Rendez-vous au 1

Version complète : Dans l'ombre des sept collines
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Merci beaucoup à tous les membres de La Taverne et de RDV1 qui m'ont des retours, toujours bienveillants et constructifs : Dagonides, gynogege, Wangrin, Fitz, linflas, Salla, tholdur, Outremer, Skarn (c'est bon, j'oublie personne ???).
Vos suggestions super pertinentes m'ont permis d'améliorer beaucoup de points (même si l'AVH est surement encore perfectible, ne serait-ce parce qu'il reste sans doute pas mal de coquilles).
J'ai mis en ligne une nouvelle version qui intègre mes dernières corrections. Cette version bénéficie en plus d'une nouvelle couverture et 4e de couverture (visuel ci-dessous) créées par un copain graphiste pour le besoin de l'édition Lulu.


NB : concernant les liens URL qui ne fonctionneraient pas, il se peut qu'il en reste, mais l'immense majorité fonctionne bien. En fait, il suffit parfois de déplacer la souris un demi-centimètre juste au dessus ou en dessous du numéro surligné et la souris redevient active. Cette bizarrerie dans la précision de l'ancrage du lien est vraisemblablement créée par OpenOffice lorsque le logiciel convertit le fichier texte en fichier PDF.
Bonjour à tous. Je viens de mettre une nouvelle version en ligne, suite à un gros travail de relecture à partir de la version papier qui m'a permis de corriger une énorme quantité de coquilles (beaucoup de tirets ou d'accents circonflexes manquants mais aussi quelques mots tronqués/manquants/en double) et de procéder à quelques améliorations stylistiques. Je m'occuperai de la mise en page et du contrôle des liens URL une autre fois quand j'en aurais le courage. J'ai également mis en ligne une fiche d'aventure (visuel ci-dessous) à imprimer au format A4 pour faire "comme dans un vrai livre". Wink
Grand passionné d'Antiquité, surtout romaine, je m'étais juré de jouer cette aventure. Le temps m'a manqué pour les YAZ mais j'ai pu enfin terminer mon premier essai aujourd'hui.

Pour cette première tentative, le ressenti est très positif. L'ensemble est bien présenté et agencé et les illustrations sont un plus. Les règles sont simples mais efficaces, le système des unités de temps très bien trouvé, simple et pratique. Je ne me suis servi d'un code qu'une fois mais là aussi, ça fonctionne bien. Par contre, certains liens ne fonctionnent pas toujours de mon côté.
Le scénario est original et surtout, partant d'une situation assez basique, il nous offre de nombreuses possibilités, toutes différentes, débouchant sur des fins toutes aussi différentes et nombreuses, chose que j'apprécie particulièrement. La rejouabilité est excellente et tant mieux car on a très vite envie de rejouer. C'est court, plaisant et dynamique, tonique même je dirais. 
Pour l'anecdote, j'ai terminé comme chef d'un groupe de voleurs après avoir fait tuer mon usurier par un chef de bande de Subure, payé par l'argent gagné aux courses.

Les remarques qui suivent sont anecdotiques, ce sont des détails sur lesquels je chipote mais qui n'enlèvent rien à la qualité de l'ensemble.
- Si les Insulae sont les immeubles de la Rome antique, le mot est féminin, on dit une Insula.
- Plutôt qu'un verrou sur notre porte, j'aurais parlé d'une barre (ça se discute).
- Puisqu'on trouve beaucoup de termes spécifiques, pourquoi ne pas, dans la villa de notre patron, employer celui d'Impluvium, pour le bassin récupérant les eaux de pluie ? J'ai aimé le clin d'oeil à la célèbre mosaïque de Pompéi, Cave canem, "attention au chien".
- Dans le quartier des teinturiers, on admire un voile de soie. J'ai un gros doute sur la présence de soie à Rome à cette époque. La première ambassade chinoise (plus des marchands aventureux que des diplomates d'ailleurs) débarque sur le Forum sous le règne d'Auguste. C'est sous l'Empire que la soie connaît véritablement son essor, Popée, seconde épouse de Néron, étant considérée comme la première à se parer de voiles de soie pure.
- Même si les romains connaissaient la Clepsydre, horloge hydraulique, je pense que parler de cadrans solaires en cette fin de République serait plus heureux. Les romains n'ont jamais été doués pour définir l'heure et Sénèque disait qu'à Rome, il était impossible de trouver deux personnes ayant la même heure. On divisait en gros la journée entre Ante méridiem (avant midi) et Post méridiem (après-midi). Sur le Forum, un crieur annonçait à la foule le moment du zénith pour symboliser ce passage. J'ai donc un doute sur la présence d'une immense clepsydre. Si quelqu'un a des références, je suis preneur.
- Au Cirque, les gradins à cette époque étaient encore majoritairement en bois, y compris pour le grandiose Circus maximus. Les premiers gradins en pierre y apparaissent véritablement sous Claude, réservés aux sénateurs et vestales.
- Les couleurs des quatre factions (écuries) des courses de chars ne symbolisaient pas des dieux mais les quatre saisons : bleu pour l'hiver, vert pour le printemps, rouge pour l'été et blanc pour l'automne. La noblesse soutenait habituellement les bleus, la plèbe les verts. Les chars faisaient un tour de piste avant le début de la course, avant que le magistrat désigné ne laisse tomber la "mappa". Auparavant avait lieu la "Pompa Circensis", procession de danseurs, saltimbanques, musiciens et chariots où étaient posées les statues des dieux.
- J'ai un doute sur le fait de faire payer l'entrée au Cirque. Les jeux (Cirque, Amphithéâtre) étaient gratuits en général, offerts par les dirigeants. A noter aussi que les jeux avaient lieu pendant les jours fériés, il aurait peut-être été bon de le préciser dans le texte ?
- Au paragraphe 23, le mot Cirque est répété trop souvent, de manière trop rapprochée.
- Je ne suis pas allé au théâtre et j'ai un doute sur le fait qu'on puisse assister à une pièce tôt le matin. Je pense que les représentations avaient lieu le soir. Je trouve d'ailleurs ce choix assez inattendu : on est pressé par le temps, c'est une question de vie ou de mort, je vois mal pourquoi notre personnage perdrait du temps à aller assister à une représentation théâtrale... 
- Par contre, bien vu pour la scène d'exécution où effectivement, au dernier moment, l'acteur était remplacé par un condamné réellement exécuté en public comme dans Laureolus...  Dans Mucius Scaevola, un condamné remplaçait l'acteur au moment où le personnage prêtait serment en mettant sa main sur des charbons ardents. Si le condamné restait stoïque, comme l'était son personnage dans la pièce, il était gracié... On n'hésitait pas à montrer dans certaines pièces des femmes accouchant sur scène. Selon certains, le comble était atteint avec la représentation du mythe de Pasiphaé, se cachant dans la vache mécanique imaginée par Dédale pour se donner à un taureau et concevoir le Minotaure : on substituait à l'acteur (les rôles féminins étaient joués par des hommes) une prostituée se faisant vraiment saillir par un véritable taureau... Les romains allaient déjà bien plus loin que notre TV réalité...

Bon, le passionné que je suis chipote et emmerde tous le monde avec ces détails, j'arrête donc.
Pour une première lecture, j'ai beaucoup aimé. C'est court, fluide, dynamique et plaisant, avec des règles simples et efficaces.
Que demande le peuple ? Pouce levé !
Citation :Dans le quartier des teinturiers, on admire un voile de soie. J'ai un gros doute sur la présence de soie à Rome à cette époque. La première ambassade chinoise (plus des marchands aventureux que des diplomates d'ailleurs) débarque sur le Forum sous le règne d'Auguste. C'est sous l'Empire que la soie connaît véritablement son essor, Popée, seconde épouse de Néron, étant considérée comme la première à se parer de voiles de soie pure.

Coïncidence, je suis tombé sur une vidéo sur ce sujet exact il y a peu, où est cité un texte de Sénèque l'Ancien à propos des robes de soie des riches romaines. Comme il est mort 12 ans avant qu'Auguste ne gagne sa couronne, aucun anachronisme ici.

Pour le reste, ne se prononce pas, l'histoire romaine n'est pas ma spécialité.
Merci pour cette précision et donc, Mea culpa.
Il est probable que des échanges commerciaux, même indirects, ont déjà eu lieu avec l'Orient avant l'arrivée d'une ambassade chinoise officielle. En tous cas, la "route de la soie" existait déjà apparemment.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Route_de_la_soie
Mais je ne suis absolument pas connaisseur du sujet romain (pour le coup je m'intéresse plus à la Chine Wink ). Je suis sûr que grattepapier va apprécier tes remarques.
Je corrige une de mes propres bêtises aussi : Sénèque l'Ancien est mort après Auguste, je me suis embrouillé entre les avant JC, les après JC et le fait qu'il ait vécu plus de 90 ans. En plus, il semblerait que cette râlerie sur la soie ne soit pas de lui mais de son fils, Sénèque le Jeune. Là, la confusion viendrait du fait que Pline l'Ancien, qui est nettement postérieur, a écrit sur le sujet.

Vous suivez ? Moi plus trop.

Avec les deux Sénèque, on reste cependant dans des contemporains d'Auguste. Mais, surtout, le sénat romain a essayé à plusieurs reprises de restreindre le commerce de la soie, et l'une de leurs lois restées lettre morte est datée de 14 AD (oui, je vous mets ma source telle que j'en dispose), soit la fin du règne d'Auguste. Assez logiquement, la soie devait déjà avoir pas mal commencé à faire parler d'elle à Rome s'ils se sont sentis obligés de légiférer.
Je m'embrouille aussi un petit peu.
Revue de détails...

Le Sénèque le plus connu, philosophe et conseiller de Néron, mort sous le règne de ce dernier, est en fait Sénèque le Jeune. Son père, Sénèque l'Ancien, du fait de sa longévité, a connu la fin de la République et le début de l'Empire.
Quant aux termes "Ancien" et Jeune", ils étaient couramment utilisés pour différencier deux parents portant le même nom. Ainsi, Pline l'Ancien (mort dans l'éruption du Vésuve à Pompéi) sous le règne de Titus et Pline le Jeune, son neveu. Pareil côté femmes avec Agrippine l'Ainée et sa fille, Agrippine la Jeune (maman de Néron) ou l'impératrice Faustine l'Ainée, épouse d'Antonin le Pieux et sa fille, Faustine la Jeune, épouse de Marc Aurèle. Sous la République, on avait aussi Caton l'Ancien et son arrière-petit-fils Caton le Jeune... N'en jetez plus...

Pour en revenir à la soie, Tata Wikipédia nous apprend que les chinois avaient déjà eu des contacts avec les grecs à partir du IVème siècle avant J.C et que César en personne aurait été vu en public, faisant sensation avec un vêtement de soie. Donc, la cause me paraît entendue, pas d'anachronisme dans cette AVH. Je pense qu'en cette fin de République, la soie était connue des romains mais restait encore un produit exceptionnel.
(22/02/2021, 14:52)Voyageur Solitaire a écrit : [ -> ]Pour en revenir à la soie, Tata Wikipédia nous apprend que les chinois avaient déjà eu des contacts avec les grecs à partir du IVème siècle avant J.C et que César en personne aurait été vu en public, faisant sensation avec un vêtement de soie. Donc, la cause me paraît entendue, pas d'anachronisme dans cette AVH. Je pense qu'en cette fin de République, la soie était connue des romains mais restait encore un produit exceptionnel.

...Ouf, je suis rassuré ! En tout cas, voilà un débat de très haut vol. Chapeau bas, messieurs !
(21/02/2021, 20:01)Voyageur Solitaire a écrit : [ -> ]Pour cette première tentative, le ressenti est très positif. L'ensemble est bien présenté et agencé et les illustrations sont un plus. Les règles sont simples mais efficaces, le système des unités de temps très bien trouvé, simple et pratique. Je ne me suis servi d'un code qu'une fois mais là aussi, ça fonctionne bien. Par contre, certains liens ne fonctionnent pas toujours de mon côté.
Le scénario est original et surtout, partant d'une situation assez basique, il nous offre de nombreuses possibilités, toutes différentes, débouchant sur des fins toutes aussi différentes et nombreuses, chose que j'apprécie particulièrement. La rejouabilité est excellente et tant mieux car on a très vite envie de rejouer. C'est court, plaisant et dynamique, tonique même je dirais. 
Pour l'anecdote, j'ai terminé comme chef d'un groupe de voleurs après avoir fait tuer mon usurier par un chef de bande de Subure, payé par l'argent gagné aux courses. (...)
Pour une première lecture, j'ai beaucoup aimé. C'est court, fluide, dynamique et plaisant, avec des règles simples et efficaces.
Hello Voyageur Solitaire,
Content si cette AVH t'a plu et qu'elle t'a même donné envie d'y rejouer.
(NB : pour une première partie, je trouve que tu t'es pas mal débrouillé !)
Cette histoire a nécessité pas mal de travail et a beaucoup évolué au fil des réécritures (la V1 faisait... 90 paragraphes !)
Je vais répondre au reste de message dans un autre post.
(21/02/2021, 20:01)Voyageur Solitaire a écrit : [ -> ]Les remarques qui suivent sont anecdotiques, ce sont des détails sur lesquels je chipote mais qui n'enlèvent rien à la qualité de l'ensemble.


Déjà, merci pour ce retour aussi détaillé... et érudit ! Pour ma part, c'est toujours un plaisir d'apprendre des choses.

Il faut d'abord que je précise que je n'ai pas prétendu écrire une histoire historiquement rigoureuse. J'avais mis un avertissement en début d'ouvrage à ce sujet dans les précédentes versions du livre. Il faudra peut-être que je le remette...
En effet, je n'avais pas l'érudition nécessaire même si j'ai fait un gros travail de recherche documentaire pour le besoin de la rédaction en consultant pas mal de livres et en passant beaucoup de temps sur le web et notamment wikipédia.

Je trouve l'antiquité romaine fascinante mais je la connais bien moins bien que certains passionnés sur ce forum.

J'ai aussi tendance à penser qu'un fait historique n'a pas besoin d'être véridique pour paraitre vrai, il suffit qu'il soit crédible.
Et surtout que le romancier soit se sentir libre par rapport au matériau historique qu'il a sa disposition.
C'est pourquoi par exemple si tu visites le ludus tu peux entendre parler de catégories de gladiateurs qui n'existaient pas à cette époque, dont une qui n'a jamais existé à Rome (seulement dans la Gaulle gallo-romaine).
De même la date où est sensé se dérouler l'histoire a été prise un peu au hasard, je l'ai d'ailleurs changé en cours de rédaction pour que cela colle au niveau des dates avec une certaine révolte servile à laquelle je fais allusion dans l'un des épilogues.
J'avais envie que l'histoire se passe sous la République mais je me suis pas mal inspiré de la Rome impériale dans les descriptions de certains lieux (théâtre, arène de gladiateurs) qui sous la république étaient en bois et temporaires.

En clair, j'ai tordu le cou à la réalité quand cela m'arrangeait dans mon histoire. C'est particulièrement le cas dans la partie sur le Temple de Jupiter qui n'était pas la demeure d'un seul dieu et dans la pratique de la religion que je montre qui n'a pas grand chose à voir avec la véracité historique.



(21/02/2021, 20:01)Voyageur Solitaire a écrit : [ -> ]- Si les Insulae sont les immeubles de la Rome antique, le mot est féminin, on dit une Insula.


J'en prends note, merci et je vais modifier cela.





(21/02/2021, 20:01)Voyageur Solitaire a écrit : [ -> ]- Plutôt qu'un verrou sur notre porte, j'aurais parlé d'une barre (ça se discute).


Merci pour cette suggestion. Du coup, j'ai regardé : les romains utilisaient des serrures, des verrous et des barres en bois ou en métal. Alors j'hésite car une barre de bois me semble plus adaptée au bas standing d'une insulae qu'un verrou mais je pense qu'il est plus crédible qu'une porte munie d'un verrou soit forcée plutôt qu'une avec une barre. Ton avis là-dessus ?



(21/02/2021, 20:01)Voyageur Solitaire a écrit : [ -> ]- Puisqu'on trouve beaucoup de termes spécifiques, pourquoi ne pas, dans la villa de notre patron, employer celui d'Impluvium, pour le bassin récupérant les eaux de pluie ?


Bonne suggestion, merci, malheureusement il y a déjà beaucoup trop de termes en latin dans ce paragraphe, et cela obligerait le lecteur à consulter une fois de plus le lexique, donc je pense que je n'intégrerai pas ce changement.



(21/02/2021, 20:01)Voyageur Solitaire a écrit : [ -> ]- Même si les romains connaissaient la Clepsydre, horloge hydraulique, je pense que parler de cadrans solaires en cette fin de République serait plus heureux. Les romains n'ont jamais été doués pour définir l'heure et Sénèque disait qu'à Rome, il était impossible de trouver deux personnes ayant la même heure. On divisait en gros la journée entre Ante méridiem (avant midi) et Post méridiem (après-midi). Sur le Forum, un crieur annonçait à la foule le moment du zénith pour symboliser ce passage. J'ai donc un doute sur la présence d'une immense clepsydre. Si quelqu'un a des références, je suis preneur.


Voilà des anecdotes bien rigolotes. Concernant l'horloge hydraulique, je n'ai pas connaissance qu'il y en avait une sur le Forum mais je me disais que ce n'était pas impossible qu'il y en ait eu une à un moment ou à un autre. C'est comme dans "Le nom de la rose" : "si rien de prouve que le christ riait, rien ne prouve non plus qu'il ne riait pas". Autrement dit, une chose n'a pas nécessairement besoin d'être vraie, il suffit juste qu'elle soit crédible. Or les grecs utilisaient des horloges hydrauliques parfois monumentales et les romains ont beaucoup emprunté aux grecs.

En fait, j'avais surtout peur que parler de cadran solaire fasse un peu trop cliché, un peu lieu commun scolaire sur les romains, et c'est pour cela que j'ai choisi une horloge hydraulique. Du coup, qu'en penses tu ?



(21/02/2021, 20:01)Voyageur Solitaire a écrit : [ -> ]- Au Cirque, les gradins à cette époque étaient encore majoritairement en bois, y compris pour le grandiose Circus maximus. Les premiers gradins en pierre y apparaissent véritablement sous Claude, réservés aux sénateurs et vestales.


Oui tout à fait, c'est un des nombreux arrangements que j'ai pris avec la vérité historique. A la date que j'ai choisi, beaucoup de bâtiments publics étaient en bois et ils étaient parfois démontés à la fin des festivités.
C'était le cas des arènes de gladiateurs, et des théâtres. Ainsi à la date indiquée pour mon AVH, en fait il n'existait pas encore de théâtre en dur !
C'est une des nombreuses entorses à la réalité historique que j'ai faites sciemment.

A noter aussi qu'au Cirque, il y avait une stricte ségrégation sociale dans l'organisation de l'espace, contrairement à ce que j'ai écris où je parle de "promiscuité. En clair, les rencontres que je propose avec un chevalier et une patricienne n'auraient jamais pu avoir lieu. (alors qu'aux Thermes les sexes ne se mélangeaient pas mais les classes sociales oui).





(21/02/2021, 20:01)Voyageur Solitaire a écrit : [ -> ]- Les couleurs des quatre factions (écuries) des courses de chars ne symbolisaient pas des dieux mais les quatre saisons : bleu pour l'hiver, vert pour le printemps, rouge pour l'été et blanc pour l'automne. La noblesse soutenait habituellement les bleus, la plèbe les verts. Les chars faisaient un tour de piste avant le début de la course, avant que le magistrat désigné ne laisse tomber la "mappa". Auparavant avait lieu la "Pompa Circensis", procession de danseurs, saltimbanques, musiciens et chariots où étaient posées les statues des dieux.

Là je vais peut-être t'apprendre quelque chose. En fait il y avait plusieurs symboliques aux couleurs.

Une couleur symbolisait à la fois une saison et une composante du peuple romain... mais aussi une divinité et un des éléments (type alchimiques) qui composaient l'univers selon je ne sais plus quel philosophe grec.

Si le sujet t'intéresse vraiment je peux essayer de te retrouver le livre où j'ai vu cette info.

Concernant le tour de piste d'avant le début de la course et la "Pompa Circensis", là aussi j'ai pris des libertés en les zappant, pour dramatiser le départ de la course.



(21/02/2021, 20:01)Voyageur Solitaire a écrit : [ -> ]- J'ai un doute sur le fait de faire payer l'entrée au Cirque. Les jeux (Cirque, Amphithéâtre) étaient gratuits en général, offerts par les dirigeants. A noter aussi que les jeux avaient lieu pendant les jours fériés, il aurait peut-être été bon de le préciser dans le texte ?


"gratuits en général"... mais pas systématiquement alors ! Cela a peut-être varié selon les époques. A mon avis la gratuité s'est généralisée avec l'Empire. Ce qui est certain c'est qu'il y a une anecdote à propos d'un empereur (Néron je crois) qui était dérangé dans son sommeil par des citoyens qui faisaient la queue pendant la nuit pour avoir des places gratuites. Ce qui prouve, par l'absurde, qu'il y avait aussi des places payantes. Concernant les jours fériés, je ne pense pas qu'il faille rentrer dans ce niveau de détail et compliquer l'histoire.


(21/02/2021, 20:01)Voyageur Solitaire a écrit : [ -> ]- Au paragraphe 23, le mot Cirque est répété trop souvent, de manière trop rapprochée.


merci pour ta vigilance. je vais corriger cela !



(21/02/2021, 20:01)Voyageur Solitaire a écrit : [ -> ]- Je ne suis pas allé au théâtre et j'ai un doute sur le fait qu'on puisse assister à une pièce tôt le matin. Je pense que les représentations avaient lieu le soir. Je trouve d'ailleurs ce choix assez inattendu : on est pressé par le temps, c'est une question de vie ou de mort, je vois mal pourquoi notre personnage perdrait du temps à aller assister à une représentation théâtrale...


Oui, les théâtres, comme les thermes (et peut-être les bordels) n'ouvraient qu'en fin d'après-midi.
Et tu as raison de noter que proposer un tel choix de visite est un peu saugrenu vu la situation du PJ.

Mais je ne voulais pas instaurer un système complexe de gestion des heures comme c'est le cas dans "Le prisonnier" (Histoire à
Jouer). Et j'ai tablé sur le fait que le joueur visiterait ce lieu plutôt en fin de journée, après avoir visité tous les autres lieux "plus utiles". Par ailleurs, il y a deux/trois moments dans le livre où vous tendez des PNJ parler du Théâtre et de l'acteur qui y joue, en faisant miroiter un gain potentiel, ce qui peut donner envie de s'y rendre.
Ceci dit j'aurais pu éventuellement mettre le Théâtre en "lieu caché", qu'il faut débloquer, comme c'est le cas pour le ludus, le lupanar et les thermes...




(21/02/2021, 20:01)Voyageur Solitaire a écrit : [ -> ]- Par contre, bien vu pour la scène d'exécution où effectivement, au dernier moment, l'acteur était remplacé par un condamné réellement exécuté en public comme dans Laureolus...  Dans Mucius Scaevola, un condamné remplaçait l'acteur au moment où le personnage prêtait serment en mettant sa main sur des charbons ardents. Si le condamné restait stoïque, comme l'était son personnage dans la pièce, il était gracié... On n'hésitait pas à montrer dans certaines pièces des femmes accouchant sur scène. Selon certains, le comble était atteint avec la représentation du mythe de Pasiphaé, se cachant dans la vache mécanique imaginée par Dédale pour se donner à un taureau et concevoir le Minotaure : on substituait à l'acteur (les rôles féminins étaient joués par des hommes) une prostituée se faisant vraiment saillir par un véritable taureau... Les romains allaient déjà bien plus loin que notre TV réalité...


Merci pour ces anecdotes très documentées ! Effectivement, cela valait bien notre télé réalité...
- Pour les heures, c'est très compliqué à rendre. Encore plus quand on sait que si les romains divisaient le jour et la nuit en 12 heures, comme nous, la durée d'une même heure pouvait changer suivant la saison ! En effet, les romains vivaient avec le soleil, se levant à l'aube pour profiter le plus longtemps possible de la lumière du jour à une époque où les luminaires étaient peu développés. On se levait donc très tôt et la journée de travail se terminait en milieu d'après-midi. Le repas du soir, la fameuse Cena, se prenait vers 17h00.
Quant aux fameuses clepsydres, horloges hydrauliques, elles restaient imprécises : fonctionnant avec de l'eau graduée qui indiquait les heures, elles pouvaient faillir avec l'évaporation de l'eau plus importante s'il faisait très chaud... Je pense donc que les romains se fiaient plus à des points de repère, du genre "quand le soleil sera au-dessus du temple de Jupiter", "à la tombée de la nuit" ou "quand le soleil aura disparu derrière le Cirque" par exemple.

Dans ton AVH, on pourrait suggérer le passage du temps par de petites phrases, sans avoir recours ni aux clepsydres, ni aux cadrans solaires. Par exemple, en écrivant :"vous constatez que le soleil est haut dans le ciel", "de retour au Forum, vous notez que le soleil décline à l'horizon, le soir approche" ou "Les ombres s'allongent, l'air fraîchit, il faut vous hâter car la nuit est proche". On peut ainsi donner au lecteur une notion de temps qui passe sans avoir recours à un quelconque instrument.

- Pour le fait d'aller au théâtre, pourquoi pas mais il faudrait alors justifier ce choix, faire comprendre au lecteur qu'il a un intérêt à y aller. Sinon, effectivement, c'est un choix trop inattendu : on est pressé par le temps, en danger de mort, quelle raison aurait-on de perdre un temps précieux à aller voir une pièce ? On peut suggérer la possibilité d'y rencontrer quelqu'un par exemple, ce qui justifierait alors cette démarche.

- Pour en revenir aux jeux, il faut se défaire du cliché qui veut que les romains allaient aux courses ou aux combats de gladiateurs comme nous allons au restaurant ou au cinéma le samedi soir... Les jeux, organisés par de hauts personnages, coûtaient cher, énormément cher et s'étalaient sur deux ou trois jours. On les réservaient donc pour les grandes occasions, les fêtes religieuses ou le triomphe d'un général vainqueur. Organiser des combats de dizaines de gladiateurs, faire venir des animaux toujours plus exotiques, financer jusqu'à 20 courses dans la journée, tout organiser, coûtait une petite fortune. D'autant plus que le public devenait toujours plus exigeant, il fallait toujours faire mieux, faire plus, surtout à Rome. Donc, les jeux n'étaient pas si fréquents, en moyenne 64 jours par an sous l'Empire. Ils étaient gratuits, offerts au peuple par de hauts personnages ou par l'empereur sous l'Empire. Notons que les grands établissements de bains, les Thermes, étaient très souvent gratuits également, pris en charge par de hauts personnages publics. Un bon moyen de cultiver sa popularité auprès des foules...

- Pour la mixité dans les Thermes, elle fût fréquente assez longtemps, jusque sous le règne d'Hadrien. C'est lui qui imposa officiellement et définitivement des espaces distincts pour hommes et femmes ou, quand ce n'était pas possible, des horaires différents. Dans les faits, les établissements les plus vastes proposaient déjà des espaces différents mais les plus petits pratiquaient une mixité qui débouchait parfois (souvent) sur des rixes ou les scènes que l'on imagine... Surtout sachant que l'on se baignait nu...

- Enfin, pour le verrou ou la barre, j'hésite. C'est vrai que faire sauter une barre en travers d'une porte est plus difficile que faire sauter une targette ou un verrou. Après, certaines Insulae, dans les quartiers pauvres, étaient tellement délabrées qu'on peut imaginer une porte guère solide, même barrée...
Merci pour ces précisions toujours aussi... précises (et savantes).

Sur ce point :

(22/02/2021, 22:50)Voyageur Solitaire a écrit : [ -> ]- Pour le fait d'aller au théâtre, pourquoi pas mais il faudrait alors justifier ce choix, faire comprendre au lecteur qu'il a un intérêt à y aller. Sinon, effectivement, c'est un choix trop inattendu : on est pressé par le temps, en danger de mort, quelle raison aurait-on de perdre un temps précieux à aller voir une pièce ? On peut suggérer la possibilité d'y rencontrer quelqu'un par exemple, ce qui justifierait alors cette démarche.
... je peux peut-être suggérer qu'il y aura peut-être de l'argent à se faire en participant à la claque de la pièce contre rémunération, en louant ses services de claqueur (chauffeur de salle).

Cela justifierait l'intérêt du choix proposé...
Très bonne idée ! C'était une pratique courante, de se faire appuyer par une "claque", des gens rémunérés pour soutenir un acteur ou une pièce. Néron lui-même, fou de théâtre et n'hésitant pas à se produire sur scène, était toujours accompagné de ses Augustiani, jeunes gens de son entourage chargés de l'applaudir et le soutenir. On peut donc imaginer qu'on nous propose une somme pour aller soutenir une pièce.
(22/02/2021, 22:50)Voyageur Solitaire a écrit : [ -> ]Dans ton AVH, on pourrait suggérer le passage du temps par de petites phrases, sans avoir recours ni aux clepsydres, ni aux cadrans solaires. Par exemple, en écrivant :"vous constatez que le soleil est haut dans le ciel", "de retour au Forum, vous notez que le soleil décline à l'horizon, le soir approche" ou "Les ombres s'allongent, l'air fraîchit, il faut vous hâter car la nuit est proche". On peut ainsi donner au lecteur une notion de temps qui passe sans avoir recours à un quelconque instrument.

C’est une bonne idée, mais le hic c’est que dans cette AVH le PJ est susceptible de revenir au Forum plusieurs fois et à des heures très différentes de la journée, du début de la matinée jusqu’à la fin de la journée. Du coup à mon avis aucune des formules que tu proposes ne peut fonctionner. Il faut rester très vague... d’où mon recours à l’horloge qui permettrait de rappeler que le temps presse tout en restant vague sur le moment de la journée.

Ps : en tout cas, tes explications sur le peu de fiabilité des horloges hydrauliques, la gratuité et la mixité des thermes, le coût des jeux du cirque, etc. sont passionnantes. Tu maitrises visiblement ton sujet !
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