avec sacrifices humains à la clef, ce n'est pas des choses qui se font ^^
Pour ce qui est du sectateur plus âgé de la cuisine, je pense qu'il s'agit en effet d'une ombre de conscience. Déjà, parce que les éléments qu'ils mentionnent qui semblent le perturber au point que cette fois ça va trop loin pour lui, sont exactement les mêmes que ceux donnés par la Mariée Fantôme qui l'ont poussée à sortir de sa passivité et à tenter d'intervenir en cherchant un "sauveur" : que le sacrifice de ce soir est une jeune fille venue en toute innocence au Manoir.
Sans doute que quand il s'agissait de sacrifier des criminels et des vagabonds en échange de richesse, de pouvoir et d'une jeunesse plus longue, il arrivait à "rationaliser" le mal, mais là… (C'est d'ailleurs un peu ce qui est arrivé au protagoniste d'Amnesia.)
Rafferty, par contre, semble dénué de toute conscience morale. Pourquoi est-il tombé en défaveur, alors ? Peut-être comme tu dis parce que les vrais avantages de la secte sont réservés à une petite élite et qu'il est à présent désabusé d'avoir servi si longtemps pour au final n'obtenir que des miettes. Ça se tient.
Ou peut-être simplement que le Mal est capricieux, et que le Maître prend en grippe d'anciens serviteurs pour un oui pour un non, tout simplement.

(04/10/2024, 16:36)Oberon77 a écrit : Il y a peut-être une influence de Rosemary's Baby sur ce développement, tant le roman et le film ont marqué les esprits (d'ailleurs, l'une des résidentes du Bramford qui souhaite rompre avec la secte satanique est assassinée juste avant que le récit ne débute).
Ah ! Rosemary's Baby !
Il m'avait marqué, ce film, en effet. Je l'avais vu avec mes parents, plus jeune.
(Je viens de checker la page Wikipédia. Polanski et Mia Farrow ? Que des gens biens… /s )
J'avoue ne jamais avoir pensé à un rapprochement entre ce film et le Manoir de l'Enfer, par contre.
Sans doute parce que le Manoir est dans un registre d'horreur plus "classique", où le Mal est ouvertement surnaturel et démoniaque, alors que dans Rosemary's Baby, toute une partie de l'horreur psychologique est qu'il y a justement un doute s'il se passe vraiment des choses surnaturelles (le Diable l'a violentée et elle va accoucher de l'Antéchrist) ou si tout se passe dans l'esprit malade et paranoïaque de Rosemary - ou même une solution intermédiaire : le surnaturel n'existe pas, mais Rosemary est effectivement prise au piège des membres d'une secte qui lui veulent du mal, ce qui lui fait perdre un peu la raison.

(04/10/2024, 16:36)Oberon77 a écrit : Concernant les noms des chambres, Balthus est peut-être un peu plus qu'une référence à la Citadelle du Chaos : outre le peintre sulfureux spécialisé dans les jeunes filles érotisées, Baltus est le nom d'un savant jésuite du XVIIIe siècle. Vu que l'on retrouve Erasme pas trop loin, ce n'est pas impossible qu'il s'agisse d'une seconde référence aux théologiens.
Ah, intéressante trouvaille ! J'avais manqué cette possibilité.
Mais alors, pourquoi a-t-il gagné un H ? Encore un coup de Titivillus ?


Merci pour ton intérêt envers mon vieux travail, en tout cas, et d'avoir partagé tes propres théories. ^^


RE: Instant nostalgie, lecture collective du Manoir de l'Enfer - Oberon 77 - 02/11/2024

Le cas Balthus est définitivement réglé : dans le livre "You are the Hero" Steve Jackson évoque le processus créatif pour nommer les personnages de ses livres-jeux. Concernant Balthus, il savait que c'était le nom d'un peintre français dont il n'avait jamais vu la moindre oeuvre et trouvait que cela sonnait démoniaque ou, pour reprendre ses termes, "dark religious pontiff". Balthus est donc devenu à la fois l'elfe noir de la Citadelle du Chaos et le nom d'une des chambres du Manoir de l'Enfer pour sa connotation maléfique.

L'ouvrage revient par ailleurs sur le scandale médiatique suscité par Le Manoir de l'Enfer et notamment la scène du sacrifice : alors que la Grande-Bretagne était passée à travers le vent de panique morale autour de D&D qui sévissait aux USA depuis 1979, Games Workshop et Puffin ont pris cher à cette occasion. Le bouquin s'était certes très bien vendu avec toute cette "publicité" mais Ian Livingstone et bien d'autres trouvaient que cela ne valait pas la peine de s'attirer autant d'ennuis, d'autant que GW avait déjà donné avec un wargame sorti pendant la Guerre des Malouines qui avait suscité de sévères critiques...