Rendez-vous au 1

Version complète : Vis ma vie de modiste mérovingienne
Vous consultez actuellement la version basse qualité d’un document. Voir la version complète avec le bon formatage.
Pages : 1 2 3 4 5
Avec quelques personnes de ma famille, je suis allé voir aujourd'hui une exposition intitulée "Le monde de Clovis, l'exposition dont vous êtes le héros" au musée d'archéologie de Saint-Germain-en-Laye.

Le principe de l'exposition est de se glisser dans la peau d'un personnage de l'époque de Clovis et de faire des choix qui détermineront le cours de notre existence et le succès que nous y connaîtrons. On dispose d'un livret  d'une cinquantaine de pages (détaillant les situations et les choix possibles) et on progresse au fur et à mesure de la vie de notre personnage à travers les salles du musée, où les objets exposés correspondent au thème abordé.

Il s'agit bien sûr d'un jeu à forte vocation pédagogique, accessible à un public assez jeune. Mais il y a un aspect ludique bien réel. La réussite est déterminée par les points de Prestige et de Richesse que l'on obtient ; pour obtenir la meilleure fin, il faut au moins 100 points de Richesse, au moins 150 points de Prestige, et répondre en plus à une énigme.

On peut choisir entre quatre personnages différents : Médard, issu d'une noble famille franque ; Andarchius, fils de paysans gallo-romains ; Geneviève, fille de marchands d'origine syrienne ; Bathilde, issue d'une famille d'esclaves d'origine anglo-saxonne.

Comme j'ai incarné Andarchius en visitant l'exposition et que j'ai par ailleurs pu jeter quelques coups d'œil aux histoires de Médard et de Geneviève, je vous propose de jouer Bathilde, dont voici la présentation :

Citation :Bathilde est issue d'une famille d'esclaves d'origine anglo-saxonne installée en Gaule, à proximité d'Amiens. Bien que d'extraction très modeste, elle est intelligente et a de l'ambition : un jour, elle lancera des modes et les femmes les plus importantes du monde franc porteront ses créations.

Le déroulement de la partie sera très simple : je présente la situation et les choix possibles, puis je laisse à peu près 24 heures pour voter, on applique le choix qui a reçu le plus de voix (en cas d'égalité, le choix exprimé le premier l'emporte), puis on passe à la situation suivante. Il n'y a que 9 ou 10 choix en tout, donc ça ne devrait pas prendre trop longtemps. Si jamais personne n'exprime d'opinion pour un choix donné, je déciderai moi-même.

Vous êtes prêts à remonter d'un peu plus de quinze siècles en arrière ? Alors allons-y !


*


Vos parents, Berhtwald et Edith, d'origine anglo-saxonne, sont nés sur le sol anglais et ont toujours vécu dans la servitude. Vendus comme esclaves à York, ils ont été emmenés jusqu'en Gaule puis acquis par une famille d'aristocrates francs vivant à proximité d'Amiens. Ils s'estiment plutôt chanceux : le maître du domaine, Adalbert, est un homme puissant, mais il ne rechigne pas à prendre sous son aile les plus appliqués de ses serviteurs.

Votre naissance ne va pas sans heurts : malgré les soins qui lui sont prodigués, votre mère ne survit pas à l'accouchement. Vous êtes une enfant chétive ; cependant, l'épouse d'Adalbert, Aude, fait en sorte que vous restiez en bonne santé. Pour vous, la vie ne démarre pas sous les meilleures auspices, mais, au moins, vous êtes au service d'une famille honorable.


-> Bathilde débute la partie avec un Prestige de 10 et une fortune (sans surprise) de 0.


*


Chapitre 1 : Faire ses premiers pas dans la vie


Après la mort de votre mère, Aude s'est prise d'affection pour vous. N'ayant eu elle-même que des fils, elle est heureuse de trouver auprès de vous une présence féminine. Elle veille donc à votre éducation, afin que vous deveniez une servante habile et de compagnie agréable. Elle parvient à convaincre son mari, ainsi que votre père, de vous laisser suivre certaines leçons aux côtés de son plus jeune fils, Martin.

Quel enseignement vous sera le plus profitable ?


A) Le latin, c'est d'un chic ! Je veux pouvoir converser avec ma maîtresse dans cette langue si élégante.


B) Je ne veux pas rester servante toute ma vie. La comptabilité, voilà un savoir utile.


C) Et si j'essayais de graver des runes ? Ainsi, je comprendrais l'obsession de Martin qui s'entraîne à en décorer son épée.


D) Dans ma famille, on n'a jamais eu besoin d'éducation pour s'en tirer. J'ai d'autres chats à fouetter.
Citation :Il s'agit bien sûr d'un jeu à forte vocation pédagogique, accessible à un public assez jeune. Mais il y a un aspect ludique bien réel. La réussite est déterminée par les points de Prestige et de Richesse que l'on obtient ; pour obtenir la meilleure fin, il faut au moins 100 points de Richesse, au moins 150 points de Prestige, et répondre en plus à une énigme.

C'est génial. Je veux connaître l'identité de la personne qui a réussi à pousser qu'une visite thématique de musée est un gameplay un peu poussé.


Et je vote le latin. C'est important de pouvoir espionner les conversations entre nobles pour en tirer profit sur fond de mariage de la princesse impériale... Ah, pardon, ça c'est Fleurir en hiver.

Mais je vote quand même latin.
Rosa Rosa Rosam Rosae Rosae Rosa
Rosae Rosae Rosas Rosarum Rosis Rosis

...c'est pénible, graver des runes serait tellement moins barbant! Mais c'est pour la bonne cause semble-t-il.

Dominus Domine Dominum Domini Domino Domino
Domini Domini Dominos Dominorum Dominis Dominis

...allez, courage !!!
Je vote pour la comptabilité.
Le latin, moi aussi.
Vous maîtrisez désormais le latin aussi bien que votre maîtresse et vous êtes plus créative ! Pour se distraire avec ses amies, elle vous demande de réciter des vers du poète Ovide et vous enchantez l'assemblée. Vous commencez même à en écrire et vous vous taillez une petite notoriété !


-> Bathilde empoche la bagatelle de 30 points de Prestige, ce qui lui donne 40 en Prestige et toujours 0 en Fortune.


*


Chapitre 2 : Construire votre avenir


Constatant votre fascination pour ses voiles, tuniques et autres soieries, Aude, soucieuse de votre avenir, vous propose d'apprendre à confectionner vous-même ces délicats atours que s'arrache toute la bonne société. Avec les autres servantes de la maisonnée, vous pouvez vous initier à des techniques variées : au tissage aux planchettes, qui permet de fabriquer des petites pièces comme des ceintures, et au tissage traditionnel sur un grand métier vertical.

Sinon, Aude accepte de se séparer de vous quelque temps pour vous laisser apprendre la broderie sur soie, en ville, auprès d'une maîtresse tisserande nommée Basine. Cette dernière a la réputation d'être acariâtre ; l'apprentissage sera rude, mais c'est la meilleure de la région.


A) Je suis heureuse auprès de ma maîtresse : je confectionnerai ses vêtements.


B) C'est l'occasion de couper le cordon ! Quelques mois en ville ne me feront pas de mal.
B, profitons de cette occasion.
B également
Oui, on aurait tort de se priver d'un nouvel apprentissage.
Barrons-nous donc de cette étouffante demeure.
Avec quatre votes unanimes pour un choix qui n'est sans doute pas le plus difficile, je pense qu'il est inutile d'attendre davantage.

*


Votre père hésite un peu, mais, comme d'habitude, un de vos sourires enjôleurs suffit à le faire céder. Basine vous mène la vie dure ; néanmoins, elle vous enseigne comment manipuler avec précaution les fils d'or pour orner de délicats manteaux de soie.

Après quelques mois, vous rentrez chez vous et découvrez que votre père est malheureusement décédé. Adalbert et Aude décident de vous affranchir en sa mémoire. Vous prenez cela comme un signe : il est temps pour l'oiseau de quitter définitivement le nid.


-> Cette formation a permis à Bathilde de gagner 20 points en Prestige et en Fortune. Cela lui fait 60 points de Prestige et 20 points de Fortune.


*


Chapitre 3 : S'aimer, s'unir, s'allier


Âgée de 12 ans, vous vous mettez en quête d'une place de servante. Par chance, Erchinoald, maire du palais (c'est-à-dire intendant du roi), en cherche une pour sa coquette épouse. Grâce à ses toilettes luxueuses, elle épate la galerie : vous vous faites un nom et parvenez même à vendre vos créations à certaines de ses élégantes amies !

Néanmoins, elle est soucieuse de sa réputation : une femme seule, comme vous, c'est vraiment très mal vu. Comme vous n'avez plus de famille, vous pouvez choisir votre époux ; c'est une chance inouïe ! Un jeune forgeron, Thierry, vous fait de l'œil à chaque fois qu'il vient travailler sur le domaine.

Cela dit, vous vous entendez vraiment très bien avec Wilfrid, un jeune affranchi d'origine anglo-saxonne, comme vous. Et puis... vous repensez souvent à Martin !


A) Je refuse de me marier ; personne n'a à me dicter ce que je dois faire.


B) Thierry est gentil et travailleur, je sens que je serais heureuse avec lui.


C) J'ai toujours eu un faible pour Martin. Peut-être qu'il ne m'a pas oublié ?


D) Wilfrid a de si beaux yeux... Moi aussi j'ai été esclave, après tout !


*


(Je ne m'attendais pas à ce que Bathilde soit tout à fait si jeune, même si j'imagine que c'est assez réaliste pour l'époque. Dans l'histoire d'Andarchius, il a 18 ans lorsqu'il commence à réfléchir à la possibilité de se trouver une épouse, mais il est mentionné que la plupart de ses amis sont mariés depuis longtemps et qu'il a attendu parce qu'il voulait d'abord avoir une situation bien établie.)
Puisque visiblement on aime les trois, autant choisir celui issu de la famille ayant a priori le plus d'influence et de fortune.
"Martin, te souviens-tu de toutes ces belles leçons de latin passées ensemble?"
Adalbert nous est présenté comme un aristocrate puissant. À quel point est-il crédible pour son dernier fils d'épouser une esclave affranchie ? Une telle famille a probablement des projets de mariages plus "rentables" pour Martin.

On nous a bien fait comprendre que rester seule allait être une option difficile.

À choisir entre Thierry et Wilfrid, j'opterais pour le premier, après tout, vu que l'objectif est d'améliorer notre niveau social, autant viser quelqu'un qui a une condition initiale un peu meilleure que la nôtre.
A propos des "projets rentables", il est bien précisé que Martin est le fils le plus jeune. Ce n'est donc pas comme un fils aîné, pour lequel je suis d'accord qu'il serait impensable d'envisager une union. Les parents devraient être beaucoup moins regardants sur la condition sociale de la future épouse du petit dernier par contre, nous laissant une chance. Et puis ils nous connaissent favorablement.

En cas de refus il suffira simplement de se rabattre sur un des deux autres. Ce n'est pas comme s'ils avaient des foules de prétendantes à leurs pieds avides de nous les ravir à la dernière minute.
La question est de savoir s'il y avait un système de dot à l'époque. Cette info est probablement présente quelque part dans l'exposition. D'après wikipédia, il semble que c'était déjà le cas à l'époque romaine, mais que c'est tombé en désuétude au haut Moyen Âge pour revenir au XIᵉ siècle.
Pages : 1 2 3 4 5